Contenu
- 1 Chapitre III Les déviations doctrinales, par Amoris Laetitia, concernant la contrition et les très graves conséquences qu'elles entraînent.
- 1.1 1) La doctrine catholique sur la contrition.
- 1.1.1 a) La contrition dans le cadre de la doctrine biblique concernant la conversion du pécheur.
- 1.1.2 b) La contritio : des termes hébreux et grecs de la Bible à la tradition patristique et donc à la tradition théologique, médiévale, latine.
- 1.1.3 c) Les affirmations fondamentales de l'art. Thomas d'Aquin sur la contrition.
- 1.1.4 d) Les affirmations éclairantes de St. Antoine de Padoue à la contrition.
- 1.1.5 e) Vérités fondamentales sur la contrition affirmées dans les Conciles œcuméniques de Florence et de Trente.
- 1.1.6 f) Énoncés importants du Catéchisme romain sur la contrition.
- 1.1.7 g) Déclarations importantes du Catéchisme Majeur de St. Pie X et le Catéchisme de l'Église catholique sur la contrition.
- 1.1.8 h) Documents et affirmations récentes des Papes et plus généralement du Saint-Siège qui traitent de la contrition.
- 1.2 2) Comment vérifier que la contrition, la grâce et la charité sont dans l'âme ?
- 1.3 3) Un élément fondamental de la contrition : la résolution de ne pas pécher et de fuir les prochaines occasions de péché.
- 1.3.1 a) Contraste frappant entre certaines affirmations de la lettre des évêques argentins concernant l'Écriture, la Tradition et le Magistère concernant le but nécessaire à une absolution valide.
- 1.3.2 b) Erreurs sur la contrition du Cardinal Coccopalmerio, du Cardinal Sistach et d'un archevêque célèbre très proche du Pape... évidemment le Pape ne condamne pas de telles erreurs...
- 1.4 4) La résolution vraie et donc efficace de ne pas pécher comprend la résolution de fuir les occasions de péché à venir, mais Amoris Laetitia n'en parle pas.
- 1.4.1 a) Indications magistrales concernant l'obligation de fuir les occasions de péché à venir.
- 1.4.2 b) Saint Thomas nous parle de la nécessité et de l'obligation que nous avons de fuir les occasions de péché à venir.
- 1.4.3 c) Saint Alphonse M. de 'Liguori nous parle de la nécessité et de l'obligation que nous avons de fuir les occasions de péché à venir.
- 1.5 5) Erreurs présentes dans certains livres du prof. Buttiglione soutenu par quelques Cardinaux.
- 1.5.1 a) Contrairement à ce qu'affirme Buttiglione, pour avoir une Confession valide il faut la contrition et donc la résolution du pénitent de ne plus pécher. Si le but manque, la Confession est invalide.
- 1.5.2 b) Contrairement à ce que prof. Mais le péché grave est un péché mortel et le péché mortel est un péché grave.
- 1.5.3 c) Précisions importantes concernant ce que prof. Buttiglione sur les pages 186ss de son livre : « Des réponses amicales… »
- 1.5.4 d) Clarification concernant les déclarations du prof. Buttiglione sur la correction, que le Confesseur doit effectuer, du pénitent et en particulier du pénitent divorcé et remarié.
- 1.5.5 e) Une erreur fondamentale du prof. Buttiglione et quelques-uns de ceux qui le suivent.
- 1.6 6) Clarifications sur le but de ne pas pécher, sur diverses questions qui s'y rapportent et sur diverses déclarations d'Amoris Laetitia.
- 1.6.1 a) Tout le monde peut-il vivre selon la loi de Dieu ? Que penser de ceux qui, à divers niveaux, n'ont pas la maîtrise de leurs actes et ne sont donc pas responsables de leurs actes ?
- 1.6.2 b) La résolution de ne plus pécher, qui fait partie de la contrition, est un engagement à vivre selon toute la Loi de Dieu, dans la charité, et à ne violer aucun de ses commandements.
- 1.6.2.1 b, 1) Quelle résolution de ne pas pécher devrait être exigée des personnes dont la capacité de compréhension et de volonté est limitée ?
- 1.6.2.2 b, 2) Erreurs sur la résolution nécessaire pour une absolution valide et sur diverses questions qui s'y rattachent dans Msgr. VM Fernández, dans la lettre des évêques argentins et dans Amoris Laetitia.
- 1.6.2.2.1 b, 2,1) Mgr Fernandez ne sait évidemment pas ce qu'est le scandale selon la saine doctrine... et Amoris Laetitia semble le suivre dans cette erreur...
- 1.6.2.2.2 b, 2,2) Si le pénitent a la grâce sanctifiante, il a la charité qui le fait s'opposer radicalement à l'accomplissement d'actes gravement contraires à la loi divine.
- 1.6.2.2.3 b, 2,3) Mgr Fernandez et Amoris Laetitia annulent pratiquement des vérités importantes de la saine théologie morale, y compris la nécessité, pour une absolution sacramentelle valide, de la résolution de ne pas pécher.
- 1.6.2.3 b, 3) Un document important signé par des cardinaux et des évêques réaffirme, après Amoris Laetitia, la doctrine traditionnelle sur la résolution de l'absolution sacramentelle des divorcés remariés.
- 1.6.2.4 b, 4) Deux documents des évêques kazakhs avec lesquels ils réaffirment, contre les erreurs qui se sont propagées, la doctrine traditionnelle sur l'intention d'absolution sacramentelle des divorcés remariés.
- 1.6.2.5 b, 5) La Declaratio finale de la conférence « Église catholique, où vas-tu ? », Rome, 7 avril 2018, approuvée par les différents cardinaux et évêques présents, réaffirme la doctrine traditionnelle sur la résolution de l'absolution sacramentelle des divorcés et des remarié.
- 1.6.2.6 b, 6) Un document récent « L'Église du Dieu vivant, colonne et soutien de la vérité » (1 Tm 3, 15)… » signé par les cardinaux et les évêques réaffirme la doctrine traditionnelle sur la résolution de l'absolution sacramentelle des divorcés et remariée.
- 1.6.2.7 b, 7) L'absolution conditionnelle et la situation de ceux qui ont divers conditionnements psychologiques et n'ont pas l'intention de vivre selon toute la Loi de Dieu.
- 1.7 7) Concernant la loi de la progressivité et la "gradualité de la Loi".
- 1.7.1 a) Les affirmations de St. Jean-Paul II et d'autres déclarations importantes sur cette question.
- 1.7.2 b) Quelques déclarations importantes de St. Thomas qui se rattachent au thème de la loi de gradualité et qui l'éclairent.
- 1.7.3 c) Aperçus importants de la doctrine de St. Thomas sur la Loi Nouvelle et sa progressivité intrinsèque.
- 1.7.4 d) La "gradualité de la Loi" dans la lettre des évêques argentins, dans Amoris Laetitia et dans Mgr. Fernández, présumé nègre de cette exhortation.
- 1.8 8) Les préceptes négatifs de la Loi de Dieu, dont celui qui interdit l'adultère, obligent toujours en toutes circonstances !
- 1.8.1 a) La méchanceté intrinsèque de l'adultère.
- 1.8.2 b) Contrairement à ce que dit la lettre des Evêques argentins, les préceptes négatifs de la Loi de Dieu, y compris celui qui interdit l'adultère, obligent toujours en toutes circonstances !
- 1.8.3 c) Le témoignage des martyrs indique que ne jamais violer les préceptes négatifs du Décalogue est possible ; ne pas commettre d'adultère est possible.
- 1.8.4 d) La Loi de Dieu peut être vécue avec l'aide de la grâce et de la prière ; un texte important de s. Alphonse M. de Liguori.
- 1.9 9) Chasteté, adultère et divorce.
- 1.10 10) Si l'adultère est très grave, l'homosexualité pratiquée est plus grave... mais le « changement de paradigme » favorise aussi cette dernière.
- 1.11 11) Ouvertures claires du "changement de paradigme" à la contraception également au nom d'Amoris Laetitia.
- 1.12 12) Attaque radicale contre les fondements de la doctrine morale catholique, et donc contre le précepte qui interdit les actes impurs, également à travers le n. 303 de l'Amoris Laetitia ; déclarations significatives d'A. Riva et des évêques maltais dans cette ligne ...
- 1.13 13) Clarifications concernant quelle note 364 et n. 311 ainsi que nos. 296 de l'Amoris Laetitia.
- 1.13.1 a) Clarifications concernant n. 311 d'Amoris Laetitia : L'amour de Dieu est éternel et infini mais le pécheur qui ne l'accueille pas avec une vraie contrition est damné.
- 1.13.2 b) Clarification concernant le n. 296s d'Amoris Laetitia : l'enfer existe.. et la condamnation éternelle aussi !
- 1.13.3 c) Le vrai but de ne plus pécher, nécessaire pour la rémission des péchés, et note 364 d'Amoris Laetitia.
- 1.13.4 d) La nécessaire intégrité de la Confession et quelques déclarations du Pape François à ce sujet.
- 1.14 14) L'absolution sacramentelle donnée au pénitent qui manque de contrition est invalide.
- 1.14.1 a) Base biblique et enseignement patristique.
- 1.14.2 b) L'enseignement des auteurs médiévaux jusqu'au XIIIe siècle. et les déclarations du Concile du Latran II.
- 1.14.3 c) L'enseignement de S. Thomas, Léon X et les conciles œcuméniques de Florence et de Trente.
- 1.14.4 d) Enseignement du Catéchisme Romain, de quelques Papes de cette époque et de St. Alfonso M. de 'Liguori.
- 1.14.5 e) Enseignements du Catéchisme de St. Pie X, du Rituel romain, de la Sacra Congregatio de Propaganda Fide et de quelques moralistes importants.
- 1.14.6 f) Enseignement récent des Papes et des Congrégations du Vatican.
- 1.14.7 g) Considérations finales sur la nullité de l'absolution donnée en l'absence de contrition par le pénitent.
- 1.15 15) Précisions sur le n. 5 de la lettre des évêques argentins approuvée par le pape François : le prêtre doit corriger ceux qui se trouvent dans une situation de péché.
- 1.16 16) Précisions sur la note 329 d'Amoris Laetitia et sur les erreurs auxquelles elle ouvre les portes.
- 1.17 17) Précisions finales du chapitre III : le Pape trahit et ne développe pas la saine doctrine !
- 1.1 1) La doctrine catholique sur la contrition.
Chapitre III Les déviations doctrinales, par Amoris Laetitia, concernant la contrition et les très graves conséquences qu'elles entraînent.
Remarque préliminaire : le texte officiel est uniquement celui en italien, les différentes versions dans d'autres langues sont des traductions automatiques neurales.
Demandons d'abord à Dieu la lumière afin que sa sagesse nous guide dans tout ce que nous allons dire
"Dieu des pères et Seigneur de miséricorde, * qui a tout créé par ta parole, qui a formé l'homme par ta sagesse, afin que tu domines sur les créatures que tu as faites, et que tu gouvernes le monde dans la sainteté et la justice et que tu prononces des jugements avec un esprit droit ,
donne-moi la sagesse, qui trône à côté de toi et ne m'exclus pas du nombre de tes enfants, car je suis ton serviteur et le fils de ta servante, un homme faible et éphémère, incapable de comprendre la justice et les lois. Même le plus parfait des hommes, sans votre sagesse, serait considéré comme un néant. Avec vous est la sagesse qui connaît vos œuvres, qui était présente lorsque vous avez créé le monde ; il sait ce qui est agréable à vos yeux et ce qui est conforme à vos décrets. Envoie-la des cieux saints, de ton trône glorieux, pour m'assister et me soutenir dans mon labeur et pour savoir ce qui te plaît. Elle sait tout et comprend tout : elle me guidera avec prudence dans mes actions et me protégera de sa gloire." (Sg. 9, 1-6. 9-11)
La stratégie papale de « changement de paradigme » dont nous avons parlé dans le chapitre précédent, a produit de très graves déviations par rapport à la saine doctrine concernant la contrition et les questions connexes, comme nous le verrons dans ce chapitre où nous parlerons, en particulier, de contrition. , de sa nécessité, des préceptes affirmatifs et négatifs de la Loi divine et de leur violation, en particulier de l'adultère, de la loi de gradualité et de la gradualité de la Loi, de l'absolution sacramentelle et de sa validité.
1) La doctrine catholique sur la contrition.
a) La contrition dans le cadre de la doctrine biblique concernant la conversion du pécheur.
« Le message de l'Ancien et du Nouveau Testament, qui dépasse de loin toutes les attentes humaines, est fondamentalement théocentrique. Son contenu est que l'être-Dieu de Dieu et sa gloire soient révélés, que le Royaume vienne, que sa volonté soit faite et que son nom soit glorifié (Mt 6, 9s. ; Lc 11, 2). Le début du Décalogue correspond à ceci : « Je suis le Seigneur, votre Dieu… » (Ex 20, 2 ; Dt 5, 6). … Le péché, au contraire, est l'attitude et l'action de l'homme qui ne reconnaît pas Dieu et son Royaume. C'est pourquoi, dans l'Ecriture Sainte, il est décrit comme la désobéissance, l'idolâtrie et l'absolutisation de l'autonomie de l'homme dans sa prétention à l'autosuffisance. ... En se tournant à nouveau, par la conversion, vers Dieu son commencement et sa fin, l'homme retrouve ainsi le sens de sa propre existence." Le péché est donc l'attitude et l'action de l'homme qui ne reconnaît pas Dieu et son Royaume et est la rupture de l'Alliance avec Dieu qui est Père plein de bonté, époux aimant, comme la Commission théologique elle-même l'explique ci-dessous :
« Dans l'Ancien Testament, l'idée de Dieu est déterminée par l'idée de l'Alliance. Dieu vous est décrit comme un époux aimant, un Père plein de bonté ; il est plongé dans la miséricorde (riche en miséricorde), toujours prêt à pardonner et à se réconcilier, toujours prêt à renouveler son Alliance…. Dans cette perspective, le péché est décrit comme une rupture de l'Alliance et est assimilé à l'adultère. Chez les prophètes, l'expérience de la grâce et la fidélité de Dieu constituent la première et la dernière parole de l'Alliance. » Le péché est une infidélité envers Dieu qui est un Époux aimant et c'est donc un adultère que Dieu lui-même est toujours prêt à pardonner. Je souligne que Dieu est toujours prêt à pardonner au pécheur par sa conversion et la grâce de conversion, que Dieu veut donner, demande à l'homme une triple réponse, comme l'explique encore la Commission théologique :
« Dans l'Ancien et le Nouveau Testament, le péché et la conversion de l'homme ne sont pas compris d'une manière purement individualiste. … D'autre part, les prophètes des VIIe et VIe siècles av. J.-C. ont déjà découvert la responsabilité personnelle de chaque homme. … Et plus particulièrement, la grâce de la conversion exige une triple réponse de l'homme. En premier lieu un véritable revirement est nécessaire... Deuxièmement, on voit déjà Jérémie attendre du pécheur une confession publique de sa culpabilité et la promesse d'un amendement « devant le Seigneur » (Jr 36 : 5-7). » Jésus demande, dans cette ligne, une foi généreuse (cf. Mc 1, 15, Mc 10,52), une confession pleine de repentir avec la demande de pardon (Lc 18, 10-14 ;) Enfin, la pénitence doit s'exprimer dans un changement radical de la vie dans son ensemble et dans tous ses secteurs. "
La grâce de la conversion implique donc :
1) un véritable changement de cœur, un esprit et un sentiment nouveaux « avec une orientation radicale vers Dieu et un renoncement total au péché » ;
2) une confession publique de sa culpabilité et la promesse d'un amendement, qui avec le Christ devient une foi généreuse, une confession de repentir et une demande de pardon
3) un changement radical de vie selon la Parole de Dieu.
Déjà chez les prophètes, puis dans le Christ, l'appel à la conversion et à la pénitence n'appelle pas d'abord aux œuvres extérieures mais à la conversion du cœur, sans laquelle les œuvres de pénitence restent stériles et mensongères et n'exécutent donc pas la volonté de Dieu (cf. Catéchisme de l'Église catholique n°1430).
Dans le livre du prophète Joël, nous lisons au c. 2, v. 12s : « « Maintenant donc - oracle du Seigneur -, reviens à moi de tout ton cœur, avec jeûne, avec pleurs et lamentations. Déchirez votre cœur et non vos vêtements, revenez au Seigneur votre Dieu, car il est miséricordieux et miséricordieux,
lent à la colère, d'un grand amour, prêt à se repentir du mal ». (Gl 2,12 : 13-XNUMX)
Particulièrement significatives pour nous sont les expressions : reviens à moi de tout ton cœur et déchire ton cœur et non tes vêtements, reviens au Seigneur, ton Dieu. La conversion est avant tout un retour à Dieu, un humble retour à Lui, afin de soumettez-vous à Lui et faites sa volonté.
Dans le livre du prophète Isaïe, nous lisons : « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de mes yeux la méchanceté de vos actions. Arrêtez de faire le mal, apprenez à faire le bien, recherchez la justice, aidez l'opprimé, rendez justice à l'orphelin, défendez la cause de la veuve ». (Est 1,16 : 17-XNUMX)
La conversion intérieure ramène l'homme à la vie selon la Parole de Dieu et le pousse donc à la manifestation de ce changement intérieur par des œuvres de pénitence.
Un exemple typique de vraie conversion, dans l'Ancien Testament, est celle que l'on voit chez le prophète David après le péché très grave qu'il a commis contre Bath-Shéba et contre Urie, son époux : « Réprimandé par le prophète Nathan, David accepte d'affronter sa propre méchanceté et confesse : "J'ai péché contre le Seigneur" (2Sam 12,13:51,5), et proclame : "Je reconnais mon crime, mon péché est toujours devant moi" (Ps 9) ; mais il prie aussi : « Purifie-moi, Seigneur, et je serai monde ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige "(Ps 2), recevant la réponse de la miséricorde divine:" Le Seigneur a pardonné ton péché: tu ne mourras pas "(12,13Sam XNUMX:XNUMX)."
Dans le Nouveau Testament, nous avons de nombreux exemples de vraie conversion, pensez au pécheur pardonné (cf. Lc. 7,1 : 22,61 ss), pensez à la conversion de St. Pierre après la trahison (Lc. 9ff), pensez à la conversion de St. Paul (Actes XNUMX).
La Commission théologique internationale explique notamment à propos de la conversion au NT : « Jésus sait que le salut apporté par le royaume de Dieu qui vient (Lc 10, 23 s.) est déjà présent dans sa propre existence. Pour lui, donc, le centre du besoin de conversion réside dans la croyance et l'accueil filial du salut déjà promis (Mc 10, 15), dans la pleine adhésion de la foi à sa Personne (Lc 12, 8 sq.), dans l'écoute de sa parole et sa fidèle observance (Lc 10, 38-42 ; 11, 27 s.), c'est-à-dire à sa suite (cf. Mt 8, 19 s. ; 21 s.). … L'obligation de marcher à la suite de Jésus crucifié, fondée dans notre baptême (cf. Rm 6, 3 ss.), donne à la pénitence sa forme fondamentale. »
Le cœur du besoin de conversion dans le Nouveau Testament réside donc dans la croyance et l'acceptation filiale du salut déjà promis, dans la pleine adhésion de la foi à la Personne du Christ, dans l'écoute de sa parole et dans son observance fidèle, dans autrement dit en le suivant sur le chemin de la croix en participant à sa propre vie, dans la grâce, comme l'explique la Commission théologique dans le texte suivant : « … la pénitence chrétienne est une participation à la vie, à la souffrance et à la mort de Jésus-Christ. Et ceci a lieu per fidem et caritatem et per fidei sacramenta (S. Thomas Aq., Summa Theol. III, 49, 3.6.). La pénitence chrétienne trouve son fondement dans le baptême, le sacrement de conversion pour la rémission des péchés (Ac 2, 38) et le sacrement de la foi ; elle doit déterminer toute la vie du chrétien (cf. Rm 6, 3 sq.). "
Le Catéchisme de l'Église catholique précise à cet égard : « Cet effort de conversion n'est pas seulement une œuvre humaine. C'est le dynamisme du « cœur contrit » (Cf Ps 51,19) attiré et mû par la grâce (Cf Jn 6,44 ; 12,32.) » (Catéchisme de l'Église catholique n. 1428)
Le "cœur" de cette conversion est précisément en cela : "cœur contrit" (Cf Ps 51,19) attiré et mû par Dieu par la grâce de répondre à l'amour miséricordieux de Dieu lui-même.
Et au n. 1432 du même Catéchisme on lit : "... La conversion est avant tout une œuvre de la grâce de Dieu..." (Catéchisme de l'Église catholique n. 1432)
Le Catéchisme de l'Église catholique précise encore : « Parmi les actes du pénitent, la contrition occupe la première place. » (Catéchisme de l'Église catholique n. 1430) La contrition s'accomplit sous la motion de Dieu avec la collaboration de l'homme.
La conversion et donc la contrition du cœur est avant tout l'œuvre de Dieu, avec qui pourtant nous collaborons.
Dieu nous éclaire.
b) La contritio : des termes hébreux et grecs de la Bible à la tradition patristique et donc à la tradition théologique, médiévale, latine.
Dieu nous éclaire
Le Psaume 50, qui je pense est le texte le plus connu sur ce point, présentant la repentance de David pour son péché et parlant notamment du cœur de l'homme repentant après avoir commis le péché, dit que : « Le sacrifice à Dieu est un esprit contrit, Dieu ne méprise un cœur contrit et humilié. » (Psaume 50, 19)
Pour le texte hébreu voir les sites suivants : https://www.bibbiaedu.it/EBRAICO/at/Sal/51/
https://www.academic-bible.com/en/online-bibles/biblia-hebraica-stuttgartensia-bhs/read-the-bible-text/bibel/text/lesen/stelle/19/510001/519999/ch/af74244f502aed87555a5e0658385b26/
http://biblehub.com/interlinear/study/psalms/51.htm
Le texte grec, qui traduit ce verset est le suivant "θυσα τῷ θεῷ πνεῦμα σῷντετριμμμένον, καρδίαν συντετριμμένην καὶ τεταπεινμένην εσ εσιν εσ εσινεσ. (www.academic-bible.com, Lire le texte biblique :: Academic-bible.com)
Le texte latin dans une traduction rapportée par s. Augustin est le suivant (Psaume 51,19) "Sacrificium Deo spiritus contritus, cor contritum et humiliatum Deus non spernit".
Le terme hébreu qui se traduit par « contritus » « contritum » est shabar, ce terme vient de la racine sbr et indique un cœur et un esprit brisés, détruits pour avoir offensé Dieu.
: "La racine sbr dans le sens de casser apparaît 145 fois dans l'Ancien Testament... le mot est utilisé pour indiquer le bris d'objets... le naufrage de navires... l'écrasement de corps... l'anéantissement d'ennemis... Dans un sens traduit, nous parlons de ... courage et d'espoir et de cœur brisé. ... Un sbr du texte massorétique correspond dans la LXX συντρίβω environ 134 fois... la racine hébraïque indique en premier lieu hacher tandis que le sens fondamental du terme grec est râper, écraser. "
Dans la Bible, la traduction de sbr par συντρίβω indique des processus de destruction qui conduisent à la destruction totale. En outre: "... il y a 30 autres racines hébraïques et plus qui sont traduites par συντρίβω. Dans des cas individuels, elles sont traduites ou remplacées par συντρίβω… racines de sens similaire à. ex. dk', briser …athan, briser… Le substantif mehittà, terreur, ruine, apparaît 11 fois dans le texte hébreu ; dans les 5 passages des Proverbes, il est toujours rendu par συντρίβω. " Ils sont aussi traduits avec des racines συντρίβω comme : "Ksl, incepiscare... smd, nif'al, être violemment dépeuplé... smd, nif'al, être exterminé... nps, briser... La traduction de sbr avec d'autres mots grecs autres que συντρίβω est limité à des cas individuels ... "
A noter que dans le texte du Psaume 50 (51) au verset 19 que nous examinons le verbe shabar est utilisé deux fois et est renforcé par le verbe dakah qui signifie aussi briser ; ces deux termes qui utilisent le verbe shabar sont tous deux traduits en grec en utilisant συντρίβω.
Parmi les déclarations importantes de la LXX, pour le NT, concernant συντρίβω il faut mentionner en particulier, dans le Psaume 68,21 : « Aquilas et Symmaque ont correctement traduit ονειδισμόs sunέtriψεν tήn kardίan μου. Les justes se considèrent comme ceux qui ont le cœur brisé. Ils savent que le Seigneur est proche d'eux... Il accepte un esprit contrit en sacrifice et ne méprise pas un cœur brisé" Dieu accepte un esprit contrit comme un sacrifice et ne méprise pas un cœur brisé, comme indiqué dans le Psaume 50,19 et Dan 3,39 dans LXX. De plus, toujours parmi les énoncés importants de la LXX par rapport au NT, il faut souligner que Dieu guérit, guérit les cœurs brisés et panse leurs blessures (Psaume 146,3 de la LXX) ; Isaïe confie cette tâche de guérison à l'envoyé de Dieu (Is. 61,1). Aquilas, traduisant Isaïe 53,5 en grec, a en quelque sorte élevé son être contrit au rang de trait caractéristique du Messie souffrant . De plus, toujours parmi les déclarations importantes de la LXX pour le NT, il convient de noter que dans l'AT συντετριμμέnos et ταπeινόs qui est contrit et humble deviennent des synonymes Verset 19 du Psaume 50 dans la version de LXX dans le : « La tradition chrétienne primitive se trouve citée dans I Clem. 18,17 ; 52,4 ; Grange. 2,10. Is. 61,1 est rapporté dans Barn. 14,9 ".
Le verbe συντρίβω dans la langue grecque apparaît vers le Ve siècle. pour. C. et c'est un composé qui signifie frotter deux choses l'une contre l'autre et dans certains cas indique un objectif non destructif (grincer, gratter, etc.), dans d'autres cas, il indique un objectif destructeur (détruire, écraser), dans certains cas, il peut indiquer trouble ou contrition, dans la philosophie hellénistique, surtout chez les épicuriens, ce terme compris comme componction indique un présupposé nécessaire à l'ascension morale
Le verbe συντρίβω met en évidence quelque chose de très intéressant en particulier dans le Psaume 50 au verset 19 et c'est que ce sont deux réalités qui agissent l'une sur l'autre et déterminent la contrition du cœur et de l'esprit de David et plus généralement du pénitent, ces deux réalités Je suis Dieu et l'âme humaine... Dieu brise le cœur et l'esprit et conduit à la conversion.
Le verbe latin, qui pour nous a une importance particulière, et qui traduit les termes hébreux et grecs que nous venons de voir indiquant rompre, briser et en particulier ceux désignant le brisement du cœur, est contre un composé formé par cum et tero ce qui signifie en fait, comme συντρίβω, frotter deux choses l'une contre l'autre puis broyer, pulvériser, écraser, détruire ; le verbe en question est donc extrêmement précis pour traduire συντρίβω et pour souligner discrètement combien précisément sous l'action de Dieu le cœur humain se convertit.
Saint Augustin d'Hippone rapporte quelques textes dans lesquels on peut voir comment le verbe contĕro traduit l'hébreu sbr et le grec συντρίβω penser, par exemple. à ce texte cité du s. Docteur : "Contritus est malleus universae terrae" (Ier 50, 23) dans lequel contritus traduit, en particulier, le verbe hébreu sbr du texte hébreu et le grec συντρίβω de la LXX qui rapporte ce passage dans Jér. 27,23 avec ces mots πῶς συνεκλάσθη καὶ συνετρίβη ἡ σφῦρα πάσης τῆς γῆς ; pensons en particulier au passage si important pour nous du Psaume 50 verset 19 qui a été traduit en latin comme suit : "Sacrificium Deo spiritus contritus, cor contritum et humiliatum Deus non spernit" dans lequel contritus traduit le verbe shabar et le verbe grec συντρίβω.
La traduction de l'art. Jérôme de Jérémie 50,23 est précisément : « Quomodo confractus est et contritus malleus universae terrae ». (« Liber Ieremiae », PL 28, 923A) et celle du Psaume 50,19 est : « Sacrificium [h. Sacrificia] Dei spiritus contribulatus [h. contritus] : cor contritum et humiliatum, Deus, non despicies. » ("Liber Psalmorum", PL 28, 1166C)
Saint Ambroise présente cette traduction du Psaume 50,19 : « Sacrificium Deo spiritus contribulatus : cor contritum et humiliatum Deus non spernit (Psal. L, 18 et 19). (« Apologia Prophetae David », PL14, 882C) De contero vient contritus (contrite) et donc contritio, que nous traduisons en italien par contrition.
Significativement écrit s. Ambroise parlant de la justification : « Publicanus autem praedicatus est, ici a longe stans nolebat oculos ad coelum levare, sed percutiebat pectus suum dicens : Domine Deus, propitius esto mihi peccatori (Luc. XVIII, 13). Et ideo divina eum sententia praetulit dicens : Quia descendit hic publicanus iustificatus magis, quam pharisaeus (Ibid., 14). Ille enim iustificatur qui peccatum proprium confitetur, sicut locutus est ipse Dominus : Dic iniquitates tuas, ut iustificeris (Esai. XLIII, 26). Et David ait : Sacrificium Deo, spiritus contribulatus (Ps. L, 19). Et iterum : Cor contritum et humiliatum Deus non spernit (Ibid.). Hieremias quoque ait : Anima in angustiis, et spiritus anxiatus clamat ad te (Baruch. III, 1)" ("De Cain et Abel", PL 14, 333D) Cela signifie essentiellement, pour notre intérêt, qu'est justifié celui qui humblement contrit avoue son péché. Le collecteur d'impôts mentionné dans l'évangile de Luc au chapitre 18 est justifié précisément à cause de l'humble contrition avec laquelle il reconnaît son péché.
Il y a donc une bonne contrition, dit St. Ambroise dont parle précisément David dans le Psaume 50:19 et pour lequel Dieu guérit nos âmes blessées par le péché : « Est autem bona contritio : cor enim contritum et humiliatum Deus non spernit (Ps. L, 19). Et alibi : Sana contritiones eius (Psal. LIX, 4) » (Iob et David, PL. 14, 0804B)
Et évidemment ça nous fait du bien d'avoir le cœur contrit, il dit encore oui. Ambroise : "Prodest tibi cor habere contritum." (Enarrationes in XII psalmos Davidicos, PL 14, 0939A)
Le S Docteur évêque d'Hippone, s. Augustin affirme de manière significative, précisément à partir du Psaume 50,19, sur la contritio « Sacrificium Deo spiritus contritus ; cor contritum et humiliatum Deus non spernit. Habes quod offres. Pas gregem circuminspicias, pas navigia praepares et permees ad extremas provincias unde aromata deferas. Quaere in corde ton quod gratum sit Deo. Cor contestum est. Quid times ne contritum pereat ? Ibi habes : Cor mundum crée en moi, Deus. Ut ergo creetur mundum cor, conteratur immundum. »
Qu'est-ce que ça veut dire: " Un esprit contrit est un sacrifice à Dieu, un coeur contrit et humilié Dieu ne le méprise pas (Ps 50:19). Alors là, vous avez quoi offrir. Ne regardez pas autour de vous à la recherche du troupeau, ne préparez pas de navires pour aller dans des régions lointaines apporter des arômes. Cherchez dans votre cœur ce qui peut plaire à Dieu, c'est le cœur qui doit être brisé. As-tu peur que, brisée, elle périsse ? Mais dans le même psaume vous trouvez : Crée en moi, ô Dieu, un cœur pur (Ps 50, 12.) . Pour qu'un cœur pur puisse être créé, l'impur doit être brisé."
Avec la contrition, le cœur impur est brisé afin qu'un cœur pur puisse être créé.
Expliquez à nouveau. Augustin « Sacrificium Deo spiritus contritus ; cor contritum et humiliatum Deus non spernet. Intueamur quem ad modum, ubi Deum dixit nolle sacrificium, ibi Deum ostendit velle sacrificium. Non vult ergo sacrificium trucidati pecoris, et vult sacrificium contriti cordis. Illo igitur quod eum nolle dixit, hoc significatur, quod eum velle subiecit. Sic itaque illa Deum nolle dixit, quo modo ab stutis ea velle creditur, velut suae gratia voluptatis. Nam si ea sacrificia quae vult (quorum hoc unum est : cor contritum et humiliatum pain paenitendi) nollet eis sacrificiis significari, quae velut sibi delectabilia to desire putatus est : non utique de his offerendis in Lege vetere praecepisset. »
Dieu veut le sacrifice du cœur contrit humilié par la douleur de la componction.
Et plus loin il dit oui. Augustin : « La confession et une manière de vivre prudente et humble nous rendent saints : prier avec foi, avoir un cœur contrit, des larmes sincères jaillissant du fond du cœur, afin que les péchés soient pardonnés, ce que nous ne pouvons éviter dans la vie. Les reconnaître est notre salut, selon l'expression de l'apôtre Jean : Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste parce qu'il nous pardonne nos péchés et nous purifie de toute culpabilité. »
Saint Anselme, dans le sillage de cette tradition biblique et patristique, déclare : « 37. Ergo, bone Domine, bone Deus, qui contribulasti capita draconum in aquis, et rogationem contribulati non adiicis, contribula venenatae superbiae meae caput in deluge lacrymarum, ut tibi sacrificem meum spiritum cum patientia tribulatum, nam et cor contritum, hoc est cum gratia tua tritum vel strictum. » ("Meditatio super Miserere", PL 158, 0847C) Belle prière dans laquelle le saint Docteur demande à Dieu la grâce d'écraser son orgueil et d'offrir le sacrifice agréable à Dieu dans une véritable contrition de cœur, c'est-à-dire avec un cœur écrasé par Dieu avec sa grâce.
Reprenant l'art. Augustin, Gratien, dans une distinction de la "Concordia discordantium canonum" dans laquelle il demande si la contrition seule avec une satisfaction secrète suffit ou si la confession de la bouche est nécessaire pour donner satisfaction à Dieu pour le péché commis, c'est-à-dire pour réparer le péché commis, écrit : "C. LXIII. Item Augustinus dans sermon de poenitentia, al. lib. médecine de poenitentiæ.
Non sufficit mores in melius commutare, et a praeteritis malis recedere, nisi etiam de his, quae facta sunt, satisfiat Deo per poenitentiae painm per humilitatis gemitum, per contriti cordis sacrificium, cooperantibus eleemosynis et ieiuniis. "
Le texte précis de l'art. Augustin traduit en italien dit : « Le sacrifice agréable à Dieu est l'esprit contrit ; En effet, Dieu ne méprise pas un cœur brisé et humilié. Ainsi David a non seulement fait son offrande avec une âme dévouée mais, avec ces mots, il a également indiqué ce qui devait être offert. En fait, il ne suffit pas de changer son comportement pour le mieux et de ne plus pécher ; nous avons aussi besoin de réparation envers Dieu pour ce qui a été fait ; la douleur de la pénitence, le gémissement de l'humilité, l'offrande d'un cœur contrit et l'aumône. En effet, les miséricordieux sont bénis parce que Dieu aura pitié d'eux."
La contrition est nécessaire pour expier le péché.
Graziano rapporte ensuite en latin dans la même distinction que la "Concordia discordantium canonum", une phrase éclairante de S. Jean Chrysostome à cet égard : « C. XL. Item Ioannes Os aureum in hom. de poenitentia, quae incipit : "Provida mente". « Perfecta poenitentia cogit peccatorem omnia libenter souffrirre. Et infra : § 1. In corde eius contritio, in ore confessio, in opera tota humilitas : haec est fructifera poenitentia ».
Ce qui signifie essentiellement que la pénitence parfaite pousse l'homme à tout souffrir et que la contrition est dans son cœur, la confession dans sa bouche, toute l'humilité dans son travail, c'est la pénitence féconde. Une phrase éclairante que l'on retrouve également dans le Catéchisme romain dans la partie relative au sacrement de Pénitence.
Reprenant un autre texte considéré alors par l'art. Giovanni Crisostomo, Graziano écrit : « Item Ioannes Chrysostomus [id est auctor Operis imperfecti in Matthaeum, homil. 40]. Quis aliquando vidit clericum cito poenitentiam medico agent ? * Sed * et si deprehensus humiliaverit se, non ideo dolet, quia peccavit, sed confunditur, quia perdidit gloriam suam. … Gratien. His * auctoritatibus asseritur, neminem sine poenitentia et confessione propriae vocis a peccatis posse mundari. (1554C) Unde praemissae auctoritates, quibus videbatur probari, sola contritione cordis veniam praestari, aliter interpretandae sunt, quam ab eis exponantur." Pour nous, cela signifie en particulier que la contrition est nécessaire au salut. Nous n'entrons pas dans la question que Gratien examine dans cette distinction qui concerne la nécessité de la confession jointe à la contrition pour le salut de l'âme, nous verrons plus loin ce qu'affirme la doctrine catholique actuelle à cet égard. Ici nous nous intéressons à signaler quelques références patristiques présumées intéressantes telles que Gratien nous offre sur la contrition et d'autre part il est aussi intéressant pour nous de voir comment à l'époque de Gratien il était clair, sur la base de la Bible et donc de la affirmations des Pères de l'Église qu'ils avaient médité et interprété l'importance fondamentale de la contrition pour la rémission des péchés.
Intéressant à cet égard est une citation que Graziano fait d'une déclaration de s. Ambroise : « Quod de interiori poenitentia, dictum non extérieur accipitur. De exterior vero poenitentia Ambrosius ait super epistolam ad Romanos : Gratia Dei in baptismate non quaerit gemitum vel planctum, non opus aliquod, sed solum contritionem cordis, et omnia gratis condonat. Les mots de l'art. Ambroise veut dire que la grâce de Dieu dans le Baptême ne cherche ni gémissements ni pleurs ni aucun travail mais seulement la contrition du cœur et tolère tout gratuitement.
Dans la même distinction et dans le même ouvrage de Gratien nous lisons : « C. XXX. … Voluntas remuneratur, non opus. Voluntas autem in cordis contritione est, opus vero in oris confession. Gratien. Luce clairus constat cordis contritione, non oris confession peccata dimitti.
La volonté est récompensée, pas le travail. La volonté est dans la contrition du cœur, l'œuvre dans la confession de la bouche.
Graziano écrit à nouveau sur ce sujet « C. XXXIII. Séparez la corde vestra et ne vous habillez pas. Gratien. Ostendens in contritione cordis, quae in eiusdem scissione intelligitur, not in confession oris, quae pars est exterioris satisfactionis, quam scissuram vestium nominavit, apart totum intelligens, peccata dimitti. Ce qui signifie essentiellement, pour notre propos, que dans la contrition du cœur les péchés sont pardonnés.
Plus loin, sur la contrition, Graziano écrit « C. XXXVI. Qui natus est ex Deo, non peccat. Gratien. Ergo nec est filius diaboli. Seulement enim sin diaboli filii sumus. Ergo de eius Regno translati sumus in regnum caritatis filii Dei, et sumus erepti de potestate tenebrarum, et facti filii lucis. Quum ergo ante confessionem, ut probatum est, sumus resuscitati per gratiam, et filii lucis facti, apparet très évident, quod sola cordis contritione sine confessione oris, peccatum remittitur. »
Pour notre propos, cela signifie à nouveau que par la contrition le péché est pardonné.
L'importance fondamentale de la contrition est réaffirmée par une autre déclaration de Gratien que vous pouvez lire ci-dessous :
"III. Pars. § 9. Et contra ea, quae in assertione huius sententiae dicta sunt, partim veritate nituntur, partim pusione carent. Sine contritione etenim cordis nullum peccatum posse dimitti, occulta true sin secreta satisfactione, publica quoque manifesta poenitentia expiari debere, firmissima constat ratione subnixum. » Sans contrition, aucun péché du cœur ne peut être pardonné.
Les affirmations de l'Écriture, des Pères et de Gratien nous ont montré l'importance fondamentale de la contrition pour la vraie conversion de l'homme et pour la rémission de ses péchés : sans contrition aucun péché ne peut être pardonné.
c) Les affirmations fondamentales de l'art. Thomas d'Aquin sur la contrition.
Dieu nous éclaire et s. Thomas priez pour nous.
Saint Thomas traite abondamment de la contrition dans ses œuvres, en particulier dans le Commentaire des Sentences, dans la Somme contre les Gentils, dans la Somme Théologique et dans le De Veritate.
La contrition, selon le Docteur Angélique, est la douleur pour le péché que ressent celui qui a la grâce et se distingue de l'attraction qu'est la douleur pour le péché que ressent celui qui est privé de la charité et de la grâce sanctifiante : "... omnis dolor de sin in habente gratiam est contritio : et similiter omnis actus fidei gratiae contiunctus est fidei formatae actus. Ergo actus fidei informis, et attritio, de quibus isti loquuntur, tempore praecedunt gratiae infusionem. » (De veritate, q. 28 a. 8 co.)
La contrition est causée par la charité : « Ad secundum dicendum, quod timor servilis quem caritas foras mittit, oppositionem habet ad caritatem ratione suae servitutis, qua poenam respicit ; sed dolor contritionis ex caritate causatur, ut dictum est; et ideo n'est pas similaire." (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 4 qc. 1 ad 2.) Dans le Commentaire des Sentences, il consacre une quaestio entière à la contrition dans laquelle il pose la question initiale suivante : « Videtur quod contritio non sit dolor pro peccatis assumptus cum concernant confitendi et satisfaciendi, ut quidam definiunt." Dans sa réponse, il déclare notamment : « … quia ad dimissionem peccati requiritur quod homo totaliter affectum peccati dimittat, per quem quamdam continuuitatem et soliditatem in sensu sua habebat ; ideo actus ille quo peccatum remittitur, contritio dicitur par similitudinem." (Super Sent., lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc. 1 co.)
Ainsi, selon l'art. Thomas, on parle de contrition (du verbe contero qui signifie broyer, pulvériser, écraser, détruire) à propos du péché car il implique une destruction de l'affection qui pousse l'homme au péché. Dieu nous éclaire et s. Thomas priez pour nous.
Saint Thomas, à la suite des saints Pères, accepte diverses définitions de la contrition :
"Dolor pro peccatis assumptus cum concernant confitendi et satisfaciendi" (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc. 1 arg. 1 e c.), "Dolor voluntarius, semper pro sin puniens quod dolet commisisse ... compuncio et humilitas mentis cum lacrymis, veniens de recordatione peccati et peur judicii ... dolor remittens peccatum ... humilitas spiritus annihilans peccatum, inter spem et timorem." (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc. 1 co.) La contrition, affirme encore le Docteur angélique, est la douleur pour le péché que ressent celui qui a la grâce :
« … Omnis dolor de sin in habente gratiam est contritio : et similiter omnis actus fidei gratiae contiunctus est fidei formatae actus. Ergo actus fidei informis, et attritio, de quibus isti loquuntur, tempore praecedunt gratiae infusionem. » (De veritate, q. 28 a. 8 co.)
Pour nous, il est particulièrement important de le dire, en soi. Thomas, la contrition est : « dolor remittens peccatum » (Super Phrase, lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc. 1 co.) C'est-à-dire une douleur qui remet le péché, qui annihile le péché. Sans contrition il n'y a pas de rémission des péchés. Expliquez l'art. Thomas : « … contritio potest dupliciter considerari ; vel inquantum est pars sacramenti, vel inquantum est actus virtutis ; et utroque modo est causa remissionis peccati." (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 5 qc. 1 co.) La contrition est la cause de la rémission des péchés tant en tant qu'elle fait partie du sacrement qu'en tant qu'elle est une acte de vertu. Dans la mesure où elle fait partie du sacrement de pénitence, la contrition est instrumentale pour la rémission des péchés, dans la mesure où elle est un acte de vertu, elle est presque la cause matérielle de la rémission du péché.
Sans contrition il n'y a pas de rémission des péchés :
« Contritio, quae hoc significat, importat aliquam rectitudinem voluntatis ; et propter hoc est actus virtutis illius cujus est peccatum praeteritum detestari et destruere, scilicet poenitentiae, ut patet ex his quae in 14 dist., qu. 1, art. 1, questionc. 3, dicta sunt." (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc. 2 co.) Et plus loin "... caritas amissa non recuperatur nisi per contritionem de peccatis praecedentibus, quae est motus poenitentiae virtutis." (Super Sentence, lib. 4 d. 14 q. 1 a. 2 qc. 2 co.) ... pour la rémission des péchés, la contrition est nécessaire, la charité ne se recouvre que par le mouvement de la vertu de pénitence qui donc conduit à la contrition pour les péchés commis. Avant tout, nous comprenons la nécessité absolue de la contrition pour la rémission des péchés lorsque St. Thomas affirme que de même que l'offense de Dieu a une certaine infinité, de même un seul acte de contrition a une certaine infinité, et détermine donc la rémission du péché, à la fois en vertu de la grâce qui donne aux œuvres une valeur infinie, ainsi que par le mérite du Christ qui travaille dans tous les sacrements et dans tous les mérites " Ad primum ergo dicendum, quod sicut offensa habuit infinitatem, ita etiam et unus contritionis actus habet quamdam infinitatem, tum ex virtute gratiae quae dat operibus infinitum valorem, ut scilicet per ea homo infinitum bonum mereatur ; tum ex merit Christi, quod operatur in omnibus sacramentis, et in omnibus meritis. » (Super Sent., Lib. 4 d. 14 q. 1 a. 4 qc. 1 ad 1) Que Dieu nous éclaire et s. Thomas priez pour nous.
De plus, il est particulièrement important de considérer que, selon les énoncés de l'art. La contrition de Thomas est la douleur pour les péchés avec l'intention de confesser et de satisfaire les exigences de la justice divine "dolor pro peccatis assumptus cum concernant confitendi et satisfaciendi" (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc . 1 arg .1 et c.). La contrition est une douleur qui annihile le péché aussi parce que dans le but de satisfaire et de confesser il doit y avoir la résolution de ne plus pécher. Lorsque Thomas parle du sacrement de la confession, dans De articulis Fidei, pars 2 co. déclare « Quartum sacramentum est poenitentia, cuius quasi materia sunt actus poenitentis, qui dicuntur tres poenitentiae partes. Quarum prima est cordis contritio, ad quam pertinet quod homo doleat de sin commis, et proponat se de cetero non peccaturum. » La contrition comprend donc par elle-même. Thomas la résolution de ne pas pécher. Dieu nous éclaire et s. Thomas priez pour nous.
La contrition est un acte de la vertu de pénitence "... contritio est dolor per essentiam, et est actus virtutis poenitentiae". (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 à. 1 qc. 2 à 1)
Plus précisément : la contrition est un acte de la vertu de pénitence qui est chargée de détester et de détruire le péché commis, cet acte implique la rectitude de la volonté : « .. contritio, quae hoc significat, importat aliquam rectitudinem voluntatis ; et propter hoc est actus virtutis illius cujus est peccatum praeteritum detestari et destruere, scilicet poenitentiae. » (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc. 2 co.) ... et cette rectitude de volonté implique nécessairement l'intention de ne plus pécher à l'avenir, comme on l'a vu plus haut, en fait un véritable volonté droite guidée par la grâce, elle se propose toujours de vivre selon la volonté de Dieu.
Saint Thomas précise que la contrition, qui peut aussi pardonner les péchés, doit nécessairement être suivie de confession et de satisfaction afin d'être sûr de la bonté de sa propre contrition et parce que la confession et la satisfaction sont commandées afin que si la personne, le pouvant, fait pas s'il confessait et ne satisfaisait pas, il serait un transgresseur : « Ad octavum dicendum, quod quamvis tota poena possit per contritionem dimitti, tamen adhuc necessairement est confessio et satisfactio : tum quia homo non potest esse certus de sua contritione, quod fuerit ad totum tollendum sufficiens ; tum quia confessio et satisfactio sunt in praecepto ; unde transgressor constituéetur, si non confiteretur et satisfaceret." (Super Sent., Lib. 4 j. 17 q. 2 a. 1 qc. 1 à 8)
Commentant l'Evangile de Jean St. Thomas explique que le Christ a absous la femme adultère du péché sans lui imposer aucune punition parce qu'en absolvant extérieurement, il justifiait intérieurement et il pouvait la transformer intérieurement afin qu'elle, par une contrition appropriée pour les péchés, devienne immunisée contre toute punition. "Absolvit autem eam a culpa, non imposant ei aliquam poenam : quia cum absolvendo exterius iustificaret interius, bene potuit eam adeo immutare interius per suffisamment contritionem de peccatis, ut ab omni poena immunis efficeretur." (Surmoi, chap. 8 l. 1.) Plus la contrition pour les péchés est grande, plus la peine pour eux diminue. « Vel dicendum, quod autant que est major contritio, tanto magis diminuit de poena ; et combien aliquis plura bona facit in sin existens, magis se ad gratiam contritionis disponit; et ideo probable est quod minoris poenae sit débiteur; et propter hoc debet a sacerdote discrete computari, ut ei minorm poenam injungat, inquantum invenit eum melius dispositum. » (Super Sent., Lib. 4 d. 15 q. 1 à. 3 qc. 3 à 1.)
Pour l'art. Thomas, notez bien, comme nous l'avons vu, la contrition se distingue de l'attraction car la première est un acte de charité et a lieu lorsque l'âme est en grâce, l'attraction est un acte de douleur pour ses péchés accompli sans charité et sans grâce, en fait, dit l'art. Docteur : « Ad sextam quaestionem dicendum, quod contritio potest dupliciter considerari ; scilicet quantum ad sui principium, et quantum ad terminum. Et dico principium contritionis cogitationem qua quis cogitat de sin et dolet, etsi non pain contritionis, saltem pain attritionis; terminus autem contritionis est, quand dolor ille jam gratia informatur." (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 2 qc. 6 co.)
La contrition est une douleur informée par la grâce, la douleur de l'attrition ne l'est pas. Le principe de contrition s'accomplit avec attraction sans que la personne ait la grâce mais le terme s'accomplit avec grâce, donc le mouvement qui conduit par la contrition à la récupération de la grâce peut être schématisé de cette façon : la personne, mue par l'Esprit de vérité, commence réfléchir sur la méchanceté du péché commis et pleurer pour de tels péchés avec attirance, alors la grâce intervient et conduit la personne à la contrition. Celui qui s'approche du sacrement avec attirance devient contrit par le sacrement, s'il ne pose pas d'obstacle : "... quand aliquis accedit ad confessionem attritus, non plene contritus, si obicem non ponat, in ipsa confessione et absolutione, sibi gratia et remissio peccatorum datur . Unde dicit Glossa super illud Psaume 95 : confessio et pulchritudo in conspectu ejus : si amas pulchritudinem, confitere, ut sis pulcher, idest rectus. » (Super Sent., Lib. 4 d. 22 q. 2 a. 1 qc. 3 co.) ... ce qui veut dire que dans la même confession et absolution l'attirance devient contrition, si la personne ne pose pas d'obstacle.
Saint Thomas explique dans la Summa Theologica que sous l'action de Dieu l'homme se convertit et parvient à la contrition : "... cum Deus sit primum movens simpliciter, ex eius motione est quod omnia in ipsum convertantur secundum communem intentionem boni, per quam unumquodque intendit assimilari Deo secundum suum modum. Unde et Dionysius, dans le livre de Div. Nom., Dicit quod Deus convertit omnia ad seipsum. Sed homines iustos convertit ad seipsum sicut ad specialm finem, quem intendunt, et cui cupiunt adhaerere sicut bono proprio ; secundum illud Psaume LXXII, mihi adhaerere Deo bonum est. Et ideo quod homo convertatur ad Deum, hoc non potest esse nisi Deo ipsum convertente. Hoc autem est praeparare se ad gratiam, presque ad Deum converti, sicut ille qui habet oculum aversum a lumine solis, per hoc se praeparat ad recipiendum lumen solis, quod oculos suos convertit versus solem. Unde patet quod homo non potest se praeparare ad lumen gratiae alzipiendum, nisi per auxilium gratuitum Dei interius moventis. » (I-II q. 109 a. 6)
C'est donc sous le mouvement de Dieu que l'homme se convertit et parvient à la contrition, en effet il faut que l'homme soit dirigé vers le but ultime par le mouvement, par la "poussée" de la cause première, et puisque Dieu est le premier moteur, il dépend de son mouvement, de son attrait, du fait que toutes les créatures tournent vers lui selon la raison commune du bien, par laquelle chaque créature tend, à sa manière, à être attirée à la ressemblance de Dieu. à lui-même. Mais Dieu attire à lui les hommes justes comme à une fin spéciale, à laquelle ils sont attirés et tendent, et à laquelle ils veulent adhérer comme à leur propre bien. Donc le retour de l'homme vers Dieu ne peut avoir lieu sans que Dieu tourne l'homme vers lui-même, l'attire. L'homme ne peut se préparer à la grâce sans l'aide gratuite de Dieu qui remue l'homme intérieurement. Donc la contrition, par laquelle s'opère ce retour de l'homme à Dieu, s'accomplit sous le mouvement divin.
Dans la Somme contre les Gentils du même saint Docteur nous lisons « … notre âme agit sous la dépendance de Dieu comme l'agent instrumental sous la dépendance de l'agent principal. Donc l'âme ne peut se préparer à recevoir l'influence de l'aide de Dieu, si ce n'est en tant qu'elle agit avec la vertu de Dieu, c'est pourquoi elle est empêchée par l'aide divine dans son bien-être, plutôt qu'elle n'empêche cette aide, en la méritant. ... en quelque sorte, ou en s'y préparant... l'âme humaine est subordonnée à Dieu comme un agent particulier est subordonné à l'agent universel cause. Il est donc impossible qu'il y ait en elle un mouvement vertueux qui ne soit empêché par l'action divine. C'est pourquoi le Seigneur a affirmé : "Sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jean, XV, 5)." Donc la contrition, par laquelle s'opère ce retour de l'homme à Dieu, s'accomplit sous le mouvement divin. Dieu nous éclaire et s. Thomas priez pour nous.
Continue. Thomas disant que la conversion de l'homme à Dieu s'accomplit par le libre arbitre, donc Dieu ordonne à l'homme de se convertir à Dieu lui-même. Le libre arbitre, cependant, ne peut se tourner vers Dieu si Dieu ne se convertit pas à lui-même, selon la parole du livre de Jérémie : « Convertis-moi, et je convertirai, car tu es le Seigneur mon Dieu » (Jér. 31) ; de même dans le livre des Lamentations nous lisons : « Convertis-nous à toi, Seigneur, et nous nous convertirons ».
Le texte latin est le suivant :
« Ad primum ergo dicendum quod conversio hominis ad Deum fit quidem per liberum arbitrium ; et secundum hoc homini praecipitur quod se ad Deum convertat. Sed liberum arbitrium ad Deum converti non potest nisi Deo ipsum ad se convertente ; secundum illud Ierem. XXXI, convert me, et convertar, quia tu dominus Deus meus; et Thren. ult., converte nos, domine, ad te, et convertemur. » (I-II q. 109 a. 6) Donc la contrition, par laquelle s'opère ce retournement de l'homme vers Dieu, s'accomplit sous la motion divine.
Le passage biblique des Lamentations que nous venons de citer (Lam 5,21, 1432) se trouve dans le Catéchisme de l'Église catholique au n. XNUMX où, comme nous l'avons vu, il est dit : « La conversion est avant tout une œuvre de la grâce de Dieu qui fait revenir à lui nos cœurs... »
Expliquez à nouveau. Thomas que l'homme ne peut rien faire s'il n'est pas mû par Dieu, selon l'Evangile qui dit: "Sans moi tu ne peux rien faire", donc quand on dit que l'homme fait ce qui est en son pouvoir, nous voulons dire que c'est dans le pouvoir de l'homme lorsqu'il est mû par Dieu.
Propre à l'homme, continue l'art. Docteur d'Aquin, c'est préparer son âme, puisque l'homme le fait par son libre arbitre, mais il ne le fait pas sans l'aide de Dieu qui émeut l'homme et l'attire à Dieu : « Ad quartum dicendum quod hominis est praeparare animum, quia hoc facit per liberum arbitrium, sed tamen hoc non facit sine auxilio Dei moventis et ad seattrhentis, ut dictum est. » (I-II q. 109 a. 6)
Dieu attire mais il faut se laisser attirer ! On peut dire que se préparer à la grâce et donc à la contrition signifie se laisser attirer et donc collaborer avec Dieu qui nous attire.
Dans cette ligne du Commentaire des Sentences s. Thomas avait précisé que : « Ad sextum dicendum, quod contritio est a Deo solo quantum ad formam qua informatur ; sed quantum ad substantiam actus est ex libero arbitrio, et a Deo, qui operatur in omnibus operibus et naturae et voluntatis. » (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 à. 1 qc. 1 à 6)
La contrition vient de Dieu quant à la forme par laquelle elle est informée, mais quant à la substance de l'acte, elle vient du libre arbitre et elle vient de Dieu, qui travaille dans toutes les œuvres de la nature et de la volonté. Dieu nous attire à lui mais il faut se laisser attirer et notre départ s'accomplit en collaborant avec Dieu, Dieu travaille en nous qui collaborons avec lui, Dieu travaille en tout travailleur. Évidemment Dieu produit une telle contrition en nous si nous accueillons une telle contrition ; mais si nous la rejetons, Dieu a les mains liées d'une certaine manière et la contrition n'a pas lieu en nous. Dieu opère en nous la contrition dans la mesure où nous accueillons en nous cette œuvre de Dieu et nous nous laissons émouvoir par lui jusqu'à la contrition.
Expliquez à nouveau. Thomas que la contrition doit toujours demeurer : « Ad quintum dicendum, quod satisfactio attenditur secundum poenam taxatam, quae pro peccatis injungi debet ; et ideo potest terminari, ut non oporteat ulterius satisfacere ; haec enim poena praecipue proportionatur culpae ex parte conversionis, ex qua finitatem habet. Sed dolor contritionis respondet culpae ex parte aversionis, ex qua habet quamdam infinitatem ; et sa vraie contritio doit toujours demeurer. Nec est inconveniens, si remote posteriori, maneat prius. » (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 4 qc. 1 ad 5.)
La satisfaction pour les péchés commis peut prendre fin de sorte qu'il n'est plus nécessaire de satisfaire dans cette vie mais la douleur de la contrition a une certaine infinité et doit donc toujours rester.
Ajoute l'art. Thomas dans cette ligne « Respondeo dicendum ad primam quaestionem, quod in contritione, ut dictum est, est duplex dolor. Unus rationis, qui est detestatio sins a si vous commettez; alius sensitivae partis, qui ex isto consequitur ; et quantum ad utrumque, contritionis tempus est totus praesentis vitae status. … Oportet quod semper in vitae hujus tempore status contritionis maneat quantum ad peccati detestationem; similiter etiam quantum ad sensible painm,… et propter hoc dicit Hugo de sancto Victore, quod Deus absolvens hominem a culpa et poena aeterna, ligat eum vinculo perpetuae detestationis peccati. » (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 4 qc. 1 co.)
Donc, en résumé, dans la contrition il y a une double douleur : celle de la raison qui est la détestation du péché commis, celle de la partie sensible qui est une conséquence de la première. Notre vie dans ce monde doit être un temps de contrition pour ces deux douleurs.
Dieu nous éclaire et s. Thomas priez pour nous.
d) Les affirmations éclairantes de St. Antoine de Padoue à la contrition.
Dieu nous éclaire et s. Antonio prie pour nous.
Le XNUMXer dimanche de Carême s. Antonio consacre un sermon entier à la contrition du cœur, qu'il introduit en déclarant : « Et puisque les jours de la pénitence sont venus pour nous pour la rémission des péchés et pour le salut des âmes, nous traiterons de la pénitence, qui consiste en trois actes : la contrition du cœur, la confession de la bouche et l'œuvre de satisfaction (réparation)... Tous ces six arguments sont tirés de l'Évangile d'aujourd'hui"
Je souligne que pour l'art. La contrition d'Antoine est absolument nécessaire pour la rémission des péchés en effet il dit : « Dans le sang de la contrition tout est purifié, tout est pardonné, pourvu qu'il y ait l'intention de se confesser. En effet, sans le sang de la contrition il n'y a pas de rémission des péchés."
En fait, explique-t-il. Antonio que la contrition du cœur brise le: ".. aspirations des séculiers, pour que, transformés par la contrition, ils ne recherchent pas la fausse jouissance, mais la vraie." Contrition : ".. élève l'esprit (vehemens, vehit sursum mentem), et parce qu'il supprime l'éternel "malheur !" (vae à dimit)." La contrition doit être universelle. Le pécheur doit: "... aspirer à tous les péchés commis, à tous les péchés d'omission et aux oubliés, à tous globalement." Le pécheur : "... crie de douleur, et s'afflige en pleurant, et s'attriste plus d'un péché mortel commis, que s'il avait perdu, après en être entré en possession, le monde entier et tout ce qu'il contient. "
Dieu est Celui qui pousse l'homme à la conversion en effet : "... comme le dit Isaïe : " L'Exalté et le Sublime, qui a un siège éternel, a sa demeure dans l'esprit contrit et humble, pour ranimer l'esprit des humbles et vivifie l'esprit des contrits" (Is 57,15:XNUMX). Ô bonté de Dieu ! Ô dignité du pénitent ! Celui qui a une demeure éternelle demeure aussi dans le cœur des humbles et dans l'esprit du pénitent !
Saint Antoine de Padoue a ensuite d'autres affirmations admirables sur la contrition, pour lui c'est "la lumière" et c'est "le matin" "Cette lumière est la contrition du cœur qui illumine l'âme, produit la connaissance de Dieu et de sa propre infirmité, et cela montre la différence entre les justes et les méchants. … "Au matin" de la contrition - dit le Prophète - j'ai exterminé tous les pécheurs de la terre " (Ps 100,8), c'est-à-dire que j'ai réprimé tous les mouvements désordonnés de ma chair. … Comme l'aube marque le début du jour et la fin de la nuit, la contrition marque la fin du péché et le début de la pénitence. C'est pourquoi l'Apôtre dit : « Si autrefois vous étiez ténèbres, maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur » (Eph 5,8), et encore : « La nuit est avancée, le jour est proche » (Rm 13,12). » Et pourtant la contrition est "l'herbe" d'où naît "l'oreille" de la Confession : "... la parole de Dieu, semée dans le cœur du pécheur, produit d'abord l'herbe de la contrition, dont il est dit dans la Genèse : « La terre, c'est-à-dire l'esprit du pécheur, laisse germer l'herbe verte (Gn 1,11), contrition ; puis l'oreille de la confession..." La contrition est une « lampe » et permet de faire sonner la « trompette » de la Confession : « Le pénitent, explorateur attentif, a ainsi fait le tour, doit allumer aussitôt la lampe qui brûle et éclaire (cf. Jn 5,35, 3,20) ; en elle est indiquée la contrition qui, par le fait qu'elle brûle, éclaire donc aussi. … C'est ce que fait la vraie contrition. ... tout ce qui est impur, tant dans l'âme que dans le corps, est consumé par le feu de la contrition... Mais voici enfin le temps du Carême, institué par l'église pour expier les péchés et sauver les âmes : en lui elle est préparée la grâce de la contrition, qui maintenant se tient spirituellement à la porte et frappe ; si tu veux l'ouvrir et l'accueillir, elle dînera avec toi et toi avec elle (cf. Ap XNUMX, XNUMX). Et puis tu commenceras à jouer de la trompette... La trompette est la confession du pécheur contrit. "
Saint Antoine, qu'il obtienne la vraie contrition pour nos péchés.
e) Vérités fondamentales sur la contrition affirmées dans les Conciles œcuméniques de Florence et de Trente.
La Croix soit notre lumière.
Le Concile de Trente a affirmé à propos de la contrition que : les actes du pénitent lui-même relèvent presque du sacrement de Pénitence, à savoir : contrition, confession, satisfaction. Puisque ces actes sont requis, chez le pénitent, pour l'intégrité du sacrement et pour la rémission pleine et parfaite des péchés, ils sont donc considérés comme faisant partie de la pénitence.
De plus, ce célèbre concile œcuménique a déclaré :
« Contritio, quae primum locum inter dictos paenitentis actus habet, animi dolor ac detestatio est du péché commis, cum concernant non peccandi de cetero. ".
La contrition qui a la première place parmi les actes du pénitent est la douleur de l'âme et la détestation du péché commis, avec l'intention de ne plus pécher. Le Concile de Trente a précisé que cet acte de contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés et chez l'homme tombé dans le péché après le Baptême il prépare à la rémission des péchés s'il est accompagné de la confiance en la Miséricorde divine et du vœu de tout accomplir .ce qui est nécessaire pour bien recevoir ce sacrement de pénitence.
Cette contrition contient non seulement la cessation du péché et le but (d'une nouvelle vie) et le commencement d'une nouvelle vie, mais elle contient aussi la haine de l'ancienne vie, selon les paroles de l'Ecriture Sainte : Enlevez toutes choses de vous .vos iniquités, avec lesquelles vous avez renversé et vous avez construit un nouveau cœur et une nouvelle âme (Ez 18:31).
Certainement celui qui réfléchit à ces exclamations des saints : « J'ai péché contre toi seul et j'ai fait du mal contre toi » (Ps 50, 6.) ; « Je suis las de gémir, je vais chaque soir laver mon lit » (Ps 6, 7) ; « Je repenserai à toutes mes années, dans l'amertume de mon âme » (Is 38, 15.), et à d'autres comme lui, il comprendra aisément qu'elles sont venues d'une haine vraiment véhémente de la vie passée et d'une grande haine du péché.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
De plus, le Concile enseigne que, même s'il arrive que cette contrition puisse parfois être parfaite dans l'amour, et puisse réconcilier l'homme avec Dieu avant même que ce sacrement ne soit effectivement reçu, néanmoins cette réconciliation n'est pas à attribuer à la contrition sans qu'il soit question de recevoir le sacrement qui y est inclus.
Le Concile de Trente affirme encore que la contrition imparfaite, qu'on appelle 'attrition' parce qu'elle est communément produite soit par la considération de la turpitude du péché, soit par la crainte de l'enfer et des châtiments, si elle exclut la volonté de pécher avec l'espoir de pardon, non seulement cela ne rend pas l'homme hypocrite et plus pécheur, mais c'est même un don de Dieu et une impulsion du Saint-Esprit, qui n'habite pas encore l'âme, mais qui ne fait que la remuer, une impulsion par laquelle le pénitent, aidé par Dieu, le chemin de la justice est préparé. Et bien que par elle-même, sans le sacrement de pénitence, une telle contrition imparfaite soit impuissante à conduire le pécheur à la justification, elle le dispose néanmoins à implorer la grâce de Dieu dans le sacrement de pénitence. Touchés, en effet, salutaires par cette crainte, c'est-à-dire par cette contrition imparfaite, les habitants de Ninive firent pénitence sous l'influence de la prédication de Jonas, pleine de terreurs et obtinrent miséricorde de Dieu (cf. Jonas 3). C'est pourquoi, poursuit le Concile, certains accusent à tort les écrivains catholiques, presque comme s'ils avaient enseigné que le sacrement de pénitence confère la grâce sans intérieur, bon mouvement de celui qui la reçoit : ce que l'Église de Dieu n'a jamais enseigné et jamais cru . Mais aussi ceci qu'ils enseignent faussement : c'est-à-dire que la contrition est une chose extorquée et forcée, non libre et volontaire.
Dieu nous libère de toutes les erreurs.
De plus, le Concile lui-même affirme que si quelqu'un nie que pour la rémission complète et parfaite des péchés, ces trois actes sont requis chez le pénitent comme relevant presque du sacrement de pénitence : la contrition, la confession et la satisfaction, qui sont les trois parties de la pénitence ou il dira que seulement deux sont les parties de la pénitence, à savoir : les terreurs induites à la conscience par la connaissance du péché et la foi, conçue par l'évangile ou l'absolution, par laquelle une personne croit que ses péchés sont pardonnés pour la moitié de Christ , être anathème.
Plus loin : « Can. 5. Si quis dixerit, eam contritionem, quae paratur for discussionm, collectionem et detestationem peccatorum, qua quis recogitat annos suos in amaritudine animae suae (Is 38, 15), ponderando peccatorum suorum gravitatem, multitudinem, foeditatem, amissionem aeternae eteterinis, damnationis incursum , cum concernant melioris vitae, non esse verum et utilem painm, nec praeparare ad gratiam, sed facere hominem hypocritam et magis peceatorem ; demum illam esse painm coactum et non liberum ac voluntarium : an. s. »
Donc, si quelqu'un dit que cette contrition, qui s'obtient avec l'examen (des péchés), le « recueil » ou plutôt le souvenir (des péchés commis), et la détestation des péchés, par lesquels une personne repense sa propre vie en l'amertume de son âme (cf. Is 38, 15) évaluant la gravité, la multitude, la laideur de ses péchés, la perte de la béatitude éternelle et l'encouragement à la damnation éternelle, en vue d'une vie meilleure, n'est pas une douleur vraie et utile, qui ne prépare pas à la grâce, mais qui rend l'homme hypocrite et encore plus pécheur et qui, finalement, est une douleur imposée, non libre et volontaire, qu'elle soit anathème.
Il me semble important de souligner que, selon le Concile de Trente : cet acte de contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés et chez l'homme tombé dans le péché après le Baptême il prépare à la rémission des péchés s'il est accompagné de confiance dans la Miséricorde divine et du vœu d'accomplir tout ce qui est nécessaire pour bien recevoir ce Sacrement de Pénitence.
Le Concile de Florence, environ un siècle avant celui de Trente, avait déclaré :
« Quartum sacramentum est paenitentia, cuius quasi materia sunt actus paenitentis, ici in tres distinguuntur partes. Quarum prima est cordis contritio ; ad quam pertinet, ud doleat de sin commisso, cum concernant non peccandi de cetero. Secunda est oris confessio ; ad quam pertinet, ut peccator omnia peccata, quorum memoriam habet, ses prêtres confiteatur integraliter. Tertia est satisfactio pro peccatis secundum arbitrium sacerdotis "
Le quatrième sacrement est la pénitence, dont presque la matière sont les actes du pénitent, divisés en trois parties : dont la première est la contrition du cœur, qui consiste dans la douleur du péché commis, avec l'intention de ne pas pécher à l'avenir ; la seconde est la confession orale, dans laquelle le pécheur confesse pleinement à son prêtre tous les péchés dont il se souvient ; la troisième est la satisfaction des péchés, selon le jugement du prêtre.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
f) Énoncés importants du Catéchisme romain sur la contrition.
Le Catéchisme du Concile de Trente déclare au n. 247s "Comme le corps humain est composé de nombreux membres, mains, pieds, yeux, etc., dont aucun ne pourrait manquer sans l'imperfection de l'ensemble, que nous disons parfait seulement lorsqu'il les possède tous, ainsi la pénitence résulte de les trois parties précitées de telle sorte que bien que la contrition et la confession qui justifient le pécheur soient les seules absolument requises pour le constituer, en son absence elle reste néanmoins imparfaite et défectueuse, quand elle ne comprend pas la satisfaction. Ces trois parties sont donc inséparables et si bien liées entre elles que la contrition englobe l'intention et la volonté d'avouer et de satisfaire ; la contrition et la satisfaction impliquent la confession ; et la satisfaction est la conséquence des deux autres.
Voici comment les Pères du Concile de Trente définissent la contrition : La contrition est une douleur de l'âme et une détestation du péché commis dans le but de ne plus pécher pour l'avenir (Sess. 14, e. 4). Parlant plus loin de la contrition, ils ajoutent : Cet acte prépare à la rémission des péchés, pourvu qu'il s'accompagne de la confiance en la miséricorde de Dieu et de la volonté de faire le nécessaire pour bien recevoir le sacrement de Pénitence. Cette définition fait comprendre aux fidèles que l'essence de la contrition ne consiste pas seulement à s'abstenir de pécher, à se résoudre à changer de vie, ou à commencer effectivement une nouvelle vie, mais aussi et surtout à détester et expier les péchés de la vie passée..."
Au non. 250 du Catéchisme tridentin on trouve écrit :
« De ce que nous venons de dire, il est facile de déduire les conditions nécessaires à la vraie contrition, conditions qu'il faut expliquer aux fidèles avec la plus grande diligence, afin que tous sachent par quel moyen ils peuvent l'acquérir, et aient une règle sûre pour discernant à quel point ils sont loin de la perfection de celui-ci. La première condition est la haine et la haine de tous les péchés commis. Si nous n'en détestions que quelques-uns, la contrition ne serait pas salutaire, mais fausse et simulée, puisque saint Jacques écrit : Quiconque observe toute la loi et manque d'une seule chose, transgresse toute la loi (Jc 2,10, 18,21). La seconde est que la contrition comprend l'intention de se confesser et de faire pénitence : choses dont nous parlerons à sa place. La troisième est que le pénitent prenne une résolution ferme et sincère de réformer sa vie, comme l'enseigne clairement le Prophète : Si le méchant fait pénitence pour tous les péchés qu'il a commis, il gardera tous mes préceptes et gardera le jugement et la justice. habitent; et je ne me souviendrai plus des péchés qu'il a commis. Et plus loin : Quand le méchant se détournera de la méchanceté qu'il a commise et gardera le jugement et la justice, il donnera la vie à son âme. Et plus loin encore : Repentez-vous et faites pénitence pour toutes vos iniquités ; afin que ceux-ci ne retournent pas en ruine. Rejette loin de toi toutes les prévarications dans lesquelles tu es tombé, et fais-toi un nouveau cœur et un nouvel esprit (Ez 18,31:8,11 Ez 5,14:3,6,20). Le Seigneur lui-même a ordonné la même chose en disant à la femme adultère : Va et ne pèche plus (Jn XNUMX) ; et au paralytique guéri dans la piscine : Voici, tu es guéri : ne pèche plus (Jn XNUMX). De plus, la nature et la raison montrent clairement qu'il y a deux choses absolument nécessaires pour rendre la contrition vraie et sincère : le repentir des péchés commis, et la résolution de ne plus les commettre à l'avenir. Celui qui veut se réconcilier avec un ami qui a offensé doit en même temps déplorer l'injure faite, et veiller, pour l'avenir, à ne pas offenser à nouveau l'amitié. Ces deux choses doivent nécessairement s'accompagner d'obéissance, puisqu'il est juste que l'homme obéisse à la loi naturelle, divine et humaine à laquelle il est soumis. Donc, si un pénitent a violemment ou frauduleusement volé quelque chose à son voisin, il est obligé de le rendre ; s'il a offensé sa dignité et sa vie par des paroles ou des actes, il doit le satisfaire par la prestation de quelque service ou de quelque bienfait. A cet égard, le dicton de saint Augustin est connu de tous : Le péché n'est pardonné que si les biens volés sont restitués (Epist. CLXNUMX).
Il ne faut pas non plus considérer comme sans importance, parmi les autres conditions requises par la contrition, le pardon intégral des offenses reçues, comme notre Seigneur et Sauveur nous en avertit expressément : Si vous pardonnez aux hommes leurs manquements, votre Père céleste vous pardonnera vos péchés ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, même votre Père ne vous pardonnera pas vos péchés (Mt 6,14 : 15-XNUMX). »
Saint Pie V et tous les esprits bienheureux du Ciel prient pour nous et obtiennent pour nous la vraie contrition.
g) Déclarations importantes du Catéchisme Majeur de St. Pie X et le Catéchisme de l'Église catholique sur la contrition.
Dieu nous éclaire
Le Catéchisme Majeur de St. Pie X présente un excellent traitement de la contrition, de sa nécessité et de ses parties (en particulier de la douleur et du but). Pour le texte du Catéchisme Majeur de Pie X voir http://www.maranatha.it/catpiox /01page.htm.
Tout d'abord, cet important Catéchisme parle de contrition lorsqu'il traite du Baptême et en particulier du Baptême de désir »567. Le martyre, qu'on appelle Baptême de sang, ou un acte d'amour parfait de Dieu ou de contrition, qui s'unit au désir au moins implicite du Baptême, peut suppléer au manque du sacrement de Baptême, et c'est ce qu'on appelle le Baptême de désir. " Donc un acte parfait de contrition peut suppléer au Baptême tant qu'il est conjoint au désir implicite du Baptême.
Par contre, un acte de contrition parfaite, normalement, ne suffit pas pour recevoir l'Eucharistie chez celui qui sait qu'il a commis un péché grave, mais il faut que celui-ci confesse :
« 630 Q. Qui sait qu'il est en état de péché mortel, que doit-il faire avant de communier ? Celui qui se sait en état de péché mortel doit faire une bonne confession avant de recevoir la Sainte Communion ; l'acte de contrition parfaite, sans confession, ne suffit pas à ceux qui sont en état de péché mortel pour se communiquer comme il convient. 631 D. Pourquoi même l'acte de contrition parfaite n'est-il pas suffisant pour que ceux qui se savent en état de péché mortel puissent communiquer ? Car l'Église a établi, par respect pour ce sacrement, que quiconque est coupable de péché mortel ne doit pas oser communier s'il ne s'est pas confessé au préalable. »
La contrition est aussi indiquée comme un acte qui prépare une Sainte Communion : « 638 D. En quoi consiste la préparation avant la Communion ? La préparation avant la communion consiste à rester un certain temps pour considérer qui nous allons recevoir et qui nous sommes ; et en faisant des actes de foi, d'espérance, de charité, de contrition, d'adoration, d'humilité et le désir de recevoir Jésus-Christ."
A partir du numéro 681 jusqu'à environ 741, le Catéchisme Majeur de l'art. Pie X a longuement expliqué en profondeur, de manière très précise, ce qu'est la contrition et ses différentes parties. Tout d'abord donc, dans le Catéchisme dont nous parlons, il explique précisément ce qu'est la contrition : « 681. Combien y a-t-il de parties du sacrement de Pénitence ? Les parties du sacrement de Pénitence sont : la contrition, la confession et la satisfaction du pénitent, et l'absolution du prêtre. 682. Qu'est-ce que la contrition, c'est-à-dire la douleur des péchés ? La contrition, c'est-à-dire la douleur des péchés, est un déplaisir de l'âme, pour lequel les péchés commis sont détestés et il est proposé de ne plus en faire à l'avenir. 683 Que signifie ce mot contrition ? Le mot contrition signifie casser ou casser, comme lorsqu'une pierre est broyée et réduite en poussière. 684. Pourquoi donne-t-on le nom de contrition à la douleur des péchés ? On donne le nom de contrition à la douleur des péchés, pour signifier que le cœur dur du pécheur d'une certaine manière se brise par la douleur d'avoir offensé Dieu.Le sacrement de pénitence le plus nécessaire est la contrition, car sans lui le pardon des les péchés ne peuvent jamais être obtenus, et avec lui seul, quand il est parfait, le pardon peut être obtenu, pourvu qu'il soit joint au désir, au moins implicite, de se confesser. » ... donc à partir du numéro 689 est présenté un traitement excellent et approfondi de la douleur et du but qui sont des parties essentielles de la contrition qui, comme nous venons de le voir, est précisément : la douleur des péchés, une douleur de l'âme, pour lequel les péchés ont été commis et qu'il est proposé de ne plus commettre à l'avenir.
"4. - A propos de la douleur
- Quelle est la douleur des péchés ?
La douleur des péchés consiste en une douleur et une haine sincère de l'offense faite à Dieu.
- Combien de sortes est la douleur?
La douleur est de deux sortes : parfaite, c'est-à-dire de contrition ; imparfait, c'est-à-dire d'attraction.
- Quelle est la douleur parfaite, ou de la contrition ?
La douleur parfaite est le regret d'avoir offensé Dieu, parce qu'il est infiniment bon et digne d'être aimé.
- Pourquoi appelez-vous la douleur de la contrition parfaite ?
J'appelle la douleur de la contrition parfaite pour deux raisons :
- parce qu'il s'agit exclusivement de la bonté de Dieu, et non de notre avantage ou de notre mal ;
- car elle nous fait obtenir immédiatement le pardon des péchés, tout en restant cependant l'obligation de se confesser.
- Alors, la douleur parfaite nous procure-t-elle le pardon des péchés, quelle que soit la confession ?
La douleur parfaite ne nous procure pas le pardon des péchés indépendamment de la confession, car elle inclut toujours la volonté de se confesser.
- Pourquoi la douleur parfaite, ou la contrition, produit-elle cet effet de nous remettre dans la grâce de Dieu ?
La douleur parfaite, ou contrition, produit cet effet, parce qu'elle naît de la charité qui ne peut se trouver dans l'âme avec le péché mortel.
- Qu'est-ce que la douleur imparfaite ou l'attrition ?
La douleur imparfaite ou d'attrition est celle pour laquelle on regrette d'avoir offensé Dieu, en tant que Juge Suprême, c'est-à-dire par crainte des châtiments mérités dans telle ou telle autre vie ou pour la laideur du péché lui-même.
- Quelles conditions la douleur doit-elle avoir pour être bonne ?
Pour être bonne, la douleur doit avoir quatre conditions : elle doit être interne, surnaturelle, suprême et universelle.
- Que voulez-vous dire par la douleur doit être interne?
Vous voulez dire que cela doit être dans le cœur et dans la volonté et pas seulement dans les mots.
- Pourquoi la douleur doit-elle être interne ?
La douleur doit être intérieure, parce que la volonté qui s'est éloignée de Dieu avec le péché doit retourner à Dieu en détestant le péché commis.
- Que signifie que la douleur doit être surnaturelle ?
Cela signifie qu'il doit être excité en nous par la grâce du Seigneur et conçu pour des raisons de foi.
- Pourquoi la douleur doit-elle être surnaturelle ?
La douleur doit être surnaturelle, car la fin vers laquelle elle est dirigée est surnaturelle, c'est-à-dire le pardon de Dieu, l'acquisition de la grâce sanctifiante et le droit à la gloire éternelle.
- Mieux vaut expliquer la différence entre la douleur surnaturelle et la douleur naturelle ?
Celui qui se repent d'avoir offensé Dieu infiniment bon et digne d'être aimé, d'avoir perdu le ciel et mérité l'enfer, ou de la malice intrinsèque du péché, a une douleur surnaturelle parce que ce sont des motifs de foi : qui au contraire s'il ne se repentait que pour le déshonneur, ou la punition qui lui vient des hommes, ou pour quelque dommage purement temporel, il aurait une douleur naturelle, car il ne se repentirait que pour des raisons humaines.
- Pourquoi la douleur doit-elle être grande ?
La douleur doit être suprême, car nous devons considérer et haïr le péché comme le plus grand de tous les maux, étant une offense à Dieu le Bien suprême.
- Faut-il peut-être pleurer la douleur des péchés, comme on pleure parfois les malheurs de cette vie ?
Il n'est pas nécessaire matériellement de pleurer la douleur des péchés ; mais il suffit qu'il y ait dans le cœur plus de cas d'avoir offensé Dieu que de tout autre malheur.
- Qu'est-ce que cela signifie que la douleur doit être universelle ?
Cela signifie qu'elle doit s'étendre à tous les péchés mortels commis.
- Pourquoi la douleur doit-elle s'étendre à tous les péchés mortels commis ?
Car celui qui ne se repent pas d'un seul péché mortel reste l'ennemi de Dieu.
- Que devons-nous faire pour avoir la douleur de nos péchés ?
Pour avoir la douleur de nos péchés, nous devons demander à Dieu du fond du cœur et l'exciter en nous par la considération du grand mal que nous avons fait en péchant.
- Comment allez-vous vous exciter à détester les péchés ?
Pour m'exciter à détester les péchés :
- Je considérerai la rigueur de la justice infinie de Dieu et la difformité du péché qui a entaché mon âme et m'a rendu digne des châtiments éternels de l'enfer ;
- Je considérerai que j'ai perdu la grâce, l'amitié, la filiation de Dieu et l'héritage du ciel ;
- que j'ai offensé mon dentor qui est mort pour moi, et que mes péchés ont été la cause de sa mort ;
- que j'ai méprisé mon Créateur, mon Dieu; que je lui ai tourné le dos, mon plus grand bien digne d'être aimé par-dessus tout et servi fidèlement.
- Devrions-nous être très soucieux, lorsque nous allons nous confesser, d'avoir une réelle douleur de nos péchés ?
Quand nous allons nous confesser, nous devons certainement être très attentifs à avoir une vraie douleur de nos péchés, car c'est la chose la plus importante de toutes : et si la douleur fait défaut, la confession n'est pas valable.
- Qui confesse seulement les péchés véniels doit avoir la douleur de tous ?
Quiconque ne confesse que des péchés véniels, confesser valablement suffit qu'il se repente de l'un d'eux ; mais pour obtenir le pardon de tous, il faut qu'il se repente de tous ceux qu'il reconnaît avoir commis.
- Qui ne confesse que des péchés véniels, et ne s'en repent pas un seul, fait une bonne confession ?
Quiconque ne confesse que des péchés véniels et ne se repent pas d'un seul, fait une confession sans valeur ; ce qui est aussi sacrilège, si le manque de douleur se fait sentir.
- Que faut-il faire pour rendre la confession des péchés véniels plus sûre ?
Pour rendre la confession des péchés véniels seulement plus sûre, il est prudent d'accuser, avec une vraie douleur, même des péchés plus graves que la vie passée, quoique déjà confessés à d'autres moments.
- Et à quoi bon faire souvent l'acte de contrition ?
Il est bon et très utile de faire souvent l'acte de contrition, surtout avant de s'endormir, et quand on se rend compte ou doute qu'on est tombé dans le péché mortel, afin de rentrer plus vite dans la grâce de Dieu ; et surtout elle aide à obtenir plus facilement de Dieu la grâce de faire un tel acte dans le plus grand besoin, c'est-à-dire en danger de mort.
5. - De la résolution.
- En quoi consiste la résolution ?
La résolution consiste en une volonté résolue de ne plus jamais commettre de péché et d'utiliser tous les moyens nécessaires pour y échapper.
- Quelles conditions la résolution doit-elle avoir pour être bonne ?
Pour que la résolution soit bonne, elle doit répondre principalement à trois conditions : elle doit être absolue, universelle et effective.
- Qu'est-ce que cela signifie: résolution absolue?
Cela signifie que la résolution doit être sans aucune condition de temps, de lieu ou de personne.
- Qu'est-ce que cela signifie : la résolution doit être universelle ?
La résolution doit être universelle, cela signifie que nous devons vouloir fuir tous les péchés mortels, à la fois ceux déjà commis à d'autres occasions, ainsi que d'autres que nous pourrions commettre.
- Qu'est-ce que cela signifie : la résolution doit être efficace ?
La résolution doit être efficace, cela signifie que nous devons avoir une volonté résolue de tout perdre d'abord que de commettre un nouveau péché, de fuir les occasions dangereuses de pécher, de détruire les mauvais vêtements, et de remplir les obligations contractées à la suite de notre péchés. .
- Qu'entend-on par mauvaise tenue ?
Par mauvaise habitude, nous entendons la disposition acquise à tomber facilement dans les péchés auxquels nous nous sommes habitués.
- Que faut-il faire pour corriger les mauvais vêtements ?
Pour corriger les mauvaises habitudes, nous devons être vigilants sur nous-mêmes, prier beaucoup, se confesser, avoir un bon directeur d'écurie et mettre en pratique les conseils et les remèdes qu'il nous propose.
- Qu'entend-on par occasions dangereuses de pécher ?
Par occasions dangereuses de pécher, nous entendons toutes ces circonstances de temps, de lieu, de personnes ou de choses qui, par leur nature ou par notre fragilité, nous conduisent à commettre le péché.
- Sommes-nous sévèrement obligés d'esquiver toutes les opportunités dangereuses ?
Nous sommes gravement obligés d'éviter ces occasions dangereuses qui nous portent ordinairement à commettre le péché mortel, et qu'on appelle les occasions prochaines du péché.
- Que doit faire celui qui ne peut échapper à quelque occasion de péché ?
Qui ne peut échapper à une occasion de péché, dites-le au confesseur et tenez compte de ses conseils.
- Quelles considérations sont nécessaires pour prendre la résolution?
Pour prendre la résolution, les mêmes considérations sont nécessaires, qui sont valables pour éveiller la douleur ; c'est-à-dire la considération des raisons que nous avons de craindre la justice de Dieu et d'aimer son infinie bonté. »
Où donc ce Catéchisme parle du moment de l'absolution affirme : « 768 D. L'accusation des péchés achève ce qui reste à faire ? Lorsque l'accusation des péchés est terminée, il faut écouter par rapport à ce que dira le confesseur ; accepter la pénitence avec une volonté sincère de le faire ; et pendant qu'il donne l'absolution, renouvelez l'acte de contrition du fond du cœur. »
De plus, dès que la personne se rend compte qu'elle a péché, il est bon qu'elle fasse immédiatement l'acte de contrition explique ce Catéchisme au n. 981 "D. Quand quelqu'un sait ou doute qu'il a commis un péché, que doit-il faire ? Quand quelqu'un sait ou doute qu'il a péché, il doit immédiatement faire un acte de contrition, et essayer de se confesser le plus tôt possible." Que saint Pie X prie pour nous et nous obtienne à connaître et à vivre toujours mieux la contrition.
Comme on peut le voir, le Catéchisme Majeur de l'art. Pie X propose un traitement très poussé de la contrition qui met en évidence de manière très forte l'importance de cet élément essentiel de la Confession.
Le Catéchisme de l'Église catholique ne développe pas un traitement aussi large et approfondi de la contrition que celui du Catéchisme de St. Pie X mais apporte tout de même quelques précisions importantes à ce sujet.
Dieu nous éclaire.
Il me semble d'abord intéressant de noter que le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 1492 "La repentance (aussi appelée contrition) doit être inspirée par des raisons dictées par la foi." La contrition est donc repentir.
La contrition est une douleur et une tristesse salutaires qui accompagnent la conversion du pécheur (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 1431)
La contrition a toujours été l'un des éléments essentiels de la Confession, la structure fondamentale de ce sacrement : "... elle comporte deux éléments également essentiels : d'une part, les actes de l'homme qui se convertit sous l'action de l'Esprit Saint : c'est-à-dire contrition, confession et satisfaction; d'autre part, l'action de Dieu par l'intervention de l'Église. » (Catéchisme de l'Église catholique n° 1448)
La contrition occupe la première place parmi les actes du pénitent (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n° 1451)
En ce qui concerne la contrition (attrition) parfaite et imparfaite, le Catéchisme de l'Église catholique affirme dans nos. 1452s que la contrition qui vient de la charité est parfaite, celle qui ne vient pas de la charité est imparfaite, seule la contrition parfaite remet même les péchés mortels si elle est jointe à l'intention de se confesser le plus tôt possible.
Le Catéchisme Majeur de St. Pie X a précisé, comme on le voit, dans les nos. 714 et suiv. que la douleur requise pour la contrition (à la fois parfaite et imparfaite, évidemment) doit être surnaturelle. C'est-à-dire que la douleur doit être surnaturelle, c'est-à-dire qu'elle doit être excitée en nous par la grâce du Seigneur et conçue pour des raisons de foi ! Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 1492 : « Le repentir (appelé aussi contrition) doit être inspiré par des raisons dictées par la foi. La contrition dont nous parlons s'accomplit en effet, comme nous l'avons dit, sous l'action du Saint-Esprit ; la conversion de l'homme se fait sous l'action de Dieu ; dans la conversion le Seigneur nous donne un cœur nouveau et nous fait revenir à lui en grâce comme l'explique très bien le Catéchisme de l'Église catholique au n. 1432 Sous l'action de l'Esprit Saint et avec notre collaboration s'opère la conversion du cœur, la pénitence intérieure, avec une nouvelle orientation radicale de toute vie, un retour, une conversion à Dieu de tout le cœur, une rupture avec le péché, une aversion pour le mal avec le reproche envers les mauvaises actions que nous avons commises, avec le désir et la résolution de changer la vie avec l'espérance en la miséricorde de Dieu et la confiance en l'aide de sa grâce et avec une salutaire affliction de l'esprit, comme le Catéchisme de la L'Église catholique affirme au n. 1431.
Que Dieu nous éclaire de plus en plus et nous rende de plus en plus contrits de nos péchés.
g, 1) La contrition doit être surnaturelle.
Le Conseil d'Orange a déclaré : « Can. 4. Si quis, ut a sin purgemur, voluntatem nostram Deum exspectare contendit, non autem, ut etiam purgari velimus, per Sancti Spiritus infusionem et operationem in nos fieri confitetur, resistit ipsi Spiritui Sancto per Salomonem dicenti : 'Praeparatur voluntas a Domino' ( Prv 8, 35 sec. Septg.), Et Apostolo salubriter praedicanti : 'Deus est, qui operatur in vobis et velle et perficere pro bona voluntate' (cf. Ph 2, 13)."
Sous l'inspiration et l'œuvre du Saint-Esprit nous en venons à vouloir être purifiés, sous l'action du Saint-Esprit la contrition s'accomplit en nous et donc notre justification en fait sous l'action du Saint-Esprit notre volonté est corrigée par l'impiété à la pitié et faire tout ce que nous devons faire selon Dieu.
Le Concile de Trente déclare : « 3. Si quelqu'un affirme que l'homme, sans l'inspiration préalable et l'aide du Saint-Esprit, peut croire, espérer et aimer ou se repentir comme il convient, afin que la grâce de la justification lui soit conférée : qu'il soit anathème."
Nous ne pouvons pas nous repentir correctement sans l'inspiration et l'aide du Saint-Esprit. La contrition qui conduit à la délivrance des péchés s'accomplit sous l'action du Saint-Esprit.
Le Concile lui-même précise ainsi ses affirmations : "... chez les adultes, la même justification doit partir de la grâce prévenante de Dieu, par Jésus-Christ, c'est-à-dire de l'appel qu'ils reçoivent sans aucun mérite propre, afin que ceux qui avec leurs péchés se sont détournés de Dieu, sont-ils disposés par sa grâce, qui sollicite et aide, à s'orienter vers leur justification, acceptant et coopérant librement à la même grâce, afin que, touchant Dieu le cœur de l'homme avec l'illumination de l'Esprit Saint, l'homme ne doit pas rester absolument inerte subissant cette inspiration, qu'il peut aussi rejeter, ni sans la grâce divine, il ne peut, de son plein gré, se tourner vers la justice devant Dieu. : Repentez-vous à moi, et je me tournerai vers vous (Zk 1, 3), notre liberté est mentionnée et lorsque nous répondons : Seigneur, fais-nous revenir vers toi et nous reviendrons (Lm 5, 21), nous confessons que nous sommes empêché de la grace de Dieu. "
La grâce de Dieu empêche et attire l'homme à la conversion et à la justification, par la contrition et, comme nous l'avons vu plus haut, et comme le Catéchisme de St. Pie X, la douleur de la contrition doit être surnaturelle : "
718. Pourquoi la douleur doit-elle être surnaturelle ?
La douleur doit être surnaturelle, car la fin vers laquelle elle est dirigée est surnaturelle, c'est-à-dire le pardon de Dieu, l'acquisition de la grâce sanctifiante et le droit à la gloire éternelle.
719. Expliquez-vous mieux la différence entre la douleur surnaturelle et la douleur naturelle ? Celui qui se repent d'avoir offensé Dieu infiniment bon et digne d'être aimé, d'avoir perdu le ciel et mérité l'enfer, ou de la malice intrinsèque du péché, a une douleur surnaturelle parce que ce sont des motifs de foi : qui au contraire s'il ne se repentait que pour le déshonneur, ou la punition qui lui vient des hommes, ou pour quelque dommage purement temporel, il aurait une peine naturelle, car il ne se repentirait que pour des raisons humaines. »
Sous l'action de l'Esprit Saint, cette douleur surnaturelle, supérieure à nos capacités naturelles, s'accomplit en nous, car la fin vers laquelle elle se dirige est surnaturelle, c'est-à-dire le pardon de Dieu, l'acquisition de la grâce sanctifiante et le droit à la gloire; c'est une douleur conçue pour des raisons de foi.
Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 1492 : « Le repentir (appelé aussi contrition) doit être inspiré par des raisons dictées par la foi.
La condamnation par le pape Innocent XI de cette déclaration va également dans ce sens : « Probabile est, sufficere attritionem naturalem, modo honestam ». La phrase affirme que l'attraction naturelle suffit à la contrition et le Saint-Siège l'a justement condamnée car la contrition surnaturelle (parfaite ou imparfaite) est nécessaire pour une absolution valable.
Je voulais souligner la nécessaire surnaturalité de la contrition car on parle très peu de contrition surnaturelle et surnaturelle à notre époque, Amoris Laetita ne parle pas de contrition surnaturelle...
h) Documents et affirmations récentes des Papes et plus généralement du Saint-Siège qui traitent de la contrition.
Dieu nous éclaire.
Nous avons vu ci-dessus ce que le Catéchisme de l'Église catholique, publié il y a près de 30 ans, affirme de la contrition et de son importance, ici nous examinerons d'autres documents et affirmations du Pape et plus généralement du Saint-Siège des dernières décennies qui traitent de la même sujet.
Saint Jean-Paul II affirmait dans une importante encyclique sur l'Esprit Saint : « Sans une véritable conversion, qui implique une contrition intérieure et sans une intention sincère et ferme de changement, les péchés restent « non pardonnés », comme le dit Jésus et avec lui le Tradition de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance."
Sans contrition, les péchés ne sont pas remis ! Si la contrition fait défaut, l'absolution sacramentelle est donc invalide, comme nous le verrons bien plus tard.
Dans la Reconciliatio et Paenitentia, au n. 31, art. Jean-Paul II a écrit : "Mais l'acte essentiel de la pénitence, de la part du pénitent, est la contrition, c'est-à-dire une répudiation claire et décisive du péché commis avec l'intention de ne plus le commettre, pour l'amour qu'on apporte à Dieu et qui renaît avec la repentance. Ainsi comprise, la contrition est donc le principe et l'âme de la conversion, de cette "metanoia" évangélique qui ramène l'homme à Dieu comme le fils prodigue qui revient à son père, et qui a son signe dans le sacrement de pénitence. visible, perfectionnant la même attraction. Par conséquent, « la vérité de la Pénitence dépend de cette contrition du cœur » (Rite de la Pénitence 6c). »
Dieu nous éclaire !
La vérité de la Pénitence dépend de la contrition du cœur... si la contrition fait défaut, la Pénitence n'est pas vraie !
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi écrivait il y a quelques années : "En tout cas, l'absolution ne peut être accordée que s'il y a la certitude de la vraie contrition, c'est-à-dire" la douleur intérieure et le reproche du péché qui a été commis, avec la résolution de ne plus pécher » (cf. Concile de Trente, Doctrine sur le sacrement de pénitence, c.4). Dans cette ligne, ne peut être valablement absous un divorcé remarié qui ne prend pas la ferme résolution de « ne plus pécher » et s'abstient donc des actes propres des époux, et en ce sens faisant tout ce qui est en son pouvoir. » Sans contrition, il ne peut y avoir d'absolution valable.
Dans le Rite de la Pénitence aux nos. 5-6 nous lisons : « 6. Le disciple du Christ qui, mû par l'Esprit Saint, s'approche du sacrement de Pénitence après le péché, doit d'abord se convertir de tout son cœur à Dieu.Cette conversion intime du cœur, qui comprend la contrition du péché et le but d'une nouvelle vie , le pécheur l'exprime à travers la confession faite à l'Église, la satisfaction due et l'amendement de la vie. Et Dieu accorde la rémission des péchés par l'Église, qui agit par le ministère des prêtres. a) Tristesse. Parmi les actes du pénitent, la contrition occupe la première place, qui est "la douleur et la détestation du péché commis, dans le but de ne plus pécher". Et en effet, "nous ne pouvons atteindre le royaume du Christ qu'avec la" metanoia ", c'est-à-dire avec ce changement intime et radical, à la suite duquel l'homme commence à penser, à juger et à réorganiser sa vie, mû par la sainteté et la bonté de Dieu, tel qu'elle s'est manifestée et nous a été donnée en plénitude dans son Fils (cf. He 1, 2 ; Col 1, 19 et passim ; Ep 1, 23 et passim) ».
Parmi les actes du pénitent, la contrition occupe la première place, qui est "la douleur et la détestation du péché commis, dans le but de ne plus pécher". … Si la contrition fait défaut, l'absolution sacramentelle est invalide ! ... et les péchés ne sont pas remis !!
Dans un discours à des groupes de pèlerins, saint Jean-Paul II affirmait : « Pour faire une confession fructueuse, en effet, il faut une prédisposition intérieure, une réprobation du péché commis, dans le but de ne plus pécher : en un mot, il faut la vraie contrition, c'est-à-dire la douleur de l'offense contre Dieu et la difformité malveillante du péché. »
Dans un récent document de la Congrégation pour le Culte Divin intitulé "Redécouvrir le "Rite de Pénitence" paru dans Notitiae en 2015 et que vous pouvez retrouver à cette adresse on peut lire ce qui suit : « A défaut de conversion/metanoia, les fruits du sacrement manquent pour le pénitent, puisque : « la vérité de la pénitence dépend de cette contrition du cœur » (RP 6). … Sans conversion et donc sans contrition les fruits du sacrement manquent ! … Et le pénitent reste dans son péché !! La conversion du pénitent, comme l'explique le document que nous venons de citer de la Congrégation pour le Culte Divin et les Sacrements, est un élément d'une importance si extraordinaire qu'il n'est pas seulement le principal parmi les actes du pénitent, mais c'est un élément unificateur de tous les actes du pénitent lui-même qui constituent le sacrement : « La conversion du cœur n'est pas seulement l'élément principal, c'est aussi celui qui unifie tous les actes du pénitent constituant le sacrement, puisque chaque élément est défini dans l'ordre à la conversion du cœur : « Cette conversion intime du cœur, qui comprend la contrition du péché et le but d'une nouvelle vie, le pécheur l'exprime à travers la confession faite à l'Église, la satisfaction due, et l'amendement de vie » (RP 6)" Dieu nous éclaire. Si la contrition fait défaut, l'absolution sacramentelle est invalide, les fruits du sacrement manquent pour le pénitent... et les péchés ne sont pas remis !
La nécessité absolue de la contrition en ce qui concerne le salut a été réaffirmée, dans la ligne de la doctrine traditionnelle, par la Congrégation pour le Culte et les Sacrements dans l'instruction : « Redemptionis Sacramentum » au n. 81 : « La coutume de l'Église affirme aussi la nécessité pour chacun de s'examiner très soigneusement, (Cf. 1 Co 11, 28.) afin que quiconque se sent en péché grave ne célèbre pas la Messe ou ne communique au Corps du Seigneur sans avoir fait prématurément la confession sacramentelle, à moins qu'il n'y ait un motif sérieux et qu'il n'y ait pas l'occasion de se confesser ; dans ce cas, il faut se rappeler qu'il est tenu de poser un acte de contrition parfaite, qui comprend l'intention de se confesser le plus tôt possible (Cf. Code de droit canonique, can. 916 ; Concile œcuménique Trid., Sess. XIII , 11 octobre 1551, Décret sur la Sainte Eucharistie, chapitre 7 : DS 1646-1647 ; Jean-Paul II, Lettre encyclique, Ecclesia de Eucharistia, n° 36 : AAS 95 (2003) pp. 457-458 ; S. Congr. dei Riti, Instruction, Eucharisticum mysterium, n° 35 : AAS 59 (1967) p. 561.) "
Dans l'Exhortation apostolique Reconciliatio et Paenitentia, s. Jean-Paul II a en outre déclaré :
" Comme nous le lisons dans l'instruction " Eucharisticum mysterium ", qui, dûment approuvée par Paul VI, confirme pleinement l'enseignement du Concile de Trente : " L'Eucharistie est aussi offerte aux fidèles " comme un antidote, qui nous libère des péchés quotidiens , et il nous préserve des péchés mortels », et la manière appropriée d'utiliser les parties pénitentielles de la liturgie de la messe leur est indiquée. « A qui veut communier, il faut rappeler... le précepte : Que l'homme fasse ses preuves (1 Co 11,28, XNUMX). Et la coutume de l'Église montre que cette épreuve est nécessaire, afin que personne conscient d'être en état de péché mortel, quelque contrit qu'il puisse penser, ne s'approche de la sainte Eucharistie avant la confession sacramentelle. Que, s'il se trouve en cas de besoin et n'a aucun moyen de se confesser, faire d'abord un acte de contrition parfaite ». …. La contrition, et en particulier la contrition parfaite, est indispensable pour la rémission des péchés et pour le retour à la grâce, et donc pour recevoir dignement l'Eucharistie.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
2) Comment vérifier que la contrition, la grâce et la charité sont dans l'âme ?
Dieu nous éclaire de plus en plus.
Dit l'art. Jean-Paul II « Le jugement sur l'état de grâce, bien sûr, n'appartient qu'à la personne concernée, puisqu'il s'agit d'une évaluation de conscience. " Ces mots de l'art. Pontife doit être compris correctement car la grâce ne se voit pas ... et la conscience n'est pas infaillible ... pour les comprendre correctement, nous écoutons l'art. Thomas selon lequel on ne peut pas savoir avec certitude mais il y a des signes qui indiquent qu'il y a probablement de la charité et donc de la grâce dans l'âme : « Hoc autem nullo modo cadit in cognitionem nostram nisi per revevelem. Et ideo nullus certitudinaliter potest scire se habere caritatem ; sed potest ex aliquibus signis probabilibus conjicere. » (Super Sent., Lib. 1 j. 17q. 1 une. 4 co. ) Les signes qui indiquent la présence de la charité sont indiqués par l'art. Thomas dans ce texte : « Dicendum, quod aliquis habens caritatem potest ex aliquibus probabilibus signis Conicere se caritatem habere ; utpote cum se ad spiritualia opera paratum videt, et mala efficaciter detestari, et per alia huiusmodi quae caritas in homine facit." (De verite, q. 10 une. 10 co.) Par conséquent, le fait que la personne soit préparée pour les œuvres spirituelles et déteste effectivement le mal et d'autres similaires sont des signes de charité dans l'âme. Expliquez à nouveau. Thomas que les signes qui indiquent la présence de la contrition dans une âme sont la douleur des péchés passés et la résolution de ne pas pécher à l'avenir : « Et in such casu non peccat sumendo corpus Christi, quia homo per certitudinem scire non potest utrum sit vere contritus. Suffit tamen si in se signa contritionis inveniat, puta ut doleat de praeteritis et proponat cavere de futuris. » (III, q. 80 une. Réponse à l'objection 4) Nous soulignons que pour l'art. Thomas la contrition implique la grâce sanctifiante, donc ceux-ci viennent d'être indiqués sont des signes de grâce dans la personne et de charité, ce sont donc des signes qui se combinent avec les précédents pour avoir une image encore plus précise de l'état d'une âme, pour comprendre si dans qu'il y ait vraiment grâce, charité et contrition. Dans un autre texte, l'art. Thomas, parlant de l'examen que l'homme est appelé à faire pour voir s'il a la grâce et la charité et donc peut recevoir l'Eucharistie, offre le traitement le plus complet de ces signes qui indiquent que la charité et la vie de la grâce sont dans l'âme : « Probet seipsum homo. Apostolus hic adhibet salutare consilium, ubi tria facit : premier dat consilium, secundo consilii rationem assignat : qui enim manducat, tertio probat rationem ipsam : ideo inter vos. Dicit ergo primo : ex quo periculum imminet si indigne accipiatur corpus Christi, quod est faciendum ? Chique? Probet seipsum homo, idest examet conscientiam suam, Gal. VI : opus suum etc., II Cor. XIII: homologation vosmetipsos et cetera. Et nota quod sunt quattuor signa per quae potest homo seipsum probare utrum dignus sit sumer corpus Christi, licet non possit esse certus utrum hate vel amore dignus sit : primum est si libenter audit verba Dei, Io. VIII : qui est ex Deo verba Dei audit ; secundum est si inveniatur promptus ad opera caritatis, Io. XIV : si diligitis moi, sermo etc. ; tertium si detestetur peccata praeterita, Ier.: peccata praeterita non nocent si non placent, Ps.: peccatum meum contra me est semper; quatrième si vadit cum concernant non peccandi, Eccli. XXI : fils pécheurs et cetera. Et tunc, si haec quattuor signa invenit in se, accedat et de pane illo edat et de calice bibat, Cant. V : comédien amici et cetera. » (Super I Cor., Reportatio Reginaldi de Piperno chap. 11 v. 28) S Thomas dans le texte qui vient d'être présenté nous dit donc que l'Apôtre nous donne ici un conseil important : il faut faire un examen de conscience avant de recevoir l'Eucharistie et les s. Le docteur précise qu'il y a quatre signes par lesquels l'homme peut comprendre s'il est digne de recevoir l'Eucharistie : s'il écoute volontairement la Parole de Dieu car, selon l'Evangile, "Quiconque est de Dieu entend les paroles de Dieu." ( Jn 8,47); s'il est prêt pour les œuvres de charité, car l'Évangile dit : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole » (Jn. 14,23:XNUMX) et "Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements" (Jn. 14, 15); s'il déteste les péchés passés car, selon le Psaume 50, 5 : « peccatum meum contra me est semper » ; s'il poursuit dans le but de ne pas pécher parce qu'il est écrit dans le livre du Siracide : « Mon fils, as-tu péché ? Ne recommencez pas et demandez pardon pour vos péchés passés. 2 Comme devant un serpent, fuyez le péché : si vous vous approchez, il vous mordra. » (Sir.
Saint Thomas précise que sur la base de ces signes de contrition le prêtre peut absoudre le pécheur « Constat enim quod dominus Lazarum alzitatum discipulis solvendum mandavit ; ergo discipuli absolvunt. Per hoc ergo non ostenditur quod sacerdos dicere non debeat : ego te absolvo, sed quod eum non debeat absolvere in quo signa contritionis non videt, per quam homo vivificatur interius a Deo culpa remissa. » ("De forma absolutionis", chap. 2 co.). Et ajoute l'art. Thomas qu'à ceux en qui il ne voit pas des signes de contrition, qui sont douleur pour les péchés commis et résolution de ne pas pécher, le prêtre ne doit pas donner l'absolution "Ex quo etiam patet quod non est periculosum sacerdotibus dicere : ego te absolvo, illis in quibus signa contritionis vident, quae sunt dolor de praeteritis et propositum de cetero non peccandi ; alias absolvere non debet." ("De forma absolutionis", chap. 3 co.)
Ces signes se retrouvent aussi d'une certaine manière chez ceux qui ne sont pas pleinement contrits mais seulement en friction mais qui sont évidemment disposés à une contrition parfaite et donc par la Confession reçoivent grâce et charité. Par conséquent, si le prêtre ne remarque pas de tels signes chez le pénitent, il ne peut pas l'absoudre.
Celui qui est bien disposé avec l'attirance et donc avec les signes que nous avons vus, même s'il n'est pas pleinement contrit, peut être absous et par le Sacrement reçoit la grâce sanctifiante et la rémission des péchés, s'il n'y a pas d'obstacle : "... quand aliquis accedit ad confessionem attritus, non plene contritus, si obicem non ponat, in ipsa confessione et absolutione, sibi gratia et remissio peccatorum datur. Unde dicit Glossa super illud Psaume 95 : confessio et pulchritudo in conspectu ejus : si amas pulchritudinem, confitere, ut sis pulcher, idest rectus. » (Super Sent., Lib. 4 d. 22 q. 2 a. 1 qc. 3 co.) ... Dans cette ligne, le Concile de Trente affirme en outre que la contrition imparfaite, qui est appelée «attrition» parce qu'elle est communément produite soit par la considération de la turpitude du péché, soit par la crainte de l'enfer et des châtiments, si elle exclut la volonté de pécher avec l'espérance du pardon, non seulement elle ne rend pas l'homme hypocrite et plus pécheur, mais elle est même un don de Dieu et une impulsion du Saint-Esprit, qui n'habite pas encore l'âme, mais qui ne fait que l'émouvoir, impulsion par laquelle le pénitent aidé prépare le chemin de la justice. Et bien qu'à elle seule, sans le sacrement de pénitence, cette contrition imparfaite soit impuissante à conduire le pécheur à la justification, elle le dispose néanmoins à implorer la grâce de Dieu dans le sacrement de pénitence.
Touchés, en effet, salutaires par cette crainte, les habitants de Ninive firent pénitence à la prédication de Jonas, pleine de terreurs. Et ils ont obtenu miséricorde de Dieu (cf. Jonas 3).
C'est pourquoi, poursuit le Concile, certains accusent à tort les écrivains catholiques, presque comme s'ils avaient enseigné que le sacrement de pénitence confère la grâce sans intérieur, bon mouvement de celui qui la reçoit : ce que l'Église de Dieu n'a jamais enseigné et jamais cru .
En conclusion, parce qu'une personne, basée sur les paroles de St. Jean-Paul II, puisse-t-il dire avec une conscience droite, éclairée par la foi, et avec une certaine certitude, même si elle n'est pas absolue, qu'il est dans la grâce de Dieu, il faut que la personne elle-même examine, guidée par la foi, divers signes qui émergent de son âme et qui indiquent en elle la présence de la grâce, également à partir de signes qui émergent de l'âme, il est possible de voir si elle est contrite ou friction pour les péchés et peut donc être valablement absous dans la confession.
Dans un article sur Amoris Laetitia, ce que certains considèrent comme "l'écrivain fantôme", c'est-à-dire l'auteur caché de l'encyclique ou l'un de ses auteurs cachés, Mgr. VM Fernández, déclare: "Si bien la norma es universal, sin embargo," puesto que el degree de responsabilidad no es igual en todos los casos, las consecuencias o efectos de una norma no requires deben ser siempre las mismas "(AL 300) . «Tampoco en lo referente à la discipline sacramentelle, puesto que el discernimiento puede reconocer que en una situación particular no hay culpa grave» (note 336). La pregunta que surge est la suivante : ¿Se puede discernir esto en el diálogo pastoral ? El Papa soutient que oui, y eso es lo que abre camino un changement de discipline. ... "
Si la norme est cependant universelle, comme le dit Amoris Laetitia : « … puisque le degré de responsabilité n'est pas le même dans tous les cas (Relatio finalis 2015, 51), les conséquences ou les effets d'une norme ne doivent pas nécessairement toujours être eux-mêmes ( Pas même en ce qui concerne la discipline sacramentelle, puisque le discernement peut reconnaître que dans une situation particulière il n'y a pas de faute grave. Ici s'applique ce que j'ai dit dans un autre document : cf. env. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), 44.47 : AAS 105 (2013), 1038-1040.) » (Amoris Laetitia n. 300). C'est-à-dire qu'Amoris Laetitia nous invite à faire un discernement pour voir si la personne est en état de grâce même si elle est en situation de péché grave objectif évident. Cela implique que l'on peut exprimer un jugement sur son état de grâce. Cela se discerne-t-il dans le dialogue pastoral ? Fernández dit en reprenant le pape François qu'un tel jugement est possible et en reprenant l'art. Jean-Paul II et la doctrine catholique affirment que ce jugement doit être porté par la personne elle-même et que ce n'est pas un jugement absolument sûr, c'est seulement une certaine sécurité morale, la seule que l'on puisse atteindre avant de s'approcher pour recevoir la communion. (P. 459-460) Notons que, de manière significative, Mgr. Fernández qui dans d'autres passages mentionne l'art. Thomas, ici ne le rapporte pas encore le Docteur Angélique est éclairant sur ce point de doctrine et le Concile de Trente et s. Jean-Paul II, que Mgr. Fernández cite, ils n'avaient certainement pas l'intention de nier mais plutôt de confirmer la validité de ces déclarations de l'art. Thomas pour qui la présence de la grâce en nous peut être connue par des signes dont la résolution de ne pas pécher… Citer s. Thomas, cependant, voulait dire se référer à sa doctrine, que nous avons vue plus haut, pour laquelle il y a quatre signes par lesquels l'homme peut comprendre s'il est digne de recevoir l'Eucharistie : s'il écoute volontairement la Parole de Dieu parce que, selon l'Évangile , "Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu." (Jn. 8,47); s'il est prêt pour les œuvres de charité, car l'Évangile dit : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole » (Jn. 14,23:XNUMX) et "Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements" (Jn. 14, 15); s'il déteste les péchés passés car, selon le Psaume 50, 5 : « peccatum meum contra me est semper » ; s'il poursuit dans le but de ne pas pécher parce qu'il est écrit dans le livre du Siracide : « Mon fils, as-tu péché ? Ne recommencez pas et demandez pardon pour vos péchés passés. 2 Comme devant un serpent, fuyez le péché : si vous vous approchez, il vous mordra. » (Sir. 21,1 : 2-XNUMX) (cf. Super I Cor., Reportatio Reginaldi de Piperno chap. 11 v. 28), citez l'art. Thomas voulait aussi se référer à sa doctrine selon laquelle si le prêtre ne voit pas dans le pénitent l'intention de ne pas pécher et la disposition à suivre les commandements, il ne doit pas absoudre le pénitent ("De forma absolutionis", chap. 2 co.), Citer l'art.
La conscience morale chrétienne, donc, contrairement à ce qui ressort de Mgr. Fernández juge de son état de grâce par des signes et ces signes peuvent aussi être connus du confesseur, et le confesseur ne doit pas absoudre s'il ne voit pas certains signes dans l'âme (cf. "De forma absolutionis", chap. 2 co. ) il n'est jamais permis de commettre l'adultère, donc le pénitent ne peut faire appel à sa conscience pour accepter de continuer à commettre l'adultère ; de plus, c'est un grave péché de vouloir continuer une relation adultère et évidemment le confesseur ne peut absoudre ceux qui ne proposent pas de vivre selon les commandements et donc de ne pas pécher.
J'ajoute que Mgr. Fernández dans un article de 2005 a écrit : "Por otra parte, puesto que no podemos juzgar de la situación subjetiva de las personas (23), and counting with los condicionamientos que disminuyen o suprimen la imputabilidad (cf. CCE 1735), existe siempre la posibilidad de que una situación objetiva de pecado coexiste avec la vida de la gracia sanctifiante. » Ici aussi, comme on peut le voir, le théologien argentin ne mentionne pas l'art. Thomas…. malheureusement!
La conscience morale chrétienne juge de son état de grâce par des signes et ces signes peuvent aussi être connus du confesseur, et le confesseur ne doit pas absoudre s'il ne voit pas certains signes dans l'âme (cf. "De forma absolutionis", chap. 2 co.) de plus, il n'est jamais permis de commettre l'adultère, donc le pénitent ne peut faire appel à sa conscience pour accepter de continuer à commettre l'adultère ; de plus, c'est un grave péché de vouloir continuer une relation adultère et évidemment le confesseur ne peut absoudre ceux qui ne proposent pas de vivre selon les commandements et en particulier de ne pas commettre d'adultère et veulent continuer une relation adultère.
Ce que nous avons déjà dit plus haut semble utile, à ce stade, pour l'intégrer à ce que l'art. Thomas l'affirme dans la Somme théologique où il demande spécifiquement : l'homme peut-il savoir qu'il a la grâce ? Expliquez l'art. Thomas dans cet article (I-II q. 112 a.5) que : le fait qu'une personne est en grâce peut être connu par révélation ou par certains signes. A travers certains signes on peut savoir qu'il est en grâce, c'est-à-dire parce qu'il s'aperçoit qu'il se complaît en Dieu, qu'il méprise les choses du monde et n'a conscience d'aucun péché mortel. Toutefois, explique l'art. Thomas, cette connaissance par les signes est imparfaite. C'est pourquoi l'Apôtre a dit : « Je ne connais aucun manque, mais je ne m'en sens pas justifié » (1 Cor. 4). Saint Thomas précise que les réalités qui se trouvent dans l'âme par leur essence sont connues avec une connaissance expérimentale, puisque l'homme par les actes éprouve les principes intérieurs de telles opérations. C'est ainsi que nous connaissons la volonté par l'acte de vouloir, et nous connaissons la vie par les actes de la vie. Ainsi des actes nous connaissons les principes de ces actes, des effets nous remontons aux causes. (voir I-II q. 112 a.5 à 1m)
Les passages des œuvres de s. Thomas rapporté par nous ci-dessus nous aide à comprendre ce texte de la Somme théologique dans le sens que l'affirmation de l'art. Thomas pour qui la personne en grâce perçoit mépriser les choses du monde signifie entre autres que la personne perçoit proposer sérieusement et radicalement de ne plus pécher et d'avoir une véritable détestation du péché. En effet, la charité et donc la contrition qui est un acte de charité si elle nous conduit à aimer Dieu nous conduit aussi à haïr le péché, comme en témoignent les nombreuses affirmations que nous avons recueillies dans ce livre.
Saint Thomas parle de cette haine du péché dans divers textes, dont le suivant : « Ad octavum dicendum, quod Deus non odit in aliquo quod suum est, scilicet bonum naturale vel quodcumque aliud, sed solum illud quod suum non est, scilicet peccatum ; et sic etiam nos in hominibus debemus diligere quod Dei est, et odire quod est alienum a Deo ; et secundum hoc dicitur dans le Psaume. CXXXVIII, 22 : perfecto odio oderam illos. » (De virtutibus, q. 2 a. 8 ad 8.)
Le Catéchisme tridentin affirme au n. 249 : « Puisque la contrition parfaite est un acte de charité qui procède d'une crainte filiale, il s'ensuit que la mesure de la contrition doit être la charité. Puisque la charité avec laquelle nous aimons Dieu est la plus grande, il s'ensuit que la contrition doit amener avec elle une douleur d'âme très véhémente. Si nous voulons aimer Dieu par-dessus tout, nous devons aussi détester par-dessus tout ce qui nous éloigne de lui.
Il convient de noter ici que l'Écriture utilise les mêmes termes pour exprimer l'étendue de la charité et de la contrition. En effet, il dit de la charité : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » (Dt 6,5 ; Mt 22,37 ; Mc 12,30 ; Lc 10,27) ; du second, le Seigneur dit par la bouche du prophète : « Repentez-vous de tout votre cœur » (Jn 2,12, XNUMX).
Deuxièmement, comme Dieu est le premier des biens à aimer, ainsi le péché est le premier et le plus grand des maux à haïr. Par conséquent, la même raison qui nous oblige à reconnaître que Dieu doit être aimé suprêmement nous oblige également à porter la plus grande haine au péché. Or, que l'amour de Dieu doit primer sur tout le reste, de sorte qu'il n'est pas permis de pécher ni même de garder la vie, ces paroles du Seigneur le montrent ouvertement : "Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n'est pas digne de moi" (Mt 10,37); "Celui qui voudra sauver sa vie la perdra" (Mt 16,25 ; Mc 8,35)." (Tiré du Catéchisme tridentin, éd. Cantagalli 1992, n.249) La charité nous fait aimer Dieu suprêmement et nous fait haïr complètement le péché, donc elle nous fait proposer de ne jamais pécher.
Nous signalons donc à Mgr. Fernández que la vraie charité nous fait aimer Dieu suprêmement et nous fait haïr suprêmement le péché nous fait donc proposer de ne jamais pécher. La vraie charité conduit le divorcé remarié à aimer Dieu suprêmement et à haïr suprêmement le péché et donc à se mettre en conformité avec la Loi de Dieu... elle ne le conduit pas à continuer dans l'adultère...
Dans cette ligne, il est nécessaire de réaliser que la douleur nécessaire pour être valablement absous dans la Confession, et la douleur qui accompagne la vraie charité et la vraie contrition est suprême. La charité conduit à haïr le péché par-dessus tout le mal et surtout les péchés graves, comme l'adultère, et comme nous le verrons mieux par la suite, elle conduit la personne à proposer radicalement de ne plus pécher et à fuir les prochaines occasions de péché. .
Le Catéchisme de St. Pie X déclare dans cette ligne : « 720. Pourquoi la douleur doit-elle être grande ?
La douleur doit être la plus élevée, car nous devons considérer et haïr le péché comme le plus grand de tous les maux, étant une offense de Dieu le bien le plus élevé. »
Saint Jean-Paul II dit : "Quant à l'humilité, il est évident que sans elle l'accusation de péchés serait une liste inutile ou, pire, une revendication prolongée du droit de les commettre : le " Non serviam ", pour lequel le anges rebelles et le premier homme s'est perdu lui-même et sa progéniture. L'humilité s'identifie en effet à la détestation du mal : « Je reconnais ma culpabilité, mon péché est toujours devant moi. Contre toi, contre toi seul j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, j'ai fait ; donc tu es juste quand tu parles, droit dans ton jugement" (Ps 51 (50), 5-6)."
Saint Alphonse affirme : « Lui, le Verbe éternel, autant qu'il aimait son Père, tant il haïssait le péché, dont il connaissait bien la malice : pour ôter le péché du monde et ne plus voir son Père bien-aimé offensé, il était venu sur la terre et s'était fait homme, et avait entrepris de souffrir une Passion et une mort si douloureuses."
Cela fait naître en nous la véritable charité, une haine suprême du péché qui amène une personne à tout perdre plutôt qu'à pécher... et même à accepter de terribles souffrances pour que d'autres se convertissent de leur péché !
J'ajoute dans cette ligne que l'art. Paul dans la lettre aux Galates chap. 5 parle des fruits de l'Esprit et dit clairement que le fruit du Saint-Esprit : c'est la charité, la joie, la paix, la magnanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi... Le Saint-Esprit produit en nous le bien et des fruits saints, la vie de grâce produit des fruits bons et saints et parmi ces fruits, avec la charité, la sainte haine du péché ne peut manquer, la résolution de suivre la volonté de Dieu et donc de ne plus pécher...
Dieu nous éclaire !
3) Un élément fondamental de la contrition : la résolution de ne pas pécher et de fuir les prochaines occasions de péché.
De ce qui a été dit dans les pages précédentes, la présence, dans la vraie conversion et donc dans la contrition, de l'intention de ne plus pécher est évidente.
Le Concile de Trente, comme on l'a vu, précise que : « Contritio, quae primum locum inter dictos paenitentis actus habet, animi dolor ac detestatio est de sin commit, cum concern non peccandi de cetero. "
La contrition qui a la première place parmi les actes du pénitent est la douleur de l'âme et la détestation du péché commis, avec l'intention de ne plus pécher. Cette contrition contient non seulement la cessation du péché et le but (d'une nouvelle vie) et le commencement d'une nouvelle vie, mais elle contient aussi la haine de l'ancienne vie, selon les paroles de l'Ecriture Sainte : Enlevez toutes choses de vous . vos iniquités, avec lesquelles vous avez renversé et vous avez construit un nouveau cœur et une nouvelle âme. (Ez 18:31)
Le Concile de Trente affirme encore que la contrition imparfaite, qu'on appelle 'attrition' parce qu'elle est communément produite soit par la considération de la turpitude du péché, soit par la crainte de l'enfer et des châtiments, si elle exclut la volonté de pécher avec l'espoir de pardon, non seulement cela ne rend pas l'homme hypocrite et plus pécheur, mais c'est même un don de Dieu et une impulsion du Saint-Esprit, qui n'habite pas encore l'âme, mais qui ne fait que la remuer, une impulsion pour laquelle le pénitent aidé prépare le chemin de la justice. Et bien que par elle-même, sans le sacrement de pénitence, une telle contrition imparfaite soit impuissante à conduire le pécheur à la justification, elle le dispose néanmoins à implorer la grâce de Dieu dans le sacrement de pénitence.
Touchés, en effet, salutaires par cette crainte, les habitants de Ninive firent pénitence à la prédication de Jonas, pleine de terreurs. Et ils ont obtenu miséricorde de Dieu (cf. Jonas 3).
Je signale que, comme le dit le Concile de Trente, la contrition, et donc le dessein, doit exclure la volonté de pécher.
Le Concile du Latran II a déclaré : « Le Can. 22. 'Sane quia inter cetera unum est, quod sanctam maxime perturbat Ecclesiam, falsa videlicet paenitentia, confratres nostros et presbyteros admonemus, ne falsis paenitentiis laicorum animas decipi et in infernum pertrahi patiantur. Falsam autem paenitentiam esse constat, cum spretis pluribus, d'un seul paenitentia agitur : aut cum sic agitur d'un, ut non discedatur ab alio. Unde scriptum est : 'Qui totam legem observaverit, offendat autem in uno, factus est omnium reus (Jac 2,10) : scilicet quantum ad vitam aeternam. Sicut enim, si peccatis esset omnibus involutus, ita, si in uno tantum maneat, aeternae vitae ianuam non intrabit. Faux etiam fit paenitentia cum paenitens ab officio vel curiali vel negotiali non recedit, quod sine sin agi nulla ratione praevalet ; aut si odium in corde gestetur, aut si offenso cuilibet non satisfiat, aut si offendenti offensus non indulgeat aut si arma quis contra iustitiam gerat. Ce que cela signifie en particulier, pour nous : entre autres choses, une en particulier dérange l'Église : la fausse pénitence ; Les ministres de Dieu ne permettent pas que les âmes des laïcs soient trompées et poussées en enfer par de faux pénitents. La fausse pénitence s'accomplit lorsqu'on fait pénitence pour un seul péché et non pour les autres ou lorsqu'on s'éloigne seulement de tel péché et non de tous. C'est pourquoi dans la Bible nous lisons que : quiconque observe toute la Loi sauf un commandement, est coupable d'avoir enfreint toute la Loi. Quiconque, libéré de tous les péchés, reste lié à un seul péché n'entrera pas par la porte de la vie éternelle.
Saint Jean-Paul II a déclaré à cet égard « Père, j'ai péché... je ne suis plus digne d'être appelé ton fils (Lc 15,21). 4. Le Carême est le temps d'une attente particulièrement aimante de notre Père envers chacun de nous, qui, même si le plus prodigue des enfants, prend néanmoins conscience du délabrement perpétré, appelle son péché par son nom, et finalement dirige en toute sincérité vers Dieu. Un tel homme doit venir à la maison du Père. Le chemin qui vous mène passe par l'examen de conscience, le repentir et le dessein d'amélioration. Comme dans la parabole du fils prodigue, ce sont les étapes logiques et psychologiques de la conversion à la fois. » . Je souligne que le but dont nous parlons est le but de vivre comme un enfant de Dieu, c'est le but d'améliorer sa conduite selon Dieu ; il faut que cette finalité de la modification pour l'avenir soit solide, ferme, généreuse et s'accompagne de la confiance pour réaliser cette même modification, comme le dit l'art. Jean-Paul II « … il apparaît clairement combien la confession doit être humble, intégrale, accompagnée de l'intention solide et généreuse de l'amendement pour l'avenir et enfin de la confiance pour réaliser cet amendement lui-même. ". Cette confiance qui accompagne la résolution dont nous parlons ne doit pas être excessive et ne doit pas faire défaut.
Sans nous résoudre à ne pas pécher, nous ne préparons pas le chemin du Seigneur, nous n'accueillons pas la bonne nouvelle du salut et nous ne voyons pas le salut de Dieu, comme le dit S. Jean-Paul II : « Je vous prie, chers frères et sœurs, d'accepter cette invitation avec toute la simplicité de votre foi. L'homme prépare le chemin du Seigneur, et aplanit ses sentiers, lorsqu'il examine sa conscience, lorsqu'il scrute ses œuvres, ses paroles, ses pensées, lorsqu'il appelle le bien et le mal par leur nom, lorsqu'il n'hésite pas à confesser ses péchés. dans le sacrement de Pénitence, s'en repentant et prenant la résolution de ne plus pécher. C'est précisément ce que signifie « redresser les chemins ». Cela signifie aussi accueillir la bonne nouvelle du salut. Chacun de nous peut « voir le salut de Dieu » dans son propre cœur et dans sa conscience, lorsqu'il participe au Mystère du pardon des péchés, comme à son propre Avent. »
A l'admiration pour la Rédemption qui nous est offerte par le Christ, nous devons joindre notre participation à la contrition et à la résolution de ne plus pécher : « En effet, pour faire une confession fructueuse, il faut une prédisposition intérieure, une réprobation du péché commis , avec l'intention de ne plus pécher le péché : en un mot, il faut une vraie contrition, c'est-à-dire le regret de l'offense faite à Dieu et de la difformité malveillante du péché. »
Sans l'intention de ne plus pécher et donc sans contrition nous ne collaborons pas à l'intervention salvifique de Dieu à notre égard et nous n'accueillons pas le salut qu'Il nous offre !
La résolution de se corriger est essentielle dans la Confession, et l'Église défendant la saine doctrine qui exige une telle résolution pour la confession défend le droit des fidèles à une véritable rencontre avec le Christ : "... dans ma première lettre encyclique, j'ai écrit ces mots : « L'Église, donc, observant fidèlement la pratique séculaire du sacrement de pénitence, la pratique de la confession individuelle, combinée avec l'acte personnel de douleur et l'intention de se corriger et de satisfaire, défend le droit particulier de l'homme âme. C'est le droit à une rencontre plus personnelle de l'homme avec le Christ crucifié qui pardonne, avec le Christ qui dit, à travers le ministre du sacrement de réconciliation : "Tes péchés sont pardonnés" (Mc 2,5) ; "Va, et désormais ne pèche plus" (Jn 8,11:XNUMX) "( …. donc quiconque ne se repent pas, proposant de ne plus pécher, ne sera pas reçu par Christ !! Dieu nous donne sa lumière et nous fait nous repentir parfaitement de nos péchés.
Le pape Benoît XVI a affirmé dans cette ligne en parlant de confession "... au Christ lui-même, exprimez la douleur pour les péchés commis, avec la ferme résolution de ne plus pécher à l'avenir et avec la volonté d'accueillir avec joie les actes de pénitence qui il pointe pour réparer les dommages causés par le péché. Ainsi vous expérimentez le « pardon des péchés ; réconciliation avec l'Église; la récupération, en cas de perte, de l'état de grâce ; la rémission de la peine éternelle méritée à cause des péchés mortels et, au moins en partie, des peines temporelles qui sont une conséquence du péché ; la paix et la sérénité de la conscience, et la consolation de l'esprit ; l'augmentation de la force spirituelle pour le combat chrétien de tous les jours "(Compendium du Catéchisme de l'Église catholique, 310)"
Saint Antoine de Padoue a écrit : « … les ailes de la vraie contrition ont quatre grandes plumes. Le premier est l'amertume des péchés passés, le second est la ferme résolution de ne pas rechuter, le troisième est le pardon de toute offense du fond du cœur, le quatrième est la réparation à tous ceux qui ont été offensés. »
Le même art. Le docteur a ajouté : « … la confession du péché doit être totale, avec la manifestation et la clarification de toutes les circonstances ; elle doit être souple, douce, c'est-à-dire mouillée de larmes ; elle doit être ample en réparation de toutes les offenses causées, en restitution de tout le mal enlevé et en le sérieux de la ferme résolution de ne pas retomber dans le péché."
Confirme en outre l'art. Docteur : « Nous mettons tout cela en confession avec l'intention de ne plus jamais y retomber, et nous faisons de tout une pénitence convenable : plus le corps s'est levé et révolté, plus nous l'humilions en confession ; plus il s'abandonnait aux plaisirs, plus nous le punissions de souffrances (cf. Ap 18,7)..."
Toujours l'art. Antonio déclare : « Observez que dans l'arc il y a quatre éléments : les deux extrémités flexibles (cornua), le centre rigide et inflexible, et le cordon élastique, avec lequel les extrémités elles-mêmes sont tendues. De même, dans la confession, il doit y avoir quatre éléments. Les deux pointes de l'arc représentent la douleur des péchés passés et la peur des douleurs éternelles ; le centre rigide et inflexible est le ferme dessein que doit avoir le pénitent pour ne plus jamais vomir ; le cordon élastique est l'espoir du pardon, qui plie vraiment les deux points de douleur et de peur de leur rigidité. De cet arc alors "sont tirées les flèches acérées des puissants" (Ps 119,4 : XNUMX)"
S. Lorsque Thomas parle du sacrement de la confession, il affirme dans De articulis Fidei, pars 2 co. « Quartum sacramentum est poenitentia, cuius quasi materia sunt actus poenitentis, qui dicuntur tres poenitentiae partes. Quarum prima est cordis contritio, ad quam pertinet quod homo doleat de sin commis, et proponat se de cetero non peccaturum. » La contrition comprend donc par elle-même. Thomas la résolution de ne pas pécher. S. Thomas explique mieux ce qui vient d'être dit lorsqu'il dit : « Ad secundum dicendum, quod peccata mortalia sunt in potestate nostra, ut vitentur non solum singula, sed etiam omnia ; venialia autem, etsi singula vitari possint, non tamen omnia; quod ex infirmitate naturae contingit : et ideo in contritione de venialibus non exigitur propositum non peccandi venialiter, sicut in contritione de mortali exigebatur ; sed quod displiceat ei et peccatum praeteritum, et infirmitas qua ad peccatum veniale inclinatur, quamvis ab eo omnino immunis esse non possit. » (Super Sent., Lib. 4 j. 16q. 2 une. 2 qc. 2 ad 2.) La résolution de ne commettre aucun péché mortel est nécessaire pour la contrition, mais celui qui avoue des péchés véniels doit être désolé pour le péché commis et pour l'infirmité pour laquelle il est enclin à pécher, bien que de tels péchés véniels ne puissent être complètement immunisé. Sans l'intention de ne pas pécher, le pénitent ne peut être absous « … non est periculosum sacerdotibus dicere : ego te absolvo, illis in quibus signa contritionis vident, quae sunt dolor de praeteritis et propositum de cetero non peccandi ; alias absolvere non debet. Periculose autem solam orationem dit, quia hoc non est abssolvere, sed sub dubio confitentem relinquere. Orare autem pro aliquo ut absolvatur potest sive sit contritus sive non." ("De forma absolutionis", chap. 3) L'absence d'intention d'un amendement exclut que les péchés soient pardonnés : « Offensa autem sins mortalis procedit ex hoc quod voluntas hominis est aversa a Deo per conversionm ad aliquod bonum commutabile. Unde requiritur ad remissionem divinae offensae quod voluntas hominis sic immutetur quod convertatur ad Deum, cum detestatione praedictae conversionis et concernant emendae. Quod pertinet ad rationem poenitentiae secundum quod est virtus. Et ideo impossible est quod peccatum alicui remittatur sine poenitentia secundum quod est virtus. Sacramentum autem poenitentiae, sicut supra dictum est, perficitur per officium sacerdotis ligantis et solvantis. Sine quo potest Deus peccatum remittere, sicut remetit Christus mulieri adulterae, ut legitur Ioan. VIII, et pécheurs, ut legitur Luc. VII. Quibus tamen non remisit peccata sine virtute poenitentiae; nam, sicut Gregorius dicit, in homilia, per gratiam traxit intus, scilicet ad poenitentiam, quam per misericordiam suscepit foris. » (IIIª q. 86 une. 2 co.) Pour que l'homme soit pardonné par Dieu, il faut que la volonté humaine du pécheur se convertisse à Dieu dans le but de s'amender.
Sans contrition et donc sans intention de ne plus pécher : il n'y a pas de pardon des péchés, il n'y a pas de réconciliation avec l'Église, il n'y a pas de recouvrement de l'état de grâce, il n'y a pas de rémission du châtiment éternel mérité à cause de la mort les péchés et les douleurs temporelles qui sont une conséquence du péché, il n'y a pas de paix et de sérénité de la conscience, et de consolation de l'esprit, il n'y a pas d'augmentation de la force spirituelle pour le combat chrétien de tous les jours.
Le but d'éviter la prochaine occasion de pécher est lié au but de ne pas pécher, comme nous le disons clairement dans l'acte de douleur : "... je propose... de fuir les prochaines occasions de pécher."
Saint Antoine de Padoue déclare : « Quiconque méditerait attentivement sur son entrée et sa sortie de cette vie, quitterait immédiatement Sodome, c'est-à-dire de la puanteur du monde et du péché, et sauverait son âme ; il ne reviendrait pas, c'est-à-dire qu'il ne retournerait pas aux péchés passés; et elle ne s'arrêterait nulle part : elle s'arrêterait autour de celui qui, après avoir abandonné le péché, ne se soucie pas de fuir même les occasions et les fantasmes du péché ; mais il serait sauvé sur la montagne, c'est-à-dire dans une vie parfaite."
Ajoute le s. Médecin évangélique "" Que les choses anciennes soient éliminées de votre bouche " (1 Rois 2,3), et que le pénitent élimine de son cœur et de sa bouche non seulement le péché, mais aussi les occasions et les fantasmes dangereux."
Dans cette ligne, ce texte de St. Antonio dans lequel il note que « Les yeux sont les premières flèches de la luxure. Alors le cœur est troublé et la fièvre de la luxure s'enflamme. Mais pour ne pas mourir avec le consentement de l'esprit ou en agissant, le cœur s'éclaire… de la grâce septiforme du Saint-Esprit. "
Pour rester à l'écart du péché, il faut mortifier la vue.
Plus généralement, pour rester à l'écart du péché, il est nécessaire d'éviter toutes ces situations qui nous conduisent d'ordinaire au péché.
Notez que c'est un grave précepte naturel d'éviter la prochaine occasion volontaire de péché mortel ; voir notamment les textes du pape Alexandre VII et du pape Innocent XI qui réaffirment la doctrine de l'Église sur la nécessité de fuir les occasions de péché à venir.
Le Catéchisme de St. Pie X nous offre des clarifications importantes concernant le but et la nécessité de fuir les prochaines occasions de péché dans nos. 731 et suiv. :
"731. En quoi consiste la résolution ? La résolution consiste en une volonté résolue de ne plus jamais commettre de péché et d'utiliser tous les moyens nécessaires pour y échapper.
- Quelles conditions la résolution doit-elle avoir pour être bonne ? Pour que la résolution soit bonne, elle doit répondre principalement à trois conditions : elle doit être absolue, universelle et effective.
- Qu'est-ce que cela signifie: résolution absolue? Cela signifie que la résolution doit être sans aucune condition de temps, de lieu ou de personne.
- Qu'est-ce que cela signifie : la résolution doit être universelle ? La résolution doit être universelle, cela signifie que nous devons vouloir fuir tous les péchés mortels, à la fois ceux déjà commis à d'autres occasions, ainsi que d'autres que nous pourrions commettre.
- Qu'est-ce que cela signifie : la résolution doit être efficace ? La résolution doit être efficace, cela signifie que nous devons avoir une volonté résolue de tout perdre d'abord que de commettre un nouveau péché, de fuir les occasions dangereuses de pécher, de détruire les mauvais vêtements, et de remplir les obligations contractées à la suite de notre péchés..."
Il me paraît intéressant d'ajouter ici que saint Thomas explique que la charité produit nécessairement en nous l'observance des commandements : « Secundum quod facit caritas, est divinorum mandatorum observantia. Gregorius : nunquam est Dei amor otiosus : operatur enim magna si est ; oui vrai operari renuit, amor non est. Unde manifestum signum caritatis est promptitudo implendi divina praecepta. Videmus enim amantem propter amatum magna et difficile operari. Ian. XIV, 23 : si quis diligit me, sermonem meum servabit. Sed considerandum, quod qui mandatum et legem divinae dilectionis servat, totam legem implet. Est autem duplex modus divinorum mandatorum. Quaedam enim sunt affirmativa : et haec quidem implet caritas ; quia plenitudo legis quae consistit in mandatis, est dilectio, qua mandata servantur. Quaedam vero sunt prohibitoria ; haec etiam implet caritas, quia non agit perperam, ut dicit apostolus I Cor. XIII." (« Collationes in decem praeceptis », proemium) Si la charité est vraiment dans l'âme, elle fait observer les commandements. Charité, dit St. Dans le texte qui vient d'être présenté, Thomas signale : à la fois les commandements affirmatifs parce que la plénitude de la Loi qui consiste dans les commandements est la charité pour laquelle les commandements sont observés, et les commandements négatifs, c'est-à-dire ceux qui interdisent certaines actions, parce que la charité n'agit pas injustement. Par conséquent, la charité fait que la personne propose de vivre selon la loi de Dieu et fait que la personne propose de ne pas pécher. La charité nous fait agir avec droiture mais une telle action juste implique aussi une intention juste, si une personne a l'intention de commettre un péché et en particulier un péché grave, il est clair que son intention est mauvaise et que son action est mauvaise ; explique le Catéchisme de l'Église catholique au n. 1753 : "... la présence d'une mauvaise intention (comme la vaine gloire) rend mauvais un acte qui, en soi, peut être bon (comme l'aumône)." ; au non. 1755 du même Catéchisme on lit : « …. L'acte moralement bon suppose, à la fois, la bonté de l'objet, de la fin et des circonstances. » La mauvaise fin rend l'action mauvaise, même si son objet, en soi, est bon. La charité nous donne des intentions justes, nous fait choisir de bonnes choses et nous donne donc des résolutions saintes et non mauvaises et pécheresses.
Plus précisément, il faut dire que la contrition parfaite, qui contient la douleur et la haine du péché et la résolution de ne pas pécher, est un acte de charité… Le Catéchisme de l'Église catholique affirme, au n. 1451 que la contrition parfaite vient de la charité et qu'elle remet les péchés véniels et les péchés mortels si elle est jointe à la ferme résolution de se confesser le plus tôt possible, on comprend mieux ce qu'affirme le Catéchisme tridentin au n. 249 : « Puisque la contrition parfaite est un acte de charité qui procède d'une crainte filiale, il s'ensuit que la mesure de la contrition doit être la charité. Puisque la charité avec laquelle nous aimons Dieu est la plus grande, il s'ensuit que la contrition doit amener avec elle une douleur d'âme très véhémente. Si nous voulons aimer Dieu par-dessus tout, nous devons aussi détester par-dessus tout ce qui nous éloigne de lui.
Il convient de noter ici que l'Écriture utilise les mêmes termes pour exprimer l'étendue de la charité et de la contrition. En effet, il dit de la charité : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » (Dt 6,5 ; Mt 22,37 ; Mc 12,30 ; Lc 10,27) ; du second, le Seigneur dit par la bouche du prophète : « Repentez-vous de tout votre cœur » (Jn 2,12, XNUMX).
Deuxièmement, comme Dieu est le premier des biens à aimer, ainsi le péché est le premier et le plus grand des maux à haïr. Par conséquent, la même raison qui nous oblige à reconnaître que Dieu doit être aimé suprêmement nous oblige également à porter la plus grande haine au péché. Or, que l'amour de Dieu doit primer sur tout le reste, de sorte qu'il n'est pas permis de pécher ni même de garder la vie, ces paroles du Seigneur le montrent ouvertement : "Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n'est pas digne de moi" (Mt 10,37); "Celui qui voudra sauver sa vie la perdra" (Mt 16,25 ; Mc 8,35)." (Du "Catéchisme de Tridentine", et Cantagalli 1992 n.249) La charité nous fait aimer Dieu suprêmement et nous fait haïr complètement le péché, donc elle nous fait proposer de ne jamais pécher.
Saint Alphonse M. de 'Liguori déclare dans cette ligne : « Les théologiens disent que la contrition est un acte formel d'amour parfait de Dieu ; tandis que celui qui a contrition est poussé par l'amour qui conduit à la bonté de Dieu, à se repentir de l'avoir offensé ; et donc il est très utile de faire un acte de contrition pour faire d'abord un acte d'amour envers Dieu, en disant ainsi : Mon Dieu, parce que tu es bonté infinie, je t'aime par-dessus toutes choses : et parce que je t'aime, je me repens davantage qu'autre chose. dommage de t'avoir offensé." La charité nous fait aimer Dieu suprêmement et nous fait haïr suprêmement le péché donc elle nous fait proposer de suivre la Loi de Dieu, de ne jamais s'y opposer et donc de ne jamais pécher.
Vouloir pécher et donc proposer de pécher, c'est déjà commettre un péché... mais la charité ne nous pousse pas à pécher, elle nous pousse à la vie selon les commandements et nous fait donc proposer de ne pas pécher, elle nous fait proposer de ne pas accomplir d'actes contraire à la Loi de Dieu surtout il nous fait proposer de ne pas commettre d'actes gravement contraires à la Loi de Dieu, tels que l'adultère, tel le meurtre, tels les actes homosexuels, tel le blasphème, etc.
S'il y a la charité, il y a la résolution de ne pas pécher...
S. Alfonso M. de 'Liguori explique dans ses travaux à propos de ce but : « Il y a trois conditions pour le vrai but de la confession : il doit être ferme, universel et efficace.
Et pour moi, ça doit être arrêté, afin que le pénitent ait l'esprit résolu de ne pécher en aucun cas. ...
Pour II. Le but doit être universel (parlant des péchés mortels), comme tous l'enseignent avec St. Thomas (III q. 87. a. 1. ad 1.) ...
Pour III. ce doit être efficace, c'est-à-dire que l'homme se propose, non seulement de ne pas commettre de péchés, mais aussi de prendre les moyens opportuns pour les éviter, surtout pour supprimer les prochaines opportunités. . "
Dans un autre de ses ouvrages, s. Alfonso déclare: «Maintenant, pour que le but soit vrai, il doit avoir trois conditions, il doit être ferme, universel et efficace.
Pour 1. doit être ferme, afin que le pénitent se propose résolument de subir tout mal d'abord plutôt que d'offenser Dieu.... le véritable but, comme je l'ai dit plus haut, est une volonté ferme et résolue de souffrir tout mal avant de retourner au péché. … Dieu est plus fort que le diable, et avec son aide nous pouvons vaincre toutes les tentations de l'enfer. … Qui dans la tentation se recommande à Dieu, ne tombera jamais. ...
28.Pour 2., le but doit être universel, c'est-à-dire éviter tout péché mortel. ...
... car comme pour les péchés véniels, on peut avoir l'intention de fuir un péché véniel, et un autre pas, et à cet égard la confession peut être bonne. .
30. Pour 3., le but doit être effectif, cela revient à dire qu'il nous fait prendre les moyens d'éviter le péché à l'avenir ; et l'un des moyens les plus nécessaires pour prendre une bonne résolution est d'éviter l'occasion de retourner au péché. Attention à ce point, car si les hommes attendaient pour échapper aux mauvaises occasions, combien de péchés s'abstiendraient-ils, et donc combien d'âmes ne seraient pas damnées ! Le diable sans opportunité gagne peu; mais lorsque la personne saisit volontairement l'occasion, surtout des péchés malhonnêtes, il est moralement impossible qu'elle n'y tombe pas. »
Saint Alphonse, priez pour nous et en particulier pour le Pape.
Le cardinal De Paolis a dit à propos de ce point de contrition, se référant en particulier aux divorcés remariés : « Une deuxième règle de la loi divine est que la sexualité n'est licite qu'entre personnes unies par le mariage ; cela implique que quiconque vit avec une personne qui, selon les lois de l'Église, n'est pas un conjoint, se trouve dans une situation grave de péché qui exclut l'accès à l'Eucharistie, et non seulement, mais ne peut même pas recevoir le sacrement de pénitence, car cela implique que le pénitent ne peut pas être absous parce qu'il a l'intention et s'il a l'intention de persévérer dans cette situation. En fait, l'absolution implique qu'il y a repentance et résolution de ne pas répéter le péché. »
Plus loin, le Cardinal lui-même a déclaré : « Loi divine : le sacrement de pénitence. Tout péché, aussi grave soit-il, peut être pardonné par Dieu et par l'Église. Cependant, pour recevoir l'absolution sacramentelle, il faut le repentir du péché et la résolution de ne pas rechuter et donc de fuir les occasions de péché. »
Je conclus par un texte éclairant du Catéchisme romain : « Que si l'homme peut être justifié, et de méchant devenir bon, avant même de pratiquer les prescriptions individuelles de la Loi dans les actions extérieures ; Cependant, celui qui a déjà l'usage de la raison ne peut pas se transformer de pécheur en juste s'il n'est pas disposé à observer tous les commandements de Dieu."
a) Contraste frappant entre certaines affirmations de la lettre des évêques argentins concernant l'Écriture, la Tradition et le Magistère concernant le but nécessaire à une absolution valide.
La lettre envoyée par les évêques argentins au Pape, approuvée par lui et reconnue Magistère Authentique (AAS, 2016, n.10, p. 1074), affirme en particulier à l'égard des divorcés remariés : si possible, ils doivent vivre dans la chasteté, si cette possibilité n'existe pas, un chemin de discernement est faisable, puis il ajoute : « Si llega a reconocer que, dans un cas concret, hay limitaciones que atenúan la responsabilidad y la culpabilidad (cf. 301-302), en particulier lorsqu'une personne considère que caería en a another falta dañando a los hijos de la nueva unión, Amoris laetitia ouvre la posibilidad del access to the sacramentos de la Reconciliación y la Eucaristía (cf. notas 336 y 351). Estos a su vez disponen a la personne à suivre madurando y creciendo con la fuerza de la gracia." Malheureusement, cette affirmation apparaît en net contraste avec ce qu'écrivait il y a environ 3 ans la Congrégation pour la Doctrine de la Foi : « En tout cas, l'absolution ne peut être accordée que s'il y a certitude de la véritable contrition, c'est-à-dire « La douleur intérieure et le reproche du péché commis, avec la résolution de ne plus pécher" (cf. Concile de Trente, Doctrine sur le sacrement de pénitence, c.4). Dans cette ligne, ne peut être valablement absous un divorcé remarié qui ne prend pas la ferme résolution de « ne plus pécher » et s'abstient donc des actes propres des époux, et en ce sens faisant tout ce qui est en son pouvoir. » Encore une fois la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, condamnant les déclarations de sœur Farley, en 2012, déclarait entre autres : « Si les divorcés se sont remariés civilement, ils se trouvent dans une situation objectivement contraire à la loi de Dieu. ne peuvent pas accéder à la communion eucharistique tant que cette situation persiste. Pour la même raison, ils ne peuvent exercer certaines responsabilités ecclésiales. La réconciliation par le sacrement de Pénitence ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et se sont engagés à vivre dans une complète continence" . » La réconciliation par le sacrement de Pénitence ne peut être accordée qu'à ceux qui se repentent de leurs péchés et s'engagent à vivre selon la Loi de Dieu...
Que le Seigneur nous éclaire, sa Vérité et sa Charité resplendissent dans nos esprits et dans nos cœurs.
Dans Familiaris Consortio, nous lisons au n. 84: "La réconciliation dans le sacrement de pénitence - qui ouvrirait la voie au sacrement eucharistique - ne peut être accordée qu'à ceux qui, se repentant d'avoir violé le signe de l'Alliance et la fidélité au Christ, sont sincèrement disposés à une forme de vie qui n'est plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela implique, en pratique, que lorsqu'un homme et une femme, pour des raisons graves - comme par exemple l'éducation des enfants - ne peuvent satisfaire à l'obligation de séparation, « ils s'engagent à vivre en pleine continence, c'est-à-dire à s'abstenir de les actes propres des époux" La réconciliation par le sacrement de Pénitence ne peut être accordée qu'à ceux qui se repentent de leurs péchés et s'engagent à vivre selon la Loi de Dieu… Saint Jean-Paul II, priez pour nous et obtenez-nous une grande sagesse surnaturelle.
Dans le célèbre document de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la possibilité de donner l'Eucharistie aux divorcés remariés on lit : « Pour les fidèles qui restent dans cette situation de mariage, l'accès à la Communion Eucharistique n'est ouvert que par l'absolution sacramentelle, qui ne peut être donnée « qu'à ceux qui, se repentant d'avoir violé le signe de l'Alliance et la fidélité au Christ, veulent sincèrement une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela signifie, en pratique, que lorsqu'un homme et une femme, pour des raisons graves - comme par exemple l'éducation des enfants - ne peuvent satisfaire à l'obligation de séparation, « ils s'engagent à vivre en pleine continence, c'est-à-dire s'abstenir des actes propres des époux "(Ibid ,. n. 84: AAS 74 (1982) 186; cf. Jean-Paul II, Homélie pour la clôture du VI Synode des Évêques, n. 7: AAS 72 (1982) ) 1082 .). Dans ce cas, ils peuvent accéder à la communion eucharistique, sans préjudice toutefois de l'obligation d'éviter le scandale. » La réconciliation par le sacrement de Pénitence ne peut être accordée qu'à ceux qui se repentent de leurs péchés et s'engagent à vivre selon la Loi de Dieu...
Dieu nous libère de toutes les erreurs.
Dans le « Sacramentum Caritatis », Benoît XVI affirmait à nouveau à propos des divorcés remariés : « 29. Enfin, là où la nullité du lien conjugal n'est pas reconnue et où sont posées des conditions objectives qui rendent de fait la coexistence irréversible, l'Église encourage ces fidèles à s'engager à vivre leur relation selon les exigences de la loi de Dieu, en amis, en un frère et une soeur; de cette manière, ils pourront s'approcher à nouveau de la table eucharistique, avec l'attention requise par la pratique ecclésiale éprouvée. " La réconciliation par le sacrement de Pénitence ne peut être accordée qu'à ceux qui se repentent de leurs péchés et s'engagent à vivre selon la Loi de Dieu... Dieu nous accorde sa Lumière et nous libère de toutes les erreurs !
Parmi les divers textes importants qui affirment la doctrine qui vient d'être présentée, je veux signaler ici en particulier les suivants : l'introduction par le Cardinal Joseph Ratzinger au numéro 17 de la série "Documents et Études", dirigée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi , "Sur la pastorale des divorcés remariés", LEV, Cité du Vatican 1998 pp. 7-29 et la lettre envoyée par le Cardinal Ratzinger à « La Tablette » (« La Tablette » 26-10-1991, pp.1310-11) ; un de mes articles peut aussi être consulté fructueusement sur ces deux textes Il est particulièrement important de voir comment la Tradition est claire dans l'affirmation de la norme morale présentée par St. Jean-Paul II et Benoît XVI précisément dans la continuité de la Tradition et de la Bible concernant les divorcés remariés, il me semble que l'introduction du Cardinal Joseph Ratzinger au numéro 17 de la série "Documents et Études", dirigée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, « Sur la pastorale des divorcés remariés », LEV, Cité du Vatican 1998 pp. 7-29 Que Dieu éclaire toujours mieux sa Vérité en nous et qu'il nous la fasse vivre de mieux en mieux dans l'unité de la sainte charité.
Comme il ressort de ce que nous avons dit jusqu'à présent, la lettre des évêques argentins approuvée par le Pape permet, contrairement aux textes magistériels que nous venons de présenter et contre ce que l'Église a établi sur la base de l'Écriture Sainte, qu'il reçoive l'absolution sacramentelle et ensuite Communion eucharistique, qui n'a pas pour but de ne plus commettre d'adultère. Nous venons de voir comment la résolution de ne pas pécher et en particulier de ne pas commettre de péché grave est nécessaire à la contrition qui à son tour est nécessaire à la rémission du péché et en particulier à une absolution valable. Donc sans but, et en particulier sans but de vivre les 10 commandements et de ne pas commettre objectivement et gravement des actes contraires aux commandements eux-mêmes, comme nous le verrons mieux, il ne peut y avoir d'absolution valable….
Tout ce chapitre doit servir à mieux comprendre la saine doctrine sur la contrition et donc à mieux comprendre cette erreur en particulier et sa gravité et plus généralement d'autres erreurs qui s'y rapportent de diverses manières...
Il convient également de garder à l'esprit, comme mentionné, que la stratégie papale consiste précisément à ouvrir les portes "au" changement de paradigme "et donc aux déviations de la saine doctrine avec le soutien des évêques et des théologiens ... Évidemment, comme mentionné, le pape n'intervient pas pour corriger ceux qui propagent des erreurs dans la ligne que le pape lui-même soutient ou plutôt le pontife intervient dans certains cas, indirectement ou directement, pour louer et soutenir ces errants ... ci-dessous, nous verrons les erreurs que divers prélats importants se sont évidemment répandus dans la ligne qu'il mène lui-même précisément à propos de la contrition et qui évidemment, comme on le sait, n'ont pas été corrigés mais plutôt, d'une certaine manière, soutenus par le Pape à travers ses médias.
Dieu nous éclaire !
b) Erreurs sur la contrition du Cardinal Coccopalmerio, du Cardinal Sistach et d'un archevêque célèbre très proche du Pape... évidemment le Pape ne condamne pas de telles erreurs...
Que la croix sacrée soit notre lumière.
Plus directement liée à l'erreur que nous venons de présenter sur la contrition est l'erreur très grave dans laquelle tombe le cardinal Coccopalmerio dans son commentaire du chapitre VIII d'Amoris Laetitia. (F. Coccopalmerio, Le huitième chapitre de l'exhortation post-synodale Amoris laetitia, Cité du Vatican 2017) Commentant cette erreur d. Meiattini déclare : "Pour l'auteur, si les divorcés remariés" sont conscients, ont la conviction, de la situation de péché objectif dans laquelle ils se trouvent actuellement et, d'autre part, ont l'intention de changer leur condition de vie, même si, en ce moment, ils sont incapables de réaliser leur objectif " , pour eux la possibilité d'accès aux sacrements serait ouverte, même s'ils vivent l'union illégale more uxorio, sans respecter les conditions prévues par Familiaris consortio n. 84. Mais une résolution émise dans la conscience qu'elle ne peut pas être mise en œuvre parce que pour le moment elle ne peut pas être mise en œuvre, comme le prétend le cardinal, ne peut pas être suffisante pour une absolution sacramentelle. "
Nous avons vu précédemment que la résolution pour une confession valide doit être effective, sérieuse et universelle... et cela signifie évidemment que le pénitent doit proposer de ne plus pécher à partir du moment où il se confesse et doit, comme nous le verrons mieux dans les pages suivantes, proposent de fuir les prochaines occasions de péché. Si cela n'est pas fait, l'absolution est invalide, comme nous le verrons mieux par la suite... Proposer d'observer les commandements après un certain temps dès la Confession, c'est ouvrir les portes au péché jusqu'à ce moment-là... et dans ce cas cela signifie ouvrir les portes à l'adultère... un péché très grave et normalement scandaleux.
En particulier, le Concile de Trente exige que la contrition, et donc le but, excluent la volonté de pécher. par conséquent, les déclarations du cardinal Coccopalmerio sont évidemment irrecevables.
De plus, personne ne peut dispenser le pénitent de l'observance des commandements divins depuis le moment de la Confession jusqu'au moment où une telle personne pense pouvoir réaliser ledit dessein, comme nous le verrons mieux plus loin.
De plus, il faut dire qu'aucun pénitent n'est sûr d'être en vie une semaine ou un an après la confession... on ne sait même pas si on sera de ce monde ce soir... donc cette résolution risque de rester totalement inefficace.. .
Notons qu'aucune condamnation n'a reçu cette très grave erreur du Cardinal Coccopalmerio qui apparaît malheureusement comme un très mauvais « fruit » d'Amoris Laetitia.
En effet, pour la présentation de ce livre, édité par les Editions du Vatican (!), on peut lire les éloges faits par divers experts à son auteur pour ce texte !
Dans le rapport du SIR, nous lisons : « En tant qu'éditeurs, nous donnons la parole à de tels interlocuteurs faisant autorité - a précisé Costa à propos du volume, signé par le cardinal et publié par Lev - mais le livre du cardinal Coccopalmerio n'est pas une réponse officielle du Vatican. Le débat est toujours ouvert, nous l'encourageons et proposons des outils approfondis". Un livre "destiné au peuple", a-t-il défini Costa, à caractère "pastoral": "Un texte lisible, utilisable et éclairant". Un texte qui clarifie non pas la doctrine mais la situation actuelle dans l'Église après Amoris Laetitia, une situation de déviation évidente par rapport à la saine doctrine.
Le théologien Gronchi a fait une critique du livre du cardinal Coccopalmerio pour L'Osservatore Romano dans lequel il écrit : « La valeur principale de la lecture guidée du huitième chapitre d'Amoris laetitia par le cardinal Francesco Coccopalmerio (Cité du Vatican, Maison d'édition du Vatican, 2017 , pages 56, euro 8) est de faire parler le document, de laisser émerger ce qui, d'un coup d'œil rapide et trop hâtif, risque d'être ignoré, sinon sacrifié ou pire encore, déformé, comme cela s'est parfois produit. Avec une précision sèche et une clarté essentielle, le canoniste montre que les acrobaties ne sont pas nécessaires pour saisir la nouveauté pastorale dans la continuité de la tradition doctrinale de l'Église. Les fondements de la théologie du mariage se rejoignent sans confusion avec ceux de la théologie morale ; le profil idéal de la famille chrétienne se distingue, sans séparation, de la sagesse pastorale adressée à ceux qui ont vécu l'échec du mariage. L'acrimonie avec laquelle le document pontifical est commenté montre bien en quoi il faut toujours interpréter les textes magistériels : non pour en douter, mais pour les comprendre et les accueillir. » Luciano Moia a écrit dans Avvenire, rapportant également les paroles du cardinal Coccopalmerio : « Le cœur du problème, selon ce qu'explique Coccopalmerio, est le but du changement. Les personnes qui vivent dans des conditions "d'irrégularité" - les guillemets sont utilisés dans le texte d'Amoris laetitia - sont "conscientes de leur condition de péché... elles se posent le problème du changement et donc - lit-on dans le texte - elles ont l'intention ou, du moins, le désir de changer leur condition ». La gravité de la question de conscience est donc le point décisif, comme le soutient également Don Gronchi, pour "la possibilité d'accès aux sacrements pour ceux qui ne peuvent pas s'abstenir de relations conjugales". Une situation qui, selon ce qu'écrit le président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, ne nie ni la doctrine de l'indissolubilité du mariage, ni celle du repentir sincère, ni même la doctrine de la grâce sanctifiante. "Et c'est précisément cela - conclut-il - l'élément théologique qui permet l'absolution et l'accès à l'Eucharistie, toujours dans l'impossibilité de changer immédiatement la condition de péché".
Ces jugements aussi sont évidemment de mauvais « fruits » d'Amoris Laetitia… ils exaltent un livre qui va au-delà de la saine doctrine établie par Trente et toujours réaffirmée sur la contrition et donc sur l'intention de ne pas vouloir pécher.
La stratégie papale d'ouvrir les portes "au" changement de paradigme "et donc aux déviations par rapport à la saine doctrine se déroule sans heurts et évidemment le Pape n'intervient pas pour corriger les erreurs qui soutiennent ce changement... en effet dans certains cas il intervient, indirectement , pour louer et soutenir les déviations doctrinales, comme c'est le cas avec les déclarations du Cardinal Coccopalmerio ...
Que la croix sacrée soit notre lumière.
Pour servir cette stratégie, il faut aussi inclure le livre du Cardinal Sistach…. publié "étrangement" par les Editions du Vatican et intitulé : "Comment appliquer Amoris Laetitia" (éd. LEV, Cité du Vatican, 2017) ; dedans, p. 57, le cardinal Sistach affirme qu'avec le point 6 de la lettre des évêques argentins, des critères et une aide sont offerts pour accompagner les personnes divorcées qui sont sur le point de se remarier civilement ; traduit en italien, ce point 6 enseigne que : « Dans d'autres circonstances plus complexes, et lorsqu'il n'a pas été possible d'obtenir la déclaration d'invalidité, l'option susmentionnée peut en fait ne pas être réalisable. Néanmoins, un chemin de discernement est également possible. S'il est reconnu que, dans un cas donné, il existe des limites personnelles qui atténuent la responsabilité et la culpabilité (cf. 301-302), notamment lorsqu'une personne estime qu'elle tomberait dans de nouvelles lacunes en nuisant aux enfants de la nouvelle union , Amoris laetítía ouvre la possibilité d'accéder aux sacrements de la Réconciliation et de l'Eucharistie (cf. note 336 et 351). Celles-ci, à leur tour, disposeront la personne à poursuivre le processus de maturation et à grandir avec le pouvoir de la grâce. »
Dans. 62 du même texte du Cardinal espagnol nous lisons que : au sixième critère, c'est-à-dire précisément au n. 6 que nous voyons, seule est indiquée la circonstance atténuante pour laquelle une personne (en particulier une personne divorcée et remariée) croit qu'avec la rupture de la nouvelle union concubinaire, elle tomberait dans un autre manque, préjudiciable aux enfants de le nouveau syndicat. Alors la seule circonstance atténuante bien précisée serait celle-ci... et sur la base de celle-ci les Sacrements pourraient être administrés notamment aux divorcés remariés qui n'ont plus l'intention de ne plus pécher... Donc concrètement, pour le Cardinal Sistach, il pourrait être absous sans but, donc sans contrition une personne (en particulier une personne divorcée et remariée), qui croit qu'avec la rupture de la nouvelle union concubinaire, elle tomberait dans un nouveau manque, préjudiciable aux enfants de la nouvelle union . Comme vous pouvez bien le comprendre cela va radicalement à l'encontre des affirmations de la Tradition et en particulier du Concile de Trente qui affirme la nécessité de la contrition pour une absolution valable, comme nous le verrons plus loin l'absolution donnée à ceux qui n'ont pas la contrition est invalide et les péchés restent non remis. Je me souviens que, comme nous l'avons vu, le Concile de Trente affirmait que : les actes du pénitent lui-même relèvent presque du sacrement de pénitence, c'est-à-dire : contrition, confession, satisfaction. Puisque ces actes sont requis, chez le pénitent, pour l'intégrité du sacrement et pour la rémission pleine et parfaite des péchés, ils sont donc considérés comme faisant partie de la pénitence. Saint Jean-Paul II affirmait dans une importante encyclique sur l'Esprit Saint : « Sans une véritable conversion, qui implique une contrition intérieure et sans une intention sincère et ferme de changement, les péchés restent « non pardonnés », comme le dit Jésus et avec lui le Tradition de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance." Je voudrais également signaler que, comme nous le verrons mieux par la suite, personne ne peut dispenser le pénitent de l'observance des commandements divins, ni lui-même ni le Confesseur (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2072) ; Les commandements négatifs en particulier, comme celui qui interdit l'adultère, sont valables pour toujours et pour toujours, a affirmé à cet égard saint Jean-Paul II : « Les préceptes moraux négatifs, c'est-à-dire ceux qui interdisent certains actes ou comportements concrets comme intrinsèquement mauvais, ne non ils n'admettent aucune exception légitime ; elles ne laissent aucune place moralement acceptable à la « créativité » de quelque détermination contraire. Une fois que l'espèce morale d'une action interdite par une règle universelle a été concrètement reconnue, le seul acte moralement bon est d'obéir à la loi morale et de s'abstenir de l'action qu'elle interdit "
Je rappelle aussi que la charité, comme on l'a vu auparavant et comme on le verra mieux plus tard, fait que la personne aime Dieu par-dessus tout, même sa famille, et donc fait que la personne ne viole jamais sérieusement un commandement divin, pas même dans le cas où cette violation évite mal aux enfants. Dieu et sa volonté viennent en premier. La déclaration du Cardinal Sistach est une autre erreur colossale, un autre fruit "pourri" d'Amoris Laetitia...
De plus, j'ai moi-même pu entendre une intervention dans laquelle un archevêque, très proche du Pape, à huis clos, présentant Amoris Laetitia à un groupe de prêtres, affirmait qu'avec ce document il suffit aux divorcés remariés de faire un voyage de pénitence, de retourner recevoir les sacrements, sans qu'ils aient besoin de ne plus pécher et donc, en particulier, de ne pas commettre d'adultère... évidemment le prélat m'a attaqué pour mon intervention, suite à ses affirmations, dans lesquelles je réitérais le doctrine traditionnelle... Mais, comme nous le voyons et comme nous le verrons mieux plus tard, si la résolution de ne pas pécher fait défaut, la contrition fait défaut, la confession est nulle et les péchés ne sont pas remis.
Que Dieu se lève et que ses ennemis soient dispersés.
4) La résolution vraie et donc efficace de ne pas pécher comprend la résolution de fuir les occasions de péché à venir, mais Amoris Laetitia n'en parle pas.
a) Indications magistrales concernant l'obligation de fuir les occasions de péché à venir.
Nous demandons encore à Dieu de nous éclairer afin que seule sa Vérité se manifeste en nous. Les saints Papes qui sont au Ciel et tous les saints intercèdent pour nous.
Comme nous l'avons vu, le pape a dit qu'Amoris Laetitia est un thomiste ; malheureusement, cependant, Amoris Laetitia, contrairement à l'art. Thomas, et plus généralement contrairement à la Bible et à la Tradition, non seulement ne parle pas de la nécessité de fuir les occasions de péché à venir, mais permet plutôt de donner les sacrements à ceux qui veulent continuer à vivre dans l'adultère et donc à pécher dans d'une manière objectivement sérieuse et rester à la prochaine occasion de péché objectivement grave comme l'est une coexistence plus uxorio . L'Evangile déclare : « Si ta main te fait scandale, coupe-la : il vaut mieux pour toi entrer dans la vie d'une main, plutôt qu'à deux mains pour aller en enfer, dans le feu inextinguible. Et si ton pied te fait scandale, coupe-le : il vaut mieux pour toi entrer dans la vie avec un pied, plutôt qu'avec les deux pieds pour être jeté en enfer. Et si ton œil te fait scandale, jette-le : il vaut mieux pour toi entrer dans le royaume de Dieu avec un œil, plutôt qu'avec deux yeux pour être jeté dans l'enfer, où leur ver ne meurt pas et où le feu n'est pas éteint." (Marc 9, 43 sqq)
A partir de ce texte, en particulier, la Tradition parle clairement de la nécessité et de l'obligation de fuir les occasions de péché à venir. Au vrai but de ne pas pécher se joint la résolution d'éviter l'occasion prochaine du péché ; en fait, c'est un grave précepte naturel d'éviter la prochaine occasion volontaire de péché mortel, voir notamment les textes du pape Alexandre VII sur ce point et du pape Innocent XI . Dans l'acte de douleur, nous réaffirmons précisément la nécessité d'échapper aux prochaines occasions de péché lorsque nous disons : "... je propose... d'échapper aux prochaines occasions de péché."
Le Catéchisme de St. Pie X nous offre des éclaircissements et des éclairages importants sur ce que nous disons : « 735. Qu'est-ce que cela veut dire : la résolution doit être efficace ? La résolution doit être efficace, cela signifie que nous devons avoir une volonté résolue de tout perdre d'abord que de commettre un nouveau péché, de fuir les occasions dangereuses de pécher, de détruire les mauvais vêtements, et de remplir les obligations contractées à la suite de notre péchés .738. Qu'entend-on par occasions dangereuses de pécher ? Par occasions dangereuses de pécher, nous entendons toutes ces circonstances de temps, de lieu, de personnes ou de choses qui, par leur nature ou par notre fragilité, nous conduisent à commettre le péché. 739. Sommes-nous sérieusement obligés d'éviter toutes les occasions dangereuses ? Nous sommes gravement obligés d'éviter ces occasions dangereuses qui nous portent ordinairement à commettre le péché mortel, qu'on appelle les occasions prochaines du péché. 740. Que doit faire celui qui ne peut échapper à quelque occasion de péché ? Qui ne peut échapper à une occasion de péché, dites-le au confesseur et tenez compte de ses conseils. 741. Quelles considérations sont nécessaires pour prendre la résolution ? Pour prendre la résolution, les mêmes considérations sont nécessaires, qui sont valables pour éveiller la douleur ; c'est-à-dire la considération des raisons que nous avons de craindre la justice de Dieu et d'aimer son infinie bonté. » (http://www.maranatha.it/catpiox/01page.htm) .. Saint Pie X priez pour nous et obtenez une abondante lumière divine et une profonde contrition pour nos péchés.
Saint Jean-Paul II a affirmé : « Ces deux moments - le moment de la conversion et le moment de la vocation - ont une importance décisive dans la vie de chaque chrétien. On peut dire qu'en eux se développe toute l'économie salvifique de Dieu à l'égard de l'homme et que, dans le cadre de cette économie divine, l'homme mûrit de l'intérieur. Cette maturation suppose l'éloignement du mal, la rupture avec le péché, l'éradication des prédispositions laides, la lutte parfois dure avec les occasions de péché, le dépassement des passions : tout le grand travail intérieur, grâce auquel l'homme s'éloigne de tout dans celui qui s'oppose à Dieu et à sa volonté, et s'approche de cette sainteté, dont la plénitude est Dieu lui-même. » Dans le document « Persona Humana », la Congrégation pour la Doctrine de la Foi écrivait : « Dans la lignée de ces invitations insistantes, les fidèles aussi à notre époque, aujourd'hui plus que jamais, doivent adopter les moyens, qui ont toujours été recommandés par la Église pour vivre une vie chaste : la discipline des sens et de l'esprit, la vigilance et la prudence pour éviter les occasions de péché, le soin de la pudeur, la modération dans les divertissements, les occupations saines, le recours fréquent à la prière et aux sacrements de pénitence et de l'Eucharistie " . Pie XII affirmait : « Il y a donc le problème moral de la mode, non seulement en tant qu'activité génériquement humaine, mais plus spécifiquement, telle qu'elle s'exprime dans un domaine commun, ou du moins très proche, des valeurs morales évidentes, et, plus encore, dans la mesure où les buts, honnêtes en eux-mêmes de la mode, sont plus susceptibles d'être confondus par les inclinations praves de la nature humaine qui sont tombées en raison de la culpabilité originelle et transformées en occasions de péché et de scandale. ... Mais aussi vaste et instable que soit la relativité morale de la mode, il y a toujours un absolu à sauver, après avoir écouté l'avertissement de la conscience, en apercevant le danger : la mode ne doit jamais fournir une occasion immédiate au péché. »
Tous les saints, en particulier les saints Pontifes, intercèdent pour nous afin que la Vérité divine pénètre pleinement nos cœurs.
b) Saint Thomas nous parle de la nécessité et de l'obligation que nous avons de fuir les occasions de péché à venir.
S. Thomas dit, commentant l'art. Evangile avec un texte tiré de la Glossa : « Glossa. Quia non solum peccata vitanda sunt, sed et occasionses peccatorum tollendae, postquam docuit vitare moechiae peccatum, non solum in works, sed etiam in corde, consequenter docet occasionses peccatorum abscindere, dicens quod si oculus tuus dexter scandalizat te. (Chaîne du Mont, chap. 5 l. 17) Il faut donc en vertu de l'art. Evangile, selon le texte rapporté par le s. Docteur angélique et apprécié par lui, non seulement pour éviter les péchés mais pour enlever les occasions de péché. Plus généralement on peut dire que, selon St. Tommaso, également par A. T. l'obligation surgit de fuir les prochaines occasions de péché ; en effet, celui qui se convertit au Christ doit éviter le péché et les occasions de péché, explique le Docteur angélique, citant un texte de l'Ancien Testament : « Item qui convertitur, debet non solum vitare peccatum, sed etiam occasionm peccati ; Les voici. XXI, v. 2 : presque un facie colubri, fuge peccatum. » (Super Mont. [représentant. Leodegarii Bissuntini], chap. 15 l. 2.) Que la Bible fasse ressortir cette obligation de fuir les prochaines occasions de péché réitère plus pleinement l'art. Thomas dans un texte où il explique que pour triompher du péché de la chair il faut, entre autres, éviter les occasions extérieures de péché : « Et sciendum quod in fugiendo istud peccatum oportet multum laborare, cum sit intrinsecum : difficileus enim vincitur inimicus familiaris. Gagnez autem quatuor modis. First occasiones exteriores fugiendo, ut puta malam societatem, et omnia induitia occasionaliter ad hoc peccatum. Les voici. IX, 5-9 : virginem ne conspicias, ne forte scandalizeris in decore illius (…) noli circumspicere in vicis civitatis, nec oberraveris in plateis illius. Facilitez-vous d'avoir une muliere complète, et non des circumspicias speciem alienam. Propter speciem mulieris multi perierunt, et ex hoc concupiscentia quasi ignis exardescit. Prov. VI, 27 : nunquid potest homo abscusione ignem in sinu sua, ut vestimenta illius non ardeant ? Et ideo praeceptum fuit Lot ut fugeret ab omni circa region, Gen. XIX, 17. "(Collationes in decem praeceptis a. 12). Comme on peut le voir, dans le texte qui vient d'être présenté, l'art. Thomas rapporte divers passages bibliques qui affirment la nécessité de fuir la prochaine occasion de péché. La Bible, bien interprétée, nous guide vers la prudence et pour échapper aux occasions de péché. Angelico explique en outre que la résurrection spirituelle en Christ à une nouvelle vie implique que nous évitions ce qui était auparavant pour nous des occasions et des causes de mort et de péché : « Quarto ut resurgamus ad vitam novam et gloriosam ; ut scilicet vitemus omnia quae prius fuerant occasiones et causa mortis et peccati. Rom. VI, 4 : quomodo Christus surrexit a mortuis per gloriam patris, ita et nos in novitate vitae ambulemus. Et haec nova vita est vita iustitiae, quae innovat animam, et perducit ad vitam Gloriae. Amen." (Dans Symbolum Apostolorum a. 5 à la fin) S. Tommaso explique en outre "Glossa. Quia non solum peccata vitanda sunt, sed et occasionses peccatorum tollendae, postquam docuit vitare moechiae peccatum, non solum in works, sed etiam in corde, consequenter docet occasionses peccatorum abscindere, dicens quod si oculus tuus dexter scandalizat te. (Chaîne du Mont, chap. 5 l. 17) Il est donc nécessaire non seulement d'éviter les péchés mais d'enlever les occasions de péché, pas toutes mais celles que nous appellerions proches du péché, c'est-à-dire ces occasions, n'enlevant pas lesquelles, il n'est pas possible d'éviter le péché. Thomas : "Et praeterea non est necessarium omnes occasiones sins confiteri, sed solum illas sine quarum abscissione sufficiens remedium adhiberi non potest." (Super Sent., Lib. 4 j. 22q. 1 une. Réponse à l'objection 4) Ce qui scandalise, c'est-à-dire l'occasion du péché, doit être supprimé, explique St. Thomas, parce qu'il vaut mieux souffrir n'importe quel mal temporel que la douleur éternelle ! « Quod corrigit in agendis, est manus : quod supportat, est pes ; unde Iob XXIX, 15 : oculus fui caeco, et pes claudo. Unde si manus tua, idest ille qui dirigit operationem tuam, vel pes, idest ille qui sustentat te, scandalizat te, idest occasionio peccati est tibi, abscinde eum et proiice abs te. Et reddit causam bonum est tibi etc., quia melius est quodcumque malum temporal pati, quam mereri poenam aeternam. » (Super Mt., chap.
Remarquez bien : il faut ôter ce qui scandalise, c'est-à-dire l'occasion du péché, explique S. Thomas, parce qu'il vaut mieux souffrir n'importe quel mal temporel que la douleur éternelle…. et cela s'applique aussi à ceux qui vivent ensemble plus uxorio... cela s'applique aussi aux divorcés remariés : il faut enlever ce qui scandalise, c'est-à-dire l'occasion du péché, explique saint Pierre. Thomas, parce qu'il vaut mieux souffrir n'importe quel mal temporel que la douleur éternelle...
Saint Thomas obtient la sagesse divine et la sainte prudence pour fuir le péché.
c) Saint Alphonse M. de 'Liguori nous parle de la nécessité et de l'obligation que nous avons de fuir les occasions de péché à venir.
Saint Alphonse M. de 'Liguori traite longuement et profondément de la fuite des occasions de péché dans ses œuvres et explique surtout à cet égard que : « Il y a trois conditions au véritable but de la Confession : elle doit être ferme, universelle , et efficace. …. Pour III. ce doit être efficace, c'est-à-dire que l'homme se propose, non seulement de ne pas commettre de péchés, mais aussi de prendre les moyens appropriés pour les éviter, notamment pour écarter les prochaines opportunités. »
Dans le même ouvrage s. Alphonse précise sa pensée sur les occasions de péché en développant une longue discussion qu'il me semble utile de citer : « §. I. Comment doit-il traiter ceux qui se retrouvent à la prochaine occasion de péché. La plus grande partie de la bonne direction des confesseurs pour sauver leurs pénitents consiste à bien traiter ceux qui sont sur le point de pécher, ou qui sont habitués ou récidivistes. Et ce sont les deux rochers (occasionnels et récidivistes) où la plupart des confesseurs se heurtent et manquent à leur devoir. Dans le chapitre suivant nous parlerons des récidivistes et récidivistes ; parlons maintenant de ceux qui se tiennent à l'occasion. Il est certain que si les hommes attendaient pour fuir les opportunités, la plupart des péchés seraient évités. Sans opportunité, le diable gagne très peu ; mais quand l'homme se met volontairement à la prochaine occasion, pour la plupart, et presque toujours l'ennemi gagne. L'occasion surtout en matière de plaisirs sensuels est comme un filet qui tire au péché, et en même temps aveugle l'esprit, oui, que l'homme fait le mal, presque sans voir ce qu'il fait. Mais venons-en à la pratique. L'occasion est principalement divisée en volontaire et nécessaire; Là volontaire c'est celui qui peut facilement s'échapper. Là nécessaire c'est celle qui ne peut être évitée sans dommage sérieux, ou sans scandale. Deuxièmement, il se divise en suivant et en télécommandes. Là remonter sur c'est celui dans lequel l'homme pèche rarement, ou même celui qui se retrouve partout. Là suivant, crépitement en soi, est celui dans lequel les hommes tombent le plus souvent : le suivant alors par accident, ou respectif, est ce qui, bien qu'à l'égard d'autrui, n'est pas proche, pour ne pas être susceptible par sa nature d'induire communément les hommes à pécher, il est néanmoins proche du respect de quelqu'un, ou parce qu'en telle occasion il est fréquemment tombé, ou parce qu'il peut prudemment craindre qu'il ne tombe du fait de l'expérience de sa fragilité. ...
Après tout, c'est bien à la prochaine occasion 1. qu'il considère chez lui telle femme avec laquelle il a souvent eu l'habitude de pécher. 2. Ceux qui sont fréquemment tombés dans des blasphèmes ou des fraudes dans le jeu. 3. Ceux qui, dans une taverne ou une maison, tombaient dans l'ivresse, ou se battaient, ou faisaient des actes, ou des paroles, ou des pensées obscènes. Or toutes celles-ci ne peuvent être absolues, à moins qu'elles n'aient enlevé l'occasion, ou du moins qu'elles ne promettent de l'enlever, selon la distinction qui sera faite dans le numéro suivant. Et de même nul ne peut s'absoudre qui, en allant dans une maison, bien qu'une fois par an, y ait toujours péché : puisque pour lui y aller est déjà la prochaine occasion. Ils ne peuvent pas non plus être absolus ceux qui, bien qu'ils ne pèchent pas à l'occasion, sont néanmoins un grave scandale pour les autres (Lib. 6. n. 452. v. Ex. Praemissis.). Ils ajoutent quelques dd. (Ibid.), Et non sans raison, devant également refuser l'absolution à ceux qui ne laissent pas l'occasion extérieure, lorsqu'il y a une habitude vicieuse, ou même une grande tentation, ou une passion véhémente, même si il n'y a pas péché jusque-là; car il peut facilement tomber dessus, s'il ne se détourne pas de l'occasion. C'est pourquoi on dit que si jamais une servante était très tentée par son maître, et qu'elle savait qu'elle était facile à tomber, elle était obligée de quitter cette maison, si elle pouvait le faire librement, sinon ce serait de l'intrépidité que de se croire en sécurité.
... Et en cela il est généralement bon d'avertir que lorsqu'il s'agit du danger des péchés formels, et précisément des péchés immondes, plus le confesseur usera de rigueur avec le pénitent, plus cela profitera à sa santé. Et à la rencontre, plus il sera cruel avec son pénitent, plus il sera bénin en lui permettant de se mettre à l'occasion. Saint Thomas de Villanova appelle les confesseurs condescendants en cela, emploie pios. Une telle charité est contre la charité. Dans ces cas, les pénitents représentent généralement au confesseur qu'en supprimant l'occasion, un grand scandale surviendra : le confesseur doit être fort pour ne pas tenir compte de tels scandales ; il sera toujours plus scandaleux de voir le pénitent ne pas même après la confession enlever l'occasion. Ou les autres ignorent son péché, et alors ils ne soupçonneront pas le mal ; ou ils le savent, et alors plus tôt le pénitent recouvrera la renommée, qu'il la perdra, en lui enlevant l'occasion.
Beaucoup de dd. Disent que pour la première ou la deuxième fois, quiconque est à la prochaine occasion, bien que volontaire, peut bien absoudre avant même de retirer l'occasion, tant qu'il a la ferme intention de la retirer immédiatement. Mais ici il faut distinguer avec l'art. Carlo Borromeo (dans l'instruction donnée à ses confesseurs) les occasions que existent, comme quand quelqu'un garde la concubine à la maison, ou quand une servante tombe tentée par son maître, et dans des cas semblables ; de ceux qui je n'existe pas, comme celui qui tombe dans les blasphèmes dans le jeu, dans les bagarres et l'ivresse dans les tavernes, dans les conversations dans les paroles ou les pensées malhonnêtes et c. En ces occasions de second ordre, que je n'existe pas, dit l'art. Carlo, qui, lorsque le pénitent promet résolument de les quitter, peut s'absoudre deux ou même trois fois ; que s'il ne la modifie pas, il doit différer son acquittement, jusqu'à ce qu'en fait il devienne clair qu'il a enlevé l'occasion. À d'autres occasions, alors d'abord fait que existent, dit le saint, que le pénitent ne doit pas s'absoudre s'il n'a pas du tout enlevé l'occasion d'abord, et il ne lui suffit pas de le promettre. Et cette phrase, je l'ai tenue et je la tiens pour certaine, d'ordinaire; et je pense l'avoir clairement prouvé dans le livre (Lib. 6. n. 454.). La raison en est qu'un tel pénitent est indisposé à l'absolution, s'il veut la recevoir avant d'en retirer l'occasion ; car, ce faisant, il se met en danger immédiat de briser l'intention faite de l'enlever, et de ne pas remplir l'obligation stricte qu'il a de lui enlever l'occasion. Il est certain que quiconque se tient dans la prochaine occasion volontaire de péché mortel pèche mortellement et ne l'enlève pas : or ce travail d'enlever l'occasion est une chose très difficile, qui ne s'accomplit qu'au moyen d'une grande violence. il est difficile à ceux qui ont déjà reçu l'absolution de faire cette violence ; tout en ayant ôté la crainte de n'être pas absolu, il se flattera facilement de pouvoir résister à la tentation, sans ôter l'occasion : et ainsi restant en cela, il retombera certainement : comme on le voit toute la journée avec l'expérience de tant beaucoup de gens misérables, qui étant absolus comme confesseurs négligents, ils n'enlèvent pas l'occasion, et ils retombent pire qu'avant. Ainsi, à cause du danger susmentionné de rompre la résolution, ce pénitent pèche gravement, celui qui reçoit l'absolution avant d'en retirer l'occasion, et le confesseur pèche davantage, celui qui la lui donne.
J'ai dit ordinairement parlant, puisque les dd sont les premiers à être exclus. (Ib. N. 454. v. Dixi tamen.) Le cas dans lequel le pénitent manifeste des signes de douleur si extraordinaires, de sorte qu'il pouvait se juger prudemment que le danger de briser l'intention de lui enlever l'occasion n'était plus proche de lui; tandis qu'alors ces signes indiquent que le pénitent a reçu une grâce plus abondante avec laquelle on peut espérer qu'il sera constant en supprimant l'occasion. Avec tout cela, pourvu que l'acquittement puisse confortablement être reporté, dans ce cas je le lui remettrais encore, jusqu'à ce qu'en fait il en retire l'opportunité. Sauf 2. le cas où le pénitent ne peut plus revenir, ou même si ce n'est pas après un long moment ; alors il peut bien s'absoudre, s'il se voit bien disposé dans l'intention de lui enlever aussitôt l'occasion ; parce que dans ce cas le danger de rompre l'intention est considéré comme éloigné, en raison du grand danger que le pénitent devrait subir, en partant sans absolution, ou en répétant sa confession à un autre prêtre, ou même en restant longtemps sans la grâce du sacrement ; de sorte que puisqu'il est alors dans une nécessité morale de recevoir l'absolution avant d'en retirer l'occasion, il a raison d'être immédiatement absolu (Ibid. 454. v. Excip. 2.) ; puisqu'il ne peut retirer l'occasion avant l'acquittement, il est considéré comme s'il était dans une occasion nécessaire. Mais cela n'a même pas besoin d'être admis, si le pénitent a déjà été averti par un autre confesseur de saisir l'occasion, et ne l'a pas fait ; car alors on a comme récidiviste, et donc on ne peut pas être absolu ; s'il n'apportait pas des signes extraordinaires de douleur, comme nous le dirons au §. suivant le n.m. 12.
Ceci concerne la prochaine opportunité de bénévolat. Mais si l'occasion est nécessaire, soit physiquement, comme si quelqu'un était en prison, ou même sur le point de mourir, dans lequel il n'aurait pas eu le temps et la manière d'expulser son ami ; ou alors mortellement, c'est-à-dire si l'occasion ne pouvait être enlevée sans scandale, ou son grave préjudice, de vie, de renommée ou de fortune, comme l'enseignent communément les dd.; dans ce cas le pénitent peut bien être absolu sans en enlever l'occasion ; car alors il n'est pas obligé de l'enlever, pourvu qu'il promette de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que l'occasion devienne prochainement lointaine, comme surtout dans l'occasion le vil péché est de fuir la familiarité, et aussi l'apparence autant possible du complice : assister aux sacrements ; et se recommandant souvent à Dieu, en renouvelant chaque jour (précisément le matin) devant l'image du Crucifix la promesse de ne plus pécher, et d'éviter au maximum l'occasion. La raison en est que l'occasion de pécher n'est pas proprement un péché en soi, ni n'induit le besoin de pécher ; par conséquent, une vraie repentance et une résolution de ne pas rechuter peuvent bien consister en l'occasion. Et bien que chacun soit tenu de sortir du prochain danger de pécher, cela se comprend quand il veut spontanément un tel danger ; mais quand l'occasion est moralement nécessaire, alors le danger par des remèdes opportuns s'éloigne, et alors Dieu ne manque pas d'aider de sa grâce ceux qui sont vraiment résolus à ne pas l'offenser. L'Écriture ne dit pas que celui qui est en danger périra, mais celui qui aime le danger ; mais on ne peut pas dire qu'il aime le danger, qu'il lui soumet contre son gré ; donc il a dit oui. Basile (In const. Men. C. 4.): Ici urgent aliqua causa et necessitate, se periculo obiicit, vel permittit se esse in illo, cum tamen alias nollet, non tam dicitur amo periculum, quam invitus subire; et ideo magis providebit Deus, ne in illo peccet.
Et de là les dd disent que ceux qui ne veulent pas quitter quelque bureau, magasin ou maison, dans lesquels ils ont l'habitude de pécher, sont bien capables d'absolution, parce qu'ils ne peuvent en sortir sans dommage sérieux, pourvu qu'ils soient vraiment résolu de s'amender, et de prendre les moyens de l'amendement ; tels sont, par exemple, les chirurgiens qui en medicar les femmes, ou les curés qui en entendant les confessions des femmes sont tombés dans des péchés, si en quittant ces emplois ils ne pouvaient vivre selon leur état (Lib. 6. n. 455. en fin.) . Mais tout le monde en convient, il est expédient de différer l'absolution dans ces cas et dans des cas similaires, afin que le pénitent soit au moins plus prudent dans la pratique des remèdes prescrits. Mais je crois que non seulement le confesseur peut, mais qu'il est tenu de le faire, pourvu qu'il puisse le faire confortablement, surtout lorsqu'il s'agit de choses viles, puisqu'il est obligé, en tant que docteur des âmes, de leur appliquer les remèdes appropriés; et je crois qu'il n'y a pas de remède plus convenable pour ceux qui sont à la prochaine occasion, que de différer l'absolution, l'expérience de tant de personnes étant trop connues, qui après l'absolution négligent les moyens assignés, et se replient si facilement. Où à l'assemblée où l'absolution est ajournée à quelqu'un, il sera plus vigilant à mettre en œuvre les moyens, et à résister aux tentations, de peur d'être renvoyé sans absolution, le temps qu'il revienne chez le confesseur. Peut-être qu'en cela certains me trouveront trop rigide, mais j'ai toujours pratiqué ainsi et continuerai de pratiquer avec ceux qui le seront à la prochaine occasion, même si nécessaire, et même s'ils avaient des signes de douleur extraordinaires, à condition que je n'aie pas une obligation spéciale de les absoudre immédiatement; et ainsi j'estime beaucoup plus bon pour la santé des pénitents. Oh mon Dieu, que tout le monde le pratique comme ça; combien de péchés de moins seraient commis, et combien d'âmes de plus seraient sauvées ! Je reviens à dire que lorsqu'il s'agit d'affranchir les pénitents du péché formel, le confesseur doit se prévaloir des avis les plus bénins, autant que le permet la prudence chrétienne ; mais là où les opinions bénignes se rapprochent du danger du péché formel, comme cela arrive précisément dans cette affaire d'occasions à venir, je dis, pour être omninement opportun, et pour la plupart nécessaire, que le confesseur se prévaut des phrases les plus rigides ; puisque celles-ci sont alors plus bénéfiques à la santé des âmes. Que si quelqu'un, restant à l'occasion nécessaire, retombe toujours de la même manière, avec tous les remèdes exécutés, et avec peu d'espoir d'un amendement, dis-je alors, je devrais lui refuser l'absolution à tous égards, si il n'enlève pas d'abord l'occasion (Ibid. n. 457). Et ici je juge que le précepte de l'évangile entre déjà : Si oculus tuus scandalizat te, eiice eum (Marc. 19. v. 46.). Sauf si le pénitent montrait des signes d'une douleur aussi extraordinaire, qui ferait apparaître un prudent espoir d'amendement (Livre 6. n. 457. in fin.)."
Comme vous pouvez le voir s. Alphonse nous offre une excellente discussion sur la nécessité de fuir les occasions de péché et sur les devoirs des confesseurs à cet égard. Il me semble important de souligner d'une manière particulière une chose qui vient de dire oui. Alfonso: "Si quelqu'un, restant à l'occasion nécessaire, tombe toujours de la même manière, avec tous les remèdes effectués, et avec peu d'espoir d'amendement, je dis alors, je devrais lui refuser l'absolution de toutes les manières, s'il ne le fait pas enlevez d'abord l'occasion (Ibid. n. 457). Et ici je juge que le précepte de l'évangile entre déjà : Si oculus tuus scandalizat te, eiice eum (Marc. 19. v. 46.). Sauf si le pénitent montrait des signes d'une douleur aussi extraordinaire, qui ferait apparaître un prudent espoir d'amendement (Livre 6. n. 457. in fin.)." Cela signifie notamment que si une personne divorcée remariée ou un concubin "more uxorio" considère qu'il est impossible de ne pas retomber dans le péché impur en vivant avec une autre personne qui n'est pas son conjoint, elle ne peut être acquittée que si elle abandonne au préalable cette occasion de péché, cela s'applique ici, en fait, à la norme évangélique selon laquelle si quelque chose nous scandalise, nous devons le retirer de notre vie. Dieu doit être placé en premier et après Dieu, notre âme doit être placée.
JE VEUX SOULIGNER QUE L'ABSENCE DU BUT D'ÉCHAPPER AUX PROCHAINES OPPORTUNITÉS DE PÉCHÉ REND LA CONFESSION INVALIDE CAR CE MANQUE DÉTERMINE L'ABSENCE DE BUT EFFICACE DE NE PAS PÉCHER ET DONC L'ABSENCE DE VÉRITABLE BUT ET À CET ÉGARD. . ... S'il n'a pas la douleur et le but qui lui sont dus; surtout s'il ne veut pas rendre les vêtements enlevés, l'honneur ou la renommée comme il se doit : ou s'il ne veut pas enlever la prochaine opportunité volontaire. »
Saint Alphonse, dans le texte que nous avons présenté ci-dessus, précise, dans cette ligne, que : « 2. De plus, à la prochaine occasion, il est certainement 1. celui qui considère chez lui telle femme avec qui il a souvent été dans l'habitude de pécher. 2. Ceux qui sont fréquemment tombés dans des blasphèmes ou des fraudes dans le jeu. 3. Ceux qui, dans une taverne ou une maison, tombaient dans l'ivresse, ou se battaient, ou faisaient des actes, ou des paroles, ou des pensées obscènes. Or toutes celles-ci ne peuvent être absolues, à moins qu'elles n'aient enlevé l'occasion, ou du moins qu'elles ne promettent de l'enlever, selon la distinction qui sera faite dans le numéro suivant. Et de même nul ne peut s'absoudre qui, en allant dans une maison, bien qu'une fois par an, y ait toujours péché : puisque pour lui y aller est déjà la prochaine occasion. Ils ne peuvent pas non plus être absolus ceux qui, bien qu'ils ne pèchent pas à l'occasion, sont néanmoins un grave scandale pour les autres (Lib. 6. n. 452. v. Ex. Praemissis.). Ajoutez quelques dd. (Ibid.), Et non sans raison, devoir aussi refuser l'absolution à ceux qui ne laissent pas l'occasion extérieure, quand il y a une habitude vicieuse, ou même une grande tentation, ou une passion véhémente, même s'il n'y a pas péché jusque-là; car il peut facilement tomber dessus, s'il ne se détourne pas de l'occasion. C'est pourquoi on dit que si jamais une servante était très tentée par son maître, et qu'elle savait qu'elle était facile à tomber, elle était obligée de quitter cette maison, si elle pouvait le faire librement, sinon c'est de la témérité de se croire en sécurité. »
Sur ce point de l'occasion imminente du péché, il me semble intéressant de rappeler, entre autres, le texte de F. Ter Haar « De occasionariis et recidivis » Marietti, Taurini-Romae 1927, un livre qui suit de près la doctrine alphonsienne.
Ce que nous avons dit dans les dernières pages doit aussi nous faire comprendre que lorsque les textes magistériels parlent génériquement de la nécessité de la résolution de ne pas pécher pour avoir la contrition requise pour une absolution valide, ils disent implicitement qu'une telle résolution doit nécessairement comprend l'intention de fuir les occasions de péché, sans ce dernier but, comme nous l'avons vu, la résolution de ne pas pécher est inefficace et donc incapable de coopérer pour obtenir une absolution sacramentelle valide du pénitent.
JE SOULIGNE QUE la règle selon laquelle QUI VIT PLUS UXORIO, s'il veut être absous dans la Confession, DOIT PROPOSER non seulement DE NE PLUS PÉCHER MAIS AUSSI D'ÉCHAPPER AUX PROCHAINES OPPORTUNITÉS DE PÉCHÉ EST AUSSI VALABLE POUR CEUX QUI POUR DES RAISONS GRAVES NE PEUVENT PAS SÉPARÉ; COSTORO ARE, comme s enseigne. Alfonso Maria de Liguori, À LA PROCHAINE OCCASION NÉCESSAIRE DU PÉCHÉ et à leur sujet, le même saint déclare: "Mais si l'occasion est nécessaire, ou physiquement, comme si quelqu'un était en prison, ou même sur le point de mourir, dans lequel il n'aurait pas eu le temps et la manière d'expulser son ami ; ou alors mortellement, c'est-à-dire si l'occasion ne pouvait être enlevée sans scandale, ou son grave préjudice, de vie, de renommée ou de fortune, comme l'enseignent communément les dd.; dans ce cas le pénitent peut bien être absolu sans en enlever l'occasion ; car alors il n'est pas obligé de l'enlever, pourvu qu'il promette de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que l'occasion devienne prochainement lointaine, comme surtout dans l'occasion le vil péché est de fuir la familiarité, et aussi l'apparence autant possible du complice : assister aux sacrements ; et se recommandant souvent à Dieu, en renouvelant chaque jour (précisément le matin) devant l'image du Crucifix la promesse de ne plus pécher, et d'éviter au maximum l'occasion. La raison en est que l'occasion de pécher n'est pas proprement un péché en soi, ni n'induit le besoin de pécher ; par conséquent, une vraie repentance et une résolution de ne pas rechuter peuvent bien consister en l'occasion. Et bien que chacun soit tenu de sortir du prochain danger de pécher, cela se comprend quand il veut spontanément un tel danger ; mais quand l'occasion est moralement nécessaire, alors le danger par des remèdes opportuns s'éloigne, et alors Dieu ne manque pas d'aider de sa grâce ceux qui sont vraiment résolus à ne pas l'offenser. L'Écriture ne dit pas que celui qui est en danger périra, mais celui qui aime le danger ; mais on ne peut pas dire qu'il aime le danger, qu'il lui soumet contre son gré ; donc il a dit oui. Basile (In const. Men. C. 4.): Ici urgenti aliqua causa et necessitate, se periculo obiicit, vel permittit se esse in illo, cum tamen alias nollet, non tam dicitur amo periculum, quam invitus subire; et ideo magis providebit Deus, ne in illo peccet. »
Donc les RÉPONDANTS DIVORCÉS QUI POUR DES RAISONS GRAVES NE PEUVENT PAS SE SÉPARER MAIS DOIVENT COHABITER, POUR ÊTRE VALABLEMENT ABSOLUS, ILS DOIVENT PROPOSER EFFICACEMENT DE NE PLUS PÉCHER ET D'ÉCHAPPER À L'OCCASION PROCHAINE DU PÉCHÉ, doivent donc, selon les sages affirmations. Alphonse, de promettre de « mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que l'occasion de la prochaine devienne lointaine, car échapper à la familiarité est surtout dans l'occasion du péché honteux, et aussi l'aspect d'un complice autant que possible : assister aux sacrements ; et se recommandant souvent à Dieu, en renouvelant chaque jour (précisément le matin) devant l'image du Crucifix la promesse de ne plus pécher et d'éviter au maximum l'occasion " dans cette ligne il me semble clair que ces cohabitants doivent absolument éviter de dormir dans la même chambre et surtout dans le même lit, car c'est normalement une occasion très claire de péché et de plus c'est normalement quelque chose d'évidemment scandaleux.
Je réitère et souligne qu'un divorcé remarié ou un concubin s'il juge impossible de ne pas retomber dans le péché impur en cohabitant avec son partenaire, qui n'est pas son conjoint, ne peut être acquitté que s'il abandonne au préalable cette occasion de péché, en en fait la règle s'applique ici évangélique que si quelque chose nous scandalise nous devons le retirer de notre vie, Dieu doit être mis en premier lieu et après Dieu notre âme doit être mise, au dessus de tout, y compris la famille, en fait s. Alfonso affirme: "Que si quelqu'un, restant à l'occasion nécessaire, retombe toujours de la même manière, avec tous les remèdes mis en œuvre, et avec peu d'espoir d'un amendement, je dis alors, je devrais lui refuser l'absolution de toutes les manières, si il n'enlève pas l'opportunité d'abord (Ibid. n. 457). Et ici je juge que le précepte de l'évangile entre déjà : Si oculus tuus scandalizat te, eiice eum (Marc. 19. v. 46.). Sauf si le pénitent montrait des signes d'une douleur aussi extraordinaire, qui ferait apparaître un prudent espoir d'amendement (Livre 6. n. 457. in fin.)." Cela signifie, je le répète et le souligne, notamment que si une personne divorcée remariée ou un concubin, qui pour des motifs graves cohabite, considère qu'il est impossible de ne pas retomber dans le péché impur en cohabitant avec l'autre personne, qui n'est pas son conjoint , il ne peut être acquitté si d'abord n'abandonne pas cette occasion de péché, en effet, la norme évangélique s'applique ici selon laquelle si quelque chose nous scandalise nous devons l'enlever de notre vie, Dieu doit être mis à la première place et après Dieu notre l'âme doit être mise, au-dessus de tout, y compris la famille . Que le Seigneur nous donne Lumière et Charité pour toujours connaître sa Vérité et marcher rapidement sur le chemin de la sainteté, en évitant les occasions de péché à venir.
Par souci d'exhaustivité et pour la véritable utilité spirituelle des lecteurs, il me semble opportun de recommander ici la lecture d'une profonde méditation sur S. Alfonso sur la nécessité de fuir les occasions de péché.
Dieu nous éclaire.
5) Erreurs présentes dans certains livres du prof. Buttiglione soutenu par quelques Cardinaux.
Il me semble important ici d'examiner quelques erreurs que le prof. Buttiglione a proposé dans certaines de ses œuvres louées par les cardinaux.
Le cardinal Müller a écrit l'introduction du livre de Buttiglione intitulé « Réponses amicales aux critiques d'Amoris Laetitia » (Ed. Ares, 2017) et il y fait l'éloge avec ces mots, entre autres : « Du plus profond de mon cœur, je remercie Rocco Buttiglione pour le grand service qu'il rend avec ce livre à l'unité de l'Église et à la vérité de l'Évangile » (« Réponses amicales aux critiques d'Amoris Laetitia » page 32), voir aussi les autres louanges qu'il rend à ce même livre dans la même introduction p. 10 dans lequel il dit que Rocco Buttiglione offre aux détracteurs d'Amoris Laetitia une réponse claire et convaincante.
Le cardinal Antonelli a écrit avec le prof. Buttiglione: "Thérapie de l'amour blessé dans" Amoris Laetitia "" (Ed. Ares 2017) Dans la présentation, les deux auteurs expliquent qu'ils ont pu clarifier certaines déclarations et trouver des convergences pour la pratique ... et donc ils ont présenté un seul publication avec deux essais ... il me semble clair que le cardinal Antonelli approuve pleinement l'écriture de Buttiglione ...
La sagesse de Dieu soit dans nos cœurs et se manifeste dans nos paroles.
aContrairement à ce qu'affirme Buttiglione, pour avoir une Confession valide il faut la contrition et donc la résolution du pénitent de ne plus pécher. Si le but manque, la Confession est invalide.
Voyons tout d'abord l'erreur déjà proposée par le prof. Buttiglione à la p. 171s de son livre "Réponses amicales aux critiques d'Amoris Laetitia" (Ed. Ares, 2017), loué par le Card. Mueller, puis présenté dans le texte du Card. Antonelli et R. Buttiglione "Therapy of blessed love in" Amoris Laetitia "" (Ed. Ares 2017) et qui semble avoir également été diffusé par Mgr. Girotti pour qui : « Il faut avant tout s'assurer de l'intention de ne plus pécher, c'est-à-dire s'assurer de l'engagement de sortir de la situation de péché ; seulement si le pénitent est incapable d'atteindre un tel détachement, par ex. une femme qui vit dans des conditions de totale dépendance économique et psychologique et à qui des relations sexuelles sont imposées contre son gré ; dans ce cas, les conditions subjectives du péché manquent (plein avertissement et consentement délibéré). L'acte, bien sûr, reste mauvais, mais il n'appartient pas entièrement à la personne. Ce n'est que dans ce cas qu'il peut être licite de donner l'absolution. Vous ne pouvez pas promettre de manière crédible de ne plus commettre un certain péché si vous vivez dans une situation qui vous expose à la tentation irrésistible de le commettre. » Disons tout d'abord que le cas qui vient d'être présenté est proposé d'une manière assez étrange ou ambiguë ; on parle d'un but impossible, puis on parle d'une personne violée, on parle donc de péché subi... on parle de ne pas pouvoir promettre de commettre un certain péché... Bref, ce serait bien si les choses étaient présenté plus clairement ... et plus précisément. Si une personne est violée par une autre et ne veut pas avoir une telle relation et fait tout pour ne pas l'avoir, le péché n'est évidemment que celui qui viole... Mais bien sûr la dame en question doit penser qu'elle vit comme une épouse, même si elle n'est pas telle, de cet homme, donc elle dort dans le même lit, vit dans la même maison que cet homme... elle vit dans une sujétion psychologique et économique à celui qui lui impose des actes sexuels. Elle vit dans une situation de cohabitation, scandaleuse, qui expose aussi la tentation irrésistible de commettre certains péchés dont elle souffre. Comme nous le voyons et nous le verrons de mieux en mieux, l'absolution implique la contrition dans le but de ne pas pécher et de fuir les prochaines occasions de péché. Sans contrition et donc sans but, il ne peut y avoir d'absolution valable. La femme en question qui n'a manifestement pas une telle résolution ne peut être acquittée, de même que tous ceux qui ne peuvent pas prendre une telle résolution ne peuvent être acquittés. Il ne s'agit pas d'aider cette femme à continuer à se rendre disponible pour accomplir ces actes objectivement très graves et adultères, et à poursuivre une cohabitation pécheresse et scandaleuse, en l'absolvant invalidement, mais il faut dire à la femme de prier pour sortir de la situation dans laquelle elle se trouve... car à Dieu rien n'est impossible... Il faut alors aider la femme à dénoncer cet homme qui la viole pratiquement... et à sortir de l'enfer dans lequel elle se trouve ! Et enfin, il faudrait enfin l'aider, peut-être avec l'aide des services sociaux, à sortir de cette dépendance psychologique...
Toutes choses que ces auteurs ne disent pas, étrangement, même s'ils parlent de miséricorde.
Que Dieu qui est Lumière se lève et nous éclaire de mieux en mieux !
La miséricorde ne consiste pas à laisser les gens dans les bobines de violeurs et d'actes impurs, indignes de la nature humaine, peut-être en donnant un pardon "divin", sans que ces victimes aient un réel but de sortir de la situation pécheresse, et en ajoutant aussi l'Eucharistie. .. la miséricorde consiste à élever véritablement le pénitent dans la condition d'enfant de Dieu, elle consiste à libérer les personnes des chaînes qui les emprisonnent, elle consiste à ouvrir le cœur du pénitent d'abord à la vraie foi et donc à la conversion et la charité, qui accomplit les commandements et a un but intrinsèque de les accomplir, de ne jamais pécher, de fuir les prochaines occasions de péché et qui, avec la grâce de Dieu Tout-Puissant, préfère tout perdre plutôt que de pécher... L'absolution doit être donnée précisément quand la personne a la contrition et non quand celle-ci fait défaut... sinon l'absolution est nulle ; Je traiterai longuement de ce point de la doctrine catholique plus loin dans ce chapitre, mais il me paraît utile dès maintenant de rapporter quelques affirmations significatives à cet égard.
Le Concile de Trente a précisé que cet acte de contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés et chez l'homme tombé dans le péché après le Baptême il prépare à la rémission des péchés s'il est accompagné de la confiance en la Miséricorde divine et du vœu de tout accomplir .ce qui est nécessaire pour bien recevoir ce sacrement de pénitence.
De plus, le même Concile a déclaré : "... que cette contrition comprend non seulement la cessation du péché et le but et le commencement d'une nouvelle vie, mais aussi la haine de l'ancienne vie, conformément à l'expression : vos iniquités, avec lequel tu as dépassé et construit toi-même un nouveau cœur et une nouvelle âme (Ez. 18,31:XNUMX) ».
La contrition comprend la résolution de vivre selon la Loi divine et donc de ne plus pécher.
Dit le grand docteur et thaumaturge St. Antonio : « Dans le sang de la contrition, tout est purifié, tout est pardonné, tant qu'il y a l'intention d'avouer. En effet, sans le sang de la contrition il n'y a pas de rémission des péchés."
Saint Thomas affirme la nécessité de la contrition pour la rémission des péchés : « … quia ad dimissionem peccati requiritur quod homo totaliter affectum peccati dimittat, per quem quamdam continuuitatem et soliditatem in sensu sua habebat ; ideo actus ille quo peccatum remittitur, contritio dicitur by similitudinem... » (Super Sent., lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc. 1 co.) Ce qui signifie, en particulier, pour nous : l'acte par quel péché est remis est la contrition, et comme on le voit, la contrition inclut une résolution de ne pas pécher et de fuir les prochaines occasions de péché.
Saint Alphonse dans sa « Theologia moralis » déclare clairement que la confession a pour proche les actes du pénitent parmi lesquels il y a la contrition ; l'absolution est invalide si le pénitent n'a pas de contrition imparfaite, c'est-à-dire d'attraction … Et comme on le voit, la contrition inclut une résolution de ne pas pécher et de fuir les occasions de péché à venir.
Le Catéchisme Majeur de St. Pie X déclare au n. 689 « Parmi les parties du sacrement de pénitence, laquelle est la plus nécessaire ?
Des parties du sacrement de Pénitence, la plus nécessaire est la contrition, car sans elle le pardon des péchés ne peut jamais être obtenu, et avec elle seule, lorsqu'elle est parfaite, le pardon peut être obtenu, pourvu qu'il soit joint au désir, au moins implicite. , avouer. " (http://www.maranatha.it/catpiox/01page.htm)
Le Rituel Romanum spécifiait : « Le prêtre doit soigneusement considérer quand et à qui l'absolution doit être donnée, refusée ou différée ; qu'il n'arrive pas qu'il absout ceux qui sont incapables de ce bienfait, comme ce serait : qui ne donne aucun signe de douleur ; qui ne veut pas réprimer une haine ou une inimitié ; ou qui, le pouvant, ne veut pas rendre l'autre ; qui ne veut pas quitter une occasion imminente de péché, ou autrement abandonner un chemin de péché et amender sa vie pour le mieux ; qui a fait scandale en public, à moins qu'il ne donne satisfaction publique et ne supprime le scandale ; qui a commis des péchés réservés aux Supérieurs. »
Dans le "Dominum et Vivificantem" de l'art. Jean-Paul II nous trouvons écrit au n. 42 : « Sans une vraie conversion, qui implique une contrition intérieure et sans une intention sincère et ferme de changement, les péchés restent « non pardonnés », comme le dit Jésus et avec lui la Tradition de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance. ... "et aux nos. 46 de la même encyclique on peut lire : « Pourquoi le blasphème contre le Saint-Esprit est-il impardonnable ? Comment comprendre ce blasphème ? Saint Thomas d'Aquin répond… le « blasphème » ne consiste pas vraiment à offenser le Saint-Esprit par des paroles ; elle consiste plutôt dans le refus d'accepter le salut que Dieu offre à l'homme par le Saint-Esprit, agissant en vertu du sacrifice de la Croix. … Et le blasphème contre le Saint-Esprit consiste précisément dans le refus radical d'accepter cette rémission, dont il est le dispensateur intime et qui suppose la conversion réelle, qu'il a opérée en conscience. … Or le blasphème contre le Saint-Esprit est le péché commis par l'homme, qui revendique son "droit" présumé de persévérer dans le mal - dans n'importe quel péché - et refuse ainsi la rédemption. L'homme reste enfermé dans le péché, rendant sa conversion impossible de sa part et, par conséquent, aussi le pardon des péchés, qu'il considère comme non essentiels ou non importants pour sa vie. "
Dans la Reconciliatio et Paenitentia, au n. 31, art. Jean-Paul II a encore réitéré ce que nous disons à propos de la nécessité absolue de la contrition : « Mais l'acte essentiel de la pénitence, de la part du pénitent, est la contrition, c'est-à-dire une répudiation claire et décisive du péché commis avec l'intention ne pas revenir pour le commettre, pour l'amour qu'on porte à Dieu et qui renaît avec le repentir. Ainsi comprise, la contrition est donc le principe et l'âme de la conversion, de cette "metanoia" évangélique qui ramène l'homme à Dieu comme le fils prodigue qui revient à son père, et qui a son signe dans le sacrement de pénitence. visible, perfectionnant la même attraction. Dès lors, « la vérité de la Pénitence dépend de cette contrition du cœur » (Rite de la Pénitence, 6c). »
Le Code de droit canonique stipule : « Can. 962 - §1. Pour qu'un fidèle profite valablement de l'absolution sacramentelle donnée simultanément à plusieurs personnes, il faut non seulement qu'il soit bien disposé, mais qu'il prenne ensemble la résolution de confesser en temps voulu les péchés graves individuels qu'il ne peut confesser pour le moment. . "
Même dans le cas de l'absolution donnée à plusieurs pénitents, il est nécessaire, pour la réception valide de celle-ci, que le pénitent soit bien disposé, c'est-à-dire qu'il ait la contrition comme on l'entend bien par ce que St. St. Jean-Paul II ci-dessous : "Il est clair que les pénitents qui vivent dans un état habituel de péché grave et n'ont pas l'intention de changer leur situation ne peuvent valablement recevoir l'absolution."
SI LE BUT EST ÉCHOUÉ, la contrition fait défaut, IL N'Y A PAS DE VRAI REPENTIR, en fait il dit oui. Jean-Paul II : « Il va de soi aussi que l'accusation de péchés doit inclure la résolution sérieuse de ne plus en commettre à l'avenir. Si cette disposition de l'âme faisait défaut, en réalité il n'y aurait pas de repentir : cela, en effet, concerne le mal moral en tant que tel, et donc ne pas prendre position à l'encontre d'un éventuel mal moral serait ne pas détester le mal, ne pas se repentir. Mais de même que cela doit d'abord découler de la douleur d'avoir offensé Dieu, de même la résolution de ne pas pécher doit être fondée sur la grâce divine, que le Seigneur ne laisse jamais échouer ceux qui font ce qu'il est possible d'agir honnêtement. »
Mgr Livi a déclaré « Le repentir ne semble pas exister lorsque le fidèle ne déclare pas au confesseur qu'il veut sortir de son état de « divorcé-remarié » en rompant la relation avec le concubin et en travaillant pour revenir avec le conjoint légitime, ou lorsqu'elle ne se propose pas de réparer le dommage causé à l'époux légitime, à toute progéniture, au concubin qui l'a entraînée dans le péché et à toute la communauté chrétienne à laquelle elle a fait scandale. En l'absence de ces conditions - qui, du point de vue théologique, constituent la "matière" du sacrement de Pénitence - le confesseur est tenu de refuser, pour le moment, l'absolution, qui ne serait pas un acte de miséricorde mais une tromperie (car l'acquittement serait illégal, et surtout invalide)"
Que Dieu qui est Lumière se lève et nous éclaire de mieux en mieux !
Pour la réception valable de l'absolution sacramentelle, le Baptême, la foi sont nécessaires... et la contrition si celles-ci font défaut, l'absolution n'est rien ! La réception du Baptême est nécessaire pour recevoir valablement l'absolution sacramentelle. Peut-il y avoir des gens conditionnés au point de ne pas recevoir le Baptême ? Je pense que oui! Mais s'ils ne sont pas baptisés, ils ne peuvent pas recevoir l'absolution sacramentelle valide. La foi est nécessaire pour recevoir valablement le sacrement de la confession car la contrition, même imparfaite, implique la foi. Un hérétique tant qu'il le reste et ne revient pas à la vraie foi ne peut recevoir valablement le sacrement de la confession. Considérons plus généralement que : « Les sacrements sont ordonnés à la sanctification des hommes, à l'édification du corps du Christ et, enfin, au culte de Dieu ; en tant que signes, ils ont aussi un but pédagogique. Non seulement ils supposent la foi, mais avec des mots et des éléments rituels ils la nourrissent, la renforcent et l'expriment ».
Le Canon 844 précise que « §4. S'il y a danger de mort ou si, au jugement de l'Évêque diocésain ou de la Conférence épiscopale, il y a un besoin urgent, les ministres catholiques administrent légalement les mêmes sacrements également à d'autres chrétiens qui n'ont pas la pleine communion avec l'Église catholique, qui ne peuvent accéder au ministre de leur communauté et les demander spontanément, tant qu'ils manifestent la foi catholique au sujet de ces sacrements et qu'ils sont bien disposés. »
Sans la foi du pénitent, l'absolution ne peut être administrée valablement.
Peut-il y avoir des gens conditionnés à un point tel qu'ils ne croient pas et n'ont donc pas la foi ? Je pense que oui et s'ils persistent dans l'incrédulité ils ne peuvent être valablement absous dans la confession !
Le sacrement de pénitence est invalidement administré par le confesseur qui est complice du pénitent dans le péché contre le sixième commandement comme indiqué au Can. 977 - L'absolution du complice du péché contre le sixième commandement du Décalogue est invalide, sauf en cas de danger de mort.
Peut-il y avoir des gens conditionnés à un point tel qu'ils sont incapables d'aller voir un autre confesseur ? Je pense que oui! Mais s'ils ne vont pas chez un autre confesseur, ils ne peuvent pas être valablement absous !
Le sacrement de confession exige absolument la contrition parfaite ou imparfaite du pénitent. Peut-il y avoir des gens conditionnés à un point tel qu'ils sont incapables de contrition ? Oui! Mais s'ils ne le font pas, ils ne peuvent pas être valablement acquittés.
De plus, il ne faut pas aider les gens à se dispenser des Commandements ni les dispenser d'eux... car personne ne peut s'en dispenser; chacun est tenu de vivre selon le Décalogue pour proposer de vivre selon la Loi révélée et nous ne pouvons dispenser personne de cette obligation établie par Dieu.
Il faut dire aussi que le train de vie adultère de cette femme, dont le prof. Buttiglione, est ordinairement scandaleux…. donc l'absoudre et peut-être lui donner la communion un moyen supplémentaire de scandaliser ceux qui savent qu'elle a été acquittée même s'ils sont prêts à continuer la vie adultère et cela signifie scandaliser ceux qui la verront recevoir l'Eucharistie sachant qu'elle vit plus uxorio ...
Il faut ajouter que l'exemple donné dans le texte du prof. Buttiglione que nous examinons peut aussi s'appliquer dans des cas analogues ; Buttiglione présente un cas d'adultère qui est un péché très grave, c'est un acte intrinsèquement qui détruit les familles ; mais dans cette ligne de péchés très graves, il peut y avoir des pédophiles qui, en raison de la dépendance psychologique et économique vis-à-vis d'autres personnes, sont contraints par eux de commettre des actes de pédophilie sur des enfants ... il peut y avoir des meurtres qui, en raison de la dépendance psychologique et économique vis-à-vis de d'autres personnes sont obligées de commettre des meurtres, il peut y avoir des personnes qui vivent dans des maisons de réunion et qui, en raison de la dépendance psychologique et économique d'autres personnes, sont contraintes de se prostituer ou d'avoir des relations avec des animaux et de faire des films pornographiques ... ou qui vivent parmi les satanistes et ils sont obligés de participer à des rites sataniques .. etc. … Qu'est-ce qu'on fait s'ils viennent avouer ? Suivant la ligne du Cardinal Antonelli et de R. Buttiglione, les absoutons-nous et leur donnons-nous la Communion sans leur proposer de ne pas pécher et de fuir la prochaine opportunité de péché qui les amène à pécher ? …. Vous comprenez aussi par là l'absurdité de la proposition faite par le Cardinal Antonelli et R. Buttiglione.
Pour autant, contrairement aux affirmations des Card. Antonelli et R. Buttiglione, la saine doctrine a jusqu'à présent affirmé et continue d'affirmer que : rendre la coexistence irréversible, l'Église encourage ces fidèles à s'engager à vivre leur relation selon les exigences de la loi de Dieu, en amis, en frère et sœur ; de cette manière, ils pourront à nouveau s'approcher de la table eucharistique, avec l'attention requise par la pratique ecclésiale éprouvée. " La même chose avait été dite par le cardinal Ratzinger et par Jean-Paul II, etc. ... "Pour les fidèles qui restent dans cette situation matrimoniale, l'accès à la communion eucharistique n'est ouvert que par l'absolution sacramentelle, qui ne peut être donnée" qu'à ceux qui, repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et la fidélité au Christ, sont sincèrement désireux d'une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela signifie, en pratique, que lorsqu'un homme et une femme, pour des raisons graves - comme par exemple l'éducation des enfants - ne peuvent satisfaire à l'obligation de séparation, « ils s'engagent à vivre en pleine continence, c'est-à-dire s'abstenir des actes propres des époux "(Ibid ,. n. 84: AAS 74 (1982) 186; cf. Jean-Paul II, Homélie pour la clôture du VI Synode des Évêques, n. 7: AAS 72 (1982) ) 1082 .). Dans ce cas, ils peuvent accéder à la communion eucharistique, sans préjudice toutefois de l'obligation d'éviter le scandale. » … Et il faut noter que le cardinal Ratzinger, puis le pape Benoît et le pape Jean-Paul II (saint) connaissaient très bien les circonstances atténuantes… et Mgr. Hamer et le Cardinal Seper… En effet, le Cardinal Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, expliquait dans une célèbre lettre du début des années 26 à « La Tablette » (« La Tablette » 10-1991-1310, pp. 11-1975) que l'archevêque Hamer dans sa lettre de XNUMX , parlant des couples divorcés remariés dont le mariage n'a pas été déclaré nul, lorsqu'il déclare qu'ils peuvent être admis à recevoir les sacrements ".. s'ils essaient de vivre selon les indications des principes moraux chrétiens", il ne veut rien dire d'autre que qu'ils s'abstiennent, comme l'art. Jean-Paul II, des "actes propres des époux"... cette norme sévère est un témoignage prophétique de la fidélité irréversible de l'amour qui lie le Christ à son Église et montre aussi que l'amour des époux est incorporé dans l'amour vrai du Christ (Eph. 5, 23-32). Et la "pratique approuvée" de l'Église à laquelle la Congrégation pour la doctrine de la foi fait référence dans un document de 1973 du cardinal Seper, explique le cardinal Ratzinger, est que si une personne divorcée et remariée veut recevoir les sacrements, dans si pour des raisons sérieuses il ne peut cesser de cohabiter, il doit se repentir de ses péchés et proposer de ne plus pécher et donc s'abstenir d'actes propres à la femme et au mari ainsi qu'éviter tout scandale. …. Tous étaient bien conscients des circonstances atténuantes et c'est précisément pour cette raison qu'ils ont écrit ce que nous venons de voir...
Dans cette ligne, il me semble que ce que les Evêques du Kazakhstan ont dit dans leur « Appel à la prière pour que le Pape confirme l'enseignement (et la pratique) constant de l'Eglise sur l'indissolubilité du mariage » me semble éclairant et important ; on y lit que le ministre de la confession ne peut dispenser le pénitent, en particulier le divorcé remarié, de l'application du sixième commandement et de l'indissolubilité du mariage et donc l'absoudre sacramentellement et l'admettre à l'Eucharistie ; une prétendue conviction, en conscience, de la part du pénitent, de la nullité de son propre mariage au for interne ne peut produire de conséquences quant à la discipline sacramentelle au for externe, de sorte que, même si un mariage sacramentel valide subsiste, un tel le pénitent peut vivre plus uxorio avec qui n'est pas son conjoint légitime et peut recevoir les sacrements malgré son intention de continuer à violer le sixième commandement et le lien matrimonial sacramentel qui existe encore à l'avenir.
Le texte qui vient d'être cité dit : " Une pratique qui permet aux personnes civilement divorcées, dites " remariées ", de recevoir les sacrements de la Pénitence et de l'Eucharistie, malgré leur intention de continuer à violer le Sixième Commandement et leur lien conjugal dans le futur sacramentel « est évidemment » contraire à la vérité divine et étranger au sens éternel de l'Église catholique et à la coutume éprouvée reçue, fidèlement gardée depuis le temps des Apôtres et récemment confirmée d'une manière sûre par saint Jean-Paul II (cf. Exhortation apostolique Familiaris consortio, 84) et par le pape Benoît XVI (cf. Exhortation apostolique Sacramentum caritatis, 29) » ; cette pratique est contraire à l'usage pérenne de l'Église et est un contre-témoin, de plus elle est répandue du « fléau du divorce » ; celui qui veut vraiment aider les personnes qui se trouvent dans un état objectif de péché grave doit leur annoncer avec charité la pleine vérité sur la volonté de Dieu à leur égard ; il doit donc les aider à se repentir de tout cœur de l'acte pécheur de vivre more uxorio avec une personne qui n'est pas leur conjoint légitime, comme il ressort aussi clairement des affirmations de S. Jean-Paul II (Exhortation apostolique Reconciliatio et Paenitentia, 33).
Divers autres textes publiés après Amoris Laetitia et signés par des évêques et des cardinaux qui réaffirment la saine doctrine apparaissent également éclairants sur ce thème.
Que Dieu qui est Lumière se lève et nous éclaire de mieux en mieux !
b) Contrairement à ce que prof. Mais le péché grave est un péché mortel et le péché mortel est un péché grave.
De plus, dans les livres du prof. Buttiglione trouve également une autre erreur, évidemment également soutenue par les cardinaux Antonelli et Müller qui se joignent à lui pour soutenir ses thèses et le louer ; en fait le prof. Buttiglione présente une conception erronée du péché mortel précisément dans le texte loué par le cardinal Müller et la propose également dans le texte qu'il a écrit avec le cardinal Antonelli… à la p. 52 du livre "Thérapie de l'amour blessé dans" Amoris Laetitia "(Ares, 2017)
Dans. 52 du livre "Thérapie de l'amour blessé dans" Amoris Laetitia "(Ares, 2017) prof. Buttiglione réitère son erreur sur le péché grave par opposition au péché mortel que l'on retrouve également p. 173 de son texte : « Réponses amicales aux critiques d'Amoris Laetitia ». Dans ces textes, le prof. Buttiglione fait une distinction entre le péché grave et le péché mortel et dit que le péché grave est spécifié par la matière grave tandis que "le péché mortel est spécifié par l'effet sur le sujet (fait mourir l'âme)" et continue en déclarant que tous les péchés mortels sont graves mais tous les péchés graves ne sont pas mortels car un péché grave peut être commis sans avertissement complet ni consentement délibéré
Notons tout d'abord que l'âme est immortelle... donc affirmer sic et simpliciter que le péché tue l'âme nous laisse très perplexe... il faut noter qu'il tue la vie divine de l'âme mais pas l'âme qui est immortel ... Mais le point fondamental de ma critique des déclarations du prof. Buttiglione concerne le fait que la distinction qu'il fait entre péché grave et péché mortel semble erronée et en dehors de l'enseignement de l'Église parce que le péché grave est le péché mortel et le péché mortel est le péché grave ; il n'y a pas de péché grave sans avertissement complet et consentement délibéré ; si, par contre, un péché grave est commis sans avertissement complet et/ou sans consentement délibéré, ce péché est véniel ; ci-dessous, nous montrerons avec des textes magistraux ou par d'importants théologiens que les choses sont exactement comme nous l'affirmons et non comme le prof. Buttiglione.
On part d'un texte particulièrement éclairant sur ce thème, c'est une catéchèse de soi. Jean-Paul II : « De là aussi la différence entre le péché « grave » et le péché « véniel ». Si le péché grave est en même temps "mortel", c'est parce qu'il fait perdre la grâce sanctifiante à celui qui le commet. ... Mais comme nous l'avons dit, même dans le péché réel, lorsqu'il s'agit de péché grave (mortel), l'homme se choisit contre Dieu, choisit la création contre le Créateur, rejette l'amour du Père ainsi que le fils prodigue dans le premier phase de sa folle aventure. Dans une certaine mesure, tout péché humain exprime ce « mysterium iniquitatis » (2 Th 2, 7), que saint Augustin a renfermé dans les mots : « amor sui usque ad contemptum Dei » : l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu ( "De Civitate Dei", XIV, 28 : PL 41, 436). Le péché grave est donc un péché mortel !!
Le péché grave est tel parce qu'il est une grave violation de l'ordre moral, c'est une grave violation de la Loi de Dieu, et il est mortel parce qu'il enlève la grâce qui est la vie divine de l'âme.
Je mets ici, avec un bref commentaire de ma part, quelques textes que je puise dans le Catéchisme de l'Église catholique et qui montrent qu'il n'y a pas de péché moral qui ne soit grave ni de péché grave qui ne soit mortel :
-N. 1385 « … Celui qui a conscience d'avoir commis un péché grave doit recevoir le sacrement de la Réconciliation avant d'accéder à la Communion. « Quiconque a conscience d'avoir commis un péché grave doit recevoir la Réconciliation précisément parce qu'un tel péché est mortel et que l'âme a perdu, avec lui, la vie de la grâce ! Le péché grave exclut de la Communion sacramentelle... parce qu'il est mortel et fait mourir l'âme à la grâce sanctifiante et rend la Communion gravement illicite.
-N. 1446 "Le Christ a institué le sacrement de Pénitence... en premier lieu pour ceux qui, après le Baptême, sont tombés dans le péché grave et ont ainsi perdu leur grâce baptismale..." Notez bien : ceux qui, après le Baptême, sont tombés dans le péché grave… ils ont ainsi perdu la grâce baptismale et infligé une blessure à la communion ecclésiale. Comme on peut le voir, le péché grave fait perdre la grâce et donc il est mortel… c'est-à-dire qu'il fait mourir l'âme à la grâce sanctifiante !
-N. 1470 "... nous pouvons entrer dans le Royaume, d'où le péché grave exclut... En se convertissant au Christ... le pécheur passe de la mort à la vie" et ne fait pas face au jugement "(Jn 5,24, XNUMX)."
Il faut bien le noter : le péché grave exclut du Royaume, c'est-à-dire de la vie éternelle… donc il est mortel !
-N. 1472 « Le péché grave nous prive de la communion avec Dieu et nous rend donc incapables d'atteindre la vie éternelle, dont la privation est appelée la « punition éternelle » du péché. "
Il faut bien le noter : le péché grave nous prive de la Communion avec Dieu et nous rend donc incapables d'accéder à la vie éternelle… donc il est mortel !
-N. 2390 « … l'acte sexuel doit avoir sa place exclusivement dans le mariage ; en dehors de cela, il constitue toujours un péché grave et exclut de la Communion sacramentelle. »
Le péché grave empêche la communion sacramentelle ... en fait c'est un péché mortel et vous fait perdre la vie de la grâce ... il faut se confesser pour recevoir la vie de la grâce et recevoir le s. Communion : l'Eucharistie est le sacrement des vivants et non des morts !
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a déclaré: "La question à la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi a été soulevée, si la discipline sanctionnée par le Canon 856 CJC doit encore être considérée comme obligatoire en ce qui concerne l'absolution sacramentelle à donner à la Sainte Communion quand un péché grave a été commis.
La réponse de l'Autorité supérieure est que la discipline prescrite par le canon précité reste obligatoire, et que par conséquent toutes les autres interprétations doivent être rejetées comme étrangères au sensus Ecclesiae. »
Le péché grave empêche la communion sacramentelle ... en fait c'est un péché mortel et vous fait perdre la vie de la grâce ... il faut se confesser pour recevoir la vie de la grâce et recevoir le s. Communion : l'Eucharistie est le sacrement des vivants et non des morts !
La Commission théologique internationale a déclaré « 8.2. L'Église croit qu'il existe un état de condamnation définitive pour ceux qui meurent chargés d'un péché grave. Il faut absolument éviter de comprendre l'état de purification pour la rencontre avec Dieu, d'une manière trop proche de celui de la condamnation, comme si la différence entre les deux consistait uniquement dans le fait que l'un serait éternel et l'autre temporaire ; la purification après la mort est "tout à fait différente de la punition du condamné".
Remarquez bien : l'Église croit qu'il existe un état de condamnation définitive pour ceux qui meurent chargés d'un péché grave… donc le péché grave est mortel !
Le pape Pie XII a déclaré : « Que, dans les circonstances actuelles, c'est une obligation stricte pour ceux qui ont le droit, hommes et femmes, de participer aux élections. Quiconque s'en abstient, surtout par indolence ou par lâcheté, commet en lui-même un péché grave, un péché mortel. »
Le péché grave est un péché mortel... c'est-à-dire un péché mortel.
Saint Jean-Paul II a affirmé : « Le Catéchisme de l'Église catholique établit à juste titre dans cette ligne : « Quiconque a conscience d'avoir commis un péché grave doit recevoir le sacrement de la Réconciliation avant d'entrer en communion » (n. 1385 ; cf. du Canon 916 ; Code des Canons des Églises orientales, 711.) Je souhaite donc réitérer que la norme avec laquelle le Concile de Trente a concrétisé la sévère admonestation de l'apôtre Paul est en vigueur et sera toujours en vigueur. dans l'Église, déclarant que, pour une réception digne de l'Eucharistie, "la confession des péchés doit être présupposée, quand on a conscience du péché mortel". 37.… Cependant, en cas de comportement extérieur gravement, manifestement et durablement contraire à la norme morale, l'Église, dans sa pastorale du bon ordre communautaire et du respect du sacrement, ne peut manquer de se sentir mise en cause. La norme du Code de droit canonique sur la non-admission à la communion eucharistique de ceux qui « persévèrent obstinément dans le péché grave manifeste » (Canon 915 ; cf. Code des Canons des Églises orientales, can. 712) se réfère à cette situation de indisposition morale. ) "
Toujours l'art. Jean-Paul II a déclaré: "Il est clair que les pénitents qui vivent dans un état habituel de péché grave et n'ont pas l'intention de changer leur situation ne peuvent valablement recevoir l'absolution."
Les pénitents qui sont en péché grave et n'ont pas l'intention de changer leur situation ne reçoivent pas valablement l'absolution car ils sont privés de la grâce sanctifiante et veulent rester dans cette privation... le péché grave est un péché mortel !
Comme cela est évident dans tous ces textes, le péché grave est un péché mortel et le péché mortel est un péché grave !
La théologie saine ne présente pas le péché grave comme différent du péché mortel, dans cette ligne les affirmations du prof. Buttiglione semble erroné et trompeur. Contrairement à ce qu'il dit, le Magistère déclare : tous les péchés graves sont mortels, tous les péchés mortels sont graves ; s'il s'agit d'une affaire grave mais que l'avertissement complet ou le consentement délibéré fait défaut, le péché n'est pas grave mais véniel.
Dans un article intéressant, le Père Angelo Bellon op réitère substantiellement, avec quelques éclaircissements intéressants, ce que j'ai dit dans ce paragraphe
Que Dieu qui est Lumière se lève et nous libère de toutes les ténèbres de l'erreur.
c) Précisions importantes concernant ce que prof. Buttiglione sur les pages 186ss de son livre : « Des réponses amicales… »
En outre, concernant ce que le prof. Buttiglione sur les pages 186ss de son livre "Friendly answers..." Je note que:
1) Même ceux qui agissent selon leur conscience peuvent pécher gravement. Le Catéchisme précise aux nos. 1791-1793 que l'ignorance dans laquelle tombe la conscience peut être attribuable ou non attribuable. En ce qui concerne l'ignorance imputable, il faut dire qu'elle se produit en particulier "lorsque l'homme ne se soucie pas de rechercher la vérité et le bien, et lorsque la conscience devient presque aveugle par suite de l'habitude du péché". Plus précisément, explique l'art. Alfonso reprenant s. Thomas : « … certains maux, s'ils ne se font pas sentir actuellement, sont néanmoins attribués à la faute, selon St. Thomas, si l'ignorance est en quelque sorte volontaire, soit par négligence, soit par passion, soit par mauvaises habitudes, soit par inconsidération volontaire dans l'action. " Dans de tels cas, la personne est coupable du mal qu'elle commet. Expliquez l'art. Thomas que la sentence de la raison pratique, c'est-à-dire la sentence de la conscience morale, lie, c'est-à-dire oblige à exécuter cette sentence, quiconque la prononce : ceci, il faut bien le noter, signifie que quiconque ne se conforme pas à cette sentence prononcée par lui pèche, mais cela ne veut pas dire que celui qui suit cette sentence ne pèche pas (cf. De Veritate, q. 17 a. 4 in c.) ; De plus, selon saint Thomas, la sentence de conscience lie même si le précepte du prélat lui est contraire (cf. De veritate, q. 17 a. 5 in c.), elle lie purement et simplement si la conscience est à droite, lie "secundum quid" si la conscience est erronée (cf. De Veritate, q.17 a. 4 in c.) et lie aussi à l'égard des matières qui sont indifférentes en elles-mêmes (cf. De Veritate, q. 17 a 4 et 7) ). Si la conscience de quelqu'un ordonne de faire ce qui est contraire à la Loi de Dieu, continuez l'art. Thomas, et il n'agit pas selon cette conscience, pèche, mais pèche même s'il agit selon cette conscience, car l'ignorance de la loi n'excuse pas le péché à moins que cette ignorance soit invincible comme dans le cas des personnes souffrant de certains troubles psychiques. pathologies. La personne en question peut cependant déposer sa conscience et agir selon la Loi de Dieu et, ce faisant, elle ne pèche pas (Quodlibet III, q. 12 a. 2 ad 2). Thomas précise que celui qui agit selon une conscience erronée est parfois excusé du péché grave si cette erreur procède de l'ignorance de ce qu'il ne peut savoir et n'est pas obligé de savoir ; si, au contraire, cette erreur est elle-même un péché parce qu'elle procède de l'ignorance de ce que la personne peut et est tenue de savoir, dans ce cas l'erreur de conscience n'a pas la force d'absoudre ou d'excuser et si l'acte qui est accompli est grave, celui qui la commet se rend compte d'un péché grave, comme c'est le cas de celui qui croit que la fornication est un péché véniel et avec une telle conscience fornique : son péché serait mortel et non véniel (cf. Quodlibet VIII, q. 6 a . 5 co .). Comme nous l'avons dit plus haut : « Alors, avant de nous sentir facilement justifiés au nom de notre conscience, nous devons méditer la parole du Psaume : « Qui discerne les inadvertances ? Absolvez-moi des péchés que je ne vois pas" (Ps 181,13). Il y a des péchés que nous ne pouvons pas voir et qui restent pourtant des péchés, parce que nous avons refusé d'aller vers la lumière (cf. Jn 9,39, 41-63). » (VS n. XNUMX)... Saint Thomas précise que : la règle corrompue ce n'est pas une règle, la fausse raison n'est pas la raison (raison, du latin rapport, signifie règle appropriée), donc la règle des actions humaines n'est pas simplement la raison mais la raison juste (voir Super Sent., II d.24 q.3 a.3 ad 3m.)
2) Par ailleurs, comme je l'ai longuement expliqué dans ce livre au chapitre sur la conscience morale, la conscience morale chrétienne est une conscience éclairée par la foi. Comme je viens de le dire : la règle corrompue n'est pas la règle, la fausse raison n'est pas la raison (raison, du latin rapport, signifie règle appropriée), donc la règle des actions humaines n'est pas simplement la raison mais la raison droite (voir Super Sent., II d.24 q.3 a.3 ad 3m.), pour le chrétien la règle des actions est la raison juste éclairée par la foi! Nous devons être guidés par la conscience morale chrétienne qui est vraiment droite et illuminée par le Saint-Esprit par la foi, c'est la conscience que nous recevons en Christ.
La foi, qui est une vertu infuse, prédispose en particulier l'homme à l'accomplissement de l'acte surnaturel qui est appelé conscience morale surnaturelle : « Id enim quod universaliter fide tenemus, puta usum ciborum esse licitum vel illicitum, conscientia applicat ad opus quod est factum vel faciendum » (Super Rom., chap. 14 l. 3.) Ce que nous croyons par la foi, la conscience morale s'applique à une œuvre qui a été faite ou doit être faite pour juger de ce qui a été fait et pour établir ce qui doit être fait. Dit l'art. Thomas, comme nous le verrons, que nous avons reçu, par grâce, la sagesse du Christ pour juger (cf. Super I Cor. C.2 lec.3.) ; la conscience morale surnaturelle est un acte éclairé par la sagesse qui nous vient par la foi, c'est-à-dire, en dernière analyse, par la sagesse du Christ. Le Christ, la Règle suprême qui nous est conforme et Tête de son Corps Mystique nous donne la sagesse surnaturelle dans la foi et la charité (Super Sentence, III d. 13 q. 2 a. 1 in c.) ; nous recevons donc du Christ Tête l'intelligence, la sagesse et la charité pour pouvoir accomplir l'acte parfait de conscience morale surnaturelle. Dans cet acte surnaturel, la foi précise le jugement universel de syndérèse (voir Super Sentence, lib. 2 d. 39 q. 3 a. 2 in c.). La foi est donc la lumière à partir de laquelle s'accomplit la conscience morale surnaturelle, c'est-à-dire la conscience morale chrétienne ; par la foi nous participons à la connaissance de Dieu en Christ :
"... per potentiam intellectivam homo participat cognitionem Dei per virtutem fidei." (Cfr. I-IIae q. 110 a.4 in c.)
Par la foi donc, et donc par la charité, nous participons à la connaissance divine, en Christ, pour pouvoir vraiment juger de nos actions.
Le Catéchisme ajoute au n. 1794 : « La conscience bonne et pure est illuminée par la foi sincère. En effet, la charité « découle », à la fois, « d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère » (1 Tm 1,5) : (Cf 1 Tm 3,9 ; 2 Tm 1,3 ; 1 Pt 3,21 ; Actes 24,16.) "Dans VS n. 62 nous lisons : « Comme le dit l'Apôtre Paul, la conscience doit être éclairée par l'Esprit Saint (cf. Rm 9,1 : 2), elle doit être « pure » (1,3 Tm 2 : 4,2), elle ne doit pas falsifier sournoisement la parole de Dieu mais manifestent clairement la vérité (cf 62 Co XNUMX : XNUMX). » (VS, n° XNUMX)
Or... il est évident qu'un chrétien doit avoir la foi et donc une conscience morale éclairée par la foi... s'il n'a pas cela, il cesse d'être chrétien, et il ne peut même pas se confesser puisque la foi est nécessaire pour se confesser, comme nous disons dans ce chapitre sur la contrition… Et pour cette foi il est clair que l'adultère comme les actes homosexuels sont des péchés très graves… Au-delà de nos misères il y a l'Esprit Saint, que le catholique a reçu dans les sacrements et qui l'éclaire par la foi. Le Saint-Esprit "ne dort pas" et éclaire les âmes pour leur faire comprendre que l'adultère, comme les actes homosexuels, etc. elles ne sont jamais licites… Le Catéchisme affirme au n. 2072 : "Les dix commandements sont gravés par Dieu dans le cœur de l'être humain." Remarque : les commandements sont gravés dans le cœur de l'être humain mais ils sont encore plus gravés dans le cœur du chrétien éclairé par la foi… et pour eux il est clair que l'adultère est un péché très grave….
3) Il ne s'agit pas de faire ce qui est possible selon la mesure de la force humaine, il s'agit de faire la volonté de Dieu et de vivre selon les commandements divins, avec l'aide qui vient de Dieu et avec la grâce que Dieu veut nous donner. Les commandements ne peuvent jamais être violés ... Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 2068 : « Le Concile de Trente enseigne que les dix commandements obligent les chrétiens et que l'homme justifié est toujours tenu de les observer. (Cf Concile de Trente, Sess. 6a, Decretum de iustificatione, canons 19-20 : DS 1569-1570 . ) "
Le Concile Vatican II affirme : « Les Évêques, en tant que successeurs des Apôtres, reçoivent du Seigneur [...] la mission d'enseigner à tous les peuples et d'annoncer l'Évangile à toute créature, afin que tous les hommes, par la foi, du Baptême et l'observance des commandements, puissent-ils obtenir le salut " . VS affirme dans cette ligne, significativement : « L'Église offre l'exemple de nombreux saints qui ont témoigné et défendu la vérité morale jusqu'au martyre ou ont préféré la mort à un seul péché mortel. En les élevant à l'honneur des autels, l'Église a canonisé leur témoignage et déclaré vrai leur jugement, selon lequel l'amour de Dieu implique nécessairement le respect de ses commandements, même dans les circonstances les plus graves, et le refus de les trahir, même avec l'intention de lui sauver la vie." (VS, n° 91)
d) Clarification concernant les déclarations du prof. Buttiglione sur la correction, que le Confesseur doit effectuer, du pénitent et en particulier du pénitent divorcé et remarié.
Je précise également que, contrairement à ce qu'affirme le prof. Buttiglione à la p. 146 et suiv. de son livre "Réponses amicales aux critiques d'Amoris Laetitia", le prêtre, pour sa part, doit corriger le divorcé remarié qui se manifeste comme tel dans la Confession. Dans ce cas, la règle selon laquelle l'avertissement ne doit pas être donné si aucun fruit n'est espéré ne s'applique pas. L'adultère et l'homosexualité pratiqués sont en opposition évidente et grave aux 10 commandements ; donc le Confesseur doit admonester le pénitent adultère ou qui pratique l'homosexualité, car la pratique homosexuelle est une violation grave des 10 commandements, l'adultère, et en particulier la cohabitation adultère, est une violation grave des 10 commandements et un fait scandaleux, qui nuit donc à la communauté, et pour cette raison le pénitent adultère ou celui qui accomplit des actes homosexuels ne peut être laissé sans avertissement Plus précisément, le Pape Benoît XIV a dit à cet égard que « Si le Confesseur sait que le pénitent commet des péchés dont il n'est pas accusé... le Confesseur qui a l'obligation de préserver l'intégrité de la Confession doit de bonne manière rappeler à sa mémoire ce qu'il omet, corrigez-le, admonestez-le, induisez-le à une vraie Pénitence." Puis le Pontife rappelle que San Bernardino de Sienne se demande dans ses ouvrages (tome 2, ser. 27, art. 2, chap. 3, p. 167) si le Confesseur est obligé d'examiner diligemment la conscience du pécheur ; le grand saint siennois répond oui, et "... il dit que cela doit être fait non seulement dans les choses sur lesquelles le pénitent se tait" soit par négligence, soit par honte ", mais aussi dans ceux qui se taisent par ignorance :"...puisqu'il est possible de craindre que le pénitent soit ignorant de l'ignorance crasse qui selon Guillaume ce n'est pas une excuse; ou parce qu'il ne comprend pas que cette action est un péché ; en effet, selon Isidore, l'ignorant pèche tous les jours, et ne le sait pas ».
Benoît XIV poursuit alors le discours en déclarant : « En effet, puisqu'il ne s'agit pas de quelque jus positif, d'où est sorti un trouble connu du Confesseur et inconnu du pénitent, si bien que s'il était notifié à ce dernier il pourrait entraîner de graves inconvénients ; mais maintenant il s'agit d'ignorance conquérante, d'actions que tout le monde devrait savoir coupables ; de choses qui, si elles sont négligées par le Confesseur, donnent raison au pénitent de continuer dans sa coutume inique, et aux autres ou d'être scandalisés ou de considérer ces choses comme indifférentes (puisqu'elles sont pratiquées avec une grande facilité par ceux qui fréquentent les Sacrements du Eglise), les Théologiens s'accordent à affirmer que le Confesseur est obligé d'interroger et d'admonester le pénitent, quel que soit le déplaisir qu'en l'admonestant, il lui donnera, et espérant que si peut-être à ce moment l'admonestation ne sera pas entièrement bénéfique , ce sera à l'avenir avec l'aide de Dieu." . La même doctrine est affirmée par l'art. Alfonso M. de Liguori dans la Theologia Moralis et c'est dans ce passage qu'il rapporte le texte de Benoît XIV qui vient d'être indiqué. Saint Alphonse affirme, en particulier, que le Confesseur doit donner un avertissement si l'ignorance est coupable, c'est-à-dire gagnable.
D'autre part, S. Alfonso accepte pleinement ce que St. Thomas pour lequel : « … tous sont tenus de connaître communément les choses de la foi, et les préceptes généraux de la loi : chacun est alors tenu de connaître les devoirs de son propre office. ... Or, il est évident que quiconque néglige la possession ou l'accomplissement des choses qu'il est tenu d'avoir ou de faire, commet un péché d'omission. Par conséquent, l'ignorance de ce que l'on est tenu de savoir est un péché, dû à la négligence. Mais l'ignorance de ce que l'on ne peut pas savoir ne peut être attribuée à la négligence. C'est pourquoi cette dernière ignorance est dite invincible : en raison de l'impossibilité de la surmonter par notre engagement. Et puisqu'elle n'est pas volontaire, en raison de l'impossibilité dans laquelle nous sommes de la supprimer, cette ignorance n'est pas un péché. Nous en concluons que l'ignorance invincible n'est jamais un péché ; et que l'ignorance conquérante n'est un péché que s'il s'agit de choses qu'on est tenu de savoir. » (I-II q. 76 a. 2 traduction extraite de l'édition 2001 de la Somma Theologica sur CD Rom, éditée par ESD c'est-à-dire Editrice Studio Domenicano) Méconnaissance des choses de la foi, des préceptes généraux du droit et des devoirs de sa charge est coupable. S. Alfonso M. de Liguori explique, reprenant le texte de l'art. Thomas (I-II q. 76 a. 2) qui ne se donne pas une ignorance invincible (innocente) des principes premiers de la loi morale naturelle et même de leurs conclusions immédiates, comme le sont les 10 commandements. Par conséquent, le Confesseur doit avertir le pénitent que cela va manifestement à l'encontre des 10 commandements.
Dans un autre texte, l'art. Alphonse, citant à nouveau Benoît XIV, explique que le confesseur est obligé d'examiner attentivement la conscience des pénitents, de les instruire et donc d'admonester les pénitents : « Car IV. Le confesseur est obligé d'avertir le pénitent. Mais pour faire les admonitions nécessaires, non seulement le confesseur doit s'enquérir de l'espèce et du nombre des péchés, mais aussi de leur origine et de leurs causes, afin d'appliquer les remèdes appropriés. Certains confesseurs ne demandent que l'espèce et le nombre des péchés, et rien de plus ; s'ils voient le pénitent vouloir, ils l'absolvent ; sinon, sans rien lui dire, ils le congédient immédiatement en lui disant : va, je ne peux pas t'absoudre. Les bons confesseurs ne font pas cela : ils commencent d'abord par rechercher l'origine et la gravité du mal : ils demandent la coutume et les occasions que le pénitent a eues de pécher : en quel lieu : à quelle heure : avec quelles personnes : avec quelle conjoncture ; puisqu'ainsi ils peuvent mieux faire la correction, disposer le pénitent à l'absolution, et lui appliquer les remèdes.
Après avoir fait les questions ci-dessus, et ayant ainsi bien informé le confesseur de l'origine et de la gravité du mal, il doit procéder à la correction ou à l'avertissement nécessaire. Bien qu'en tant que père il doive être charitable pour entendre les pénitents, il est néanmoins obligé en tant que médecin de les admonester et de les corriger au besoin : surtout ceux qui confessent rarement, et sont aggravés par de nombreux péchés mortels. Et cela est également nécessaire pour le faire avec les comptables, les magistrats, les princes, les prêtres, les curés et les prélats, lorsqu'ils avouent une grave déficience avec peu de sentiment. dit le pape Benoît XIV. dans la bulle Apostolica, §. 22., que les remontrances du confesseur sont plus efficaces que les sermons du haut de la chaire ; et avec raison, tandis que le prédicateur ne connaît pas les circonstances particulières, comme le confesseur les connaît ; c'est pourquoi il peut faire beaucoup mieux la correction et appliquer les remèdes au mal. Et ainsi aussi le confesseur est obligé d'avertir quiconque est dans l'ignorance coupable d'une de ses obligations, soit de droit naturel, soit de droit positif. Que si le pénitent l'ignore sans culpabilité, alors quand l'ignorance porte sur les choses nécessaires à la santé, ou même si elle nuit au bien commun, à tous égards le confesseur doit l'avertir de la vérité, même s'il n'espérait pas de fruit. "
Le catholique est tenu de connaître et d'observer les 10 commandements pour son salut éternel, et il est donc nécessaire que le prêtre admoneste le pénitent qui commet des actes contraires à ceux-ci (parmi ces actes il y a, bien sûr, ceux de l'adultère et de l'homosexualité) précisément pour le diriger sur le vrai chemin qui mène au Ciel. L'adultère et l'homosexualité provoquent aussi normalement le scandale et donc les fidèles qui les commettent doivent être encore plus réprimandés.
Dieu nous éclaire de mieux en mieux.
e) Une erreur fondamentale du prof. Buttiglione et quelques-uns de ceux qui le suivent.
De plus, il me semble important de faire état des écrits du prof. Buttiglione que cet auteur montre ne pas se rendre compte qu'Amoris Laetitia fait partie d'une stratégie qui a ouvert la "porte" et conduit à tant de déviations doctrinales que le Pape n'est pas intervenu pour condamner et que dans divers cas il a positivement soutenu ... précisément parce qu'ils font partie de la stratégie de "changement de paradigme" qu'il a poursuivie. Comme je l'ai déjà dit en critiquant certaines déclarations du prof. Buttiglione contrairement à la « Correctio Filialis » : « En lisant attentivement la « Correctio » et la réponse du prof. Buttiglione nous notons une chose fondamentale: la "Correctio" se réfère non seulement aux mots mais aussi aux actes et omissions…. le professeur. Buttiglione ne s'arrête qu'aux propos du pape, sa réponse apparaît donc incohérente. » De même, dans ses livres, le professeur ne se rend pas compte que c'est l'ensemble des actions du Pape et pas seulement ses paroles, dans divers cas délibérément ambiguës, qui éclairent en profondeur le sens d'Amoris Laetitia... Dieu qui est Lumière se lève et nous libère de toutes les ténèbres de l'erreur.
Je ne m'attarde pas sur d'autres aspects ou erreurs des travaux du prof. Buttiglione. Ce livre qui est le mien, dans la mesure où il fait ressortir le sens profond, et s'écartant de la saine doctrine, d'Amoris Laetitia, fait ressortir des erreurs liées à Amoris Laetitia, et d'autre part met en lumière la saine doctrine catholique, il est, d'une certaine manière , aussi une réfutation radicale des textes du prof. Buttiglione et les erreurs qu'il contient. Ma critique des erreurs du cardinal Vallini et du cardinal Müller, dans le chapitre de ce livre où je parle de la conscience morale, est aussi une critique du soutien substantiel que le prof. Buttiglione donne de telles erreurs; ces erreurs ont d'ailleurs été pleinement légitimées par le Pape, comme je l'ai expliqué dans le chapitre qui vient d'être indiqué.
J'invite le prof. Buttiglione mais aussi le Cardinal Antonelli ainsi que Mgr. Girotti pour lire le livre du Cardinal Coccopalmerio, celui du Cardinal Sistach, lire les règles d'application d'Amoris Laetitia écrites par les évêques maltais, par les évêques allemands ... tous acceptés et dans certains cas loués par le pontife actuel .. Regardez les erreurs répandues par le Cardinal Schönborn et louées par le Pape examinées par moi dans ce livre. Lisez aussi les erreurs du Cardinal Vallini et Müller, pleinement acceptées par le Pape, erreurs dont je parle et que je réfute dans mon livre au chapitre sur la conscience morale, et sur lesquelles j'ai aussi écrit un article … Lire les déclarations de Mgr. Elbs selon laquelle : « Amoris Laetitia n'est pas nouveau, étant donné que les catholiques qui se sont remariés et qui sont sexuellement actifs reçoivent déjà l'Eucharistie. Ce qui est nouveau, dit-il, c'est que maintenant le pape François semble soutenir cette thèse. « Maintenant, la porte est ouverte. - Elbs a dit - Les gens se sont comportés comme ça pendant longtemps, mais maintenant, avec la bénédiction du Pape, ils peuvent prendre cette décision tout en respectant leur conscience. " ... des déclarations jamais condamnées par le Saint-Siège ... Lisez les déclarations du Cardinal Kasper que j'ai mises dans ce livre qui parlent d'"ouverture de portes", lisez l'article de M. Tosatti qui parle de cérémonies collectives pour accorder l'Eucharistie publique aux couples divorcés remariés … Lisez l'intéressant texte de saint Magister qui parle de quelques articles parus après Amoris Laetitia, dont celui du p. Spadaro qui déclare "L'Exhortation reprend la voie du discernement des cas individuels à partir du document synodal sans fixer de limites à l'intégration, telle qu'elle apparaissait dans le passé". Magister ajoute également, dans le même article, une déclaration significative du prof. Melloni pour qui "François dit aux prêtres qui ont communiqué les divorcés remariés en sachant ce qu'ils faisaient qu'ils n'ont pas agi contre la norme, mais selon l'évangile".
Magister commente alors : « Dans diverses régions de catholicité, en effet, la communion pour les divorcés remariés est déjà donnée depuis un certain temps sans problème. Et maintenant cette pratique trouve dans « Amoris lætitia » l'approbation qu'elle attendait de la plus haute autorité de l'Église. » Ici divorcé remarié signifie divorcé remarié qui vit plus uxorio… évidemment. Dieu intervienne !!
J'invite le prof. Buttiglione, le Cardinal Antonelli ainsi que Mgr. Girotti de lire ce que dit Luciano Moia sur Avvenire et ce que disent d'importants moralistes... prendre conscience des gestes et actions du Pape et ouvrir les yeux pour comprendre que le "changement de paradigme" dont fait partie Amoris Laetitia veut ouvrir les portes à tant de graves déviations par rapport à la saine doctrine non seulement à l'égard des divorcés remariés mais aussi à l'égard de ceux qui commettent des actes homosexuels, comme je l'ai expliqué dans l'avant-dernier chapitre de ce livre... Lire le slash clair fait par Avvenire à travers L. Moia , sous la direction claire de ses supérieurs et donc du Pape, à Mgr. Melina précisément parce qu'elle réaffirme la saine doctrine et essaie d'interpréter Amoris Laetitia dans une ligne conforme à la saine doctrine ; pratiquement la même chose peut être dite du P. Noriega ... et "évidemment" ... Mgr. Mélina avec p. Noriega a été évincé de l'Institut Jean-Paul malgré le fait que ces deux théologiens soient reconnus comme parmi les meilleurs sinon les meilleurs moralistes en circulation notamment dans le domaine de la morale conjugale... pas pour rien Benoît XVI, après la défenestration de Mgr. Melina : « … a souhaité recevoir le professeur Mgr Livio Melina en audience privée. Après une longue discussion sur les événements récents de l'Institut pontifical Jean-Paul II, il a accordé sa bénédiction, exprimant sa solidarité personnelle et l'assurant de sa proximité dans la prière " . Un geste éloquent… évidemment !
Le professeur. Buttiglione, le Cardinal Antonelli ainsi que Mgr. Girotti a lu ... et lu aussi mon livre ... et eux aussi commencent à critiquer courageusement et sérieusement le "changement de paradigme" qui est la subversion de la saine doctrine mise en œuvre à travers Amoris Laetitia ...
Que Dieu qui est Lumière se lève et nous libère de toutes les ténèbres de l'erreur.
6) Précisions sur le but de ne pas pécher, sur diverses questions qui s'y rapportent et sur diverses déclarations d'Amoris Laetitia.
Il convient de noter que la résolution requise pour l'absolution est essentiellement le but de vivre selon la Loi de Dieu et de ne pas agir contre elle avec le péché, cela nécessite des clarifications importantes à la fois concernant notre possibilité réelle de vivre selon les commandements et concernant le contenu de le but, c'est-à-dire en particulier en ce qui concerne l'engagement à la mise en œuvre objective des commandements, et en ce qui concerne la possibilité de la soi-disant "gradualité de la Loi".
a) Tout le monde peut-il vivre selon la loi de Dieu ? Que penser de ceux qui, à divers niveaux, n'ont pas la maîtrise de leurs actes et ne sont donc pas responsables de leurs actes ?
La Sainte Croix soit ma lumière.
Partons de quelques passages d'Amoris Laetitia :
« Un sujet, tout en connaissant bien la norme, peut avoir beaucoup de mal à comprendre « les valeurs inhérentes à la norme morale » ou il peut se retrouver dans des conditions concrètes qui ne lui permettent pas d'agir différemment et de prendre d'autres décisions sans nouvelle culpabilité. » (Amoris Laetitia n.301)
"Nous nous souvenons qu'"un petit pas, au milieu de grandes limitations humaines, peut être plus agréable à Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses journées sans faire face à des difficultés importantes" . La pastorale concrète des ministres et des communautés ne peut manquer de faire sienne cette réalité. 306. En toute circonstance, devant ceux qui ont du mal à vivre pleinement la loi divine, l'invitation à parcourir la via caritatis doit résonner. » (Amoris Laetitia n.305s)
Les évêques maltais dans leur document d'application d'Amoris Laetitia écrivaient : « D'autre part, il existe des situations complexes où le choix de vivre » comme frère et sœur « est humainement impossible ou cause des dommages plus importants » (cf. Amoris Laetitia, note 329). "
Demandons-nous : est-il possible pour tout le monde de vivre les 10 commandements ? La Sainte Croix soit ma lumière.
Dans le VS nous lisons : « L'observance de la loi de Dieu, dans certaines situations, peut être difficile, très difficile : cependant, ce n'est jamais impossible. C'est un enseignement constant de la tradition de l'Église... "(VS, n. 102) Dieu nous appelle à vivre les 10 commandements, Dieu nous donne la capacité de vivre selon les commandements et la confession est le sacrement qui doit nous placer précisément dans cette vie de grâce et de charité, c'est-à-dire précisément dans la vie selon les commandements. La Sainte Croix soit ma lumière.
Veritatis Splendor cite, dans le texte qui vient d'être présenté (VS 102) un passage du Concile de Trente, ce Concile a en effet condamné la doctrine qu'il serait impossible de vivre les 10 commandements avec ces paroles :
« Nemo autem, quantumvis iustificatus, liberum se esse ab observatione mandatorum (can. 20) putare debet ; nemo temeraria illa et a Patribus sub anathemate prohibita voce uti, Dei praecepta homini iustificato ad observandum esse impossibilia (can. 18 et 22; cf. DS 397). « Nam Deus impossibilia non iubet, sed iubendo monet, et facere quod possis, et petere quod non possis », et adiuvat ut possis ; 'cuius mandata gravia non sunt' (I Jo 5, 3), cuius 'iugum suave est et onus leve' (cf. Mt 11, 30). Qui enim sunt filii Dei, Christum diligunt : qui autem diligunt eum, (ut ipsemet testatur) serviteur sermones eius (Jo 14, 23), quod utique cum divino auxilio praestare possunt.
… Pouvez. 18. Si quis dixerit, Dei praecepta homini etiam iustificato et sub gratia constituto esse ad observandum impossibilia : an. s. (cf.DS 1536)." Notre traduction : Nul donc, si justifié soit-il, ne doit se considérer comme exempt de l'observance des commandements (can. 20), nul ne doit faire sien cette expression téméraire et interdite par les Pères sous peine d'excommunication, c'est-à-dire est impossible à l'homme justifié d'observer les commandements de Dieu (can. 18 et 22). En effet, Dieu ne commande pas l'impossible ; mais quand il ordonne, il vous exhorte à faire ce que vous pouvez et à demander ce que vous ne pouvez pas, et il aide pour que vous puissiez : ses commandements ne sont pas pesants (1 Jn. 5,3 : 11,30), son joug est doux et son poids léger. (Mt .XNUMX). …. Si quelqu'un dit que même pour l'homme justifié et constitué en grâce les commandements de Dieu sont impossibles à observer, qu'il soit anathème.
Ces affirmations magistrales apparaissent comme une interprétation lumineuse des paroles de Jésus (Mc 10,17, 27-XNUMX) « Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : « Qu'il est difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! ". Les disciples étaient déconcertés par ses paroles ; mais Jésus reprit et leur dit: «Enfants, qu'il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu ». Eux, encore plus étonnés, se dirent: "Et qui peut être sauvé?". Mais Jésus, les regardant en face, leur dit : « Impossible pour les hommes, mais pas pour Dieu ! Parce que tout est possible avec Dieu "." La Sainte Croix soit ma lumière.
Nous pouvons vivre selon les commandements divins avec l'aide de Dieu, avec la grâce divine.
Saint Jean-Paul II a déclaré: "A cet égard, il ne sera pas déplacé de rappeler que la foi enseigne la possibilité d'éviter le péché avec l'aide de la grâce »
Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 2068 « Le Concile de Trente enseigne que les dix commandements obligent les chrétiens et que l'homme justifié est toujours tenu de les observer (Cf Concile de Trente, Sess. 6a, Decretum de iustificatione, canons 19-20 : DS 1569-1570.) » . Le Concile Vatican II affirme : « Les Évêques, en tant que successeurs des Apôtres, reçoivent du Seigneur [...] la mission d'enseigner à tous les peuples et d'annoncer l'Évangile à toute créature, afin que tous les hommes, par la foi, du Baptême et de l'observance des commandements, qu'ils obtiennent le salut ».
Saint Jean-Paul II a affirmé : « Nous savons que Jésus-Christ a pleinement confirmé les commandements divins du mont Sinaï. Il ordonna aux hommes de les observer. Il a indiqué que l'observance des commandements est la condition fondamentale de la réconciliation avec Dieu, la condition fondamentale pour l'obtention du salut éternel. »
Toujours l'art. Jean-Paul II enseigne : "Le Maître parle de la vie éternelle, c'est-à-dire de la participation à la vie même de Dieu. Cette vie est atteinte par l'observance des commandements du Seigneur, y compris donc le commandement "Tu ne tueras pas". C'est précisément le premier précepte du Décalogue que Jésus rappelle au jeune homme qui lui demande quels commandements il doit observer : " Jésus répondit : " Ne tue pas, ne commet pas d'adultère, ne vole pas... "" (Mt 19 : 18). "
Le Saint Pontife lui-même l'affirme : « La charité constitue l'essence du nouveau 'commandement' enseigné par Jésus. Elle est en fait l'âme de tous les commandements, dont l'observance est encore réaffirmée et devient en effet la manifestation claire de l'amour pour Dieu. : « C'est l'amour de Dieu, dans l'observance de ses commandements » (1 Jn 5, 3). Cet amour, qui est en même temps amour pour Jésus, représente la condition pour être aimé du Père : « Quiconque accepte mes commandements et les garde, il m'aime. Celui qui m'aime sera aimé de mon Père et moi aussi je l'aimerai et je me montrerai à lui" (Jn 14, 21)…. Cette médiation s'exprime avant tout dans le don qu'il a fait de sa vie, don qui d'une part témoigne du plus grand amour, d'autre part exige l'observance de ce que Jésus ordonne : « Nul n'a de plus grand amour que celui-ci : donne vie à tes amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande" (Jn 15 : 13-14). La Sainte Croix soit ma lumière.
Saint Thomas déclare : ".. dicendum quod implere mandata legis contingit dupliciter." (I-II q. 109 a.4)
C'est-à-dire que les préceptes de la loi peuvent être accomplis de deux manières : quant à la substance des œuvres, non seulement quant à la substance des œuvres, mais aussi quant à la manière de les faire, c'est-à-dire en les faisant déplacer par charité. Quant à la première façon, l'art. Thomas déclare :
« À sens unique, quantum ad substantiam operum, prout scilicet homo operatur iusta et fortia, et alia virtutis opera. Et hoc modo homo in statu naturae integrae potuit omnia mandata legis implere, alioquin non potuisset in statu illo non peccare, cum nihil aliud sit peccare quam transgredi divina mandata. Sed in statu naturae corruptae non potest homo implere omnia mandata divina sine gratia sanante. » (I-II q. 109 a.4)
Cela signifie essentiellement que les préceptes de la loi peuvent être accomplis quant à la substance des œuvres, c'est-à-dire dans la mesure où l'on accomplit des actions justes, fortes et toutes autres actions vertueuses ; et de cette manière, dans l'état de nature corrompue, l'homme ne peut pas accomplir tous les préceptes divins, sans la grâce qui guérit...
« De la manière possunt impleri mandata legis non solum quantum ad substantiam operis, sed etiam quantum ad modum agendi, ut scilicet ex caritate fiant. Et sic neque in statu naturae integrae, neque in statu naturae corruptae, potest homo implere absque gratia legis mandata. » (I-II q. 109 a.4)
Cela signifie essentiellement que les préceptes de la loi peuvent être mis en œuvre non seulement en ce qui concerne la substance du travail, mais aussi en ce qui concerne la manière dont il est fait, c'est-à-dire en l'exécutant mû par la charité, en ce sens l'homme ne peut d'accomplir les préceptes de la loi de l'œuvre, sans grâce, ni dans l'état de nature intacte, ni dans celui d'une nature corrompue. Par conséquent, l'art. Augustin affirme que la grâce est nécessaire non seulement pour que les hommes sachent ce qu'ils doivent faire mais aussi pour qu'ils fassent avec charité ce qu'ils savent.
Les commandements ont toujours exigé la grâce pour être vécus dans la charité. Pour vivre les commandements, nous avons besoin de l'aide de Dieu qui nous pousse à accomplir les commandements. Le précepte de la charité ne peut être accompli avec les seules forces naturelles de l'homme. Les commandements ne sont pas impossibles car nous pouvons les accomplir avec l'aide de Dieu, qui veut nous sauver et veut donc nous aider. Dieu est comme un ami qui rend possible ce qui n'est pas pour nous seuls. Nous avons toujours besoin de l'aide divine et donc il est nécessaire de prier continuellement, dit le s. Écriture "Priez sans cesse ..." (1 Thes. 5,17:6,18), ... "priez sans cesse avec toutes sortes de prières et de supplications dans l'Esprit, veillant à cet effet avec toute persévérance et priant pour tous les saints " (Eph XNUMX:XNUMX) .
Le Catéchisme de l'Église catholique sur la base de la Parole de Dieu affirme au n. 2742 avec les paroles d'Evagrio Pontico : « la prière incessante est pour nous une loi » (Evagrio Pontico, Capita practica ad Anatolium, 49 : SC 171, 610 (PG 40, 1245). « Au n. 2743, le même Catéchisme déclare : « Prier est toujours possible... »
La prière est donc pour nous une activité nécessaire, prier pour nous est une nécessité vitale qui rend possible l'impossible, comme le dit justement le Catéchisme de l'Église catholique au n. 2744
S. Alfonso d 'Liguori déclare : « … celui qui prie est certainement sauvé ; celui qui ne prie pas est certainement damné. Tous les bienheureux (sauf les enfants) ont été sauvés en priant. Tous les damnés sont perdus pour ne pas prier ; s'ils priaient, ils ne seraient pas perdus. Et c'est, et ce sera leur plus grand désespoir en Enfer, qu'ils aient pu se sauver avec une telle facilité, comme c'était pour demander à Dieu des grâces, et maintenant ne soyez pas les pauvres à temps pour les demander. "
Saint Alphonse priez pour nous.
Saint Thomas déclare dans cette ligne: "Post Baptismum autem necessari est homini iugis oratio, ad hoc quod caelum introeat, licet enim per Baptismum remittantur peccata, remanet tamen fomes peccati nos contestans interius, et mundus et Daemones qui contestant exterius." (III, q. 39 a. 5 co.) Pour l'homme, même après le Baptême, la prière continue est nécessaire pour vivre les commandements et triompher des ennemis spirituels qui ne veulent pas qu'ils vivent. La prière doit nous servir à obtenir la grâce et à en vivre.
Avec la prière, nous ouvrons notre cœur à Dieu et donc à la grâce et, comme l'explique saint Thomas, la plus petite grâce peut résister à toute concupiscence et éviter tout péché mortel commis dans la transgression des commandements : "... minima gratia potest resistere cuilibet concupiscentiae , et vitare omne peccatum mortale, quod committitur in transgressione mandatorum legis, minima enim caritas plus diligit Deum quam cupiditas millia auri et argenti. " (IIIª q. 70 a. 4 n c.)
Saint Thomas obtient pour nous la sagesse divine.
Les commandements nous sont donc possibles avec l'aide de la grâce divine et donc la prière est nécessaire pour ouvrir le cœur à cette grâce, mais que dit la saine doctrine de ceux qui à divers niveaux ne sont pas maîtres de leurs actes et ne sont donc pas responsables pour de tels actes ? La Sainte Croix soit ma lumière.
Disons tout d'abord que, selon Aertnys Damen, tous les hommes sont soumis à la loi naturelle, ce n'est qu'en premier acte que les gens y sont soumis car ils manquent de l'usage de la raison, ils y sont soumis aussi en acte selon ceux qui apprécient l'usage de la raison (voir Aertnys Damen "Theologia Moralis." Marietti, 1956, vol. I p.139).
Nous disons alors que la loi divine de l'Evangile oblige tous les hommes (cf. Aertnys Damen "Theologia Moralis." Marietti, 1956, vol. I p. 145) et, comme affirmé par le Concile de Trente et réitéré dans le Catéchisme de Église catholique au n. 2068 « Le Concile de Trente enseigne que les dix commandements obligent les chrétiens et que l'homme justifié est toujours tenu de les observer (cf. Concile de Trente, Sess. 6a, Decretum de iustificatione, canons 19-20 : DS 1569-1570. ) "Ainsi, même les déments, les incapables de comprendre et de vouloir et les enfants sont obligés par la nouvelle loi et sont tenus de l'observer mais sont excusés pour leur non-respect (cf. Aertnys Damen" Theologia Moralis .. "Marietti, 1956, vol. I p. 182). La Sainte Croix soit ma lumière.
À cet égard, il est important de rappeler que, comme l'affirme le Catéchisme de l'Église catholique au n. 2072 : « Puisque les dix commandements révèlent les devoirs fondamentaux de l'homme envers Dieu et envers son prochain, ils révèlent dans leur contenu essentiel de graves obligations. Ils sont essentiellement immuables et obligent toujours et partout. Personne ne pouvait s'en passer. Les dix commandements sont gravés par Dieu dans le cœur de l'être humain."
Le fait que la loi de Dieu est indispensable, comme l'enseigne aussi St. Thomas (cf. Iª-IIae q. 100 a. 8 co.) implique que personne ne peut dispenser les autres ou lui-même de l'accomplissement de la Loi. Comme nous le verrons mieux par la suite : personne ne peut se dispenser ni dispenser les autres de l'application des commandements divins et cela est particulièrement vrai en ce qui concerne ce qu'ils condamnent objectivement sérieux ; c'est-à-dire que personne ne peut dispenser lui-même ou autrui de l'observance des commandements permettant à lui-même ou à autrui de commettre des actes objectivement graves (tels que l'adultère, le meurtre, la pédophilie, c'est-à-dire l'abus sexuel de mineurs, le viol, etc.) condamnés par le divin commandements.
Dieu qui nous a donné les commandements nous donne de pouvoir les observer et Dieu est tout-puissant, donc il est possible d'en donner la pleine observance même aux personnes qui ne sont pas responsables de leurs actes. Il n'y a donc personne qui soit absolument incapable, avec l'aide de Dieu, de vivre les commandements. Chacun doit s'engager à vivre dans ces commandements qui, comme mentionné, ne sont pas sujets à dérogation. Chacun doit s'efforcer de suivre le chemin étroit qui mène au Ciel. Que la croix sacrée soit notre lumière.
Évidemment, le jugement ultime sur cette observance vient de Dieu qui, sur la base de son aide, de notre réelle collaboration et de nos réels empêchements à celle-ci, prononcera sa sentence divine. Ce que je viens de dire s'applique aussi à ceux qui sont en partie responsables de leurs actes. Aussi pour eux s'applique la règle que la loi de Dieu est indispensable, comme l'enseigne aussi St. Thomas (cf. Iª-IIae q. 100 a. 8 co.) Afin que personne ne puisse dispenser les autres ou lui-même de l'accomplissement de la Loi. Comme nous le verrons mieux par la suite, je le répète : personne ne peut se dispenser ni dispenser les autres de l'application des commandements divins et cela est particulièrement vrai en ce qui concerne ce qu'ils condamnent objectivement grave ; c'est-à-dire que personne ne peut dispenser lui-même ou autrui de l'observance des commandements permettant à lui-même ou à autrui de commettre des actes objectivement graves (tels que l'adultère, le meurtre, la pédophilie, le viol, etc.) condamnés par les commandements divins.
Chacun doit s'engager à vivre selon ces commandements. Chacun doit s'efforcer de suivre le chemin étroit qui mène au Ciel.
Même les déments, les incapables de comprendre et de vouloir, les petits enfants, ceux qui sont partiellement responsables de leurs actes sont liés par la Loi Nouvelle et sont tenus de l'observer mais dans la mesure où ils sont incapables, ils sont excusés pour leurs échecs (cf. .Aertnys Damen "Theologia Moralis .." Marietti, 1956, vol. I p. 182). La Sainte Croix soit ma lumière.
Le jugement ultime sur notre travail est de Dieu qui nous connaît à fond. Dieu nous éclaire de plus en plus.
b) La résolution de ne plus pécher, qui fait partie de la contrition, est un engagement à vivre selon toute la Loi de Dieu, dans la charité, et à ne violer aucun de ses commandements.
Dieu nous éclaire et nous remplit de sa Vérité.
La saine doctrine affirme que la grâce de conversion, que Dieu veut donner, demande à l'homme une triple réponse, qui inclut le changement radical de la vie du pénitent évidemment selon la Loi de Dieu, dans la charité.
Le cœur du besoin de conversion dans le NT réside dans la croyance et l'acceptation filiale du salut déjà promis, dans la pleine adhésion de foi à la Personne du Christ, dans l'écoute de sa parole et dans son observance fidèle dans la charité.
Le prophète Ezéchiel a affirmé, sous inspiration, des choses très importantes pour nous (Ezéchiel 33, 12ss) qui signifient notamment que quiconque a gravement péché doit nécessairement se convertir pour entrer dans le Royaume des Cieux et avoir la vie éternelle et cette conversion implique une vie selon toute la Loi de Dieu, dans la charité ; Dieu nous a donné toute sa loi parce que nous devons tout observer.
Dans l'Evangile Jésus répond en disant d'observer les commandements à ceux qui veulent obtenir la vie éternelle (Mt 19) Jésus est très clair en affirmant que le salut s'obtient en faisant la volonté de son Père qui est aux cieux (cf. Mt 7,21 : XNUMX ), ce n'est qu'en accomplissant cette volonté, dans la charité, qu'on entre dans le royaume des cieux, donc tous sont appelés à vivre dans la volonté de Dieu, dans les saints commandements divins, hors de là il y a péché et donc damnation éternelle.
Dans la lettre de saint Jacques, nous lisons : "Car quiconque observe toute la loi, mais la transgresse même en un seul point, devient coupable de tout" (Jc 2,10, XNUMX)
Dans le Deutéronome on lit : " " Maudit soit celui qui ne garde pas en vigueur les paroles de cette loi, pour les mettre en pratique ! ". Tout le peuple dira : « Amen ». » (Dt. 27,26)
Et oui. Paul, se référant à ce texte, déclare : "... il est écrit : Maudit est celui qui ne reste pas fidèle à toutes les choses écrites dans le livre de la Loi pour les mettre en pratique." (Gal. 3,10:XNUMX)
Bien sûr, le salut réside dans le fait de vivre selon toute la Loi : "" Si tu écoutes la voix du Seigneur, ton Dieu, et fais ce qui est droit à ses yeux, si tu écoutes ses ordres et gardes toutes ses lois, je Je ne vous infligerai aucune des infirmités que j'ai infligées aux Égyptiens, car je suis l'Éternel, celui qui vous guérit ! ». (Ex. 15,26)
« Vous observerez donc toutes mes lois et toutes mes prescriptions et les mettrez en pratique. Je suis le Seigneur "" (Lv. 19,37).
"Tu observeras donc toutes mes lois et toutes mes prescriptions et tu les mettras en pratique, afin que le pays où je t'emmène habiter ne te vomisse pas." (Lév. 20,22:XNUMX)
Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 2053 : « Suivre Jésus implique l'observance des commandements. La Loi n'est pas abolie (cf. Mt 5,17, XNUMX.), mais l'homme est invité à la redécouvrir en la personne de son Maître, qui en est le parfait accomplissement "... cette suite doit s'accomplir dans la charité.
Cette suite implique l'observance de tous les commandements : « … les dix commandements révèlent, dans leur contenu essentiel, de graves obligations. Ils sont essentiellement immuables et obligent toujours et partout. Personne ne pouvait s'en passer." (Catéchisme de l'Église catholique n.2072)
La charité est commandée par Dieu (cf. Jn. 13,34, Catéchisme de l'Église catholique n. 1823 ss) la charité nous fait vivre tous les commandements (Catéchisme de l'Église catholique n. 1824), la charité est indissolublement unie à la grâce sanctifiante ( Catéchisme de l'Église catholique n.1996ss)
Saint Jean-Paul II a affirmé : « Nous savons que Jésus-Christ a pleinement confirmé les commandements divins du mont Sinaï. Il ordonna aux hommes de les observer. Il a indiqué que l'observance des commandements est la condition fondamentale de la réconciliation avec Dieu, la condition fondamentale pour l'obtention du salut éternel. »
L'Histoire du Sacrement de la Confession confirme pleinement ce qui a été dit : la contrition, nécessaire pour obtenir l'absolution des péchés, implique évidemment l'intention de vivre selon toute la Loi de Dieu, dans la charité !
Comme l'a dit la Commission théologique internationale : « La structure essentielle du sacrement de pénitence est déjà attestée dans l'Église primitive, depuis l'âge apostolique et post-apostolique. ... le signe du sacrement de pénitence consiste en une double étape : d'une part, il y a les actes humains de conversion (conversio) par le repentir que l'amour suscite (contritio), de confession extérieure (confessio) et de réparation (satisfaction) ... " La contrition est une constante fondamentale de la vraie pénitence… et la vraie contrition implique évidemment l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu et de ne pas la violer par le péché !
La Commission théologique internationale a affirmé de manière significative, dans la ligne que nous présentons, concernant l'essence de la pénitence : « La pénitence est donc à la fois un don de la grâce et un acte de l'homme libre et moralement responsable (actus humanus), un acte par lequel le sujet humain reconnaît la responsabilité de ses mauvaises actions et, en même temps, par une décision personnelle, change sa vie en lui donnant une nouvelle direction qui l'oriente vers Dieu." … La vraie contrition implique l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu ! Le Catéchisme romain dira dans cette ligne : « Que si l'homme peut être justifié, et de mauvais devenir bon, avant même de pratiquer les prescriptions individuelles de la Loi dans les actions extérieures ; Cependant, celui qui a déjà l'usage de la raison ne peut pas se transformer de pécheur en juste s'il n'est pas disposé à observer tous les commandements de Dieu."
Les écrits chrétiens les plus anciens après le Nouveau Testament montrent qu'aux premiers temps du christianisme on ne voit pas une institution pénitentielle aussi bien définie qu'on le verra plus tard mais en tout cas ceux qui voulaient être sauvés devaient se repentir du fond du cœur. leurs cœurs pour leurs péchés qui impliquaient la rupture avec le péché et l'obéissance à la volonté divine ; évidemment ceux qui se soumettaient à la Pénitence devaient s'engager à vivre selon la Loi de Dieu... et à pratiquer des œuvres satisfaisantes . La contrition impliquait évidemment un engagement à vivre selon toute la Loi de Dieu !
La discipline pénitentielle est clarifiée et renforcée au IVe siècle et pour nous il est particulièrement intéressant d'examiner le rite de réadmission du pénitent : d'une part il y a l'action de l'Église à travers l'évêque et les autres ministres sacrés et d'autre part l'autre c'est le pénitent qui, prosterné sur le sol, après le cheminement pénitentiel, avec l'engagement radical d'appliquer la Loi de Dieu dans son intégralité, accueille les paroles de l'Evêque puis écoute les prières faites pour lui ( cf. P. Adnès, « Pénitence (repentir et sacrement) ». Dictionnaire de Spiritualité, éd. Beauchesne, 1932-1995, Tome 12 - Colonne 962). La contrition impliquait évidemment un engagement à vivre selon toute la Loi de Dieu !
Saint Ambroise souligne la nécessité d'une vraie contrition pour inclure la vie selon la loi de Dieu
La contrition et donc la vraie conversion ont toujours été nécessaires pour une vraie rémission des péchés ; c'est Dieu qui pardonne par l'Église et Dieu ne se contente pas des conversions apparentes, il veut un changement de cœur et de vie (cf. Ez. 23; Gl 2,12-13; Is 1,16-17; Mt 6,1, 6.16 -18-XNUMX) sinon il n'y a pas de pardon.
Saint Augustin affirmait : « Voici, je commence à examiner ces pénitents et je m'aperçois qu'ils continuent à mal vivre. Et comment pouvez-vous regretter une chose si vous continuez à le faire ? Si vous êtes repentant, arrêtez de le faire !"
Même la pénitence dite "tarifée" introduite par les moines du nord de l'Europe puis répandue dans toute l'Europe implique la conversion de la personne et donc la vraie contrition avec l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu !
Comme É. Amann, la Pénitence "tarifée" n'est pas substantiellement différente de l'autre discipline de Pénitence que nous avons examinée ci-dessus, dans les deux on peut voir les mêmes éléments constitutifs, parmi lesquels il faut souligner la contrition "Paenitenda non admittere, admissa deflere", réprouvée la péché et pleurer pour les péchés commis, dans ces deux maximes le livre pénitentiel de S. Colombano indique le repentir, évidemment nécessaire à l'absolution.
La "paenitenda non admittere" inclut évidemment l'engagement de vivre pleinement les commandements dans la charité et donc de ne pas pécher.
Il deviendra alors normal (probablement vers l'an 1000) de donner l'absolution immédiatement après l'accusation de péchés et sans attendre l'accomplissement de la satisfaction . La vraie contrition, impliquant évidemment l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu, a toujours été nécessaire !
Pietro Lombardo indiquera la contrition parmi les principaux actes du pénitent... et pour lui aussi, la vraie contrition implique évidemment l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu ! Cet auteur dit dans ce même passage ""Est autem poenitentia, ut ait Ambrosius, mala praeterita plangere, et plangenda iterum non committere". Item Gregorius : "Poenitere" est anteacta peccata deflere et flenda non committere. Nam qui sic alia déplorat, ul alia tamen committat, adhuc poenitentiam agere aul ignorat, aut dissimulat. Quid enim prodest, si peccata luxuriae quis defleat, et adhuc avaritiae aestibus anhelat ? » (Pietro Lombardo « Sententiarum Libri IV », l. IV, d. XIV, ch. I-II)... vraie contrition, comme disent les Pères , implique évidemment l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu et de ne pas la violer par le péché !
Le manque de vraie contrition et d'engagement à accomplir toute la loi de Dieu rend la pénitence fausse, comme l'a affirmé le deuxième concile du Latran Grégoire VII avait déjà parlé de faux pénitents au V Concile romain et au VII Concile romain (PL 148 col. 801. 815s), notamment dans les déclarations du VII Concile romain (PL 148 col. 815s). dit dans ces textes que de même que le faux Baptême ne purifie pas l'âme, de même la fausse Pénitence ne détruit pas le péché commis ; c'est pourquoi quiconque a commis un péché grave doit se confier à de bons et prudents prêtres et doit se convertir afin que, laissant les mauvaises actions, il reste dans les bonnes actions, c'est-à-dire évidemment dans la vie selon toute la Loi de Dieu. il a la vie sinon il reste dans la mort spirituelle.
Contrition, dit St. Thomas, effectue une ordination et une conversion de l'esprit à Dieu avec l'aversion du péché, la douleur pour le péché commis et la résolution de ne plus pécher (cf. "Summa Contra Gentiles", lib. 4 chap. 72 n. 4 . ) qui est le but de vivre selon toute la loi divine, dans la charité... et la loi divine ordonne de vivre tous ses préceptes et de fuir les soi-disant occasions prochaines de péché
Dans cette ligne, le Concile de Trente a déclaré : "... que cette contrition comprend non seulement la cessation du péché et le but et le commencement d'une nouvelle vie, mais aussi la haine de l'ancienne vie, conformément à l'expression : Tourne loin de toi toutes tes iniquités, avec lesquelles tu as renversé et construit toi-même un nouveau cœur et une nouvelle âme (Ez. 18,31:XNUMX) ».
Par conséquent, la contrition inclut évidemment un engagement à vivre selon toute la Loi de Dieu et à ne pas la violer par le péché. En fait, le Catéchisme romain, citant un passage du Concile de Trente lui-même, déclare : « C'est ainsi que les Pères du Concile de Trente définissent la contrition : La contrition est une douleur de l'âme et une détestation du péché commis dans le but de ne pas pécher plus longtemps pour l'avenir (Sess. 14, et. 4) " … La résolution de ne plus pécher est évidemment le but de vivre selon toute la Loi divine ; en fait dans le même Catéchisme nous trouvons écrit : « De ce que nous venons de dire il est facile de déduire les conditions nécessaires à la vraie contrition, conditions qu'il faut expliquer aux fidèles avec la plus grande diligence, afin que tous sachent par quel moyen ils peuvent l'acquérir, et aient un norme sûre pour discerner jusqu'à quel point on est loin de la perfection de celle-ci. La première condition est la haine et la haine de tous les péchés commis. Si nous n'en détestions que quelques-uns, la contrition ne serait pas salutaire, mais fausse et simulée, puisque saint Jacques écrit : Quiconque observe toute la loi et manque d'une chose en une seule, transgresse toute la loi (Jc 2,10, XNUMX)."
Le Catéchisme romain explique encore dans cette ligne : « Que si l'homme peut être justifié, et de mauvais devenir bon, avant même de pratiquer les prescriptions individuelles de la Loi dans les actions extérieures ; Cependant, celui qui a déjà l'usage de la raison ne peut pas se transformer de pécheur en juste s'il n'est pas disposé à observer tous les commandements de Dieu." … La vraie contrition comprend évidemment l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu, dans la charité et de ne pas la violer par le péché.
Plus loin, dans le même Catéchisme nous lisons : « La troisième est que le pénitent prenne la résolution ferme et sincère de réformer sa vie, comme le Prophète l'enseigne clairement : Si le méchant fait pénitence pour tous les péchés qu'il a commis, il gardera tous mes préceptes et garderont le jugement et la justice, vivront; et je ne me souviendrai plus des péchés qu'il a commis. Et plus loin : Quand le méchant se détournera de la méchanceté qu'il a commise et gardera le jugement et la justice, il donnera la vie à son âme. Et plus loin encore : Repentez-vous et faites pénitence pour toutes vos iniquités ; afin que ceux-ci ne retournent pas en ruine. Rejette loin de toi toutes les prévarications dans lesquelles tu es tombé, et fais-toi un nouveau cœur et un nouvel esprit (Ez 18,21:18,31 Ez 8,11:5,14). Le Seigneur lui-même a ordonné la même chose en disant à la femme adultère : Va et ne pèche plus (Jn XNUMX) ; et au paralytique guéri dans la piscine : Voici, tu es guéri : ne pèche plus (Jn XNUMX).
De plus, la nature et la raison montrent clairement qu'il y a deux choses absolument nécessaires pour rendre la contrition vraie et sincère : le repentir des péchés commis, et la résolution de ne plus les commettre à l'avenir. Celui qui veut se réconcilier avec un ami qui a offensé doit en même temps déplorer l'injure faite, et veiller, pour l'avenir, à ne pas offenser à nouveau l'amitié. Ces deux choses doivent nécessairement s'accompagner d'obéissance, puisqu'il est juste que l'homme obéisse à la loi naturelle, divine et humaine à laquelle il est soumis. Donc, si un pénitent a violemment ou frauduleusement volé quelque chose à son voisin, il est obligé de le rendre ; s'il a offensé sa dignité et sa vie par des paroles ou des actes, il doit le satisfaire par la prestation de quelque service ou de quelque bienfait. A cet égard, tout le monde connaît le dicton de saint Augustin : Le péché n'est pardonné que si les biens volés sont restitués (Epist. CL3,6,20)."
Même certaines condamnations émises par les Papes, dans la lignée des affirmations du Concile de Trente, réaffirment la nécessité d'une vraie contrition qui implique évidemment l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu.
Saint Alphonse dans sa "Theologia moralis" et dans divers de ses ouvrages déclare clairement que la confession a pour objet immédiat les actes du pénitent parmi lesquels il y a la contrition qui comprend le but de vivre selon la Loi de Dieu, dans la charité, et donc de ne pas pécher particulièrement significative dans cette ligne est cette affirmation de St. Alphonse : « Pour II. Le but doit être universel (en parlant de péchés mortels), comme tout le monde l'enseigne avec l'art. Thomas (III q. 87. a. 1. ad 1.)… On a dit des péchés mortels, car quant au véniel c'est certain avec l'art. Thomas (3. pq 87. a. 1. ad 1.), qu'il suffit de proposer de s'abstenir de quelqu'un, sans proposer de s'abstenir des autres (Lib. 6. n. 451. v. II. Requiritur.) . De plus (comme le disent Suar., Croix etc.) l'homme peut proposer de fuir tous les véniels délibérés, et comme les indélibérés il suffit de proposer de les fuir pour ce qu'implique la fragilité humaine, comme le dit l'angélique lui-même au lieu cité. » La vraie contrition inclut la résolution de vivre selon toute la Loi de Dieu, dans la charité, et donc de ne pas pécher. Cela inclut l'engagement de fuir les occasions de péché à venir parce que la Loi de Dieu nous ordonne non seulement de fuir les péchés mais aussi
Conformément à ce qui a été dit jusqu'à présent, nous lisons quelques affirmations importantes diffusées par la Sacra Congregatio de Propaganda Fide (souvent appelée ici SC d. PF). Tout d'abord, nous lisons que dans divers cas, il est nécessaire de nier l'absolution parce que la véritable contrition fait défaut et que le pénitent n'est pas disposé à se détourner du péché et à fuir les prochaines occasions de péché, etc.
De toute évidence, ceux qui ne s'engagent pas sérieusement à vivre selon les 10 commandements et à fuir les occasions de péché à venir ne devraient pas être absous.
De plus, selon la Sacra Congregatio de Propaganda Fide : avant d'absoudre les confesseurs doivent voir si dans l'âme des pénitents il y a la vraie contrition qui est requise pour l'intégrité du Sacrement, ils doivent donc voir s'il y a en eux la vraie haine de péchés, s'il y a vraiment, et pas seulement en paroles, une vraie haine pour la vie de péché et s'il y a le vrai commencement de la nouvelle vie en Christ etc., dans cette ligne les instructions données sur ce point sont recommandées à partir de l'art. Carlo Borromée. ... et la nouvelle vie dont nous parlons est celle liée à la contrition... qui implique un engagement sérieux à vivre selon toute la Loi de Dieu.
Le Catéchisme de St. Pie X déclare dans cette ligne : ""
731. En quoi consiste la résolution ? La résolution consiste en une volonté résolue de ne plus jamais commettre de péché et d'utiliser tous les moyens nécessaires pour y échapper.
- Quelles conditions la résolution doit-elle avoir pour être bonne ? Pour que la résolution soit bonne, elle doit répondre principalement à trois conditions : elle doit être absolue, universelle et effective.
- Que voulez-vous dire par : résolution absolue ? Cela signifie que la résolution doit être sans aucune condition de temps, de lieu ou de personne.
- Qu'est-ce que cela signifie : la résolution doit être universelle ? La résolution doit être universelle, cela signifie que nous devons vouloir fuir tous les péchés mortels, à la fois ceux déjà commis à d'autres occasions, ainsi que d'autres que nous pourrions commettre.
- Que voulez-vous dire : la résolution doit être efficace ? La résolution doit être efficace, cela signifie que nous devons avoir une volonté résolue de tout perdre d'abord que de commettre un nouveau péché, de fuir les occasions dangereuses de pécher, de détruire les mauvais vêtements, et de remplir les obligations contractées à la suite de notre péchés..."
La fin ou le dessein, pour avoir une vraie contrition, doit être universel, c'est-à-dire qu'il doit impliquer l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu, dans la charité et de fuir tout acte gravement contraire à cette Loi, et en particulier ce qui est objectivement un péché mortel. Une telle résolution doit être efficace car elle doit inclure une résolution de fuir les occasions de péché à venir.
Le Rituel précise. « Le prêtre doit soigneusement considérer quand et à qui l'absolution doit être donnée, refusée ou différée ; qu'il n'arrive pas qu'il absout ceux qui sont incapables de ce bienfait, comme ce serait : qui ne donne aucun signe de douleur ; qui ne veut pas réprimer une haine ou une inimitié ; ou qui, le pouvant, ne veut pas rendre l'autre ; qui ne veut pas quitter une occasion imminente de péché, ou autrement abandonner un chemin de péché et amender sa vie pour le mieux ; qui a fait scandale en public, à moins qu'il ne donne satisfaction publique et ne supprime le scandale ; qui a commis des péchés réservés aux Supérieurs. » ... le pénitent doit être disposé à amender sa vie pour le mieux ... s'engageant évidemment à vivre selon toute la Loi de Dieu et à fuir les occasions de péché à venir.
Dans le "Dominum et Vivificantem" de l'art. Jean-Paul II nous trouvons écrit au n. 42 : « Sans une vraie conversion, qui implique une contrition intérieure et sans une intention sincère et ferme de changement, les péchés restent « non pardonnés », comme le dit Jésus et avec lui la Tradition de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance. ... " et aux nos. 46 de la même encyclique on peut lire que le blasphème contre le Saint-Esprit est le péché commis par l'homme, qui revendique son "droit" présumé de persévérer dans le péché et refuse ainsi la rédemption. Dans ce cas, l'homme refuse d'accepter la contrition… ce qui implique l'engagement de vivre selon toute la Loi de Dieu, dans la charité, et donc de fuir l'opportunité du péché.
Dans la Reconciliatio et Paenitentia, au n. 31, art. Jean-Paul II a encore réitéré ce que nous disons à propos de la nécessité absolue de la contrition : « Mais l'acte essentiel de la pénitence, de la part du pénitent, est la contrition, c'est-à-dire une répudiation claire et décisive du péché commis avec l'intention ne pas revenir pour le commettre, pour l'amour qu'on porte à Dieu et qui renaît avec le repentir. ... "la vérité de la Pénitence dépend de cette contrition du cœur" (Rite de la Pénitence, 6c)." Évidemment, le retour de l'homme à Dieu passe par l'intention de l'homme de vivre selon toute la loi divine… Dieu nous éclaire !
Dans le Rite de Pénitence à nos. 5-6 nous lisons : « 6. Le disciple du Christ qui, mû par l'Esprit Saint, s'approche du sacrement de Pénitence après le péché, doit d'abord se convertir de tout son cœur à Dieu.Cette conversion intime du cœur, qui comprend la contrition du péché et le but d'une nouvelle vie , le pécheur l'exprime à travers la confession faite à l'Église, la satisfaction due et l'amendement de la vie. …. a) Tristesse. Parmi les actes du pénitent, la contrition occupe la première place, qui est "la douleur et la détestation du péché commis, dans le but de ne plus pécher". Et en effet, "nous ne pouvons atteindre le royaume du Christ qu'avec la" metanoia ", c'est-à-dire avec ce changement intime et radical, à la suite duquel l'homme commence à penser, à juger et à réorganiser sa vie, mû par la sainteté et la bonté de Dieu, tel qu'il s'est manifesté et nous a été donné en plénitude dans son Fils (cf. He 1, 2 ; Col 1, 19 et passim ; Ep 1, 23 et passim) ». Il faut bien le noter : le pénitent doit d'abord se convertir de tout cœur à Dieu.Cette conversion intime du cœur comprend la contrition du péché et le but d'une nouvelle vie… c'est-à-dire d'une vie selon tous les commandements divins ; ce n'est qu'à travers ce changement intime et radical, à la suite duquel l'homme commence à penser, à juger et à réorganiser sa vie, mû par la sainteté et la bonté de Dieu, telle qu'elle s'est manifestée et nous a été donnée en plénitude dans le Fils, que nous pouvons entrer le Royaume de Dieu...
La vérité de la Pénitence dépend de cette contrition du cœur, si elle manque d'absolution elle est invalide et la Pénitence est fausse.
Si le vrai but fait défaut, la contrition fait défaut, il n'y a pas de vrai repentir, dit oui. Jean-Paul II : « Il va aussi de soi que l'accusation de péchés doit inclure la résolution sérieuse de ne plus en commettre à l'avenir. Si cette disposition de l'âme faisait défaut, en réalité il n'y aurait pas de repentir : cela, en effet, concerne le mal moral en tant que tel, et donc ne pas prendre position à l'encontre d'un éventuel mal moral serait ne pas détester le mal, ne pas se repentir. Mais de même que cela doit d'abord découler de la douleur d'avoir offensé Dieu, de même la résolution de ne pas pécher doit être fondée sur la grâce divine, que le Seigneur ne laisse jamais échouer ceux qui font ce qu'il est possible d'agir honnêtement. » Si la résolution sérieuse de ne pas commettre de péchés à l'avenir fait défaut, le repentir fait défaut, la contrition fait défaut et l'absolution est invalide ; la résolution de ne pas pécher est évidemment le but de la vie selon tous les commandements divins, dans la charité.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi écrivait il y a quelques années : "En tout cas, l'absolution ne peut être accordée que s'il y a la certitude de la vraie contrition, c'est-à-dire" la douleur intérieure et le reproche du péché qui a été commis, avec la résolution de ne plus pécher » (cf. Concile de Trente, Doctrine sur le sacrement de pénitence, c.4). Dans cette ligne, ne peut être valablement absous un divorcé remarié qui ne prend pas la ferme résolution de « ne plus pécher » et s'abstient donc des actes propres des époux, et en ce sens faisant tout ce qui est en son pouvoir. » Sans contrition, il ne peut y avoir d'absolution valable du pénitent. …. par conséquent, une personne divorcée et remariée qui ne prend pas la ferme résolution de "ne plus pécher" et de s'abstenir des actes propres aux époux ne peut être valablement absous... et la vraie contrition implique l'intention de vivre selon toute la Loi de Dieu, dans la charité !
Le Catéchisme romain avait dit brillamment dans cette ligne : « Que si l'homme peut être justifié, et de mauvais devenir bon, avant même de pratiquer les prescriptions individuelles de la Loi dans les actions extérieures ; Cependant, celui qui a déjà l'usage de la raison ne peut pas se transformer de pécheur en juste s'il n'est pas disposé à observer tous les commandements de Dieu."
Que la Trinité fasse resplendir cette vérité dans son Église et libère les Pasteurs et les fidèles de toute illusion de se sauver sans mérite et sans conversion.
b, 1) Quelle résolution de ne pas pécher devrait être exigée des personnes dont la capacité de compréhension et de volonté est limitée ?
Comme le souligne Amoris Laetitia elle-même, il peut arriver qu'il y ait des personnes qui ont des entraves au volontariat et à la liberté de leurs actions pour lesquelles leur responsabilité pour leurs actes objectivement graves peut être ténue ou nulle de sorte que des actes objectivement graves commis par elles avec de telles entraves ne sont pas des péchés graves.
Il faut se demander si les personnes qui ont les empêchements précités pourraient être acquittées en confession même si elles avaient l'intention de commettre des actes objectivement graves (meurtre, pédophilie, viol, adultère, etc.) ou en tout cas si elles n'avaient pas intention réelle de ne pas commettre d'actes objectivement graves.
Plus précisément, il faut se demander si ces personnes pourraient recevoir l'absolution sacramentelle sans avoir l'intention de ne pas commettre d'actes objectivement graves ou même proposer de commettre des actes objectivement graves, en raison des empêchements susmentionnés qui subsisteraient vraisemblablement à l'avenir également, de sorte que que l'accomplissement d'actes objectivement graves ce ne serait pour eux qu'un péché véniel et compte tenu du fait que l'intention de pécher véniellement n'exclut pas normalement la contrition et donc l'absolution.
Ainsi, une personne qui a de tels empêchements pourrait-elle être sacramentellement acquittée alors que cette personne a l'intention de tuer un innocent ou de commettre un acte de pédophilie ou un acte d'adultère, ou un acte d'homosexualité ou en tout cas un acte objectivement grave ?
Une personne qui a de tels empêchements pourra être sacramentellement acquittée alors qu'elle ne propose pas de ne pas tuer une personne innocente ou de ne pas commettre un acte de pédophilie ou un acte d'adultère, ou un acte d'homosexualité ou en tout cas un acte objectivement grave, surtout s'il se trouve dans une situation qui l'amène à poser facilement un acte aussi objectivement grave ; alors une personne pourrait-elle être acquittée qui est prête à commettre un acte grossièrement contraire à la Loi de Dieu ?
Nous avons déjà dit plus haut que quiconque est incapable de contrition est évidemment incapable de recevoir ce sacrement de pénitence. ; celui qui n'a pas l'usage de la raison ne reçoit pas valablement ce sacrement ; celui qui n'a pas de contrition ne reçoit pas valablement ce sacrement (cf. Palazzini « Dictionarium Morale et Canonicum » Romae, 1968, v. IV, page 165) ; de plus cette contrition est parfaite (contrite parfaite) et imparfaite (attrition) et surnaturelle (cf. Catéchisme Majeur de Saint Pie X nn. 714.717), elle se fait sous l'action de l'Esprit Saint et elle implique l'intention de vivre dans la charité et donc de vivre objectivement selon les commandements de Dieu, de fuir les prochaines occasions de péché et donc de ne pas accomplir d'actes objectivement contraires à cette Loi ; donc celui qui est incapable de proposer, avec l'aide de Dieu, de ne pas commettre un acte objectivement grave et de fuir les prochaines occasions de péché grave est incapable de recevoir l'absolution sacramentelle.
Plus généralement : une personne qui, sous la conduite de Dieu, ne fait pas cette intention de :
1) éviter ce qui s'oppose à la Loi de Dieu et en particulier ce qui s'oppose sérieusement et objectivement aux 10 commandements ;
2) fuir les occasions à venir de péché grave.
Dans cette ligne, les incroyants, les enfants jusqu'à un certain âge, les personnes démentes ou autrement incapables de proposer de vivre selon les 10 commandements, etc. ne peuvent être valablement acquittés. et plus généralement tous ceux qui ne se proposent pas, sous la conduite de Dieu, de vivre objectivement selon les 10 commandements avec les vertus indiquées par la Bible, et donc ne se proposent pas d'éviter tout ce qui contraste objectivement sérieusement avec les 10 commandements : les blasphèmes , meurtre, viol, pédophilie, adultère, avortement, etc. etc.
Le Confesseur ne peut dispenser de l'application des commandements, chacun doit, sous la conduite de Dieu, proposer sérieusement, efficacement et universellement de ne plus pécher pour être valablement absous.
Dieu nous éclaire de plus en plus.
Concrètement donc, si à l'égard du passé ou du présent une certaine faiblesse de volonté s'est manifestée chez certains pénitents qui rend vraisemblablement véniels leurs péchés objectivement graves, le Confesseur doit les aider à se proposer, avec l'aide de Dieu et la prière :
1) vivre selon la Loi de Dieu dans la charité et en particulier ne pas accomplir d'actes objectivement graves ;
2) fuir les occasions à venir qui conduisent à dévier de la loi divine.
Ainsi, ils peuvent recevoir une absolution sacramentelle valable.
Sans vrai but et sans vraie contrition, l'absolution est nulle faute de contrition.
Rien n'apparaît, dans cette ligne, l'absolution donnée à une personne ayant des empêchements qui atténuent la responsabilité de ses actes dans le cas où cette personne aurait l'intention de commettre des actes de pédophilie ou d'adultère ou d'homosexualité etc.; en fait, il n'y a pas de véritable contrition, parfaite ou imparfaite, qui se déroule sous la direction de Dieu, qui nous ordonne précisément d'observer toute la Loi divine et donc de fuir les occasions à venir qui nous éloignent d'une telle observance.
Rien n'apparaît, dans cette ligne, l'absolution donnée à une personne avec des empêchements qui atténuent la responsabilité de ses actes dans le cas où cette personne ne se propose pas d'observer, sous la direction de Dieu, toute la loi de Dieu et donc ne propose de ne pas commettre d'actes de pédophilie ou d'adultère ou d'homosexualité, etc., l'absolution est donnée à ceux qui sont prêts à faire ce que la loi divine interdit ; en effet, il n'y a pas de véritable contrition parfaite ou imparfaite qui s'accomplisse sous la direction de Dieu, qui nous ordonne précisément d'observer toute la Loi divine et donc de fuir les occasions à venir qui nous éloignent d'une telle observance ; Je souligne que la vraie contrition est un acte surnaturel qui s'accomplit sous la conduite de Dieu qui évidemment ne pousse pas le pénitent à intégrer la loi divine.
Le Confesseur ne peut dispenser de l'exécution des commandements ; tous doivent, sous la conduite de Dieu, proposer sérieusement, effectivement et universellement de ne plus pécher pour être valablement absous.
L'une des caractéristiques de la résolution pour une absolution valide est qu'elle est universelle, c'est-à-dire qu'elle ordonne à la personne d'observer toute la loi divine et donc d'en éviter toutes les violations, surtout les plus graves ; Saint Alphonse M. de 'Liguori déclare : « Il y a trois conditions pour le vrai but de la Confession : elle doit être ferme, universelle et efficace. " .
Le Catéchisme de St. Pie X déclare : « 732. Quelles conditions la résolution doit-elle avoir pour être bonne ? Pour que la résolution soit bonne, elle doit répondre principalement à trois conditions : elle doit être absolue, universelle et effective. … 734. Qu'est-ce que cela signifie : la résolution doit être universelle ?
La résolution doit être universelle, cela signifie que nous devons vouloir fuir tous les péchés mortels, aussi bien ceux déjà commis en d'autres occasions, que d'autres que nous pourrions commettre. » Évidemment cela signifie que pour être absous il faut avoir l'intention d'observer toute la Loi de Dieu... Le Confesseur, je le répète, ne peut dispenser de l'exécution des commandements, chacun doit, sous la conduite de Dieu, se proposer sérieusement, effectivement et universellement de ne plus pécher pour être valablement absous.
Dans de tels cas, il est important que le Confesseur fasse tout son possible pour que les personnes atteintes de cette incapacité prient et se placent sous la direction de l'Église afin qu'elles soient contrôlées par leurs supérieurs et ne commettent pas d'actes objectivement graves.
Pour que le pénitent fasse un véritable acte de contrition, il est important que le Confesseur le guide à insister par des prières pour accueillir le don divin de la vraie contrition, qui rend l'absolution valable ; souvenez-vous du Confesseur et rappelez aux pénitents que rien n'est impossible à Dieu et qu'en effet, Il veut nous sauver, nous sanctifier et donc nous donner la contrition de nos péchés.
Rien n'est impossible à Dieu, la foi nous fait nous appuyer sur l'aide de Dieu et sur sa toute-puissance et nous conduit donc à demander à Dieu sa grâce. Saint Jean-Paul II affirmait, comme nous l'avons vu : « A cet égard, il ne sera pas déplacé de rappeler que la foi enseigne la possibilité d'éviter le péché avec l'aide de la grâce . » … Avec la grâce divine, il n'est pas impossible d'éviter le péché.
Que Dieu ouvre de plus en plus notre vie à la foi en sa Toute-Puissance.
Il me paraît important de souligner encore que la résolution nécessaire à l'absolution s'accomplit sous l'action de l'Esprit Saint qui certes ne pousse pas une personne à accomplir des actes objectivement graves mais veut que les actes saints soient accomplis objectivement et avec les vertus requises .
L'Esprit Saint, dans cette ligne, nous guide pour mettre en œuvre ce qu'affirme VS : « Une fois que l'espèce morale d'une action interdite par une règle universelle a été concrètement reconnue, le seul acte moralement bon est d'obéir à la loi morale et de s'abstenir de l'action qu'elle interdit." (VS, n. 67)… une fois reconnue la gravité objective d'un acte, l'Esprit Saint nous pousse à ne pas commettre cet acte, qu'il s'agisse de pédophilie, d'adultère, de meurtre, etc.
La vraie contrition et le vrai but de ne pas pécher est un don du Saint-Esprit que nous devons accueillir ; celui qui ne peut accepter ce don de contrition (donc à dessein de ne plus pécher et de fuir les prochaines occasions de péché) et donc qui n'est pas contrit est incapable de recevoir le sacrement, de même celui qui n'a pas la foi ne peut valablement recevoir ce sacrement, de même celui qui n'a pas reçu le Baptême ne peut recevoir valablement la Confession, de même celui qui ne se confesse pas à un prêtre autre que celui avec qui il a péché contre le sixième commandement, ne peut recevoir valablement la Confession (cf. Can. 977 )
Donne-nous Seigneur d'être toujours guidés par ton Esprit et donne-nous de comprendre dans sa Lumière qu'il n'y a pas différents degrés et différentes formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations, comme St. Jean-Paul II a clairement déclaré : "... la soi-disant" loi de gradation "ou voie graduelle ne peut être identifiée avec la" gradation de la loi ", comme s'il y avait divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour des hommes et des situations différents." … Il n'y a pas différents degrés et différentes formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations.
Les commandements sont indispensables, comme nous l'avons vu (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2072; Iª-IIae q. 100 a. 8 co.), Ni le pénitent ne peut se dispenser ni le Confesseur ne peut le dispenser de l'engagement de exécuter les commandements.
Dieu appelle chacun à observer sa Loi ; Il est omnipotent et peut guérir et transformer même les âmes les plus malades ; la foi en Lui, nécessaire pour une Confession valide, et l'aide divine nous aident à proposer de ne pas pécher et de fuir les prochaines occasions de péché, dans cette optique le Confesseur doit aider le pénitent à accomplir un véritable acte de contrition avec le susdit but et d'autre part le Confesseur ne peut pas absoudre le pénitent qui manque de cette contrition surnaturelle et de ce but.
Dom Giulio Meiattini a écrit un livre intéressant sur Amoris Laetitia et dans une interview il affirme entre autres : « … aller jusqu'à affirmer, comme le fait AL, que malgré une conduite durable et inchangée en contraste objectif avec la morale évangélique, l'absolution peut être donnée, c'est défier la grâce divine. C'est justement le principe de discernement, très invoqué, qui aurait dû nous orienter sur une autre voie. »
Il me semble intéressant de proposer ici à votre lecture deux textes sur le Saint-Esprit et son œuvre dans l'homme. Dans le premier texte, l'art. Basile déclare à propos du Saint-Esprit : « Pour lui, les cœurs s'élèvent, les faibles sont menés par la main, les forts parviennent à la perfection. Il éclaire ceux qui se sont purifiés de toute laideur et les rend spirituels par la communion qu'ils ont avec lui. … De lui la joie éternelle, de lui l'union et la ressemblance constantes avec Dieu, et, plus sublime que tout autre, de lui la possibilité de devenir Dieu. "
Dans le deuxième texte, il affirme St. Cyrille : « Il est facile de démontrer que l'Esprit transforme ceux qu'il habite en une autre nature et les renouvelle dans leur vie est facile à démontrer avec des témoignages aussi bien de l'Ancien que du Nouveau Testament... Voyez comment l'Esprit transforme, alors parler, en une ' autre image de ceux en qui il vit ? En effet elle conduit aisément du goût des choses terrestres à celui des seules choses célestes et d'une lâche timidité à une force d'esprit pleine de courage et d'une grande générosité."
L'Esprit Saint, avec sa grâce sanctifiante, divinise et donc transforme les hommes, les rendant capables de vivre selon la parole de Dieu et donc de vaincre toutes les tentations.
Je souligne que le Saint-Esprit peut aussi transformer les personnes malades, incapables, etc. alors ne cessons pas de prier pour eux et de les inviter à prier.
Il faut aussi considérer que les Sacrements ont une dimension publique et qu'à travers eux un enseignement sain et droit doit passer au Peuple de Dieu, il y a une dimension visible de mise en œuvre objective des commandements, de grâce « visible » que les Sacrements doit garder et montrer comme un témoignage de sainteté réelle et visible qui est un don de Dieu Tout-Puissant et qui est vécue dans la foi en Dieu Tout-Puissant.
Dans cette ligne, le P. G. Meiattini affirme : « Ce devrait plutôt être la théologie du sacrement, avec ses implications in actu celebrationis, qui fournit le tableau complet des critères anthropologiques, psychologiques et situationnels généralement assumés par la théologie morale du discernement ; parce que la logique sacramentelle du signe visible et objectif a des besoins excédentaires et plus larges, qui ne se réduisent pas à la situation intérieure du sujet et de la conscience par rapport à la norme (respectée ou transgressée) ou à la grâce invisible (présente ou absente) . Les sacrements ont à voir avec la visibilité
de la grâce, non avec son invisibilité intérieure." .
Le Sacrement de la Confession doit conserver sa sainteté objective et "visible" qui exige précisément l'ouverture du pénitent à la grâce sanctifiante et donc le but vrai, effectif et universel de vivre selon la Loi de Dieu, de ne plus pécher et de fuir des prochaines occasions de péché.
Il convient également de noter que, comme St. Thomas "Ad secundam quaestionem dicendum, quod sicut Deus non alligavit virtutem suam rebus naturalibus, ut non possit praeter eas operari cum voluerit quod in miraculosis actibus facit, ita non alligavit virtutem suam sacramentis, ut non possit sine sacramentorum ministris aliquem sanctificare" Super., lib. 4 d. 6 q. 1 à. 1 qc. 2 co.). Dieu n'a pas lié son pouvoir aux sacrements et peut sanctifier quelqu'un même sans ministres des sacrements.
Cela signifie en particulier que ceux qui sont incapables d'accomplir un acte de contrition comme les déments etc. et donc ils ne peuvent pas recevoir l'absolution sacramentelle, ils ne sont pas damnés pour cela, Dieu a d'autres voies pour leur salut et leur sanctification.
D'autre part, le sacrement de la confession doit sauvegarder sa sainteté visible et objective et n'offrir le pardon sacramentel qu'à ceux qui sont vraiment et « visiblement » contrits et qui, par conséquent, s'engagent à vivre selon les commandements de la charité et donc à donner le bien exemple de vie dans le monde.
Que Dieu nous éclaire et nous accorde de toujours grandir dans la connaissance de sa Vérité.
Que Dieu nous remplisse de plus en plus de sa Lumière sur ces points de doctrine importants.
b, 2) Erreurs sur la résolution nécessaire pour une absolution valide et sur diverses questions qui s'y rattachent dans Msgr. VM Fernández, dans la lettre des évêques argentins et dans Amoris Laetitia.
Ce que nous avons dit met en évidence certaines erreurs qui apparaissent dans VM Fernández, considéré par certains comme le nègre d'Amoris Laetitia , et dans la lettre des évêques argentins ... puis dans l'Amoris Laetitia parce que la lettre des évêques argentins interprète authentiquement l'Amoris Laetitia ...
Dieu nous éclaire.
Nous constatons immédiatement que, comme nous le dirons mieux plus tard, tant Mgr. Fernández que la lettre des évêques argentins et de l'Amoris Laetitia est en fait, même s'ils la condamnent en paroles, conforme à la "gradualité de la loi"…. une ligne détournée et condamnée...
Ensuite, nous notons que tant Mgr Fernández que la lettre des évêques argentins permettent de recevoir l'absolution sacramentelle et l'Eucharistie pour les personnes qui n'ont pas l'intention de ne pas commettre d'actes objectivement graves et en particulier n'ont pas l'intention de ne pas commettre adultère...
Mais voyons mieux...
Dans son article intitulé : « El capítulo VIII de Amoris Laetitia : lo que queda después de la tourmenta. » Medellin / vol. XLIII / N°168 / Mayo - Août (2017) / pp. 449-468 - Mgr. VM Fernández a commenté Amoris Laetitia également à la lumière de la lettre des évêques argentins. Mgr VM Fernández, comme mentionné, est considéré par certains comme le nègre d'Amoris Laetitia et sans doute certains de ses écrits se retrouvent substantiellement dans certains passages de cette exhortation, comme nous le verrons mieux ; ce prélat est très proche du Pape, qui l'a élevé à l'épiscopat et l'a nommé archevêque, lui attribuant un diocèse en Argentine ; pour tout cela, il est très intéressant de voir ce qu'il dit.
Dans son article qui vient d'être cité aux pages 451ss, l'auteur susmentionné explique qu'Amoris Laetitia avec l'interprétation qui lui est donnée par les évêques argentins et approuvée par le pape change la pratique antérieure (p. 460) et admet divorcé et remarié aux sacrements de réconciliation et les cohabitants de l'Eucharistie qui n'ont pas pour but de vivre en frère et sœur.
Au début de son article, il cite le texte décisif, dans cette ligne, de la lettre des évêques argentins : « no obstante, igalmente es posible un camino de discernimiento. Elle est liée à reconocer que, dans un cas concret, hay limitaciones qu'atenúan la responsabilidad y la culpabilidad (cf. 301-302), en particulier lorsqu'une personne considère caería en una ulterior falta dañando a los hijos de la nueva unión, Amoris Laetitia ouvre la possibilité d'accéder aux sacramentos de la Reconciliación y la Eucaristía (cf. notas 336 y 351) ".
Dès lors, le monseigneur précise que : « Francisco reconoce la posibilidad de proponer la perfecta continencia a los divorciados en nueva unión, pero admite que pueda haber dificultades para practicarla (cf. note 329). » (P. 453) La continence peut être proposée mais il y a des gens qui ont du mal à le pratiquer et surtout il y a des gens qui ont des limites, des empêchements : « Pero Francisco dijo explícicamente que« los límites no tienen que ver only with an eventual desconocimiento de la norma »(301). …. Los condicionamientos pueden atenuar o annular la responsabilidad y la culpabilidad frente a cualquier norma, aun frente a los preceptos negativos ya las normas morales absolutas. Ello hace posible que no siempre se pierda la vida de la gracia sanctifier in a convivencia "more uxorio". " (p. 455-6) Les conditionnements peuvent atténuer ou annuler la culpabilité devant n'importe quelle norme même devant les préceptes négatifs et les normes morales absolues... cette dernière affirmation est substantiellement répétée p. 458 : "Due de los condicionamientos o factores atenuantes, es posible que, en medio de una situación objetiva de pecado —que no sea subjetività coupable or que no lo sea de modo pleno— se pueda vivir en gracia de Dios" (Amoris Laetitia no . 305). "
Par conséquent, certaines conditions atténuent ou annulent la responsabilité devant la norme, de sorte qu'évidemment, dans certains cas, il est possible de rester dans la grâce de Dieu tout en vivant dans une situation de coexistence plus uxorio et précisément dans ces cas, selon Mgr. Fernández, il est possible de donner les Sacrements malgré le fait que la personne n'a pas pour but de vivre objectivement selon la Loi de Dieu. Le discernement que le prêtre est appelé à faire sert précisément à cela : "el discernimiento puede reconocer que en una situación particular no hay culpa grave "(note 336)." (p. 459)
Le discernement est nécessaire, selon Mgr. Fernández, pour reconnaître si les divorcés remariés qui vivent plus uxorio n'ont pas de faute grave, et donc, même s'ils vivent dans une situation pécheresse, ils sont en grâce sanctifiante à cause du conditionnement dans lequel ils se trouvent.
La conscience de la personne joue un rôle central dans ce discernement : « En este discernimiento juega un papel central la conciencia de la persona concreta sobre su situación real ante Dios, sobre sus posibilidades reales y sus limites. Esa conciencia, acompañada por un pastor e iluminada por las orientaciones de la Iglesia, esa capaz de una valoración que da lugar a juicio suficiente para discernir acerca de la posibilidad de acceder a la comune. " (P. 459)
Conscience, selon Mgr. Fernández, est capable d'évaluer et donc d'offrir un jugement suffisant pour discerner la possibilité d'accéder à la Communion.
Le changement opéré par le pape François se précise en ces termes : jusqu'à présent le discernement d'une culpabilité atténuée ne permettait pas d'en tirer des conséquences dans la sphère externe ou disciplinaire. Les conséquences disciplinaires de la règle restaient inchangées, car elles ne reposaient que sur un crime objectif contraire à une règle absolue. Le pape François propose de faire un pas en avant car parfois « des conclusions excessives sont tirées de certaines réflexions théologiques » (AL 2) lorsqu'elles sont traduites dans une discipline rigide qui ne permet pas le discernement. C'est là que le pape François fait un changement, selon Mgr. Fernández, par rapport à la pratique antérieure : le Pontife actuel permet un discernement pouvant conduire à l'octroi des sacrements à ceux qui, ayant des circonstances atténuantes, ne proposent pas de ne pas accomplir d'actes objectivement graves (cf. p. 460)
Auparavant, le discernement concernant une culpabilité atténuée de la part des divorcés remariés vivant more uxorio ne permettait pas de conséquences dans le domaine disciplinaire ou externe et donc, s'ils n'avaient pas l'intention de ne pas pécher, ils ne pouvaient pas recevoir les sacrements ; au contraire avec le pape François nous allons plus loin et permettons un discernement et donc la réception des sacrements là où l'on croit que l'acte objectif n'est pas accompagné d'une faute grave.
En substance, donc, avec François, même ceux qui, dans diverses limites, n'ont pas l'intention de vivre objectivement selon les 10 commandements peuvent être absous bien qu'ils vivent et continuent de vivre dans une situation objective d'adultère et continuent d'accomplir objectivement actes graves...
Il me semble que les paroles de Mgr. Fernández illustrent bien ce qu'Amoris Laetitia et la lettre des évêques argentins affirment et donc leur opposition à ce que nous avons dit plus haut... Comme nous l'avons vu, celui qui est incapable de contrition est évidemment incapable de recevoir ce sacrement de pénitence (cf. Prummer " Manual Theologiae Moralis ", Herder 1961, vol. III, p. 242;); celui qui n'a pas l'usage de la raison ne reçoit pas valablement ce sacrement ; celui qui n'a pas de contrition ne reçoit pas valablement ce sacrement (voir Palazzini "Dictionarium Morale et Canonicum" Romae, 1968, v. IV, page 165)
Cette contrition, qu'elle soit parfaite (contition parfaite) ou imparfaite (attrition), est surnaturelle (cf. Catéchisme Majeur de Saint Pie X nn. 714.717), s'accomplit sous l'action de l'Esprit Saint et elle implique l'intention de vivre dans la charité et donc de vivre objectivement selon les commandements de Dieu, de fuir les prochaines occasions de péché et donc de ne pas accomplir d'actes objectivement contraires à cette Loi ; donc celui qui est incapable de proposer, avec l'aide de Dieu, de ne pas commettre un acte objectivement grave et de fuir les prochaines occasions de péché grave est incapable de recevoir l'absolution sacramentelle.
Il me paraît important de rappeler ici aussi que la résolution nécessaire à l'absolution s'accomplit sous l'action de l'Esprit Saint qui certes ne pousse pas une personne à accomplir des actes objectivement graves mais à des actes objectivement saints et avec les vertus requises, le Saint L'Esprit pousse ceux qui se laissent guider par lui à appliquer la loi divine. L'Esprit Saint éloigne résolument ceux qui se laissent guider par lui des actes objectivement graves.
La vraie contrition et le vrai but de ne pas pécher est un don du Saint-Esprit que nous devons accueillir ; celui qui est incapable d'accepter ce don de contrition (dans le but de ne plus pécher et de fuir les prochaines occasions de péché) est incapable de recevoir le sacrement, de même celui qui est incapable de recevoir le don de la foi ne peut valablement recevoir ce sacrement, de même celui qui n'a pas reçu le Baptême est incapable de recevoir valablement la Confession, de même celui qui ne se confesse pas à un autre prêtre que celui avec qui il a péché contre le sixième commandement, est incapable de recevoir valablement la Confession...
Les commandements sont indispensables, comme nous l'avons vu (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2072; Iª-IIae q. 100 a. 8 co.), Ni le pénitent ne peut se dispenser ni le Confesseur ne peut le dispenser de l'engagement de exécuter les commandements, en lui donnant l'absolution alors que le pénitent ne propose pas de vivre selon les commandements.
Dieu appelle chacun à observer sa Loi.
Dans cette optique le Confesseur doit aider le pénitent à accomplir un véritable acte de contrition dans le but précité et d'autre part le Confesseur ne peut absoudre le pénitent qui manque de cette contrition surnaturelle et de ce but.
Il convient également de noter que, comme St. Thomas "Ad secundam quaestionem dicendum, quod sicut Deus non alligavit virtutem suam rebus naturalibus, ut non possit praeter eas operari cum voluerit quod in miraculosis actibus facit, ita non alligavit virtutem suam sacramentis, ut non possit sine sacramentorum ministris aliquem sanctificare" Super., lib. 4 d. 6 q. 1 à. 1 qc. 2 co.). Dieu n'a pas lié son pouvoir aux sacrements et peut sanctifier quelqu'un même sans ministres des sacrements. Cela signifie en particulier que ceux qui ne sont pas radicalement capables d'accomplir un acte de foi ou de contrition tels que les nourrissons ou les enfants déments, etc. et donc ils ne peuvent recevoir valablement le sacrement de la confession, ils ne sont pas damnés pour cela, Dieu a d'autres voies pour leur salut et leur sanctification.
D'autre part, le sacrement de la confession doit sauvegarder sa sainteté visible et objective et n'offrir le pardon sacramentel qu'à ceux qui sont vraiment et « visiblement » contrits et qui, par conséquent, s'engagent à vivre selon les commandements et à donner le bon exemple. de la vie dans le monde.
Les affirmations de Dom Giulio Meiattini, moine de l'Abbaye bénédictine de la Madonna della Scala à Noci (Bari) vont également dans ce sens, il est docteur en théologie fondamentale à l'Université pontificale grégorienne, enseigne à l'Athénée pontifical de Sant' Anselmo et dans la Faculté théologique des Pouilles dans la spécialisation d'anthropologie théologique.
Dom Giulio a écrit un livre intéressant sur Amoris Laetitia et dans une interview il affirme, entre autres : « … le mariage en tant que sacrement a un caractère public et ecclésial, donc la violation notoire du lien conjugal, qui devient une condition de la vie permanente, exige une pratique pénitentielle correspondante, qui ne néglige pas cette valeur communautaire . Cela s'applique à tout péché qui est effectivement public. Une situation pécheresse, en général, ne peut pas être pardonnée si elle persiste sans repentance et engagement à changer ; a fortiori, un péché public ne peut obtenir l'absolution simplement au for interne, tandis que la condition de péché notoire reste inchangée aux yeux de tous. Le confesseur, dans ces situations, ne peut remettre les péchés en dispensant le pénitent des signes visibles et reconnaissables de conversion. »
Je conclus en notant que ce que Mgr. Fernandez et avec lui Amoris laetitia et les évêques argentins revient à dire :
-J'ai tué une personne mais je l'ai fait sans le vouloir… alors j'ai commis un péché véniel et je peux le refaire, c'est un péché véniel;
-J'ai détruit une ville avec ses habitants mais je l'ai fait sans le vouloir… alors j'ai commis un péché véniel et je peux le refaire tant c'est un péché véniel;
-J'ai violé un enfant mais je l'ai fait sans le vouloir... alors j'ai commis un péché véniel et je peux le refaire tant c'est un péché véniel !
Tous ces actes sont objectivement très graves et l'adultère est également très grave.
Ce que je viens de dire permet de démasquer plus clairement l'erreur colossale intrinsèque à la façon de penser de Mgr. Fernandez et avec lui d'Amoris laetitia et des évêques argentins. Le fait qu'il existe des limitations de diverses natures ne permet à personne d'accepter de commettre des actes gravement contraires à la Loi de Dieu : massacres, viols, meurtres, blasphèmes, adultères, fornications, actes impurs contre nature etc.
Le Confesseur ne peut cautionner une dispense du pénitent quant à l'obligation d'observer toute la Loi de Dieu : il ne peut cautionner le viol, le meurtre, l'adultère etc. ... si le pénitent ne propose pas, sous la conduite de Dieu, de vivre selon toute la Loi divine et donc de fuir les occasions à venir qui le conduisent à violer cette Loi, il ne peut être valablement acquitté ! Si la résolution de ne pas pécher et de fuir la prochaine occasion de pécher fait défaut, l'absolution est invalide.
De plus, si une personne a commis un acte objectivement grave tel que meurtre, viol, actes de pédophilie, adultère etc. même s'il l'a commis avec des circonstances atténuantes, il a causé un mal grave, donc le Saint-Esprit pousse évidemment la personne à ne plus jamais causer ce mal et à proposer de ne plus jamais le commettre et cette disposition radicale d'opposition à ce mal tel qu'il se trouve dans le pénitent rend l'acquittement valable.
b, 2,1) Mgr Fernandez ne sait évidemment pas ce qu'est le scandale selon la saine doctrine... et Amoris Laetitia semble le suivre dans cette erreur...
Évidemment scandaleuse est la pratique selon laquelle une personne qui se trouve dans une situation notoire de péché grave et qui n'a pas l'intention de ne pas commettre d'actes objectivement graves est acquittée dans la confession et reçoit l'Eucharistie, mais Mgr. Fernández et le pape ne savent évidemment pas ce qu'est vraiment un scandale…
Qu'Amoris Laetitia ouvre à ceux qui, selon la saine doctrine, sont de véritables scandales est affirmé par le même prétendu auteur caché de l'exhortation, Mgr. Fernández, lorsqu'il dit qu'en parlant de la nécessité d'éviter le scandale, il convient de noter que cela ne se produit que lorsque les gens "affichent" leur situation comme si elle était correcte (cf. Amoris Laetitia n. 297). Sinon, le scandale se produirait également lorsque le premier mariage aurait été déclaré nul, car probablement beaucoup de ceux qui les voient se confesser et communier ne connaissent pas la nullité ; si nous allons à l'affaire, ils pourraient ne pas savoir s'ils vivent comme des frères ou non. La culpabilité objective n'est pas "manifeste" car elle ne peut pas être confirmée de l'extérieur, et tout le monde mérite le bénéfice du doute.
Mgr Fernández dit quelque chose de très éloigné de la doctrine catholique, en fait.
Le scandale, comme l'art. Thomas est un péché qui s'oppose à la charité et en particulier à la charité fraternelle de fait : c'est une parole ou une action moins juste qui offre une occasion de ruine spirituelle au prochain (cf. II-II q. 43 a. 1 ).
Dans le chemin de la voie spirituelle, il arrive que l'on soit disposé à la ruine spirituelle par une parole ou par l'action d'un autre : c'est-à-dire que ce dernier entraîne le premier au péché par des reproches, par d'autres formes d'induction au péché, ou par l'exemple et c'est le scandale (cf. II-II q. 43 a. 1).
Le scandale va à l'encontre de la charité envers le prochain, où chacun est obligé de pourvoir au salut des autres ; et donc celui qui n'évite pas de commettre un acte scandaleux agit contre la charité fraternelle (cf. II-II q. 43 a. 2).
Selon l'art. Alfonso… : « Le scandale se distingue en actif et en passif. Les actifs sont définis comme suit : Est dictum vel factum minus rectum praebens alteri Occasionm ruinae. Ce scandale actif peut être direct et indirect : direct, lorsque le voisin est directement amené à pécher ; indirectement, lorsqu'une parole est dite ou qu'une action pécheresse est commise pour inciter les autres à pécher. Il y a aussi le scandale démoniaque, qui est commis lorsque non seulement le prochain est induit au péché, mais davantage est induit principalement pour lui faire perdre son âme, office propre au diable. Le passif est la même ruine, ou le même péché, dans lequel tombe le voisin ; et ceci est divisé en scandale donné, appelé de 'pusilli, c'est-à-dire de ceux qui tombent pour leur propre faiblesse ; et dans l'acceptation dite pharisaïque, c'est-à-dire de ceux qui tombent par leur propre méchanceté." . Il y a donc scandale lorsque certaines paroles sont prononcées ou qu'une action pécheresse est commise pour inciter les autres à pécher. Donc, au fond, il est faux qu'il n'y ait de scandale que pour l'ostentation qui est faite. L'action pécheresse seule suffit à inciter les autres à pécher. La coexistence more uxorio entre deux personnes qui ne sont pas mari et femme est évidemment scandaleuse, et il n'est pas nécessaire de l'afficher pour qu'il y ait scandale, car c'est en soi une œuvre pécheresse capable d'induire les autres à pécher. De plus, certaines choses comme la vie plus uxorio d'un couple filtrent à bien des égards, elles filtrent à travers les enfants, elles filtrent à travers le conjoint abandonné, elles filtrent à travers ceux qui entrent dans la maison et savent que le couple dort ensemble, dans le même lit , dans la même pièce, parfois depuis les fenêtres on peut voir des attitudes claires qui indiquent la relation entre les deux personnes, les membres du couple en parlent avec d'autres etc. etc. normalement les choses sortent .. et au moins quelqu'un les connaît et souvent beaucoup le savent… De plus, la combinaison faite par Mgr. Fernández parmi les divorcés remariés et ceux qui ont reçu l'annulation car même ceux qui ont obtenu l'annulation ne peuvent vivre plus uxorio avec une autre personne qu'après le mariage et s'il s'est en fait marié après l'annulation, il l'a fait publiquement. De plus, ceux qui ont obtenu l'annulation et s'approchent des sacrements dignement et sans péchés ne pèchent pas et ne scandalisent pas activement parce qu'ils ne commettent pas une action pécheresse capable d'induire les autres à pécher et dans ce cas, même le scandale passif peut être autorisé.
Évidemment, la communion donnée par ceux qui vivent dans une situation scandaleuse comme celle des divorcés remariés qui vivent plus uxorio est un autre scandale.
C'est pourquoi le texte du Conseil Pontifical pour l'Interprétation des Textes Législatifs a dit à juste titre : « Pertinent pour l'ordre juridique en particulier le scandale qui naît du fait que le divorcé remarié, pécheur notoire, reçoit l'Eucharistie. Ce scandale concerne le sacrement de l'Eucharistie et l'indissolubilité du mariage et survient même si ce comportement ne suscite plus l'émerveillement. »
Nous verrons mieux plus tard comment le Pape avec Amoris Laetitia légitime pratiquement les vrais péchés graves et affirme que les pécheurs peuvent recevoir les sacrements. Nous verrons que notamment par les circonstances atténuantes indiquées dans Amoris Laetitia et par certaines affirmations de cette exhortation à la conscience ainsi que par son travail en faveur des actes homosexuels, le pape François légitime pratiquement ce qui est en réalité, selon la saine doctrine, une péché mortel et prévoit pratiquement pour ceux qui commettent de tels péchés la réception des sacrements sans l'intention de ne plus pécher ... Dans ce paragraphe, nous voyons que même ce que la saine doctrine considère comme scandale relève des péchés graves que le pape François à travers Amoris Laetitia légitime pratiquement et pour le qui prévoit que le pécheur, sans intention de ne plus pécher, peut recevoir en toute sécurité, avec plus de scandale, les Sacrements...
Il convient également de noter que, évidemment ... en paroles, le pape François s'oppose au scandale ... et dit: "Je salue les considérations de nombreux Pères synodaux, qui ont souhaité affirmer que" les baptisés divorcés et remariés civilement doivent être davantage intégrés aux communautés chrétiennes de diverses manières possibles, en évitant toute occasion de scandale. » (Amoris Laetitia 299)
... mais évidemment le scandale dans la "théologie de JM Bergoglio" n'est pas ce que la saine doctrine considère comme scandale... et de plus le "changement de paradigme" doit se faire de manière discrète... peut-être même en affirmant la permanence de certaines normes , en général, en tant qu'idéaux, mais pas concrètement... le "chiffre" du Pape implique que certaines affirmations générales restent sur le papier mais sont en fait supplantées par la réalité des faits... et en fait il est évidemment scandaleux que des conférences épiscopales entières comme les Maltais, les Allemands, les Emilie-Romagne, et ce que disent des évêques comme Elbs ou Macin etc. , comme je l'ai répété maintes fois dans ce volume, évidemment tout cela est pleinement accepté par le Pape...
b, 2,2) Si le pénitent a la grâce sanctifiante, il a la charité qui le fait s'opposer radicalement à l'accomplissement d'actes gravement contraires à la loi divine.
Il me semble également important de noter que le Catéchisme affirme : "La charité, fruit de l'Esprit et plénitude de la Loi, observe les commandements de Dieu et de son Christ..." (Catéchisme de l'Église catholique n.1824), cela signifie, comme St. Thomas, la charité produit nécessairement en nous l'observance des commandements : « Secundum quod facit caritas, est divinorum mandatorum observantia. Gregorius : nunquam est Dei amor otiosus : operatur enim magna si est ; oui vrai operari renuit, amor non est. Unde manifestum signum caritatis est promptitudo implendi divina praecepta. Videmus enim amantem propter amatum magna et difficile operari. Ian. XIV, 23 : si quis diligit me, sermonem meum servabit. Sed considerandum, quod qui mandatum et legem divinae dilectionis servat, totam legem implet. Est autem duplex modus divinorum mandatorum. Quaedam enim sunt affirmativa : et haec quidem implet caritas ; quia plenitudo legis quae consistit in mandatis, est dilectio, qua mandata servantur. Quaedam vero sunt prohibitoria ; haec etiam implet caritas, quia non agit perperam, ut dicit apostolus I Cor. XIII." (« Collationes in decem praeceptis », proemium) Si la charité est vraiment dans l'âme, elle fait observer les commandements. Charité, dit St. Dans le texte qui vient d'être présenté, Thomas observe : à la fois les commandements affirmatifs parce que la plénitude de la Loi qui consiste dans les commandements est la charité pour laquelle les commandements sont observés, et les commandements négatifs, c'est-à-dire ceux qui interdisent certaines actions, parce que la charité n'agit pas injustement. Et, précise encore l'art. Thomas, si la personne est empêchée de travailler, a cependant le saint dessein d'accomplir le bien « Ad tertium dicendum quod amor Dei semper magna operatur à cet égard, quod pertinet ad rationem caritatis. Non tamen semper magna operatur in actu, propter conditionem subiecti. » (IIª-IIae q. 24 a. 11 ad 3)
Par conséquent, la charité fait que la personne propose de vivre selon la Loi de Dieu et fait que la personne propose de ne pas pécher. Si Dieu est dans une âme par la grâce sanctifiante, il la pousse à vivre selon les commandements.
La grâce est la vie divine en nous et nous fait vivre précisément dans la charité, dans les commandements. En effet, la grâce et la charité nous préparent à mourir plutôt qu'à pécher, comme nous le verrons mieux plus tard quand nous parlerons en profondeur de la vraie charité. Mgr Fernandez et Amoris Laetitia et la Lettre aux évêques argentins parlent d'un pénitent en grâce sanctifiante qui est disposé à continuer à vivre dans une situation de péché objectivement grave et à accomplir des actes objectivement graves, mais si le pénitent est en grâce et donc la charité a-t-elle nécessairement, comme nous l'avons vu et comme nous le verrons mieux en parlant de charité, pour but de sortir de cette situation de péché objectif grave, si Dieu est dans l'âme et le corps d'un tel pénitent, Dieu lui fait haïr certains péchés et le fait fuir de manière radicale et si la personne est empêchée d'agir, il lui fait proposer de s'éloigner de telles situations et de ces péchés.
b, 2,3) Mgr Fernandez et Amoris Laetitia annulent pratiquement des vérités importantes de la saine théologie morale, y compris la nécessité, pour une absolution sacramentelle valide, de la résolution de ne pas pécher.
Le professeur Josef Seifert a publié un article dans le numéro 2/2016 de la revue allemande de philosophie et de théologie AEMAET intitulé "Amoris laetitia : joie, tristesse et espoirs", dans lequel il déclare : "Je pense que certains passages d'AL, en particulier ceux qui auront probablement un plus grand impact, sont une cause de grande préoccupation, non seulement parce qu'ils peuvent facilement conduire à des malentendus et des abus dans leur application, mais aussi parce que - au moins en apparence - ils entrent en conflit décisif avec la Parole de Dieu et l'enseignement de l'Église concernant l'ordre moral, les actions intrinsèquement désordonnées, les commandements divins et notre capacité à les accomplir avec l'aide de la grâce divine, de l'indissolubilité du mariage, à la sainteté des sacrements de l'Eucharistie et du Mariage, au salut éternel ( l'enfer) et à la discipline sacramentelle et pastorale de l'Église qui vient de la Parole de Dieu et de 2000 ans de tradition sacrée de l'Église " .
Le 5 août 2017, dans la revue théologique allemande AEMAET, le professeur Josef Seifert a publié un article dont le titre était posé sous forme de question : « La logique pure menace-t-elle de détruire toute la doctrine morale de l'Église ? ». Il y déclare que le n° 303 précité d'Amoris Laetitia est "une bombe atomique théologique qui menace de démolir tout l'édifice moral des 10 commandements et de la morale catholique". Et il a justifié le caractère dramatique de la déclaration en se demandant :
« Si un seul cas d'acte intrinsèquement immoral peut être autorisé et même voulu par Dieu, cela ne s'applique-t-il pas à tous les actes considérés comme « intrinsèquement mauvais » ? … Par conséquent, les 9 autres commandements, Humanae Vitae, Evangelium Vitae et tous les documents passés, présents ou futurs de l'Église, dogmes ou conciles, qui enseignent l'existence d'actes intrinsèquement mauvais, ne devraient-ils pas également tomber ? ... Ils ne devraient donc pas, par pure logique, être bons et louables en raison de la complexité d'une situation concrète, euthanasie, suicide ou assistance à celle-ci, mensonges, vol, parjure, reniement ou trahison du Christ, comme celui de St Pierre ou meurtre, dans certaines circonstances et après un « discernement » adéquat ? …. Cependant, si la question contenue dans le titre de ce document doit recevoir une réponse affirmative, comme je le crois personnellement, la conséquence purement logique de la déclaration d'Amoris Laetitia semble détruire tout l'enseignement moral de l'Église. » . Le professeur. Meiattini ajoutait, dans le vers de Seifert : "... l'affirmation que dans certains cas Dieu peut même" demander "de commettre un mal objectif, car, à un moment donné, c'est la seule chose qui puisse Lui être généreusement offerte (non 303). Ici, Seifert a raison : si le sens de cette expression dans AL est ceci, et je ne vois pas ce que cela pourrait être d'autre, alors toute la morale chrétienne s'effondre. Au fond, cette affirmation contient les présupposés d'une pensée néognostique qu'à d'autres moments le Pape (et plus récemment la Congrégation pour la Doctrine de la Foi) dit à juste titre vouloir rejeter. Car si Dieu demande positivement le mal, la dimension de "l'ombre", du négatif, est placée en Dieu lui-même. Si ça peut être Dieu qui demande ce qui est mal, dans certaines conditions concrètes, parce que c'est ce que la personne peut faire à ce moment-là, alors ce serait AL qui a créé une fissure dans une certaine forme de néognosticisme, très présent dans certains courants culturels . "
Il est clair que, comme ils l'ont vu dans les pages précédentes, la ligne de Mgr. Fernández, des évêques argentins et d'Amoris Laetitia se trompe radicalement. Nul ne peut dispenser lui-même ou autrui de l'observance des 10 commandements surtout en ce qui concerne les actes objectivement graves qu'ils condamnent... et chacun doit s'engager à exécuter ces commandements avec l'aide de Dieu Tout-Puissant... l'absolution ne peut être valablement donné sauf à ceux qui se proposent de vivre objectivement selon la Parole de Dieu et les commandements… et qui se proposent donc de ne pas commettre d'actes gravement contraires à cette Loi.
Si les déclarations de Mgr. Fernández, d'Amoris Laetitia et des évêques argentins, on pourrait penser que le pénitent est pratiquement libre de l'observance des commandements et en particulier du sixième commandement, en raison du "conditionnement", avec des dommages évidents très graves pour la personne lui-même et pour d'autres qui évidemment deviendraient victimes des tendances déviantes de cet homme... Je me souviens que parmi les péchés graves contre le sixième commandement il y a aussi le viol, la pédophilie... et que parmi les péchés mortels il y a le meurtre, le massacre , vol etc.. Ainsi, sur la base du conditionnement susmentionné et suite au discours d'Amoris Laetitia, de la lettre aux évêques argentins et de Mgr. Fernández, nous pourrions avoir un pédophile ou un violeur, ou un criminel qui resterait en grâce en violant des enfants, en violant en tuant ... et qui, lorsqu'il a avoué, tout en clarifiant sa situation de pécheur avec des péchés si graves, recevrait l'absolution et communier sans avoir l'intention de ne pas commettre de telles violences… Evidemment c'est radicalement scandaleux et contraire à la saine doctrine.
Je conclus ce paragraphe en notant qu'en réalité, comme nous le verrons mieux par la suite, le "changement de paradigme" par Amoris Laetitia annule pratiquement la doctrine selon laquelle les normes négatives du Décalogue s'imposent toujours et en toutes circonstances. De plus, ce "changement", comme nous le verrons mieux par la suite, à travers la même exhortation apostolique affirme pratiquement que Dieu peut vouloir que quelqu'un reste dans une situation de péché, afin que tout en vivant dans le péché il fasse pratiquement le bien et accomplisse la volonté divine, donc il peut recevoir les sacrements ... dans cette ligne en réalité aussi la résolution de ne pas pécher est mise de côté donc dans une réunion de prêtres à laquelle j'ai participé il y a plusieurs années un célèbre archevêque très proche du pape a dit que les divorcés et les remariés peuvent se rapprocher des sacrements en faisant simplement un cheminement pénitentiel, sans que ce chemin ne conduise à un véritable objectif de ne pas pécher et de fuir les occasions de péché à venir ... les évêques allemands et les évêques maltais, dans cette ligne, affirment qu'une personne qui vit dans un péché notoire peut revenir aux sacrements, s'il le juge bon en conscience, sans proposer de ne pas pécher ... et leurs textes ont été pleinement acceptés par le Pape ...
Dieu nous éclaire et nous libère de toutes les erreurs.
b, 3) Un document important signé par des cardinaux et des évêques réaffirme, après Amoris Laetitia, la doctrine traditionnelle sur la résolution de l'absolution sacramentelle des divorcés remariés.
Dans un important : "Déclaration de fidélité à l'enseignement immuable de l'Église sur le mariage et sa discipline ininterrompue." du 29 août 2016 et signée par de nombreux prélats dont le cardinal Caffarra, le cardinal Burke et le cardinal Pujats, et à la suite d'Amoris Laetitia on lit, dans la partie V :
"V Sur les sacrements de la Réconciliation et de l'Eucharistie
19) Nous réaffirmons fermement la vérité selon laquelle, en traitant avec les pénitents, les confesseurs doivent les aider à s'examiner sur les devoirs spécifiques des commandements, en les aidant à atteindre une repentance suffisante pour qu'ils s'accusent pleinement de péchés graves... De cette manière, le Le confesseur est tenu d'avertir les pénitents contre les transgressions graves et objectives de la Loi de Dieu, en s'assurant qu'ils désirent vraiment l'absolution et le pardon de Dieu, et qu'ils sont résolus à réexaminer et à corriger leur conduite. Même lorsque les rechutes fréquentes ne sont pas en elles-mêmes des motifs pour refuser l'absolution, l'absolution ne peut être donnée sans un repentir suffisant ou la ferme résolution d'éviter le péché après le sacrement.
« … Il va aussi de soi que l'accusation de péchés doit inclure la résolution sérieuse de ne plus en commettre à l'avenir. Si cette disposition de l'âme faisait défaut, en réalité il n'y aurait pas de repentir : cela, en effet, concerne le mal moral en tant que tel, et donc ne pas prendre position à l'encontre d'un éventuel mal moral serait ne pas détester le mal, ne pas se repentir. ... Il faut aussi se rappeler que l'existence de la résolution sincère est une chose, le jugement de l'intelligence sur l'avenir en est une autre : il est en effet possible que, malgré la loyauté de l'intention de ne plus pécher, l'expérience de le passé et la conscience du présent la faiblesse du destin la peur de nouvelles chutes ; mais cela n'affecte pas l'authenticité de l'intention, lorsque cette peur se combine avec la volonté, soutenue par la prière, de faire ce qui est possible pour éviter la culpabilité » (Jean-Paul II, Lettre au pénitencier apostolique, 22 mars 1996, nn. 3-5).
20) Nous réitérons fermement la vérité que les divorcés et "remariés" civilement et qui ne se sont pas séparés, mais restent dans leur état d'adultère, ne peuvent jamais être considérés par les confesseurs ou autres pasteurs d'âmes en état de grâce objectif, capables de grandir dans la vie de grâce et de charité et dans la condition de recevoir l'absolution dans le sacrement de Pénitence, ou d'être admis à la Sainte Eucharistie. À moins qu'ils n'expriment une contrition pour leur état de vie et qu'ils ne se résolvent fermement à l'abandonner, même si subjectivement ces divorcés peuvent ne pas se sentir coupables de leur situation objectivement pécheresse, ou pas complètement coupables, en raison de facteurs conditionnants ou atténuants. ...
"Il est clair que les pénitents qui vivent dans un état habituel de péché grave et n'ont pas l'intention de changer leur situation ne peuvent valablement recevoir l'absolution" (Jean-Paul II, Motu Proprio Misericordia Dei, 7 avril 2002, n.7 c).
21) Nous réaffirmons fermement la vérité qu'en ce qui concerne les divorcés et "remariés" civilement et qui vivent ouvertement more uxorio (comme mari et femme), aucun discernement personnel et pastoral responsable ne peut affirmer que l'absolution sacramentelle ou l'admission à l'Eucharistie, sous prétexte qu'en raison d'une responsabilité diminuée il n'y a pas de manquement grave. La raison en est que leur éventuelle absence de culpabilité formelle ne peut pas être du domaine public, alors qu'au contraire la forme extérieure de leur état de vie contredit le caractère indissoluble du mariage chrétien et l'union d'amour entre le Christ et son Église. , qui est signifiée et mise en œuvre dans la Sainte Eucharistie. ….
22) Nous réitérons fermement la vérité qu'avoir en conscience une certitude subjective sur l'invalidité d'un mariage antérieur par les divorcés et « remariés » civilement (bien que l'Église considère toujours le mariage antérieur valide) n'est jamais suffisant, en soi, pour excuser certains de le péché matériel d'adultère, ou de permettre à quelqu'un d'ignorer la norme canonique et les conséquences sacramentelles de vivre en tant que pécheur public. ...
23)… L'Eucharistie est proprement le sacrement de ceux qui sont en pleine communion avec l'Église (Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, Circulaire sur la Pénitence, 20 mars 2000, n. 9).
L'interdiction [de donner la communion aux pécheurs publics] faite dans le canon précité [can. 915], par sa nature, dérive du droit divin et dépasse la sphère des lois ecclésiastiques positives : celles-ci ne peuvent induire de modifications législatives contraires à la doctrine de l'Église. … (Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs, Déclaration sur l'admissibilité des divorcés remariés à la Sainte Communion, 24 juin 2000, nos. 1-4).
24) Nous réaffirmons fermement la vérité que, selon la logique de l'Evangile, les personnes qui meurent en état de péché mortel, sans avoir été réconciliées avec Dieu, sont damnées en enfer pour toujours. Dans l'Evangile, Jésus parle souvent du danger de la damnation éternelle. ... "
Dieu nous garde toujours dans sa Vérité.
b, 4) Deux documents des évêques kazakhs avec lesquels ils réaffirment, contre les erreurs qui se sont propagées, la doctrine traditionnelle sur l'intention d'absolution sacramentelle des divorcés remariés.
Les évêques kazakhs ont produit deux documents importants avec lesquels ils font face et condamnent diverses erreurs qui se sont propagées après Amoris Laetitia et à cause de cela, dans ces documents, ils ont réaffirmé des vérités fondamentales sur le but nécessaire concernant l'absolution sacramentelle ainsi que sur le mariage chrétien.
-Le premier document, daté de janvier 2017 intitulé : « Appel à la prière pour que le Pape confirme l'enseignement (et la pratique) constant de l'Église sur l'indissolubilité du mariage » affirme que, après Amoris Laetitia et en application de celui-ci, des normes et des interprétations ont été publiées, selon lesquelles les divorcés remariés peuvent être admis aux sacrements de la Pénitence et de l'Eucharistie, sans remplir le devoir établi par Dieu et clairement affirmé par le Église pour mettre fin à la violation de leur lien matrimonial sacramentel qui est toujours en place. Ces normes, précisent les Prélats précités, sont contraires à la saine doctrine et à la Tradition de l'Église, en effet chacun est absolument obligé d'observer les commandements et donc aussi le sixième commandement pour lequel les actes d'union intime sont licites entre personnes sacramentellement mariées ; ceux qui, tout en croyant à l'indissolubilité du mariage, le contredisent par leurs propres actes adultères, se croient exempts de péché grave et rassurent leur conscience avec la foi en la miséricorde divine, se trompent. Dieu donne à chacun de pouvoir mettre en pratique ses préceptes ; l'adultère est toujours un péché objectivement grave, précisent les Evêques précités ; une union adultère entre divorcés et remariés reste une violation du lien matrimonial sacramentel même si elle est "consolidée" et caractérisée par une soi-disant "fidélité avérée" dans le péché d'adultère qui, précisément, est toujours un péché objectivement grave. Le ministre de la confession, expliquent encore les prélats précités, ne peut dispenser le pénitent, en particulier le divorcé remarié, de l'application du sixième commandement et de l'indissolubilité du mariage et donc l'absoudre sacramentellement et l'admettre à l'Eucharistie ; une prétendue conviction, en conscience, de la part du pénitent, de la nullité de son propre mariage au for interne ne peut produire de conséquences quant à la discipline sacramentelle au for externe, de sorte que, même si un mariage sacramentel valide subsiste, un tel le pénitent peut vivre plus uxorio avec qui n'est pas son conjoint légitime et peut recevoir les sacrements malgré son intention de continuer à violer le sixième commandement et le lien matrimonial sacramentel qui existe encore à l'avenir. Le texte qui vient d'être cité dit : " Une pratique qui permet aux personnes civilement divorcées, dites " remariées ", de recevoir les sacrements de la Pénitence et de l'Eucharistie, malgré leur intention de continuer à violer le Sixième Commandement et leur lien conjugal dans le futur sacramentel "est évidemment" contraire à la vérité divine et étranger au sens éternel de l'Église catholique et à la coutume éprouvée reçue, fidèlement gardée depuis le temps des Apôtres et finalement confirmée de manière sûre par saint Jean-Paul II (cf. Exhortation apostolique Familiaris consortio, 84) et par le pape Benoît XVI (cf. Exhortation apostolique Sacramentum caritatis, 29) » ; cette pratique est contraire à l'usage pérenne de l'Église et est un contre-témoin, de plus elle est répandue du « fléau du divorce » ; celui qui veut vraiment aider les personnes qui se trouvent dans un état objectif de péché grave doit leur annoncer avec charité la pleine vérité sur la volonté de Dieu pour elles, doit donc les aider à se repentir de tout leur cœur de l'acte pécheur de vivre ensemble more uxorio avec une personne qui n'est pas son conjoint légitime, ainsi qu'il ressort clairement des énoncés de l'art. Jean-Paul II (Exhortation apostolique Reconciliatio et Paenitentia, 33). L'admission des divorcés dits "remariés" aux sacrements de Pénitence et de l'Eucharistie, sans leur intention réelle de vivre en frère et sœur, c'est-à-dire sans être tenus de les accomplir, constitue un danger pour la foi et pour la salut des âmes, de l'obligation de vivre dans la continence. Cette pratique pastorale d'admission n'est jamais l'expression de la « via caritatis » de l'Église et donc de sa miséricorde envers les âmes pécheresses. Pour tout cela, ces évêques présents. « … Appel urgent à la prière pour que le pape François révoque sans équivoque les directives pastorales susmentionnées déjà introduites dans certaines églises particulières.
- Le deuxième document des évêques kazakhs, daté de décembre 2017, intitulé : « Profession publique de foi des trois évêques du Kazakhstan sur le mariage sacramentel » il affirme que, après Amoris Laetitia et en application de celui-ci, des normes sont apparues selon lesquelles les divorcés remariés qui continuent à vivre more uxorio peuvent recevoir le sacrement de Pénitence et de la Sainte Communion ; ce n'est pas licite, disent les évêques kazhaki, car ces normes justifient, approuvent ou légitiment pratiquement (directement ou indirectement) le divorce et une relation sexuelle non conjugale stable à travers une discipline sacramentelle contraire à toute la Tradition de la foi catholique et apostolique. .
Ces normes vont évidemment à l'encontre du principe selon lequel la discipline des sacrements ne doit jamais « contredire la parole révélée de Dieu et la foi de l'Église dans l'indissolubilité absolue d'un mariage ratifié et consommé ». La foi catholique condamne une contradiction formelle entre la foi professée et la pratique des sacrements d'autre part. La vie chrétienne et donc la pratique sacramentelle ne peuvent être en contradiction avec la foi. Réaffirmant "la vérité immuable et la discipline sacramentelle également immuable concernant l'indissolubilité du mariage", les évêques kazakhs réitèrent que les relations intimes entre personnes non mariées sont sacramentellement un péché grave et contraire à la volonté de Dieu. Il n'est pas permis de commettre un péché grave comme l'adultère pour éviter un autre péché supposé.
Les Prélats précités précisent : "L'interdiction d'admission à la Sainte Communion des divorcés remariés ne signifie pas un jugement sur leur état de grâce devant Dieu, mais un jugement sur le caractère visible, public et objectif de leur situation."
Les divorcés remariés ne peuvent être admis aux sacrements que s'ils prennent la résolution sincère de vivre dans la chasteté et de cesser le scandale ; vrai discernement et accompagnement pastoral authentique dans le s. Église.
Je souligne que pour les évêques : "Il n'est pas licite (non licet) de justifier, d'approuver ou de légitimer, directement ou indirectement, le divorce et une relation sexuelle non conjugale stable par la discipline sacramentelle de l'admission des soi-disant" divorcés et remariés « à la Sainte Communion », cette discipline est en fait opposée à la Tradition.
b, 5) La Declaratio finale de la conférence « Église catholique, où vas-tu ? », Rome, 7 avril 2018, approuvée par les différents cardinaux et évêques présents, réaffirme la doctrine traditionnelle sur la résolution de l'absolution sacramentelle des divorcés et des remarié.
Un document intéressant à signaler dans la ligne que je présente est la déclaration finale d'une conférence sur la situation actuelle de l'Église, intitulée « Église catholique, où vas-tu ? », tenue à Rome, le 7 avril 2018 ; cette déclaration souligne notamment que : ".. le jugement sur la possibilité d'administrer l'absolution sacramentelle n'est pas fondé sur l'imputabilité ou non du péché commis, mais sur l'intention du pénitent d'abandonner un mode de vie contraire aux commandements divins ." Le texte fut approuvé par divers cardinaux et évêques présents à cette conférence : cardd. Burke et Brandmüller, les évêques Schneider et Viganò.
Plus largement, le document déclare : « En raison d'interprétations contradictoires de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia, la confusion et la confusion se sont répandues parmi les fidèles du monde entier.
... C'est pourquoi nous témoignons et confessons selon la tradition authentique de l'Église que :
le mariage entre deux baptisés, ratifié et consommé, ne peut être dissous que par la mort.
Par conséquent, les chrétiens qui, unis par un mariage valide, se joignent à une autre personne alors que leur conjoint est encore en vie, commettent le grave péché d'adultère.
Nous sommes convaincus qu'il existe des commandements moraux absolus, qui obligent toujours et sans exception.
Nous sommes également convaincus qu'aucun jugement subjectif de conscience ne peut rendre bonne et licite une action intrinsèquement mauvaise.
Nous sommes convaincus que le jugement sur la possibilité d'administrer l'absolution sacramentelle n'est pas fondé sur l'imputabilité ou non du péché commis, mais sur l'intention du pénitent d'abandonner un mode de vie contraire aux commandements divins.
Nous sommes convaincus que les divorcés remariés civilement et ne voulant pas vivre dans la continence, se trouvant dans une situation objectivement contraire à la loi de Dieu, ne peuvent accéder à la Communion eucharistique. »
b, 6) Un document récent « L'Église du Dieu vivant, colonne et soutien de la vérité » (1 Tm 3, 15)… » signé par les cardinaux et les évêques réaffirme la doctrine traditionnelle sur la résolution de l'absolution sacramentelle des divorcés et remariée.
Dans cette déclaration signés par divers cardinaux et évêques, des déclarations importantes sont faites concernant le sujet que nous examinons.
En effet, tout d'abord, il est dit quelque chose de fondamental pour toute la théologie : « Les fondements de la foi
1. Le sens correct des expressions "tradition vivante", "magistère vivant", "herméneutique de la continuité" et "développement de la doctrine" inclut la vérité que toute nouvelle compréhension du dépôt de la foi ne peut être contraire à ce que l'Église a toujours proposé dans le même dogme, dans le même sens et dans le même sens (cf. Concile Vatican I, Dei Filius, 3, chap. 4, "in eodem dogmate, eodem sensu, eademque sententia"). "
J'insiste : toute nouvelle compréhension du dépôt de la foi ne peut être contraire à ce que l'Église a toujours proposé dans le même dogme, dans le même sens et dans le même sens…. cela s'applique également au dépôt de la foi qui concerne la confession et la nécessité de la contrition pour avoir une absolution valable.
La Déclaration affirme ensuite que : « 8. L'enfer existe et ceux qui y sont condamnés pour tout péché mortel sans repentance sont éternellement punis par la justice divine (cf. Mt 25,46, XNUMX)." ... le péché mortel qui reste sans repentir conduit donc en enfer ... .. s'il n'y a pas de repentir, les péchés ne sont pas remis même avec le sacrement de la confession.
La Déclaration poursuit en disant : « 12. Une personne justifiée a la force nécessaire, avec la grâce de Dieu, pour remplir les exigences objectives de la loi divine, puisque tous les commandements de Dieu sont rendus satisfaisants pour le justifié. ...
- ... Il est ... faux de dire qu'une personne, obéissant à une interdiction divine - comme le sixième commandement, c'est-à-dire de ne pas commettre d'adultère - peut pécher contre Dieu pour un tel acte d'obéissance ou se nuire moralement, ou péché contre son prochain.
- … Il y a des principes moraux et des vérités contenues dans la révélation divine et la loi naturelle qui impliquent des interdits négatifs, qui interdisent absolument un certain type d'action comme étant toujours gravement illégale en raison de leur objet. "
Ce sont des mots qui ont évidemment une extrême importance pour notre époque et au regard de ce que nous disons….
La Déclaration stipule également : « 20. ... il est contraire à l'Ecriture Sainte et à la Tradition d'affirmer que la conscience peut juger les actes sexuels entre personnes unies par un mariage civil comme moralement justifiés ou même requis ou même commandés par Dieu, bien que l'une ou les deux personnes soient déjà sacramentellement mariées à une autre ( cf. 1 Co 7,11, 84 ; Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, 22). …. 84. Quiconque a obtenu le divorce civil de l'époux avec lequel il est valablement marié (ou marié) et contracté un mariage civil avec une autre personne du vivant de l'époux, et vit more uxorio avec son partenaire civil, et choisit de rester en cet état avec pleine connaissance de la nature de son acte et avec le plein consentement de la volonté envers cet acte, il est en état de péché mortel et, par conséquent, ne peut recevoir la grâce sanctifiante et grandir dans la charité. Par conséquent, ces chrétiens, à moins qu'ils ne vivent comme "frère et sœur", ne peuvent recevoir la Sainte Communion (cf. Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, XNUMX)." … La relation entre ce que j'ai dit jusqu'ici et ce que ces prélats écrivent est très évidente.
Mais surtout éclairant ce que j'ai dit dans les pages précédentes est ce qu'affirment les prélats précités lorsqu'ils affirment : « 37. En vertu de la volonté du Christ et de la tradition immuable de l'Église, le sacrement de la Sainte Eucharistie ne peut être donné à ceux qui sont dans un état public de péché objectivement grave et d'absolution sacramentelle ne peuvent être donnés à ceux qui expriment leur réticence à se conformer à la loi divine, même si cette réticence ne concerne qu'une seule affaire grave (cf. Concilio de Trento, sess. 14 , c. 4 ; Jean-Paul II, Message au Cardinal William W. Baum, 22 mars 1996).
L'absolution sacramentelle ne peut donc être donnée à ceux qui expriment leur réticence à se conformer à la loi divine, même si cette réticence ne concerne qu'une seule chose grave : ceux qui ne se proposent pas de vivre selon toute la loi divine ne peuvent être acquittés.
b, 7) L'absolution conditionnelle et la situation de ceux qui ont divers conditionnements psychologiques et n'ont pas l'intention de vivre selon toute la Loi de Dieu.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
Il est permis d'administrer l'absolution sous les conditions d'une cause grave comme indiqué dans les déclarations du Saint-Office du 17 juin 1715, 20 juillet 1859 Comme l'explique clairement l'art. Alfonso, dans certains cas, il est permis de donner l'absolution sous condition :
« Il faut noter pour 3., qu'en cas de nécessité il est permis d'administrer les sacrements sous conditions ; et non seulement le baptême, selon qu'il est exprimé au chap. 2. de baptême., Mais tous les autres, comme dit communément Castropal., Suarez, Coninch., Habert., Roncaglia, Salm., Ec. avec Bened. XIV., Contre Giovenino : et non seulement en cas de nécessité, mais tant qu'il y a utilité sérieuse, ou autre juste cause, comme disent aussi communément les auteurs précités, contre Antoine. Lors de la rencontre sans juste motif, il s'agirait d'une faute lourde : bien Tournely et Salmat. ils ne doivent pas condamner un confesseur de négligence grave qui absout le pénitent d'une plus grande prudence sous la condition, s'il y est disposé, même s'il est disposé à l'estimer (Lib. 6. N. 27. et 28.). Il ne faut donc pas que la condition soit exprimée, il suffit qu'elle soit posée mentalement, comme le veulent communément Castrop., Tournely et les Salmat. (Lib. 6. N. 29.)."
Il dit toujours oui. Alfonso: «La dernière question est ici, quand l'absolution qui est donnée sous condition est valide et licite. Si la condition est future, les médecins disent généralement qu'elle n'est pas valide. Cependant, le P. Vive le pouvoir d'absoudre ainsi : absolvo te, si Deus cognoscit quod rend id quod debes ; mais cela est justement nié par Coninch., Dicast., Concina, Tournely etc., car ayant donné à Dieu l'administration des sacrements aux hommes, ces conditions ne peuvent être fixées, que les hommes ne peuvent connaître (N. 431. et etiam n. 26.). Si à l'assemblée la condition est de praeterito, ou de praesenti, tout le monde s'accorde à dire que l'absolution est valable ; et elle est encore licite, quand il y a juste cause, selon la sentence commune (contre quelques-uns), comme il a été dit au chapitre XIV. n. 3. Les causes justes sont pour 1., si le confesseur doute prudemment qu'il n'a pas donné l'absolution : Suar., Lugo, Ronc., Bonac., Salmat., Croix et c. Pour 2, si l'on doute de la disposition du pénitent, et à l'assemblée il faut l'absoudre, comme il sera dit au dernier chapitre, parlant des enfants et des mourants. De plus, ordinairement le confesseur doit être certain de la disposition du pénitent, afin de pouvoir l'absoudre licitement ; dès lors, les récidivistes, non seulement dans les délits graves, mais aussi dans les moindres, ne peuvent être absolus, s'ils ne donnent certains signes de bonne volonté, comme il sera dit longuement au point II. du dernier chapitre précité. Car 3., comme le dit Bonacina, ces personnes pieuses qui n'avouent que des imperfections, dont on doute, faute d'avertissement, qu'elles aient atteint ou non des péchés véniels, peuvent bien être absous sous conditions, et cela ne semble pas improbable, puisque la cause de les absoudre ainsi paraît assez juste, pour ne pas priver longtemps ces âmes du fruit du sacrement : je dis longtemps ; parce que je ne l'admettrais pas plus d'une fois par mois. Pr. Sporer, que le confesseur peut donner l'absolution s'il doute de la juridiction ; mais je crois que cela ne doit pas être admis à moins que le pénitent n'ait été en état de péché mortel, et qu'autrement il eût été longtemps sans absolution. D'autre part, cela ne doit s'entendre que dans le doute de fait ; car si la juridiction est positivement douteuse de droit, c'est-à-dire si elle est probable par l'autorité des docteurs, l'absolution peut être donnée absolument, puisqu'alors l'église fournit toujours qu'il y a une cause grave, comme nous l'avons dit au chapitre I. nombre 27. De plus, Sporer et Mazzotta disent que le pénitent qui a besoin de recevoir la Sainte Communion peut s'absoudre sous condition, et est sans doute volontaire. Mais en cela il faut distinguer, comme il a été dit au chapitre XV. n. 34., et pour voir, si le doute est de commettre le péché, ou aussi de la confession du péché fait ; car si le pénitent est certain du péché grave commis, et que son tempérament est douteux, il ne peut se communiquer, même s'il avait été absolu sous conditions ; et s'il ne peut pas se communiquer, il ne peut pas non plus être absolu, puisqu'alors la cause de la nécessité de la communion pour être conditionnellement absolue manque (Lib. 6. n. 432.). Observez le dicton non. 34.
Dans la Theologia Moralis s. Alfonso affirme dans cette ligne que l'absolution qui est administrée sous conditions est valable si la condition concerne le passé ou le présent et s'il y a une cause juste, c'est-à-dire si l'âme du pénitent subit un grand dommage en raison du refus de l'absolution : « Omnes conveniunt (ut diximus de Sacram. in gen., n. 26.), validam quidem esse absolutionem quae datur sub conditione de praeterito vel praesenti. ... dummodo justa adsit causa, nempe si, negata absolutione, notabile detrimentum ìmmìneret animae poenitentis. "
Comme on peut le voir clairement, l'absolution conditionnelle peut être accordée aux pénitents dans divers cas, qui nous intéressent particulièrement est le cas indiqué par l'art. Alphonse lorsqu'il affirme que l'absolution pouvait être donnée à condition : « … si l'on doutait de la disposition du pénitent, et à l'assemblée il y avait besoin de l'absoudre, comme il sera dit dans le dernier chapitre, parlant des enfants et des mourants . "
Ce qui nous intéresse particulièrement, c'est le cas de l'absolution à donner aux enfants et des demi-mortalités mentionné dans la Theologia Moralis alphonsienne.
Comme vous pouvez le voir, oui. Alfonso dit qu'une telle absolution peut être administrée dans ces cas si la disposition des pénitents est mise en doute ou si leur capacité est mise en doute…. il ne faut pas le donner, évidemment, si cette capacité et cette disposition n'existent sans doute pas…. mais si le pénitent n'a pas l'intention d'observer les dix commandements et de fuir les prochaines occasions de péché, il n'y a évidemment pas la disposition requise en lui... a pour but de garder les 10 commandements et donc de ne pas pécher.
Ceci est confirmé par les affirmations que l'on trouve dans le texte d'Aertnys et Damen (voir "Theologia Moralis.." Marietti, 1957, vol. II p. 320s), ce manuel développe, dans la lignée alphonsienne, un traitement approfondi précisément de l'acquittement donné sous la condition qu'il précise qu'il est administré quand d'une part il y a danger d'administrer un sacrement nul et d'autre part, privée d'absolution, l'âme pénitente subirait un préjudice considérable. Aertnys Damen explique très précisément qu'il faut une cause grave pour administrer un acquittement conditionnel et les cas où il y a une cause grave d'acquittement conditionnel sont considérés comme suit :
1/ lorsque le Confesseur doute qu'il ait absous ou dûment absous le pénitent qui a confessé un péché grave ;
2) lorsque le confesseur doute que le pénitent soit suffisamment présent ou s'il est vivant ou mort ;
3) si le confesseur doute de l'aptitude de la matière et cela peut arriver dans deux cas : si le majeur baptisé sous conditions doit être immédiatement acquitté ou si le majeur ne conduit qu'à l'aveu sinon materia dubia ;
4) si le confesseur doute de la disposition du pénitent et s'il y a une cause grave qui pousse à administrer le sacrement ; dans cette ligne :
- le mourant peut être acquitté s'il est douteux qu'il demande le sacrement et qu'il s'agisse d'un frottement ;
- le pécheur récidiviste coutumier en péchés mortels peut être acquitté s'il y a danger de mort, etc.,
- l'enfant ou la personne partiellement démente peut être acquitté si le Confesseur doute de l'existence en lui d'une capacité mentale suffisante pour recevoir valablement l'absolution ou si le Confesseur doute qu'il ait une vraie douleur et un vrai but ; ils peuvent être acquittés dans des conditions non seulement en danger de mort mais aussi lorsque le précepte de l'Église est urgent et surtout lorsqu'ils ont confessé un péché dont la gravité est douteuse ;
- les fiancés qui paient pour le péché ou qui sont récidivistes et qui sont sur le point de se marier peuvent être acquittés ;
- ceux qui ne peuvent ajourner la Communion eucharistique sans grave infamie ou scandale et croient de bonne foi qu'ils peuvent recevoir l'Eucharistie malgré leur disposition douteuse et avec une telle bonne foi que le Confesseur envisage prudemment de les quitter pour qu'ils n'accèdent pas de bonne foi à la Communion peuvent être acquitté mauvaise foi. Je rappelle que c'est un péché grave de recevoir un sacrement des vivants avec un doute sérieux sur son état de grâce et ce même si la personne a obtenu, pour l'une des causes indiquées ci-dessus, l'absolution sous condition (cf. Aertnys et Damen" Theologia Moralis. "Marietti, 1957, vol. II p. 320s).
Dans le "Dictionarium Morale et Canonicum" sous l'entrée "Absolutio" le célèbre théologien P. Palazzini, plus tard Cardinal de s. l'Église romaine, précise encore la doctrine sur l'absolution sacramentelle donnée sous condition en disant que, en ce qui concerne les cas dans lesquels l'absolution peut être donnée sous conditions parce que le confesseur doute de la matière de la confession ou parce qu'il doute de la disposition, cette absolution est il peut donner si ce doute ne peut pas être clarifié, si, par contre, ce doute peut être clarifié, il faut le clarifier avant de donner l'absolution.
Pour Palazzini, en outre, l'absolution conditionnelle peut être administrée en cas de doute sur la capacité du pénitent.
Sur la base de ce que nous avons vu jusqu'ici, examinons plus précisément le cas d'un pénitent qui, comme Mgr. Fernandez et Amoris Laetitia, a un certain conditionnement psychologique et ne propose pas de ne pas commettre d'actes objectivement graves.
L'absolution conditionnelle peut être administrée si la disposition des pénitents est mise en doute ou si leur capacité est mise en doute et ce doute ne peut être clarifié; il ne faut pas le donner, évidemment, si cette capacité et cette disposition n'existent sans doute pas.
Si le pénitent n'a évidemment pas l'intention d'observer les dix commandements et de fuir les occasions à venir qui le conduisent à violer ces commandements, il n'y a évidemment aucune disposition en lui requise pour l'absolution, en fait la vraie contrition fait défaut, donc il ne peut pas non plus recevoir l'absolution sous condition. Pour les divorcés remariés, donc, qui ont des conditions de diverses sortes et qui évidemment n'ont pas l'intention de vivre dans la continence, même l'absolution conditionnelle ne peut être donnée, pour ce que nous venons de dire. Plus généralement à tous ceux qui ont des conditionnements de diverses natures et qui n'ont manifestement pas l'intention d'observer l'ensemble des dix commandements et de fuir les occasions à venir qui les amènent à violer ces commandements, il ne peut être donné, pour ce que nous venons de dire, non même l'acquittement conditionnel.
Je précise aussi, pour éviter tout doute, que l'absolution sous conditions ne libère pas celui qui n'a pas la contrition d'un péché grave ; pour que le péché soit remis dans la Confession, la vraie contrition est nécessaire avec le vrai but dont nous parlons abondamment dans ce chapitre.
7) Concernant la loi de la progressivité et la "gradualité de la loi".
a) Les affirmations de St. Jean-Paul II et d'autres déclarations importantes sur cette question.
Le thème de la « gradualité de la loi » et de la « loi de la progressivité » a d'abord été traité par l'art. Jean-Paul II en 1980 dans son homélie de clôture de la Ve Assemblée Générale du Synode des Évêques par ces mots : « Les pères synodaux... ont rejeté toute dichotomie entre la pédagogie, qui propose une certaine progressivité dans la réalisation du projet divin, et doctrine, proposée par l'Église avec toutes ses conséquences, qui contiennent le commandement de vivre selon la même doctrine. Il ne s'agit pas de considérer la loi seulement comme un pur idéal à atteindre dans l'avenir, mais comme un commandement du Christ Seigneur pour surmonter les difficultés avec engagement. En réalité, un "processus graduel" ne peut être accepté, sauf dans le cas de ceux qui observent sincèrement la loi divine et recherchent ces biens, qui sont sauvegardés et promus par la même loi. Par conséquent, la soi-disant «loi de la progressivité» ou voie graduelle ne peut pas être identifiée avec la «gradualité de la loi», comme s'il y avait divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations. " . Dans le Familiaris Consortio au no. 34 s. Jean-Paul II, reprenant ce qu'il avait dit dans l'homélie ci-dessus, écrivait : "Cependant, ils ne peuvent considérer la loi seulement comme un pur idéal à atteindre dans l'avenir, mais doivent la considérer comme un commandement du Christ Seigneur de surmonter avec je commets les difficultés. "Par conséquent, la soi-disant" loi de gradualité ", ou chemin graduel, ne peut être identifiée avec la" gradualité de la loi ", comme s'il y avait divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations. Tous les époux, selon le plan divin, sont appelés à la sainteté dans le mariage et cette haute vocation se réalise en ce que la personne humaine est capable de répondre au commandement divin avec une âme sereine, confiante en la grâce divine et en sa propre volonté " . Dans cette même ligne, il fait partie de la pédagogie de l'Église que les époux reconnaissent d'abord clairement la doctrine de "Humanae Vitae" comme norme pour l'exercice de leur sexualité, et s'engagent sincèrement à établir les conditions nécessaires au respect de cette norme. »
Il n'y a donc pas, pour l'art. Pontife polonais divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations. Selon le plan divin, tous les époux sont appelés à la sainteté dans le mariage et cette haute vocation se réalise en ce que la personne humaine est capable de répondre au commandement divin avec une âme sereine, confiante en la grâce divine et en sa propre volonté.
Saint Jean-Paul II affirmait encore : « Il faut avant tout éviter de « graduer » la loi de Dieu en fonction des diverses situations dans lesquelles se trouvent les époux. La norme morale nous révèle le projet de Dieu sur le mariage, tout le bien de l'amour conjugal : vouloir réduire ce projet est un manque de respect pour la dignité de l'homme. ... On peut, en effet, se demander si la confusion entre la "gradualité de la loi" et la "loi de la gradation" n'a pas son explication même dans une faible estime pour la loi de Dieu. ne convient pas à tout homme, à toute situation, et c'est pourquoi nous voulons le remplacer par un ordre autre que l'ordre divin. 4.… L'Esprit, donné aux croyants, écrit la loi de Dieu dans nos cœurs afin que celle-ci soit non seulement suggérée de l'extérieur, mais aussi et surtout donnée à l'intérieur. Croire qu'il existe des situations dans lesquelles il n'est en effet pas possible pour les époux d'être fidèles à toutes les exigences de la vérité de l'amour conjugal équivaut à oublier cet événement de grâce qui caractérise la nouvelle alliance : la grâce de l'Esprit Saint rend possible ce que l'homme a laissé à ses propres forces, ce n'est pas possible. ...
Tout baptisé, donc aussi les époux, est appelé à la sainteté, comme l'a enseigné Vatican II (cf. "Lumen gentium", 39): "In variis vitae generibus et officiis una sanctitas excolitur ab omnibus, ici in Spiritu Sancto aguntur, atque voix Patris oboedientes Deumque Patrem in spiritu et veritate adorantes, Christum pauperem, humilem, et crucem baiulantem sequuntur, ut gloriae eius mereantur esse consortes » (Ibid., 41). Tous, y compris les conjoints, sont appelés à la sainteté, et c'est une vocation qui peut aussi exiger de l'héroïsme. Il ne doit pas être oublié. "
Saint Jean-Paul II disait aussi : « S'il n'est pas permis de parler de "gradualité de la loi", comme si la loi était plus ou moins exigeante suivant les situations concrètes, il n'en est pas moins nécessaire de tenir compte de la "loi de progressivité » (cf. Jean-Paul II, Familiaris consortio, 34), puisque tout bon éducateur, sans invalider les principes, est attentif à la situation personnelle de ses interlocuteurs pour leur permettre une meilleure acceptation de la vérité.
Dans un autre discours de St. Jean-Paul II nous lisons : « Dans l'exhortation apostolique, je n'ai pas parlé de la « gradation de la loi » car les exigences de la création et de la rédemption du corps nous concernent tous, à partir d'aujourd'hui, mais de la gradation du « chemin pédagogique ». de croissance » (Jean-Paul II, Familiaris Consortio, 9). Toute notre vie chrétienne ne devrait-elle pas être pensée en termes de cheminement ? "
Par conséquent, la vie spirituelle grandit progressivement mais dans ce chemin il peut y avoir des péchés, des chutes, des conversions, etc., cela ne signifie cependant pas que la Loi est graduelle ou que les exigences de la loi sont un idéal ... cela signifie plutôt que la Loi reste telle, elle reste la norme et non l'idéal, et le chemin de croissance en elle n'est pas, normalement, une croissance continue, sans chocs, il peut y avoir et normalement il y a des chutes… mais justement la Loi reste la Loi, elle reste une norme à laquelle se conformer ici et maintenant…. parce que les commandements obligent toujours et partout, en effet le Catéchisme affirme au n. 2072 : « Puisque les dix commandements révèlent les devoirs fondamentaux de l'homme envers Dieu et envers son prochain, ils révèlent dans leur contenu essentiel de graves obligations. Ils sont essentiellement immuables et obligent toujours et partout. Personne ne pouvait s'en passer. Les dix commandements sont gravés par Dieu dans le cœur de l'être humain."
Ce que nous venons de dire permet de comprendre précisément ce que nous lisons dans le Catéchisme de l'Église catholique au n. Ici aussi, le pape polonais souligne que la vie spirituelle grandit progressivement mais que dans ce chemin il peut y avoir des péchés, des chutes, des conversions, etc., cela ne signifie cependant pas que la loi change ou que les exigences de la loi sont un idéal et peuvent être amoindrie... cela veut dire au contraire que la Loi reste telle, elle reste la norme et non l'idéal... la Loi reste la Loi, elle reste une norme à laquelle se conformer ici et maintenant…. ici et maintenant... car les dix commandements obligent tout le monde, toujours et partout. Le fait que nul ne puisse se dispenser des Dix Commandements (Catéchisme Eglise Catholique n. 2343) montre de façon particulièrement claire que "la progressivité de la Loi", en tant qu'elle prétend diminuer les exigences de la Loi divine et donc dispenser d'elle, est évidemment une erreur colossale.
Le Vade-mecum publié par le Conseil pontifical pour la famille fait une affirmation éclairante d'une grande force et d'une grande précision concernant la loi de la progressivité : « La « loi pastorale de la progressivité », qui ne peut être confondue avec « la progressivité de la loi », qui prétend diminuer ses besoins, consiste à demander une rupture décisive avec le péché et un cheminement progressif vers l'union totale avec la volonté de Dieu et ses besoins aimables."
La "loi pastorale de gradualité" consiste donc à demander une rupture décisive avec le péché et un cheminement progressif vers l'union totale à la volonté de Dieu et à ses aimables exigences. La norme enseignée par l'Église n'est pas seulement un « idéal » qui doit ensuite être adapté, proportionné, gradué aux possibilités concrètes de l'homme, la norme que l'Église enseigne est une Loi et avec la Rédemption nous avons du Christ la grâce de vivre cette norme et donc de suivre un chemin progressif vers l'union totale avec Dieu et si l'homme racheté pèche encore, cela est causé par la volonté de l'homme de se retirer de la grâce, cela est causé par la fermeture de l'homme à cette grâce sanctifiante; Le commandement de Dieu est certes proportionné aux capacités de l'homme : mais aux capacités de l'homme qui accueille le Saint-Esprit.
Dans la lignée des propos présentés jusqu'ici, il me semble intéressant de vous présenter un article de Dariusz Kowalczyk SJ intitulé « Le » oui, oui ; non, non "ou la progressivité de la loi - commentaire théologique" qui est un commentaire théologique sur l'intervention au synode de Mgr Stanisław Gądecki, président de la Conférence épiscopale polonaise et est présent sur le site Internet de la Conférence épiscopale polonaise , qui stipule : « La "gradualité de la loi" est une proposition de morale par étapes, adaptée aux attitudes et opinions des hommes hic et nunc. Ses partisans l'adoptent surtout par rapport à la sexualité mais beaucoup moins en référence à la sphère définie par le septième Commandement ("Ne volez pas"). Les relations sexuelles seraient ainsi une « forme de communication » relativisée et, en tant que telles, ne devraient pas être évaluées à la lumière des lois inchangées de la nature humaine, dont l'existence même est d'ailleurs niée.
La "gradualité de la loi" se référant au mariage permet de justifier des positions selon lesquelles il existe différents types d'union : hétérosexuelle, homosexuelle, polygame, monogame, et dans chacune d'elles il serait possible de vivre en paix avec Dieu révélé en Jésus-Christ, malgré le l'idéal est toujours le mariage monogame entre l'homme et la femme, durable et ouvert à la vie. »
Kowalczyk conclut l'article en précisant que la progressivité de la loi est contraire à la saine doctrine qui se dégage de la Sainte Écriture et de la Tradition de l'Église. La Loi de Dieu est réalisable avec la grâce de Dieu, la Rédemption rend cette mise en œuvre possible, et nous sommes appelés avant tout à la conversion... et nous sommes appelés à mettre en œuvre la Loi divine même au prix de notre vie.
Il n'y a donc pas de morale par étapes qui permette des unions pécheresses, comme l'adultère, laissant toujours l'idéal qu'est le mariage monogame ! Il n'y a pas de morale par étapes qui permette des dispenses concernant les 10 commandements et donc permette la réalisation d'actes objectivement immoraux comme les adultères, les meurtres, la pédophilie etc.
Comme dit l'art. Jean-Paul II : « Il ne s'agit pas de considérer la loi seulement comme un pur idéal à atteindre dans l'avenir, mais comme un commandement du Christ Seigneur pour surmonter les difficultés avec engagement. En réalité, "un processus graduel" ne peut être accepté, sauf dans le cas de ceux qui observent sincèrement la loi divine et recherchent ces biens, qui sont sauvegardés et promus par la même loi. "
Dieu nous éclaire de mieux en mieux
b) Quelques déclarations importantes de St. Thomas qui se rattachent au thème de la loi de gradualité et qui l'éclairent.
Saint Jean-Paul II ne l'a pas dit dans les textes cités, mais déjà S. Thomas d'Aquin a parlé il y a plusieurs siècles d'un processus graduel établi par Dieu dans sa Loi pour conduire l'homme à la perfection à laquelle Dieu lui-même l'appelle. Nous verrons que les paroles éclairantes de St. Thomas concernant ce processus graduel sont liés à la distinction entre les préceptes négatifs et les préceptes affirmatifs ou positifs de la Loi qui nous est donnée par Dieu. Il me semble donc intéressant, tout d'abord, de m'arrêter quelques instants sur quelques affirmations importantes de s . Thomas concernant la distinction entre les préceptes négatifs de la loi divine avant de passer au texte dans lequel le s. Le docteur parle précisément du processus étape par étape susmentionné. Saint Thomas précise que les préceptes négatifs du Décalogue obligent toujours et pour toujours, toujours et en toute circonstance, de manière absolue, tandis que les préceptes affirmatifs obligent toujours mais pas "ad semper", c'est-à-dire qu'ils obligent un lieu et un temps convenables comme on peut le voir dans Super Sent., lib. 3 j. 25 q. 2 un. 1 qc. 2 à 3, en fait dans ce texte l'art. Thomas explique que nous sommes tenus d'observer les préceptes négatifs du Décalogue toujours et à chaque occasion et à travers cela nous évitons les péchés de transgression; les préceptes positifs, d'autre part, nous devons toujours les observer, cependant, pas à chaque occasion mais au bon moment et au bon endroit.
Dans Super Sent., Lib. 4 j. 15 q. 2 un. 1 qc. 4 co. s. Thomas précise que les préceptes divins affirmatifs n'obligent pas en toute occasion bien qu'ils obligent toujours, en fait ils obligent au lieu et au moment convenables et selon d'autres certaines conditions, dans cette ligne le précepte de faire l'aumône qui relève du quatrième commandement ne pas obliger en toutes circonstances mais précisément à un endroit et à un moment convenables et sur la base d'autres conditions déterminées. Dans Super Sent., Lib. 4 j. 15 q. 2 un. 1 qc. 4 à 3 s. Thomas explique également que les préceptes affirmatifs contiennent des interdictions pour le temps qu'ils obligent, car chaque affirmation a une négation qui lui est attachée, dans cette ligne, il est indiqué que si vous êtes tenu de nourrir une personne et que vous ne la nourrissez pas, vous tuez-le, si vous êtes tenu de faire l'aumône à une personne et que vous ne le faites pas, vous lui faites du mal.
Dans la Somme théologique, nous lisons : « … tandis que les préceptes négatifs de la loi interdisent les actes de péché, les préceptes affirmatifs conduisent aux actes de vertu. Mais les actes pécheurs sont mauvais en eux-mêmes, et peuvent être bien faits de n'importe quelle manière, nulle part et en peu de temps : puisqu'ils sont liés par eux-mêmes à une fin mauvaise, comme dit Aristote. Et ainsi les préceptes négatifs obligent toujours et dans tous les cas. Les actes vertueux, d'autre part, ne doivent être accomplis d'aucune façon, mais en observant les circonstances qui sont nécessaires pour que l'acte soit vertueux : c'est-à-dire, le faire où il doit, quand il doit et comment il doit être. . Et puisque les dispositions des choses qui sont ordonnées à la fin s'exécutent selon la raison de la fin, parmi les circonstances des actes vertueux il faut surtout retenir la raison de la fin, qui est le bien de la vertu. Donc s'il y a omission d'une circonstance relative à l'acte vertueux, qui élimine totalement le bien de la vertu, l'acte est contraire au précepte. Si, au contraire, il manque une circonstance qui n'enlève pas complètement la vertu, bien qu'elle n'accomplisse pas parfaitement le bien de la vertu, l'acte n'est pas contraire au précepte. C'est pourquoi le Philosophe affirme, que si l'on s'écarte un peu du juste moyen, on n'est pas contre la vertu : si, au contraire, on s'éloigne très loin, la vertu se détruit dans son propre acte. » (II-II q 33 a. 2 , ma traduction faisant suite à celle de la « Somme théologique » faite par ESD en CD Rom de 2001)
Dans de nombreux passages de ses œuvres, St. Thomas réaffirme cette doctrine que les préceptes négatifs du Décalogue obligent toujours et à jamais
Passons maintenant de façon plus décisive au texte dans lequel l'art. Thomas parle d'un processus graduel par lequel Dieu voulait que l'homme soit introduit à la perfection.
Saint Thomas affirme qu'il était nécessaire dans la Loi de Dieu de proposer divers préceptes positifs et négatifs pour que les hommes soient progressivement introduits à la vertu, d'abord en les faisant s'abstenir du péché et ensuite avec l'accomplissement du bien auquel nous sommes induite par les préceptes positifs (cf. I-II, q. 72 a. 6 ad 2) Dans cette ligne, le processus graduel ou loi de gradualité est un processus ou une loi qui détermine d'abord une abstention de péchés et guide la personne à un développement graduel et sage de la vie divine pour atteindre la perfection à laquelle Dieu nous appelle. En ce sens, l'affirmation que nous avons trouvée dans le Vade-mecum publié par le Pontifical pour la Famille nous semble vraiment parfaite : « La « loi pastorale de la progressivité », qui ne peut être confondue avec « la progressivité de la loi », qui prétend diminuer ses exigences, consiste à demander une rupture décisive avec le péché et un cheminement progressif vers l'union totale à la volonté de Dieu et à ses besoins aimables. » L'affirmation de St. Thomas, de par son importance, doit en tout cas être étudié en profondeur et nous développerons cette analyse approfondie dans le paragraphe suivant.
c) Aperçus importants de la doctrine de St. Thomas sur la Loi Nouvelle et sa progressivité intrinsèque.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
Voyons mieux ce qu'il dit. Thomas dans le passage éclairant que je viens de citer (I-II, q. 72 a. 6 ad 2) où il parle d'un processus graduel, donc d'une certaine manière d'une loi de gradation, par laquelle l'homme atteint la perfection.
Tout d'abord, l'article dont le passage en question est retiré répond à la question : y a-t-il une différence spécifique entre les péchés de commission et d'omission ?
Dans la deuxième objection (cf. Iª-IIae q. 72 a. 6 arg. 2) il est dit que le péché est en soi contraire à la loi de Dieu, c'est dans la définition même du péché. Dans la loi de Dieu, certains préceptes sont affirmatifs, et contre eux est le péché d'omission ; d'autres sont des préceptes négatifs, contre lesquels il y a le péché de commission. Donc le péché d'omission et le péché de commission diffèrent selon les espèces.
Dans le corps de l'article s. Thomas explique que si nous parlons matériellement des espèces du péché d'omission et de commission, elles diffèrent par l'espèce. Mais si nous parlons formellement des espèces du péché d'omission et de commission, alors le péché d'omission et de commission ne diffèrent pas dans les espèces, puisqu'ils sont ordonnés à la même chose et procèdent du même motif.
Dans la réponse à la seconde objection, l'art. Thomas déclare alors :
« Ad secundum dicendum quod necesse fuit in lege Dei proponi divers praecepta affirmativa et negative, ut gradatim homines introduitrentur ad virtutem, prius quidem abstinendo a malo, ad quod inducimur per praecepta negative ; et postmodum making bonum, ad quod inducimur per praecepta affirmativa. Et sic praecepta affirmativa et negative non pertinent ad diversas virtutes, sed ad diversos gradus virtutis. Et per consequens non oportet quod contrarientur diversis peccatis secundum speciem. Peccatum etiam non habet speciem ex parte aversionis, quia secundum hoc est negatio vel privatio, sed ex parte conversionis, secundum quod est actus quidam. Unde secundum divers praecepta legis non diversificantur peccata secundum speciem. » (Iª-IIae q. 72 a. 6 ad 2)
Il fallait donc que dans la loi de Dieu divers préceptes affirmatifs et négatifs fussent proposés, afin que peu à peu les hommes fussent initiés à la vertu, d'abord par l'abstention du mal auquel nous induisaient les préceptes négatifs, puis par l'attrait pour bon, auquel nous sommes induits par les préceptes affirmatifs. Et donc la distinction entre préceptes négatifs et positifs concerne essentiellement les différents degrés de vertu et non les espèces de vertus, donc oui. Thomas dit que les préceptes affirmatifs et négatifs ne se rapportent pas à des vertus différentes, mais à des degrés différents dans la vertu ; par conséquent il n'est pas nécessaire qu'ils s'opposent à des péchés différents selon les espèces. Le péché n'a pas son espèce puisqu'il est éloignement (de Dieu) : parce que selon cet aspect il est privation ou négation ; mais il a son espèce en tant qu'il est conversion (aux créatures), et donc en tant qu'il est acte. Donc, selon les divers préceptes de la loi, les péchés ne diffèrent pas quant à leur espèce.
En reliant ce que s. Thomas l'a dit dans le passage qui vient d'être cité avec ses autres affirmations, il me semble que je dois affirmer que la loi de progressivité doit être comprise comme une loi intrinsèque de la Loi Nouvelle qui est la grâce et la charité. Cette affirmation exige que j'explique d'abord pourquoi j'affirme que la Loi Nouvelle est grâce et charité, puis que j'explique pourquoi la loi de la progressivité doit être comprise comme intrinsèque à la Loi Nouvelle.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
Quel s. Thomas qualifie la Loi Nouvelle comme la grâce est connue de pratiquement tous les experts, VS affirme : « Rassemblant ce qui est au cœur du message moral de Jésus et de la prédication des Apôtres, et re-proposant dans une admirable synthèse la grande tradition de la Pères d'Orient et d'Occident - en particulier de saint Augustin - (Cf De spiritu et littera, 21, 36 ; 26, 46 : CSEL 60, 189-190 ; 200-201.) Saint Thomas a pu écrire que la Loi nouvelle est la grâce du Saint-Esprit donnée par la foi en Christ. (Cf Summa Theologiae, I-II, q. 106, a. 1, conclut. Et ad 2 um.) » (VS, n. 23s).
Le Catéchisme de l'Église catholique, dans cette ligne, affirme au n. 1966 : "La nouvelle Loi est la grâce du Saint-Esprit... Elle agit par la charité..."
Or, il faut dire que la grâce est la vie divine, trinitaire en nous, qui nous fait vivre dans la charité ; la grâce est la nature divine en nous qui nous permet de vivre la vie divine, la vie surnaturelle, à travers les vertus qui nous disposent à la Fin de la vie éternelle ; la grâce est distincte des vertus infuses, et ces vertus en dérivent et lui sont ordonnées (cf. S.Th., I-II, q. 110 a. 3 in c.). La première des vertus infuses est la charité et la charité porte comme fruit la vie spirituelle, l'observance des commandements divins (tant affirmatifs que négatifs), la tutelle contre les réalités adverses, la conduite au Ciel, la rémission des péchés, l'illumination du cœur, joie parfaite, paix parfaite, constitue l'homme dans la dignité, le rend non seulement libre mais enfants de Dieu, comme le s. Docteur dans la préface de ses "Collationes in decem praeceptis"…. donc la grâce sanctifiante est la vie divine qui nous fait vivre dans les commandements et donc dans la charité commandée précisément par Dieu.La grâce nous élève au niveau surnaturel et nous fait vivre en elle les saints commandements dans la charité.
Saint Thomas précise que selon Aristote tout est ce qu'il y a de principal ; dans le Nouveau Testament, la grâce du Saint-Esprit est principale ; donc la Loi Nouvelle est principalement la même grâce de l'Esprit Saint (cf. Summa Theologiae, I-II, q. 106, a. 1).
Saint Thomas, cependant, appelle la Loi Nouvelle, la Loi de Charité (cf. Saint Thomas d'Aquin, « Collationes in decem praeceptis », proemio) et précisément dans le proem s précité. Thomas, après avoir dit avoir parlé des fruits de la Loi d'Amour, précise que cette Loi est la charité elle-même et que ces fruits sont les fruits de la charité, en effet il déclare d'abord : « Sed sciendum quod haec lex, scilicet divini amoris , quatuor efficit in homine valde desirabilia. » … Et puis, quand il explique ces effets, il dit : « Secundum quod facit caritas, est divinorum mandatorum observantia. … Tertium quod facit caritas, est, quia est praesidium contra adversa. … Et sic patent quatuor quae in nobis efficit caritas. Sed praeter illa, quaedam alia efficit quae praetermittenda non sunt." "Collationes in decem praeceptis" (Saint Thomas d'Aquin," Collationes in decem praeceptis ", proemio) La nouvelle loi est donc, pour l'art. Thomas la charité, ainsi que la grâce !
Saint Antoine de Padoue dit pratiquement la même chose lorsqu'il affirme que de la bouche du prélat : "... les sujets chercheront la loi, c'est-à-dire la charité, dont l'Apôtre dit : " Portez les fardeaux les uns des autres, et ainsi vous accomplirez la loi du Christ » (Ga 6,2), c'est-à-dire son précepte de charité ; En fait, Christ a porté le poids de nos péchés sur la croix uniquement par amour. La loi, c'est la charité, que les sujets "cherchent au dehors" (ex quirunt), c'est-à-dire qu'ils la cherchent d'abord dans les œuvres, pour la recevoir plus volontiers et plus fructueusement de la bouche même du prélat : parce que Jésus "a commencé faire puis enseigner" (Actes 1,1 :XNUMX).
Que cette Loi Nouvelle soit en particulier la charité signifie :
1) qu'elle implique une rupture radicale avec le péché mortel ;
2) qu'elle porte en nous les fruits de la charité, parmi lesquels se distinguent l'observance des commandements et la paix ;
3) qu'il porte en nous toutes les vertus ;
4) qu'il a, en particulier, trois degrés.
Que cette Loi Nouvelle soit en particulier la charité signifie avant tout qu'elle implique une rupture radicale avec le péché mortel car le péché grave exclut la charité de l'âme (cf. IIª-IIae q. 24 a. 12 co.) Dans le Commentaire sur les Dix Commandements s. Thomas déclare : « Sed ad hoc quod istud praeceptum dilectionis possit perfecte impleri, quatuor requiruntur…. Quartum est omnimoda peccatorum vitatio. Nullus enim potest diligere Deum in sin existens. Math. VI, 24 : non potestis Deo serve et mammonae. Unde si in sin existis, Deum non diligis. Sed ille diligebat qui dicebat, Jesse. XXXVIII, 3 : memento quomodo ambulaverim coram te in veritate et in corde perfecto. Praeterea dicebat Elias, III Reg., XVIII, 21 : quousque claudicatis in duas partes ? Sicut claudicans nunc huc nunc illuc inclinatur; sic et peccator nunc peccat, nunc Deum quaerere nititur. » (« Collationes in decem praeceptis », a. 1) Pour que le précepte de charité soit parfaitement mis en œuvre, quatre choses sont nécessaires et la quatrième est que les péchés soient absolument évités. Personne qui est dans un péché grave ne peut aimer Dieu, donc si vous êtes dans le péché, vous n'aimez pas Dieu. Mais celui qui a dit à Dieu aimait (vraiment) Dieu : rappelez-vous comment j'ai marché devant vous dans la vérité et avec un cœur parfait ( Esaïe 38).
Que la Loi Nouvelle soit charité signifie aussi qu'elle porte en nous les fruits que nous avons énumérés : la vie spirituelle, l'observance des commandements divins (tant affirmatifs que négatifs), la tutelle contre les réalités adverses, la direction vers le Ciel, la rémission des péchés, l'illumination du cœur, la joie parfaite, la paix parfaite, constituent l'homme dans la dignité, le rendent non seulement libre mais enfants de Dieu.Ces fruits sont clairement énumérés par le s. Docteur dans la préface de ses "Collationes in decem praeceptis".
Je me souviens aussi de cette paix parfaite dont il parle de lui-même. Thomas est la tranquillité de l'ordre (cf. II-II, q. 45 a. 6 co.)
Il convient également de noter que la vertu mentionnée en I-II q. 72 a. 6 est, au regard de la Loi Nouvelle, la vertu infuse, une vertu surnaturelle qui vient en nous par la grâce sanctifiante ; mais la vertu infuse, il faut le remarquer, exige précisément la grâce sanctifiante et donc se perd à cause du péché grave, la vertu infuse est d'abord la charité qui porte en nous les fruits que nous avons indiqués plus haut et dans la charité sont toutes les vertus infuses.
S. Thomas dans I-II, q. 72 a. 6 ad 2 parle de degrés de vertu et en particulier en ce qui concerne les degrés de vertu infuse s. Thomas explique ailleurs que : « … sancti distinguunt tres evangelicos fructus secundum tres gradus virtutis. Et ponuntur tres gradus, quia cuiuslibet rei perfectio attenditur secundum principium, medium et finem. » (I-II, q. 70 a. 3 ad 2.) Les saints distinguent trois fruits évangéliques selon les trois degrés de vertu. Il y a trois degrés de vertu infuse dans lesquels Dieu nous introduit par sa Loi et en particulier par la loi de la progressivité.
Saint Thomas parle en particulier de ces trois degrés à propos de la charité mais je pense qu'ils peuvent être étendus à toutes les vertus. La charité, donc, selon St. Thomas a trois degrés : naissant, profitable, parfait. Ces degrés se distinguent en fonction des principales tâches que l'homme est amené à accomplir avec l'accroissement de la charité. Dans le degré de charité naissante, l'homme a pour tâche principale de fuir le péché et de résister à ses convoitises qui l'amènent au péché, dans ce degré la charité doit être nourrie et soutenue pour qu'elle ne se perde pas. - Dans le degré de charité profitable, la tâche fondamentale est l'effort pour avancer dans le bien, fortifiant et augmentant la charité en soi. - Dans le degré de charité parfaite, la tâche fondamentale consiste à veiller à l'union avec Dieu et à la fructification de Dieu, dans le désir de se dissoudre et d'être avec le Christ (cf. IIª-IIae q. 24 a. 9 co.).
L'engagement principal de ceux en qui la charité commence à être présente, bien qu'ils progressent, explique St. Thomas, consiste à résister aux péchés dont ils subissent l'assaut ; ensuite, sentant moins cet assaut, ils attendent plus sûrement de progresser ; cependant, si d'une part ils attendent le progrès, d'autre part ils veillent à ne pas succomber aux attaques d'ennemis spirituels (cf. IIª-IIae q. 24 a. 9 ad 2).
Saint Thomas ajoute dans son commentaire à la lettre aux Hébreux que pour progresser vers la perfection l'homme doit toujours chercher à passer à l'état parfait et ajoute que, comme le dit saint Thomas. Bernardo, alors que nous sommes sur le chemin du Ciel il faut toujours progresser, celui qui ne progresse pas régresse : « Quantum ad progressum ad perfectionem semper débet niti homo transire ad statum perfectum... In via enim Dei non progredi est regredi, ait Bernardus. .. Duplex est perfectio, a scilicet exterieur, quae consistit in actibus exterieuribus qui sunt signa interiorum, sicut virginitas, voluntaria paupertas. Et ad hanc non omnes tenentur. Alia est interior, quae consistit in dilectione Dei et proximi, secundum illud ad Col. 3 : "Charitatem habete, quod est vinculum perfectionis", et ad perfectionem hujusmodi non omnes tenentur, sed omnes tenentur ad eam tendere, quia si quis nollet plus diligere Deum, non faceret quod exigit caritas." (Super Heb. VI, 1) L'homme doit toujours essayer de passer à l'état parfait et la perfection est double : celle qui consiste en des actes extérieurs qui sont des signes d'actes intérieurs, comme la virginité ou la pauvreté volontaire, et ils ne sont pas tous obligatoire; une autre qui est intérieure qui consiste dans l'amour de Dieu et du prochain et tout le monde n'est pas lié à cette perfection mais tout le monde est tenu d'y tendre. Tous sont donc obligés de tendre vers l'état intérieur parfait d'amour de Dieu et du prochain ; si quelqu'un n'avait pas cette tendance à aimer davantage Dieu, il ne ferait pas ce qu'exige la charité.
Une loi intrinsèque de la vie chrétienne est donc celle de progresser dans la charité, celui qui n'avance pas recule, c'est une croissance graduelle du bien au mieux ... et comme l'art. Thomas, il était nécessaire que dans la loi de Dieu, divers préceptes affirmatifs et négatifs aient été donnés, de sorte que progressivement les hommes ont été introduits à la vertu, d'abord avec l'abstention du mal auquel nous sont induits par les préceptes négatifs, puis avec l'exercice de bon, auquel nous sommes induits par des préceptes affirmatifs ; et ainsi les préceptes affirmatif et négatif ne relèvent pas de vertus différentes, mais de degrés différents dans la vertu (cf. I-II, q. 72 a. 6 ad 2).
Saint Thomas, précise : « Quantum ad actus exteriores, quia non tenetur ad incertum, non tenetur homo ad meliora ; sed quantum ad affectum, tenetur ad meliora. Unde qui non sempre vellet esse melior, non posset sine contemptu velle." Quant aux actes extérieurs, l'homme n'est pas lié aux meilleures choses, mais quant à l'affection, il est lié aux meilleures choses ; donc ceux qui ne veulent pas être toujours meilleurs, ne peuvent le vouloir sans mépriser cette obligation.
Quant à l'affection, chacun est lié à une croissance progressive dans la charité et plus généralement dans les vertus infuses, croissance qui en réalité ne s'arrête jamais ici-bas car nous pouvons toujours nous améliorer.
Dieu nous appelle à une croissance graduelle pour atteindre les sommets de la perfection chrétienne. Cette croissance progressive, due au fait que la Loi de Dieu est indispensable (cf. Iª-IIae q. 100 a. 8 co.) ne prévoit pas d'exemptions à cette Loi, elle ne prévoit pas d'étapes intermédiaires qui dispensent d'une mise en œuvre objective du précepte, peut-être pour atteindre alors une perfection supérieure : nul ne peut dispenser les autres de l'accomplissement de la Loi et donc nul ne peut se fixer, pour lui-même ou pour les autres, des objectifs intermédiaires, ou des étapes intermédiaires, qui sont des dispenses de l'accomplissement de la Loi. Loi divine, à travers laquelle on peut alors atteindre l'idéal la mise en œuvre effective de la règle ou une mise en œuvre plus parfaite de la règle ; personne n'est autorisé à choisir des actions objectivement sérieuses en attendant d'atteindre l'idéal de l'application réelle de la Loi de Dieu !
La loi de gradualité est dans l'accomplissement toujours plus parfait de la Loi et non en dehors d'elle.
La loi de gradualité est intrinsèque à la Loi Nouvelle et ne prévoit pas de dérogations à la Loi de Dieu mais un accomplissement toujours plus parfait de celle-ci ; en fait c'est la loi de la progressivité et de la non-gradualité de la Loi.
d) La "progressivité de la Loi" dans la lettre des évêques argentins, dans Amoris Laetitia et dans Mgr. Fernández, présumé nègre de cette exhortation.
Ce que nous avons dit nous permet d'affirmer que certains passages d'Amoris Laetitia et de la lettre des Evêques argentins vont dans la ligne déviée de la gradualité de la Loi et non dans la ligne droite de la loi de gradualité, pour bien le comprendre semble utile de partir de quelques déclarations faites par celui qui est considéré par certains comme l'écrivain fantôme d'Amoris Laetitia, Mgr. VM Fernández, un proche collaborateur du Pape qui l'a élevé à l'épiscopat quelques mois après avoir été élu Souverain Pontife, en effet, le 13 mai 2013, il a été élu archevêque titulaire de Tiburnia puis est devenu archevêque de La Plata (Argentine). Nous verrons donc quelques déclarations de Mgr. Fernández, puis nous passerons à quelques affirmations d'Amoris Laetitia et de la lettre des évêques argentins.
d, 1) La "gradualité de la Loi" dans certains écrits de Mgr. Fernandez.
Commençons par un article de Mgr. Fernández de 2006 intitulé : "La dimension trinitaire de la morale II : profundización del aspecto ético a la luz de" Deus caritas est ""
Disons tout d'abord que Mgr Fernández dans cet article montre peu de compétence concernant la doctrine de S. Thomas, le cite superficiellement, ne présentant que certains textes du Suprême Théologique et non d'autres ou d'autres passages d'autres grandes œuvres du saint Docteur qui serviraient à clarifier ce que St. Docteur; en réalité, Mgr Fernández essaie évidemment de "tirer" les textes de St. Thomas pour qu'ils disent ce qui intéresse le monseigneur et non ce que l'art. Docteur veut dire. Dans cette ligne Monseigneur ne semble pas se rendre compte dans l'article précité que l'ordre de la charité veut, explique s. Thomas (cf. IIª-IIae q. 26 a. 4), qu'après Dieu nous nous aimons nous-mêmes puis les autres et nous remarquons, en passant, que "étrangement" aussi Amoris Laetitia présente une erreur relative à l'ordre de la charité aussi bien sur ce même aspect, comme on le verra dans ce livre au chapitre sur la charité… donc aussi sur cet aspect il semble qu'Amoris Laetitia suive l'article de Mgr. Fernández et se présente comme un "écrivain fantôme".
Ensuite, il faut noter que, contrairement à ce qui ressort de l'article de Mgr. Fernández, comme l'art. Thomas, la plus grande vertu pour nous n'est pas la miséricorde mais la charité (cf. IIª-IIae q. 30 a. 4 co.) qui, comme nous l'avons vu, a pour effet, entre autres, la pleine observance de la loi divine. Nous signalons également à Mgr. Fernández que la vraie miséricorde se manifeste suprêmement dans le Christ, et que cette miséricorde vise avant tout le salut éternel des âmes « Sic igitur rectitudo circa dilectionem proximi instituitur, cum praecipitur alicui quod proximum diligat sicut se ipsum ; ut scilicet eo order bona proximis optet quo sibi optare debet : praecipue quidem spiritualia bona, deinde bona corporis, et quae in exterioribus rebus consistunt. » (De perfectione, chap. 13 co.) ... et chacun doit exercer la première miséricorde, d'une certaine manière, envers sa propre âme car le premier "prochain" pour chacun de nous est notre âme (cfr. IIª-IIae q 26 a.4), c'est-à-dire que nous devons d'abord nous convertir et nous sanctifier et seulement alors nous pourrons vraiment convertir et sanctifier les autres ; aussi pour l'art. Bonaventure, dans le Commentaire des Sentences, l'ordre de la charité est tel que, après Dieu, nous devons nous aimer nous-mêmes et donc notre prochain (cf. "In III Sententiarum" d. 29, a.1, q. 3) et le la première miséricorde doit être exercée envers soi-même, explique St. Bonaventure : « Ad illum quod obicitur quod caritas est amor liberalis ; dicendum, quod quamvis liberalitas quantum ad suam completeem respiciat alterum, tamen quantum ad suum initium prius respicit ipsum quiliberitatem impendit, sicut et misericordia. de qua dictum est quod primo debet homo sui ipsius misereri. » ("In III Sententiarum" d. 29, a.1, q. 3 ad 4m) Les éditeurs d'Opera Omnia di s. Bonaventure, éd. Quaracchi précisent que les affirmations de l'art. Bonaventure pour qui il faut aimer après Dieu soi-même et ensuite son prochain si se référer à sa propre âme est une doctrine commune ; c'est donc la doctrine commune de l'Église que, après Dieu, nous devons aimer notre âme. (voir Doctoris Seraphici s. Bonaventurae SRE Ep. Card. Opera Omnia, Ex Typographia Collegii Sancti Bonaventurae, Ad Claras Aquas, MCDCCCLXXXVII, vol. III p. 645)
Saint Antoine de Padoue déclare dans cette ligne, reprenant l'art. Augustin : « Augustin dit : « Quatre choses doivent être aimées : premièrement, celui qui est au-dessus de nous, c'est-à-dire Dieu ; deuxièmement, ce que nous (nous-mêmes) sommes ; troisièmement, ce qui est proche de nous, c'est-à-dire notre voisin ; quatrièmement, ce qui est au-dessous de nous, c'est-à-dire le corps. L'homme riche aimait son corps avant tout ; Il ne se souciait pas de Dieu, de son âme et de son prochain, et était donc damné. »
Précisément dans cet article de 2006 qui évidemment a dû être suivi sur divers points par ceux qui ont écrit Amoris Laetitia, comme le montre une comparaison minutieuse des deux textes, Mgr. Fernández déclare : "En algunas cuestiones de la morale sexuelle también es imperoso discernir bajo la luz directa del critère hermenéutico central, para reconocer cómo una incapacidad para la abstinencia sexual suele impliquant un avasallamiento de la libertad del cónyuge, haciendo primar el propio de la felicidad de l'autre. Cependant, il y a le cas d'une abstention sexuelle qui contredit la jerarquía chrétienne de valores coronada por la caridad. No podemos cerrar los ojos, por ejemplo, ante la dificultad que se plantea a una mujer cuando percibe que la estabilidad familiar se en riesgo por someter al esposo no practicante a períodos de continencia. Dans ce cas, un rechazo inflexible a todo use of preservativos haría primar el cumplimiento de una norma externa por sobre la obligación grave de cuidar la comuneón amorosa y la estabilidad conyugal que exige más direct la caridad. " (Page 150) la dernière partie de le texte est indicatif : « Mais il y a aussi le cas de l'abstention sexuelle qui contredit la hiérarchie chrétienne des valeurs couronnées par la charité. On ne peut fermer les yeux, par exemple, sur la difficulté qu'éprouve une femme lorsqu'elle s'aperçoit que la stabilité de la famille est mise en péril en soumettant son mari non pratiquant à des périodes de continence. Dans un tel cas, un refus inflexible de tout usage du préservatif ferait prévaloir le respect d'une norme extérieure sur la grave obligation de veiller à la communion amoureuse et à la stabilité conjugale qu'exige le plus directement la charité. »
La déclaration de Mgr. Fernández a manifestement tort...
Charité, comme St. Thomas, nous fait observer les commandements et ne nous fait pas commettre de péché et surtout ne nous fait pas commettre de péché grave, mais l'utilisation de préservatifs et donc de contraception est un péché grave évident, c'est un acte intrinsèquement mauvais qui ne peut jamais être choisi .
Dans un important article publié dans l'Osservatore Romano, nous lisons : « La tradition morale chrétienne a toujours distingué les normes « positives » (qui ordonnent de faire) et les normes « négatives » (qui interdisent de faire). De plus, elle a constamment et clairement affirmé que, parmi les négatives, les normes qui interdisent les actes intrinsèquement désordonnés n'admettent pas d'exceptions : de tels actes, en effet, sont « désordonnés » d'un point de vue moral en raison de leur structure très intime, donc en eux-mêmes et pour eux-mêmes, c'est-à-dire qu'ils contredisent la personne dans sa dignité spécifique de personne. Précisément pour cette raison précise, de tels actes ne peuvent être rendus "ordonnés" d'un point de vue moral par aucune intention et circonstance subjective, qui ne sont pas capables de changer leur structure. La contraception apparaît également parmi ces actes : en elle-même, elle est toujours un désordre moral, car objectivement et intrinsèquement (indépendamment des intentions, des motivations et des situations subjectives) elle contredit « la langue maternelle qui exprime le don total réciproque des époux » (Apostolique Exhortation Familiaris consortio, n° 32).
Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 370 que "... elle est intrinsèquement mauvaise"... cette action qui "... soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son accomplissement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se propose, comme but ou comme un moyen d'empêcher la procréation". (Saint Paul VI, Lettre encyclique "Humanae vitae", 14 : AAS 60 (1968) 490.) "
Dans un article de 2011, Mgr. Fernández revient sur l'article de 2006 que nous venons d'examiner et, à propos de la question de l'utilisation du préservatif, il déclare : « En el artículo (pág. 150) I place el ejemplo de una mujer que, por preservar el amor y la estabilidad familiar, no rechaza et l'utilisation de préservatifs (cooperación material al pecado del cónyuge). Pretendo decir que, avant un conflit de deberes, el cuidado del amor y la estabilidad familiar es una exigencia más directa de la caridad porque es un bien mayor por el cual puede ser lícito tolerar un misbehavior. ... Es lo que en la moral clásica se expresa como cooperación only material y propcionada en el mal. "
Ainsi selon Mgr. Fernández la femme qui, pour préserver l'amour et la stabilité familiale, ne refuse pas l'utilisation du préservatif ne fait qu'une coopération matérielle proportionnée au mal. Malheureusement, même en disant cela, Mgr. Fernández commet une grave erreur car pour avoir une coopération matérielle proportionnée au mal l'acte qui se produit ne doit pas être objectivement mal, plus largement cette coopération peut être licite :
"... lorsque ces trois conditions sont données conjointement :
l'action du conjoint coopérant n'est pas en soi illégale ; (Denzinger-Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum, 2795, 3634)
il y a des raisons proportionnellement sérieuses de coopérer au péché du conjoint;
essayez d'aider le conjoint (avec patience, par la prière, par la charité, par le dialogue : pas nécessairement à ce moment-là, ni à chaque occasion) à s'abstenir d'une telle conduite. »
Les réponses de l'art. Bureau cité indiquer clairement que l'acte de la femme qui accepte passivement l'utilisation d'un préservatif par son mari dans une relation intime avec elle est un acte intrinsèquement illicite ... donc la coopération de la femme qui accepte l'utilisation d'un préservatif dans les rapports intimes est grossièrement illicite et ce n'est pas une coopération matérielle avec le péché.
Nous reviendrons sur les déclarations de Mgr. Fernández vient d'examiner plus tard lorsque nous montrerons comment le "changement de paradigme" s'ouvre évidemment à la contraception.
Dieu intervienne !
Dans le même article de 2006 que nous examinons, Mgr. Fernández déclare : « En los aparentes conflictos de deberes se discierne otorgando prioridad a las personas. Así podemos decir, por ejemplo, que ocultar una información para éviter una masacre no es mentir, porque aunque contradiga una formulación de la ley natural ("no mentir") no counter la ley natural en sí misma, que en ese concret exige preserve la vida de las personas de un agresor injusto. De otro way, se estaría subordonnant la vida de las personas humanas –que son fin último de la acción moral y de la "inclinación autotrascendente hacia el otro– a la obediencia servil ante una expresión siempre imparfaita de la ley natural." (p. 156) Je traduis de manière indicative : « Dans les apparents conflits de devoirs, on discerne en donnant la priorité aux personnes. On peut donc dire, par exemple, que celui qui cache une information pour éviter un massacre ne ment pas, car même s'il contredit une formulation de la loi naturelle ("ne mentez pas") il ne contredit pas la loi naturelle elle-même, qui en cela cas particulier exige de préserver la vie du peuple d'un agresseur injuste. Sinon, la vie des personnes humaines - qui sont le but ultime de l'action morale et de l'inclination transcendante vers l'autre - serait subordonnée à l'obéissance servile face à une expression toujours imparfaite de la loi naturelle "."
Je dis tout de suite que cacher des informations n'est pas précisément mentir, il y a une distinction profonde entre cacher la vérité, en gardant le silence, et mentir.
Ensuite je précise que « ne prononcez pas de faux témoignage » est un commandement divin et l'interdiction de mentir est absolue et est incluse dans ce commandement. Le huitième commandement stipule clairement que nous devons être véridiques et ne jamais mentir ; celui qui ment pèche, le mensonge offensant est en lui-même un péché véniel, le nuisible est un péché mortel. Celui qui a une charité ardente n'accepte jamais de pécher, même véniellement. La bonne intention ne change pas le mal de l'objet de l'action. Le huitième commandement est une loi révélée et sa formulation a été établie par Dieu pour nous transmettre une norme que nul n'a la faculté de changer et à laquelle nul n'a le pouvoir de se dispenser. Mgr Fernández parle des priorités des personnes dans la résolution des conflits de devoirs, mais oublie qu'avant les personnes, il y a les personnes trinitaires qui doivent être aimées de tout leur cœur, âme, esprit et force... et aimer Dieu signifie observer sa loi. Saint Thomas affirme que tout type de mensonge est interdit par la Loi de Dieu : « In hac prohibitione prohibetur omne mendacium. Les voici. VII, 14 : noli velle mentiri omne mendacium ; assiduitas enim illius non est bona. Et hoc propter quatuor. Premier propter Diaboli assimilationem. … Secundo propter societatis dissolutionem…. Tertio propter famae amissionem. Ici enim assuescit mendaciis, non creditur sibi, etiam si verum dicat. … Quatrième propter animae perditionem. … Unde advertas, quia ipsorum mendaciorum quoddam est mortale, quoddam veniale. Mortale autem est mentiri in his quae sunt fidei; quod pertinet ad praeclaros magistros et praedicatores… Item aliquando mentiuntur aliqui in damnum proximi. Col. III, 9 : nolite mentiri invicem. Et haec duo mendacia mortalia sunt. Aliqui autem mentiuntur pro seipsis ; multiplicateur et hoc. …. Aliqui propter alterius commodum, quand scilicet volunt aliquem a morte vel periculo vel damno aliquo liberare : et hoc cavendum est, sicut dicit Augustinus. Les voici. IV, 26 : non accipias faciem adversus faciem tuam, nec adversus animam tuam mendacium. » (Collationes in decem praeceptis, a. 10) Tout type de mensonge est interdit ! Le mensonge ne doit pas être pratiqué, notamment, pour quatre raisons : il s'assimile à satan, dissout la société, vous fait perdre votre renommée car il fait que le menteur ne sera pas cru dans l'avenir, et vous fait perdre votre âme...
Dans la Somme théologique (cfr. IIª-IIae q. 110 a. 3) s. Thomas dit qu'en aucun cas ce qui est mauvais pour son genre ne peut être bon et licite, mais le mensonge est mauvais pour le genre de l'acte lui-même, donc ce n'est jamais bon. Le mensonge, continue l'art. Thomas, c'est toujours un péché, comme l'affirme aussi saint Augustin et il n'est même pas permis de sauver d'un agresseur injuste. Le même art. Le docteur précise qu'il n'est pas permis de dire des mensonges pour écarter tout danger d'une personne, mais il est permis de cacher prudemment la vérité avec une excuse, comme l'explique saint Augustin. (cfr. IIª-IIae q. 110 a. 3 ad 4) Ici s. Thomas se réfère à une affirmation de St. Augustin qui dit : « à un exhibeur ou traité ou prédicateur des vérités éternelles, ou même à un narrateur ou annonciateur des choses temporelles qui visent à édifier l'homme dans la religion ou la sainteté, il sera permis de garder caché pendant un certain temps ce qu'il est croit qu'il doit rester caché, mais il ne sera jamais licite de mentir ou même de dissimuler [la vérité] en recourant au mensonge. »
Et encore s. Augustin précise : « Cependant, nous devons nous rappeler que ce n'est pas la même chose de cacher la vérité et de proférer un mensonge. Bien qu'en fait tous ceux qui mentent veuillent cacher la vérité, tous ceux qui veulent cacher la vérité ne mentent pas, étant très nombreux les cas où pour cacher la vérité on ne ment pas mais on se tait seulement. »
Saint Alphonse dit : « Donc un mensonge est toujours un péché. Quand on le dit sans nuire au prochain, ce n'est qu'un péché véniel ; mais quand il y a un mal grave au prochain, c'est un péché mortel; et c'est ainsi que l'on entend par écrit qu'il dit. Os quod mentitur, occidit animam (Sap. 1). Et quand le mensonge est dit devant le juge, c'est un double péché mortel. Et quand le serment s'y ajoute, comme cela se pratique toujours en jugement, il y a plus de sacrilège pour le faux serment, qui est un péché très grave, et qui est un péché réservé. »
S. Thomas, s. Augustin, s. Alfonso M. de 'Liguori connaissait bien la Loi de Dieu et ils savaient bien que Dieu est au-dessus de tout et que la Fin Ultime est Dieu lui-même et non l'homme et certainement leurs déclarations à ce sujet ne sont pas une obéissance servile à une expression toujours imparfaite de la loi naturelle, mais elles sont une interprétation et une application sages de la loi de Dieu.À cet égard, il est important de rappeler que, comme l'affirme le Catéchisme de l'Église catholique au n. 2072 : « Puisque les dix commandements révèlent les devoirs fondamentaux de l'homme envers Dieu et envers son prochain, ils révèlent dans leur contenu essentiel de graves obligations. Ils sont essentiellement immuables et obligent toujours et partout. Personne ne pouvait s'en passer. Les dix commandements sont gravés par Dieu dans le cœur de l'être humain." La parole de Dieu et donc les commandements divins doivent être interprétés et appliqués non pas en privé, mais avec l'Église, à la lumière de la Sainte Tradition et précisément dans l'Église et à la lumière de la Tradition, il faut résoudre les conflits de devoirs et non simplement en donnant la priorité aux personnes, comme le dit plutôt Mgr. Fernandez. La lumière de la Tradition et de l'Église affirme, en particulier, que les Dix Commandements révèlent, dans leur contenu essentiel, de graves obligations, qu'ils sont substantiellement immuables, qu'ils obligent toujours et partout, et que nul ne peut s'en dispenser.
Dans. 160 de ce même article par Mgr. Fernández nous lisons : « La ley morale en sí misma es siempre vinculante y no tener una gradualidad. Par consiguiente, les etapas de crecimiento se orientan a capacitar al sujeto para poder llegar to cumpl full and "esencial en this dynámica educativa la no disolución de la ley en las coordenadas de las posibilidades históricas factibles de la libertad humana" (L. Melina, Morale : entre la crise y la rénovation, Barcelone, 1996, 135. Pero no se puede aceptar the minimalist posture de este autor cuando allí mismo supports que la obediencia a los preceptos negativos es condición previa para la gradualidad, puesto que FC 34 se refiere a la gradualidad précisément quand habla de las dificultades de los matrimonios para aplicar preceptos negativos as la no anticoncepción: Ibidem.) " Je traduis de manière indicative : "
La loi morale elle-même est toujours contraignante et n'a pas de progressivité. Dès lors, les phases de croissance visent à permettre au sujet de la respecter pleinement et « la non-dissolution de la loi dans les coordonnées des possibilités historiques réalisables de la liberté humaine est essentielle dans cette dynamique éducative » (L. Melina, « Moral : entre la crise y la renovación », Barcelone, Ediciones Internacionales Universitarias, 1996, 135, ma traduction) dans cette note Mgr Fernández affirme que la position minimaliste de Melina ne peut être acceptée lorsqu'elle soutient que l'obéissance aux préceptes négatifs est une condition préalable pour la progressivité, puisque « Familiaris Consortio » 34 parle de progressivité précisément lorsqu'elle parle des difficultés des époux à appliquer des préceptes négatifs comme celui qui interdit la contraception.
Ce n'est pas Melina qui a tort mais Fernández et cela conduit ce dernier à condamner les propos de Melina.
En fait, Mgr Fernández, tout en condamnant la progressivité de la Loi en paroles, l'affirme en actes précisément parce qu'il croit qu'il peut y avoir une loi de graduation qui inclut la désobéissance aux préceptes négatifs !
La saine doctrine, d'autre part, affirme que les préceptes négatifs ne peuvent jamais être violés et que la Loi de Dieu est indispensable. Évidemment, Mgr. Fernández, précisément parce qu'il suit une doctrine erronée concernant la loi de la progressivité, vient critiquer Mgr. Melina parce que cette dernière affirme, suivant la juste doctrine, que l'obéissance aux préceptes négatifs du Décalogue est une condition préalable à la loi de gradualité. Les paroles de Mgr. Fernández a évidemment également précisé que, selon lui, dans certains cas, les normes négatives de la Loi de Dieu peuvent être légalement enfreintes, en fait cet auteur déclare que dans le contexte de la loi licite de gradualité, les préceptes négatifs de la Loi de Dieu peuvent être légalement violé.
Nous verrons que dans le sillage de Mgr. Fernández aussi Amoris Laetitia met discrètement de côté la validité de la doctrine selon laquelle les normes négatives du Décalogue sont obligatoires toujours et en toutes circonstances.
Le même Mgr. Fernández, dans la lignée de l'article que nous venons de voir, dans un article commentant Amoris Laetitia a ensuite affirmé qu'en lui la norme canonique générale est maintenue (cf. 300), bien que dans certains cas elle puisse ne pas s'appliquer en suivant un chemin de discernement ; dans ce discernement, la conscience de la personne concrète joue un rôle central par rapport à sa situation réelle devant Dieu, par rapport à ses possibilités et ses limites réelles. Cette conscience, accompagnée d'un pasteur et éclairée par les orientations de l'Église, est capable d'une évaluation qui suscite un jugement suffisant pour discerner la possibilité d'accéder à la communion.
Mgr. Fernández : « Por eso mismo, el discernimiento no se cierra, until« es dynámico y debe permanecer siempre abierto a nuevas etapas de crecimiento ya nuevas decisiones que permitan realizar el ideal de manera más plena » (AL 303). Il suit une compréhension authentique de la « ley de gradualidad » (AL 295), qui invite le répondeur cada vez mejor à Dios confiando en la ayuda de su gracia. »
La personne, tout en ne proposant pas sérieusement de vivre selon la Loi et de fuir les prochaines occasions de péché et en restant en effet dans une situation claire de péché grave et donc en restant disposée à accomplir des actes objectivement graves, est pratiquement confirmée par la Confession dans son évidence péché et dans sa situation, elle est acquittée, et peut recevoir les sacrements publiquement, avec scandale évident, contrairement à ce qu'affirme la loi divine
Dans ce texte de Mgr Fernández, la gradation de la Loi est pratiquement affirmée et non la loi de gradation. Le vrai discernement se fait en appliquant la loi divine telle qu'enseignée par St. Ignace de Loyola… qui avec discernement affirme la non-application de cette Loi se place en dehors de la loi de gradualité… et en dehors de la saine doctrine catholique.
Le discernement, dit Fernandez, reste ouvert à de nouvelles décisions qui permettent de réaliser "plus pleinement" l'idéal... Note : Le texte de Fernández dit qu'il faut être ouvert à une réalisation "plus complète" de l'idéal... évidemment le idéal, il est déjà pleinement réalisé même si la loi divine n'est pas objectivement mise en œuvre et en effet elle est ignorée avec la disposition à accomplir des actes objectivement graves.
Pour Fernandez, les actes objectivement contraires à la loi divine sont permis mais l'idéal de leur mise en œuvre réelle reste ferme et le discernement reste ouvert selon une « compréhension authentique de la loi de gradualité »….
Malheureusement pour Mgr. Fernández et pour ceux qu'il "inspire", la vraie loi de la progressivité ne peut être invoquée pour légitimer objectivement des actes mauvais…. de meurtre, de pédophilie…. et l'adultère et le scandale etc.! La vraie loi de la progressivité ne permet pas de dérogations à la loi divine.
poursuit Mgr. Fernández précisant qu'Amoris Laetitia fait référence à des personnes conscientes de la gravité de leur situation, mais ayant beaucoup de mal à revenir en arrière sans avoir le sentiment en conscience qu'elles tombent dans de nouveaux défauts. (Amoris Laetitia n. 298) Si l'acte reste objectivement malhonnête et ne perd pas sa gravité objective, on ne peut pas le choisir avec conviction, comme s'il faisait partie de l'idéal chrétien, ni dire qu'il devient subjectivement honnête. Une autre chose très différente consiste à proposer, comme le fait François, que dans un contexte de culpabilité atténuée, nous essayons de répondre à la volonté de Dieu avec un plus grand dévouement, possible dans le contexte de cette situation. Par exemple, avec une plus grande générosité envers les enfants, ou avec la décision de s'engager plus intensément en couple pour le bien commun, ou avec une maturation dans le dialogue familial, ou avec le développement de gestes réciproques de charité plus fréquents et plus intenses, etc. . . … Par conséquent, selon Mgr. Fernández, la personne qui vit dans l'adultère et qui a des conditions qui atténuent ses péchés qui lui rendent très difficile l'exécution des commandements, doit faire le bien qui est possible : avec une plus grande générosité envers les enfants, ou avec la décision d'assumer en associe un engagement plus intense pour le bien commun, ou avec une maturation dans le dialogue familial, ou avec le développement de gestes réciproques de charité plus fréquents et plus intenses, etc. ... Ces actes, poursuit Mgr. Fernendez peut être l'objet d'un "choix personnel" et sont des exemples de ce "bien possible" qui peut être réalisé dans les limites de la situation que l'on vit. Ce sont des expressions de la "via caritatis", qui peut toujours suivre "ceux qui ont du mal à vivre pleinement la loi divine". Se situant ainsi, la conscience est aussi appelée à reconnaître « quelle est, pour l'instant, la réponse généreuse qui peut être offerte à Dieu, l'engagement que Dieu lui-même demande dans la complexité concrète des limites. « Pour ceux qui sont « incapables » de vivre les commandements, la porte reste ouverte pour réaliser un certain « bien possible » qui est la voie de la « charité » à suivre et la conscience peut donc considérer que pratiquement Dieu permet à la personne de réaliser actes objectivement immoraux et ne demandent pratiquement que ce bien "possible". Évidemment, ces déclarations de Mgr Fernández sont placées en dehors de la loi de gradualité et de la saine doctrine catholique et affirment pratiquement pour ces personnes "conditionnées" une dispense des commandements car pour elles il suffit de faire leur bien "possible" et non la Loi de Dieu objectivement, dans cette ligne ces personnes « conditionnées » peuvent alors recevoir les sacrements sans se proposer de vivre selon la mise en œuvre objective des commandements.
Nous soulignons que, comme l'indique l'art. Jean-Paul II : « Nous tous… sommes appelés à la sainteté, et c'est une vocation qui peut aussi exiger de l'héroïsme. Il ne doit pas être oublié. " …. Que quelqu'un ait beaucoup de mal à suivre le chemin étroit de la Croix est normal et ce n'est certainement pas pour cela qu'il faut élargir le chemin étroit…. car seul le chemin étroit mène au Ciel !
poursuit Mgr. Fernández : François n'indique pas que la conscience de chaque fidèle est complètement libérée à sa discrétion, ce qu'il demande, c'est un processus de discernement accompagné d'un pasteur, un discernement "personnel et pastoral", qui prend "l'enseignement de l'Église très sérieux et les directives de l'évêque » (Amoris Laetitia n. 300) et présuppose une conscience « correctement formée » (Amoris Laetitia n. 302). Ce n'est pas une conscience qui cherche à créer la vérité comme elle veut, ou à l'adapter à ses désirs. De la part du pasteur, « cela n'implique jamais de cacher la lumière de l'idéal le plus complet ou de proposer moins de ce que Jésus offre à l'être humain » (Amoris Laetitia n. 307), ni « un respect excessif quand il le propose (Amoris Laetitia n° 307). " ... à noter : l'idéal demeure, évidemment les commandements divins perdent leur obligation ici et maintenant pour tous, et le discernement, comme on l'a vu plus haut, qui « prend très au sérieux l'enseignement de l'Église » peut pratiquement conduire à ne pas appliquer les commandements et à permettre à la personne d'accomplir des actes gravement contraires aux préceptes négatifs et de recevoir les sacrements : nous sommes en pleine progressivité de la Loi... et en dehors de la saine doctrine catholique.
poursuit Mgr. Fernández: "Francisco reconnaît la posibilidad de proponer la perfecta continencia a los divorciados en nueva unión, pero admite que pueda haber dificultades para practicarla (cf. note 329)." (P. 453) ... notez que la continence parfaite peut être proposée …. Je souligne : elle peut être proposée… donc la continence et sa proposition paraissent facultatives ; en fait les normes de la loi divine restent aussi idéales, elles cessent d'être obligatoires ici et maintenant et, comme mentionné, elles peuvent être inappliquées, comme vu plus haut !
Nous nous souvenons encore des paroles éclairantes et "prophétiques" de St. Jean-Paul II : « Les Pères synodaux s'adressant à ceux qui exercent le ministère pastoral au profit des époux et des familles ont rejeté toute dichotomie entre la pédagogie, qui propose une certaine progressivité dans la réalisation du dessein divin, et la doctrine, proposée par l'Église avec toutes ses conséquences , qui contiennent le commandement de vivre selon la même doctrine. Il ne s'agit pas de considérer la loi seulement comme un pur idéal à atteindre dans l'avenir, mais comme un commandement du Christ Seigneur pour surmonter les difficultés avec engagement. En réalité, un "processus graduel" ne peut être accepté, sauf dans le cas de ceux qui observent sincèrement la loi divine et recherchent ces biens, qui sont sauvegardés et promus par la même loi. Par conséquent, la soi-disant «loi de la progressivité» ou voie graduelle ne peut pas être identifiée avec la «gradualité de la loi», comme s'il y avait divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations. Tous les époux sont appelés, selon le plan divin, à la sainteté dans le mariage et cette haute vocation se réalise en ce que la personne humaine est capable de répondre au commandement divin avec une âme sereine, confiante en la grâce divine et en sa propre volonté. » (Homélie de clôture de la Ve Assemblée Générale du Synode des Évêques, 25.10.1980, www.vatican.va, http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1980/ documents/hf_jp -ii_hom_19801025_conclusione-synod.html) Donc, selon la saine doctrine, il ne s'agit pas d'idéaux mais de normes divines, qui obligent évidemment... et qui interdisent absolument l'adultère, la pédophilie, le meurtre, etc. et ils s'engagent absolument à ne pas commettre d'actes objectivement mauvais tels que l'adultère, la contraception, la pédophilie, le meurtre etc. etc. ! "... Un" processus graduel "ne peut être accepté, sauf dans le cas de ceux qui observent sincèrement la loi divine et recherchent ces biens, qui sont sauvegardés et promus par la même loi."! La Loi reste telle, elle reste la norme et non l'idéal, elle reste la norme à laquelle se conformer ici et maintenant…. ici et maintenant... car les commandements divins obligent toujours et partout (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2072) Il n'y a de vrai discernement qu'à la lumière de ces vérités... aucun vrai discernement, aucune conscience droite ne peut décider de continuer à commettre des actes objectivement graves et d'éviter de fuir les prochaines occasions de péché : Dieu appelle tout le monde, ici et maintenant, à suivre sa Loi... et donc à fuir ce qui s'oppose gravement à cette Loi !
Que la croix sacrée soit notre lumière.
d, 2) La "gradualité de la Loi" dans Amoris Laetitia et dans la lettre des évêques argentins.
Ce que nous venons de dire des propos de Mgr. Fernández nous semble important de réaliser en profondeur la doctrine déviée des "sources" d'Amoris Laetitia et donc de la doctrine déviée qu'Amoris Laetitia et la lettre des évêques argentins présentent de manière réelle mais d'une certaine manière cachée, discrète. Mgr Fernández dit précisément à propos de la discrétion détenue par le Pape François pour faire passer son changement de doctrine : « Aunque the cuestión del posible accesse to the comunion de algunos divorciados en nueva unión has provocado mucho revuelo, el Papa intentó —sin lograrlo— que este paso se diera de manière discrète. Ainsi, después de desarrollar los presupuestos de cette décision dans el cuerpo du document, la demande à la municipalité du divorce in nueva unión se hizo explícita en notas a pie de página. " Cela signifie que bien que la question de l'éventuel accès à la communion de certains divorcés dans une nouvelle union ait fait grand bruit, le Pape a tenté - sans succès - de franchir discrètement cette étape. Ainsi, après avoir développé les hypothèses de cette décision dans le corps du document, l'application à la communion des divorcés dans une nouvelle union a été rendue explicite dans les notes de bas de page.
En réalité, la vraie discrétion est unie à la Vérité et malheureusement Mgr Fernández et le Pape montrent qu'ils déforment la Vérité... même s'ils se présentent comme les champions de celle-ci...
Mgr Fernández, dans son article de 2006, disait en effet que la loi morale en elle-même est toujours contraignante et n'a pas de c'est-à-dire qu'il se présentait, en paroles, comme un adepte de la vraie doctrine sur la progressivité de la Loi, alors qu'en fait il la niait, comme nous l'avons vu. De la même manière (il faut le noter) le Pape François affirme aussi en paroles, mais nie dans les faits, sa fidélité à la vraie loi de la progressivité et sa condamnation à la progressivité de la Loi, en effet dans Amoris Laetitia nous lisons : ". .. Saint Jean-Paul II, il a proposé la soi-disant «loi de la progressivité», dans la conscience que l'être humain «connaît, aime et réalise le bien moral selon les étapes de croissance». ap. Familiaris consortio (22 novembre 1981), 34 : AAS 74 (1982), 123.] Il ne s'agit pas d'une "gradualité du droit", mais d'une gradation dans l'exercice prudentiel des actes libres chez des sujets qui ne sont pas en mesure de comprendre , d'apprécier ou de pratiquer pleinement les exigences objectives de la loi. "(Amoris Laetitia n. 295)
Malheureusement, contrairement à ce qu'il affirme lui-même, le Pape François, comme on le voit et comme on le verra mieux plus tard, affirme une nette progressivité de la Loi. La Loi de Dieu, en effet, contrairement aux affirmations du Pape François, n'est pas simplement un idéal mais un commandement à vivre ici et maintenant ; la loi de la progressivité ne peut être invoquée pour "légitimer" aujourd'hui objectivement des actes maléfiques en attente de pouvoir atteindre l'idéal…. il ne peut être invoqué pour "légitimer" objectivement des actes pervers de meurtre, de pédophilie ou d'adultère car il est impossible pour certaines personnes de vivre les commandements divins ... et il ne peut être invoqué pour donner les sacrements à ceux qui n'ont pas l'intention de vivre selon à la sainte Loi de Dieu et donc il n'est pas proposé d'éviter l'adultère...ou le meurtre ou la pédophilie etc.! Je souligne que les normes divines sont des normes... donc il ne s'agit pas d'idéaux mais de normes divines, qui obligent évidemment ici et maintenant... et qui interdisent absolument l'adultère, la pédophilie, le meurtre etc. et ils s'engagent absolument à ne pas commettre d'actes objectivement mauvais tels que l'adultère, la contraception, la pédophilie, le meurtre etc. etc. ! Comme indiqué ci-dessus, l'art. Jean-Paul II "... nous ne pouvons accepter" un processus graduel ", sauf dans le cas de ceux qui observent sincèrement la loi divine et recherchent ces biens, qui sont sauvegardés et promus par la même loi." Un "processus graduel" ne peut être invoqué pour légitimer objectivement des actes pervers de meurtre ou de pédophilie ou de contraception ou de fornication…. ou adultère !
Passons maintenant à l'examen plus direct des textes du Pape et des Evêques argentins et partons de l'analyse de quelques textes de la lettre des Evêques que je viens de citer car il me semble que, comme il interprète Amoris Laetitia, elle fait mieux émerger la gradation de la Loi et permet donc de faire ressortir plus clairement dans Amoris Laetitia la gradation de la Loi qu'elle contient mais cache...
Aux ns. 5 et 6 de la lettre des évêques argentins que nous lisons en particulier à propos des divorcés remariés : si possible ils doivent vivre dans la chasteté, si cette possibilité n'est pas faisable, un cheminement de discernement reste possible et donc : « Si llega a reconocer que, dans un cas concret, hay limitaciones qu'atenúan la responsabilidad y la culpabilidad (cf. 301-302), en particulier lorsqu'une personne considérable que caería en una ulterior falta dañando a los hijos de la nueva unión, Amoris laetitia abre la posibilidad del access to los sacramentos de la Reconciliación y la Eucaristía (cf. notas 336 y 351). Estos a su vez disponen a la personne à suivre madurando y creciendo con la fuerza de la gracia." ...
Notons tout d'abord que proposer la chasteté est devenue facultative... évidemment la chasteté apparaît aussi facultative... c'est un idéal auquel tendre non plus une norme absolue qui peut être vécue et doit nécessairement être vécue...
Par contre, dans certains cas, comme il ressort de ces textes, il peut être "impossible" de vivre dans la chasteté... c'est-à-dire impossible de vivre les 10 commandements... donc s'il y a des limitations et notamment si le personne pense que sortir de la situation d'adultère tomberait dans d'autres péchés préjudiciables à la famille, il peut continuer à commettre l'adultère et ne pas proposer d'arrêter et même de recevoir les sacrements précisément sans proposer de ne pas pécher.
Ainsi la Loi, le sixième commandement en particulier, reste comme un idéal mais n'est plus une norme à observer ici et maintenant ! Pratiquement la personne "conditionnée" est dispensée d'observer la Loi... une telle personne peut rester dans la situation d'inobservation grave objective de la Loi divine et, sans proposer sérieusement de ne pas pécher et de fuir les prochaines occasions de péché, peuvent accéder aux Sacrements... nous sommes en pleine progressivité de la Loi !
La saine doctrine, au contraire, enseigne que la Loi reste telle, elle reste une norme et non un idéal, elle reste une norme à laquelle nous devons nous conformer ici et maintenant…. ici et maintenant... parce que les commandements divins obligent toujours et partout, nul ne peut dispenser de la loi, des commandements (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2072) ! ... même le Pape ne peut dispenser de l'observance des commandements, ils sont substantiellement immuables et obligent toujours et partout !
Saint Jean-Paul II a déclaré: "Par conséquent, la soi-disant" loi de la progressivité "ou chemin graduel ne peut pas être identifiée avec la" progressivité de la loi ", comme s'il y avait divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour différents les hommes et les situations. ... " J'insiste : « … il n'y a pas divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations. "…. Je signale que ce que la lettre des évêques argentins affirme est, selon le Pape, la seule interprétation acceptée d'Amoris Laetitia, c'est-à-dire qu'à travers les affirmations des évêques argentins, nous pouvons reconnaître le sens profond d'Amoris Laetitia ... donc ce qu'ils ont dit les évêques argentins "éclaire" toute l'exhortation apostolique… donc à la "lumière" des erreurs que nous venons de voir, nous devons voir ce que dit ce document papal…. manifester son vrai visage et son opposition à la vraie loi de la progressivité.
Au non. 303 d'Amoris Laetitia on lit: «Mais cette conscience peut reconnaître non seulement qu'une situation ne répond pas objectivement à la proposition générale de l'Evangile; il peut aussi reconnaître avec sincérité et honnêteté quelle est pour l'instant la réponse généreuse qui peut être offerte à Dieu, et découvrir avec une certaine certitude morale que c'est là le don que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limites, bien que n'en soit pas encore pleinement l'idéal objectif ". (Amoris Laetitia 303) La conscience morale chrétienne sincère et honnête ne peut jamais reconnaître ce que dit ici l'Amoris Laetitia, car la conscience morale chrétienne, éclairée par la foi, sait très bien ce que le Catéchisme affirme en n.m. 2072 : « Puisque les dix commandements révèlent les devoirs fondamentaux de l'homme envers Dieu et envers son prochain, ils révèlent dans leur contenu essentiel de graves obligations. Ils sont essentiellement immuables et obligent toujours et partout. Personne ne pouvait s'en passer. Les dix commandements sont gravés par Dieu dans le cœur de l'être humain." Nul ne peut se dispenser des 10 commandements, ils obligent toujours et partout ! Personne ne peut se dispenser du commandement qui interdit l'adultère comme personne ne peut se dispenser des commandements qui interdisent le meurtre, la pédophilie, etc. etc. Les commandements ne sont pas des idéaux mais des normes qui sont substantiellement immuables et obligent toujours et partout. Aussi cette affirmation d'Amoris Laetitia, en lien avec ce que nous avons vu plus haut, indique que ce document ne suit pas la loi de la gradation mais la gradation de la Loi. Comme l'art. Jean-Paul II : « Par conséquent, la soi-disant « loi de gradualité » ou voie graduelle ne peut pas être identifiée avec la « gradualité de la loi », comme s'il y avait divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations. . Selon le plan divin, tous les époux sont appelés à la sainteté dans le mariage et cette haute vocation se réalise en ce que la personne humaine est capable de répondre au commandement divin avec une âme sereine, confiante en la grâce divine et en sa propre volonté. " . Dieu ne nous demande pas simplement de faire ce qui est possible selon notre force humaine, Dieu nous appelle à accomplir sa Loi... et Dieu est tout-puissant... La Loi de Dieu n'est pas impossible pour ceux qui sont justifiés. « L'observance de la loi de Dieu, dans certaines situations, peut être difficile, très difficile : cependant, elle n'est jamais impossible. C'est un enseignement constant de la tradition de l'Église " (VS, n. 102,) Le Concile de Trente affirme que personne, alors, aussi justifié soit-il, ne doit se considérer libre de l'observance des commandements (can. 20), personne doit faire sienne cette expression téméraire et interdite des Pères sous peine d'excommunication, c'est qu'il est impossible à l'homme justifié d'observer les commandements de Dieu (can. 18 et 22) (Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003 n.1536 et 1568) Personne ne doit être considéré comme libre de l'observance des commandements ... tous sont appelés à proposer d'exécuter les commandements.
Au non. 304 d'Amoris Laetitia nous lisons : « Un petit passage, au milieu de grandes limitations humaines, peut être plus agréable à Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses journées sans faire face à des difficultés importantes » (Amoris Laetitia 304)
Dieu nous a donné ses normes pour les mettre en œuvre…. personne ne peut s'en passer ! Comme mentionné, les étapes intermédiaires ne sont pas admissibles qui opposent objectivement les lois divines tout en laissant intact "l'idéal", les commandements sont obligatoires ici et maintenant pour tous; dans cette ligne, les petits pas ne suffisent pas... les « pas intermédiaires », les « petits pas » ne suffisent pas ; Dieu nous a donné les commandements pour que nous les observions avec l'aide de la grâce mais il est évident que quiconque veut faire passer la gradation de la Loi et ne présente pas la vraie loi de la gradation, a tout intérêt à lancer des phrases comme ceux-ci pour justifier des "étapes intermédiaires"…. qui sont en fait des actes objectivement immoraux...
Dans Amoris Laetitia n. 305 nous lisons : « Le discernement doit aider à trouver des voies possibles de réponse à Dieu et de croissance au-delà des limites. Croyant que tout est noir ou blanc, nous fermons parfois le chemin de la grâce et de la croissance et décourageons les chemins de sanctification qui rendent gloire à Dieu » (Amoris Laetitia 305).
Attention: les commandements sont possibles avec l'aide de la grâce et de l'omnipotence divine et nous, en tant que ministres du Christ, devons le réaffirmer et guider les gens sur ce chemin des commandements, parler d'autres chemins possibles qui incluent l'accomplissement d'actes objectivement mauvais signifie parler de progressivité de la Loi et non de la loi de progressivité... nul ne peut se dispenser ni dispenser les autres de l'observance des commandements.
Amoris Laetitia affirme « Pour éviter toute interprétation déviante, je rappelle qu'en aucune façon l'Église ne doit renoncer à proposer l'idéal plénier du mariage, le projet de Dieu dans toute sa grandeur... La tiédeur, toute forme de relativisme, ou une comparaison excessive avec le moment de le proposer, serait un manque de fidélité à l'Evangile et aussi un manque d'amour de l'Eglise envers les jeunes eux-mêmes. Comprendre des situations exceptionnelles n'implique jamais de cacher la lumière de l'idéal le plus plein ou de proposer moins que ce que Jésus offre à l'être humain. » (Amoris Laetitia n. 307)… l'idéal… notez bien… il faut proposer l'idéal…. pas les règles qui s'appliquent ici et maintenant à tout le monde !
Mais la saine doctrine, on le voit, affirme que la Loi reste telle, elle reste la norme et non l'idéal, elle reste la norme à laquelle il faut se conformer ici et maintenant…. ici et maintenant ... parce que les commandements divins obligent toujours et partout (Catéchisme de l'Église catholique n. 2072)
Même dans des situations exceptionnelles la Loi de Dieu reste Loi avec des normes substantiellement immuables qui obligent toujours et partout… donc ici et maintenant. Personne ne pouvait s'en passer. Dit l'art. Jean-Paul II dans VS : « L'Église offre l'exemple de nombreux saints qui ont témoigné et défendu la vérité morale jusqu'au martyre ou ont préféré la mort à un seul péché mortel. En les élevant à l'honneur des autels, l'Église a canonisé leur témoignage et déclaré vrai leur jugement, selon lequel l'amour de Dieu implique nécessairement le respect de ses commandements, même dans les circonstances les plus graves, et le refus de les trahir, même avec l'intention de sauver sa propre vie." (VS, n.91)
Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur soient dispersées.
Saint Jean-Paul II en 1980, dans son homélie de clôture de la Ve Assemblée Générale du Synode des Évêques, affirmait : « Il ne s'agit pas de considérer le droit seulement comme un pur idéal à atteindre dans l'avenir, mais comme un commandement de Christ le Seigneur pour vaincre avec je commets les difficultés. En réalité, "un processus graduel" ne peut être accepté, sauf dans le cas de ceux qui observent sincèrement la loi divine et recherchent ces biens, qui sont sauvegardés et promus par la même loi. " .
Au non. 304 d'Amoris Laetitia nous lisons : « Il est mesquin de s'arrêter pour considérer uniquement si l'action d'une personne répond ou non à une loi ou à une norme générale, car cela ne suffit pas pour discerner et assurer la pleine fidélité à Dieu dans l'existence concrète. d'un être humain".
Remarquez bien : ici le Pape aurait pu dire : pour être pleinement fidèle à Dieu, il faut d'abord que les actes qui s'accomplissent répondent pleinement à la Loi de Dieu et qu'ils soient accomplis avec une intention droite, etc. . … Mais il veut faire passer le message qu'un acte objectivement immoral est admissible, les étapes intermédiaires sont admissibles, s'il y a des limites ; il veut faire passer le message que l'homme puisse honnêtement et sincèrement juger en conscience que Dieu ne lui demande pas de vivre les commandements... il présente la Loi comme un idéal, non comme une norme vraiment obligatoire toujours et partout... donc, dans ce passage, il attaque les "méchants" qui ne s'attardent qu'à l'acte conforme au commandement, mais n'attaque pas ceux qui ne s'attardent qu'à la bonne intention ou aux circonstances et mettent de côté la réponse précise à la Loi...
En conclusion, Amoris Laetitia va clairement dans le sens de la nature graduelle de la Loi ; cette progressivité se justifie par le fait que certains ont de grandes difficultés à appliquer cette Loi et donc elle se justifie sur la base des circonstances atténuantes... nous verrons plus loin que les circonstances atténuantes évoquées par Amoris Laetitia et plus généralement tout le système de cette exhortation conduit à considérer :
1) comme pratiquement licites ceux que la saine doctrine indique comme vrais péchés graves e
2) combien licite la réception des Sacrements à ceux qui veulent y demeurer et conduit donc à administrer les Sacrements à ceux qui ne se proposent pas de vivre selon la Loi de Dieu.Amoris Laetitia donc, tout en s'opposant aux mots, ouvre en fait le porte à la progressivité de la Loi et précisément aussi par cette ouverture discrète détermine un relâchement colossal des mœurs, comme nous le verrons de plus en plus, qui vient pratiquement légitimer non seulement l'adultère mais aussi les actes homosexuels ...
Eclairant pour éclairer tout ce que nous disons, c'est ce qu'a dit, sans se démentir, un Cardinal proche collaborateur du Pape, "" La porte est ouverte ", a-t-il dit en référence à la discipline des sacrements pour les divorcés remariés, mais" le Pape n'a pas dit comment s'en sortir. Mais il - a déclaré Kasper - n'a pas répété les déclarations négatives des papes précédents sur ce qui n'est pas possible et ce qui n'est pas autorisé. Il y a donc de la place pour des évêques individuels et des conférences épiscopales individuelles "." …. Comme le dit le Cardinal Kasper : la porte est ouverte mais le Pape n'a pas dit comment la franchir. Cependant, le pape n'a pas répété les déclarations négatives des papes précédents sur ce qui n'est pas possible et ce qui n'est pas autorisé. Le Cardinal Baldisseri avait déjà dit : « Et en fait, pas tant le Synode, il sera important, mais la synthèse qui sera préparée, et qui sera signée par le Pape comme une « Exhortation post-synodale ». Il est fort probable qu'il ne s'agira pas d'un texte clair et définitif, mais basé sur une interprétation "flottante". Pour que chacun le lisant, puisse le tirer du côté qui lui convient le plus."
La stratégie papale à travers Amoris Laetitia ouvre les portes pour que chacun le lisant, puisse le tirer du côté qui lui convient le plus…. pour un relâchement colossal des mœurs et donc pour la perversion de beaucoup d'âmes, comme nous le verrons de mieux en mieux... et évidemment le Pape n'intervient pas pour condamner les erreurs et faire observer la saine doctrine.
d, 3) La "gradualité de la Loi" comme acte de "miséricorde".
Suivant une « tradition » consolidée qui émerge surtout chez les tenants de la progressivité de la Loi, la perversion de la doctrine que ce Pape et en particulier Amoris Laetitia mène, notamment dans le domaine moral, se transmet comme une mise en œuvre de pitié ...
Comme le dit très bien Dariusz Kowalczyk SJ dans l'article que j'ai déjà présenté plus haut : « La "gradualité de la loi" se référant au mariage permet de justifier des positions selon lesquelles il existe différents types d'union : hétérosexuelle, homosexuelle, polygame, monogame, et dans chacune d'elles il serait possible de vivre en paix avec Dieu révélé en Jésus-Christ, malgré l'idéal, c'est toujours le mariage monogame entre l'homme et la femme, durable et ouvert à la vie. Ce raisonnement est souvent accompagné de paroles sur la miséricorde, par opposition aux commandements. » Cela ressort clairement tant de l'article de Mgr. Fernández qui parle largement et d'une manière déformée de la miséricorde, oubliant que, pour nous, la charité est la plus haute vertu, et que, après Dieu, nous devons nous aimer... , à la fois dans l'article de commentaire sur Amoris Laetitia et Msgr. Fernández réalisé en 2017 dans lequel il oppose la confortable rigidité de certains, qui détermine l'édulcoration de l'Evangile, aux indications évidemment miséricordieuses de cette exhortation (cf. Amoris Laetitia n. 311) voulant évidemment dire que la vraie miséricorde n'est pas dans la saine doctrine qui l'Église s'est répandue depuis 2000 ans mais dans les perversions morales que lui et Amoris Laetitia ont propagées...
Dans le même article de 2017 Mgr. Fernández souligne également le contraste entre les actions de certains confesseurs qui font disparaître la miséricorde dans la recherche d'une justice supposée pure et la manière de travailler que le pape François indique à travers Amoris Laetitia (voir Amoris Laetitia note 364).
Cet appel à la miséricorde pour soutenir les erreurs se voit clairement dans Amoris Laetitia ainsi que dans les deux passages que nous venons de citer (voir Amoris Laetitia n. 311 et note 364), également dans un autre passage où, ouvrant les portes à une subtile mais réelle progressivité de la Loi, il est dit : "Cependant, de notre conscience du poids des circonstances atténuantes - psychologiques, historiques et même biologiques - il s'ensuit que" sans diminuer la valeur de l'idéal évangélique, il faut accompagner les étapes possibles avec miséricorde et patience de croissance du peuple qui se construit jour après jour ", laissant place à la" miséricorde du Seigneur qui nous stimule à faire le bien possible ". (Exhortation apostolique Evangelii gaudium (24 novembre 2013), 44 : AAS 105 (2013), 1038). " (Voir Amoris Laetitia n. 308)
Que l'affirmation de la nature graduelle de la loi s'accompagne de l'appel à la miséricorde et plus généralement à la charité, on le voit aussi dans la lettre des évêques argentins qui, au début et donc au n. 3 déclare : « … Francisco a abierto varias puertas en la pastoral familiar y estamos llamados a aprovechar este tiempo de misericordia, para asumir como Iglesia peregrina la riqueza que nos toast the Apostolic Exhortación en sus distinctos capítulos. … 3) El acompañamiento pastoral est un ejercicio de la "via caritatis". C'est une invitation à suivre « el camino de Jesús, el de la misericordia y de la integración » (296). ”… Les affirmations d'Amoris Laetitia au n. 306 « En toute circonstance, devant ceux qui ont du mal à vivre pleinement la loi divine, l'invitation à parcourir la via caritatis doit résonner. La charité fraternelle est la première loi des chrétiens (cf. Jn 15,12, 5,14 ; Ga 1, 4,8). N'oublions pas la promesse de l'Ecriture : « Ayez par-dessus tout entre vous une fervente charité, car la charité couvre une multitude de péchés » (4,24 Pt 3,30) ; "Réparez vos péchés par des aumônes et vos iniquités par des actes de miséricorde envers les affligés" (Dn XNUMX); "L'eau éteint le feu qui fait rage, l'aumône expie les péchés" (Sir XNUMX:XNUMX)."
Je conclus en notant que la vraie miséricorde est liée à la charité et à la Vérité... donc les erreurs fondamentales que présente Amoris Laetitia et le relâchement moral qu'il produit ne sont pas un exercice de miséricorde mais de son exact contraire, ils n'aident pas à sauver les âmes mais plutôt de les mettre sur le chemin du péché et de la damnation...
Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur et de la fausse miséricorde soient dispersées.
8) Les préceptes négatifs de la Loi de Dieu, dont celui qui interdit l'adultère, obligent toujours en toutes circonstances !
Que la croix sacrée soit notre lumière.
Saint Thomas, sur la base de la Loi révélée, précise, comme nous l'avons déjà vu plus haut, que : les préceptes négatifs du Décalogue obligent toujours et à jamais.
Expliquez le par. Docteur « Ad tertium dicendum, quod ad praecepta negative tenemur semper et ad semper ; et per hoc vitantur suffisanter peccata transgressionis. Sed ad praecepta affirmativa tenetur homo semper, sed non ad semper, sed loco et tempore déterminé. » (Super Sent., Lib. 3 d. 25 q. 2 a. 1 qc. 2 ad 3.) Nous sommes tenus d'observer les préceptes négatifs du Décalogue toujours et en toute occasion et par cela nous évitons les péchés de transgression ; les préceptes positifs, d'autre part, nous devons toujours les observer, cependant, pas à chaque occasion mais au bon moment et au bon endroit.
Dans Super Sent., Lib. 4 j. 15 q. 2 un. 1 qc. 4 à 3 s. Thomas explique également que les préceptes affirmatifs contiennent des interdictions pour le temps qu'ils obligent, car chaque affirmation a une négation qui lui est attachée, dans cette ligne, il est indiqué que si vous êtes tenu de nourrir une personne et que vous ne la nourrissez pas, vous tuez-le, si vous êtes tenu de faire l'aumône à une personne et que vous ne le faites pas, vous lui faites du mal.
Le S Le docteur rappelle que les préceptes négatifs obligent toujours et à jamais aussi dans le texte suivant : « Ad tertium dicendum, quod retenuo rei alienae invitation domino contrariatur praecepto negative, quod obligat semper et ad semper ; et ideo tenetur statim ad reddendum. Secus autem est de impletione praecepti affirmativi, quod obligat semper, sed non ad semper ; unde non tenetur aliquis ad statim implendum. » (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 3 a. 1 qc. 4 ad 3.)
De plus, l'obligation absolue contenue dans les préceptes négatifs est énoncée dans le texte suivant de St. Thomas : « Ad octavum dicendum, quod voluntas creaturee rationalis obligatur ad hoc quod sit subdita Deo : sed hoc fit per praecepta affirmativa et negative, quorum negative obligant semper et ad semper, affirmativa vero obligeant semper, sed non ad semper. (De malo, q. 7 a. 1 ad 8)
Dans le "Commentaire de la Lettre aux Romains" (c. 13, l. 2) s. Thomas déclare : « … les préceptes négatifs sont plus universels en ce qui concerne les temps et les personnes car les préceptes négatifs obligent « semper et ad semper » (toujours et pour toujours). En fait, à aucun moment vous ne devez voler ou commettre l'adultère." LES PRECECTS NEGATIFS EXIGENT TOUJOURS ET EN TOUTES CIRCONSTANCES ! …. En outre, l'art. Thomas déclare dans cette ligne : « Sed considerandum est quod sicut praecepta negative legis prohibent actus peccatorum, ita praecepta affirmativa inducunt ad actus virtutum. Actus autem peccatorum sunt secundum se mali, et nullo modo bene fieri possunt, nec aliquo tempore aut loco, quia secundum se sunt conjuncti malo fine, ut dicitur in II Ethic. Et ideo praecepta semper obligeant négatif et ad semper. » (II-II q. 33 a. 2 in c.) Les préceptes négatifs obligent toujours et pour toujours car ils interdisent les péchés qui sont intrinsèquement mauvais et en aucun cas, en aucun temps et nulle part ils ne peuvent devenir bons.
La même doctrine est également affirmée dans le texte suivant : « Tertium est peccatorum qualitas. Nam quaedam peccata consiste en transgression, quaedam vero en omission. Graviora autem sunt prima secundis : quia illa opposuntur praeceptis negativis, quae obligant semper et ad semper, haec vero opposuntur praeceptis affirmativis quae cum non obligeant ad semper, non potest sciri déterminé lorsqu'il est obligé." (Super Gal., C.6, l.1) Les péchés qui s'opposent aux préceptes négatifs sont plus graves que ceux qui s'opposent aux préceptes affirmatifs du Décalogue car les préceptes négatifs obligent toujours et à jamais.
Les préceptes négatifs sont valables toujours et pour toujours et aucune dispense ne peut leur être accordée, comme nous l'avons dit plus haut ; les préceptes du Décalogue n'admettent aucune dérogation (cf. I-II, q. 100, a. 8).
Dans le VS nous lisons : « Les préceptes négatifs de la loi naturelle sont universellement valables : ils obligent chacun et chacune, toujours et en toute circonstance. En fait, il s'agit d'interdits qui interdisent une action déterminée semper et pro semper, sans exception... Il est interdit à tous et toujours d'enfreindre les préceptes qui lient tout le monde et à tout prix de n'offenser personne et, avant tout , en eux-mêmes dignité personnelle commune à tous. … L'Église a toujours enseigné qu'il ne faut jamais choisir des comportements interdits par les commandements moraux, exprimés sous une forme négative dans l'Ancien et le Nouveau Testament. "(VS, n° 52)
Les commandements obligent et sont possibles à vivre avec l'aide de Dieu, nous l'avons amplement expliqué plus haut.
"L'observance de la loi de Dieu, dans certaines situations, peut être difficile, très difficile : cependant, elle n'est jamais impossible." (VS, n° 102)
Nul, bien que justifié, ne doit être considéré comme libre de l'observance des commandements, en effet Dieu ne commande pas ce qui est impossible, mais pendant qu'Il commande Il vous aide afin que vous puissiez ! VIVRE SELON DE TELLES COMMANDEMENTS DIVINS, ET EN PARTICULIER, NE JAMAIS VIOLER LES PRECECTS NEGATIFS DU DECALOGUE EST POSSIBLE. Il est possible de ne pas commettre d'adultère !
Dieu est tout-puissant et nous aide à appliquer sa Loi, nous ne pouvons jamais nous en passer !
Que la croix sacrée soit notre lumière.
Je souligne : « L'Église a toujours enseigné qu'il ne faut jamais choisir des comportements interdits par les commandements moraux, exprimés sous une forme négative dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Comme nous l'avons vu, Jésus lui-même réitère l'impératif, toujours et en toute circonstance, de ces interdits : « Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements... : ne tue pas, ne commet pas d'adultère, ne vole pas, fais ne pas témoigner faux" (Mt 19,17-18)…. "(VS, n.52). Ne tuez pas, ne commettez pas d'adultère... De même que le meurtre est radicalement interdit, l'adultère est radicalement interdit... de même que le meurtre est toujours et en toutes circonstances interdit, de même l'adultère est toujours et en toutes circonstances interdit.
L'adultère, comme le meurtre, est interdit semper et pro semper, sans exception, car le choix d'un tel comportement n'est en aucun cas compatible avec la bonté de la volonté de la personne qui agit, avec sa vocation à la vie avec Dieu et à la communion avec Dieu. son voisin. Il est interdit à tous et toujours d'enfreindre les préceptes qui lient tout le monde et à tout prix de ne pas offenser en personne et, d'abord, en eux-mêmes la dignité personnelle commune à tous.
Préciser l'art. Jean-Paul II concernant ce que nous disons : « 95. La doctrine de l'Église et en particulier sa fermeté à défendre la validité universelle et permanente des préceptes qui interdisent les actes intrinsèquement mauvais est jugée assez souvent comme le signe d'une intolérable intransigeance... Mais, en réalité, la maternité de l'Église ne peut ne jamais se séparer de sa mission enseignante, qu'elle doit toujours accomplir en tant qu'Épouse fidèle du Christ, la Vérité en personne » (VS, n. 95s)
L'Église, en tant qu'enseignante « … ne se lasse pas de proclamer la norme morale… L'Église n'est nullement l'auteur ou l'arbitre de cette norme. Dans l'obéissance à la vérité, qui est le Christ, dont l'image se reflète dans la nature et la dignité de la personne humaine, l'Église interprète la norme morale et la propose à tous les hommes de bonne volonté, sans cacher les exigences de radicalité et de perfection ».
Fidèle Épouse du Christ, Vérité en personne et en obéissance à Lui, l'Église propose au monde la saine doctrine dans le domaine moral sans cacher ses besoins de charité et de perfection.
a) La méchanceté intrinsèque de l'adultère.
L'acte d'adultère est intrinsèquement mauvais (intrinsece malum) et objectivement grave. Concernant les actes intrinsèquement mauvais, l'art. Paul VI enseigne : "... il n'est pas permis, même pour des motifs très graves, de faire le mal, afin qu'il en résulte du bien (cf. Rm 3,8, XNUMX)...".
Veritatis Splendor déclare : « En enseignant l'existence d'actes intrinsèquement mauvais, l'Église accepte la doctrine de la Sainte Écriture. ... Si les actes sont intrinsèquement mauvais, une bonne intention ou des circonstances particulières peuvent atténuer leur méchanceté, mais elles ne peuvent la supprimer : ce sont des actes "irrémédiablement" mauvais, par eux-mêmes et en eux-mêmes ils ne peuvent être ordonnés à Dieu et au bien de la personne : … Pour cette raison, les circonstances ou les intentions ne pourront jamais transformer un acte intrinsèquement malhonnête pour son objet en un acte « subjectivement » honnête ou défendable comme choix. » (VS n°80s.)
Que la croix sacrée soit notre lumière.
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans la Déclaration Persona humana (29.12.1975) déclare : « Or, selon la tradition chrétienne et la doctrine de l'Église, et comme le reconnaît aussi la droite raison, l'ordre moral de la sexualité implique pour l'homme des valeurs de vie si élevées que toute violation directe de cet ordre est objectivement grave . » J'insiste : l'ordre moral de la sexualité porte des valeurs si élevées pour la vie humaine que toute violation directe de cet ordre est objectivement grave.
Le Catéchisme déclare : « Il y a des actes qui, pour eux-mêmes et en eux-mêmes, quelles que soient les circonstances et les intentions, sont toujours gravement illicites en raison de leur objet ; tels blasphèmes et parjures, meurtres et adultères. " (Catéchisme de l'Église catholique n. 1756).
Certains peuvent s'étonner que l'adultère soit associé ici au meurtre et penser qu'une telle association est absurde mais je précise que les deux sont des péchés graves et que les deux sont d'ordinaire scandaleux, l'adultère détruit les familles et les conjoints, les enfants. Le péché grave tue alors mystérieusement mais réellement le Christ, comme le dit le Catéchisme de l'Église catholique au n. 598 reprend le Catéchisme romain qui affirme que chaque pécheur est vraiment cause et instrument des souffrances du Christ (cf. Catéchisme romain, 1, 5, 11 : éd. P. Rodríguez (Cité du Vatican-Pampelune 1989) p. 64 ; cf. . Heb 12,3.)
Le Catéchisme romain ajoute : « Quiconque recherche la raison pour laquelle le Fils de Dieu affronte la plus amère des passions, trouvera qu'en plus de la culpabilité héréditaire des géniteurs, elle doit être trouvée principalement dans les péchés commis par les hommes depuis l'origine de le monde jusqu'à aujourd'hui. , et dans les autres qui seront commis jusqu'à la fin du monde. Souffrant et mourant, le Fils de Dieu notre Sauveur vise précisément à racheter et à annuler les péchés de tous les temps, en donnant au Père une satisfaction cumulative et abondante. Pour mieux évaluer son importance, il faut réfléchir que non seulement Jésus-Christ a souffert pour les pécheurs, mais qu'en réalité les pécheurs ont été la cause et les ministres de toutes les douleurs subies. En écrivant aux Hébreux, l'Apôtre nous avertit précisément : Pensez à Celui qui tolère tant d'hostilité de la part des pécheurs, et votre âme ne se découragera pas (He 12,3).
Ceux qui tombent le plus souvent dans le péché sont plus étroitement liés par cette culpabilité. Car si nos péchés ont attiré Jésus-Christ NS au supplice de la croix, ceux qui plongent plus ignominieusement dans l'iniquité, encore une fois, pour autant qu'il en soit loin d'eux, crucifient le Fils de Dieu en eux-mêmes et le méprisent (He 6,6). Un crime bien plus grave chez nous que chez les juifs. Ceux-ci, selon le témoignage de l'Apôtre, s'ils avaient connu le Roi de gloire, ils ne l'auraient jamais crucifié (1Co 2,8) ; tandis que nous, tout en prétendant le connaître, le nions par des faits, et nous semblons presque lever nos mains violentes contre lui. »
Saint François a affirmé, s'adressant au pécheur, comme le rapporte le Catéchisme de l'Église catholique au n. 598 : « …c'est toi… qui l'as crucifié, et tu le crucifies encore, quand tu te complais dans les vices et les péchés ».
Que la croix sacrée soit notre lumière.
b) Contrairement à ce que dit la lettre des Evêques argentins, les préceptes négatifs de la Loi de Dieu, y compris celui qui interdit l'adultère, obligent toujours en toutes circonstances !
Il faut bien le noter : comme nous l'avons amplement montré ci-dessus, l'adultère est interdit en tout temps et en toutes circonstances, sans exception, même dans le cas où « se llega a reconocer que, en un campo concrete, hay limitaciones que atenúan la responsabilidad y la culpabilidad (cf. 301-302), en particulier lorsqu'une personne considère caería en una ulterior falta dañando a los hijos de la nueva unión…. " … De même, le meurtre est toujours et en toutes circonstances interdit… absolument… ainsi que tous les actes contraires aux préceptes négatifs.
Il n'y a pas d'exceptions qui justifient l'accomplissement d'actes contraires aux préceptes négatifs de la loi divine, tels que l'adultère, le meurtre, les actes homossuels, etc. Il est interdit à tous et toujours d'enfreindre les préceptes contraignants à tout prix. Il n'est pas permis de violer les préceptes négatifs de la loi divine pour garder une famille ensemble ou pour toute autre raison. Il n'est pas permis de tuer ou de commettre l'adultère, ou d'accomplir des actes homosexuels pour garder une famille unie ou pour toute autre raison. De plus, je rappelle que la fin ne justifie pas les moyens… Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 1753 « Une bonne intention (par exemple, aider les autres) ne rend pas bon ou juste un comportement qui est en soi incorrect (comme le mensonge et la médisance). La fin ne justifie pas les moyens." … Et le même Catéchisme précise encore au n. 1756 que : « … Il y a des actes qui, pour eux-mêmes et en eux-mêmes, quelles que soient les circonstances et les intentions, sont toujours gravement illicites en raison de leur objet ; tels sont le blasphème et le parjure, le meurtre et l'adultère. Il n'est pas permis de faire le mal pour qu'il en résulte du bien."
Pour sauver la famille, nous ne sommes pas autorisés à mettre les 10 commandements sous nos pieds !
Il n'est pas permis de tuer ou de commettre l'adultère, ou d'accomplir des actes homosexuels pour garder une famille unie ou pour toute autre raison. Les préceptes moraux négatifs, comme ceux qui interdisent les actes homosexuels et l'adultère, n'admettent aucune exception légitime, ni ne laissent place à la créativité : « Mais les préceptes moraux négatifs, c'est-à-dire ceux qui interdisent certains actes ou comportements concrets comme intrinsèquement mauvais, n'admettre aucune exception légitime ; elles ne laissent aucune place moralement acceptable à la « créativité » de quelque détermination contraire. Une fois que l'espèce morale d'une action interdite par une règle universelle a été concrètement reconnue, le seul acte moralement bon est d'obéir à la loi morale et de s'abstenir de l'action qu'elle interdit." (VS, n. 67) La même chose est affirmée par un important article publié dans l'Osservatore Romano
Je souligne que, comme mentionné ci-dessus, VIVRE SELON DE TELLES COMMANDEMENTS DIVINS, ET EN PARTICULIER NE JAMAIS VIOLER LES PRECECTS les préceptes négatifs du Décalogue EST POSSIBLE. Dieu est tout-puissant et nous aide à appliquer sa Loi ! Il est possible de ne pas commettre d'adultère ! Dieu est tout-puissant et nous aide à appliquer sa Loi ! Dieu Tout-Puissant nous donne un respect inconditionnel pour les exigences irrépressibles de la dignité personnelle de chaque homme, pour ces exigences défendues par les normes morales qu'Il nous a données et qui interdisent les actes intrinsèquement mauvais sans exception ; encore dans le VS nous lisons dans cette ligne : « Le rapport entre la foi et la morale brille dans toute sa splendeur dans le respect inconditionnel qui est dû aux besoins irrépressibles de la dignité personnelle de chaque homme, à ces besoins défendus par des normes morales qui interdisent actes sans exception intrinsèquement mauvais. L'universalité et l'immuabilité de la norme morale se manifestent et, en même temps, sont placées dans la protection de la dignité personnelle, c'est-à-dire l'inviolabilité de l'homme, sur le visage duquel resplendit la splendeur de Dieu (cf. Gn 9,5, 6-90 ). "(VS, n° XNUMX)
Dieu tout-puissant nous donne, par l'obéissance aux normes qu'il nous a données, de protéger la dignité personnelle, c'est-à-dire l'inviolabilité de l'homme, sur le visage duquel resplendit la splendeur de Dieu.
c) Le témoignage des martyrs indique que ne jamais violer les préceptes négatifs du Décalogue est possible ; ne pas commettre d'adultère est possible.
Déjà dans l'Ancien Testament, nous avons de merveilleux exemples d'hommes qui, précisément soutenus par Dieu, dans cette ligne, ont donné leur vie plutôt que de violer les saintes lois divines.
"... Dans la Nouvelle Alliance, nous rencontrons de nombreux témoignages de disciples du Christ - à commencer par le diacre Étienne (cf Ac 6,8-7,60) et l'apôtre Jacques (cf Ac 12,1 : 2-1) - morts en martyrs pour confesser leur foi et leur amour au Maître et ne pas le renier. En cela, ils ont suivi le Seigneur Jésus, qui devant Caïphe et Pilate "a rendu son beau témoignage" (6,13 Tim 91:XNUMX), confirmant la vérité de son message par le don de la vie. "(VS, n. XNUMX) ) VIVRE SELON À DE TELLES COMMANDEMENTS DIVIN, ET EN PARTICULIER NE JAMAIS VIOLER LES PRÉCETS NÉGATIFS DU DÉCALOGUE EST POSSIBLE, ne pas commettre d'adultère est possible, les martyrs nous le montrent clairement !
Le Christ nous a donné l'exemple, et les vrais chrétiens, comme les martyrs, l'ont suivi, préférant, comme lui, tout perdre plutôt que de violer les saintes lois divines. Le Nouveau Testament nous offre l'exemple suprême du Christ et avec lui celui de divers saints, comme S. Stefano et s. Jacques, mort pour ne pas trahir Dieu et sa Loi. Mais toute l'histoire de l'Église est pleine de martyrs :
« D'innombrables autres martyrs ont accepté la persécution et la mort plutôt que de placer le geste idolâtre de brûler de l'encens devant la statue de l'Empereur (cf. Ap 13, 7-10). Ils ont même refusé de simuler un tel culte, donnant ainsi l'exemple du devoir de s'abstenir d'un seul comportement concret contraire à l'amour de Dieu et au témoignage de la foi. "(VS, n° 91,)
Remarque : ils ont même refusé de simuler un culte idolâtre, donnant ainsi l'exemple du devoir de s'abstenir d'un seul comportement concret contraire à l'amour de Dieu et au témoignage de la foi. J'insiste : nous avons le devoir de nous abstenir d'un seul comportement concret contraire à l'amour de Dieu et au témoignage de la foi.
Dieu tout-puissant nous donne, par l'obéissance aux normes qu'il nous a données, de protéger la dignité personnelle, c'est-à-dire l'inviolabilité de l'homme, sur le visage duquel resplendit la splendeur de Dieu; nous avons le devoir de nous abstenir d'un seul comportement concret contraire à l'amour de Dieu et au témoignage de la foi, les martyrs nous le montrent clairement !
L'Église proposant l'exemple de ces martyrs a canonisé leur témoignage et déclaré vrai leur jugement : « L'Église offre l'exemple de nombreux saints, qui ont témoigné et défendu la vérité morale jusqu'au martyre ou préféré la mort à un seul péché mortel. En les élevant à l'honneur des autels, l'Église a canonisé leur témoignage et déclaré vrai leur jugement, selon lequel l'amour de Dieu implique nécessairement le respect de ses commandements, même dans les circonstances les plus graves, et le refus de les trahir, même avec l'intention de lui sauver la vie." (VS, n. 91) La charité, l'amour de Dieu implique nécessairement le respect de ses commandements, même dans les circonstances les plus graves, et le refus de les trahir, même avec l'intention de sauver sa vie. Tout cela est bien sûr possible ; Dieu est tout-puissant et veut nous rendre charitables, saints. Vivre selon ces commandements divins, et en particulier ne jamais violer les préceptes négatifs du Décalogue est possible ; ne pas commettre d'adultère est possible, les martyrs nous le montrent clairement.
Dieu Tout-Puissant, à qui rien n'est impossible, nous a donné les commandements et chacun, y compris ceux qui ont des empêchements de toutes sortes, doit s'engager à les mettre en œuvre en faisant également confiance à l'aide du Tout-Puissant ... à qui tout est possible ...
d) La Loi de Dieu peut être vécue avec l'aide de la grâce et de la prière ; un texte important de s. Alphonse M. de Liguori.
Dieu nous appelle à vivre les 10 commandements, Dieu nous donne de pouvoir vivre selon les commandements, donc il nous donne de vivre dans la sainte pureté, dans la mise en œuvre objective des commandements, en Christ. Dieu nous a donné des sacrements pour nous libérer des péchés et nous faire marcher dans la grâce et la charité, c'est-à-dire précisément dans la vie selon les commandements.
Dieu ne permet pas que sa grâce manque, précisément pour obéir à sa Loi, à ceux qui font ce qu'il est possible d'agir saintement : « Mais comme cela doit d'abord provenir de la douleur d'avoir offensé Dieu, ainsi la résolution ne pas pécher doit être fondé sur la grâce divine, dont le Seigneur ne laisse jamais manquer ceux qui font ce qui est possible pour agir honnêtement. »
La grâce sanctifiante, en particulier, que Dieu donne, est une forme par laquelle l'homme est ordonné à la fin ultime qui est Dieu et par laquelle l'homme aime vraiment Dieu en obéissant à ses commandements ; s. Thomas explique, en effet, dans Somme contre les Gentils « …puisque nos opérations sont appelées à se perfectionner par la grâce sanctifiante, comme il ressort de ce que nous avons dit, il est nécessaire que l'amour de Dieu soit produit en nous à partir de cette grâce. Parole de l'Apôtre : « L'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Rom., V, 5). De plus, c'est à ceux qui l'aiment que le Seigneur a promis une vision de lui-même : « Qui m'aime sera aimé de mon Père : et je l'aimerai et je me manifesterai à lui » (Jean, XIV, 21). Il est donc évident que la grâce, qui guide vers la fin qui est la vision de Dieu, cause en nous l'amour de Dieu. »
La grâce nous fait aimer Dieu dans la charité et la charité, l'amour de Dieu, implique nécessairement le respect de ses commandements, même dans les circonstances les plus graves, et le refus de les trahir, même avec l'intention de sauver sa vie. Tout cela est bien sûr possible ; En effet, Dieu est tout-puissant et veut nous rendre charitables, saints, il veut nous donner à vivre selon sa Loi et donc à éviter des actes qui pour eux-mêmes et en eux-mêmes, quelles que soient les circonstances et les intentions, sont toujours gravement illicites à cause de leur objet (voir Catéchisme de l'Église catholique n. 1756).
Le VS explique : « …. c'est par la foi au Christ que nous sommes rendus justes (cf. Rm 3,28, 19) : la « justice » que la Loi exige, mais ne peut rendre à personne, chaque croyant la trouve manifestée et accordée par le Seigneur Jésus. Dialectique paulinienne de la loi et de la grâce : « La loi a donc été donnée pour invoquer la grâce ; la grâce a été donnée d'observer la loi ». (De spiritu et littera, 4, 60 : CSEL 187, 23.) ..." (VS, n. XNUMX ss.)
Dieu nous donne la grâce pour que nous puissions observer sa Loi même dans les situations les plus difficiles.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
Dans un texte très intéressant de s. Alfonso M. de 'Liguori nous lisons « Nous ne pouvons pas déjà croire, poursuit saint Augustin, que le Seigneur ait voulu nous imposer l'observance de la loi, et qu'il nous ait alors imposé une loi impossible ; et c'est pourquoi le saint dit que, lorsque Dieu nous fait savoir que nous sommes impuissants à observer tous ses préceptes, il nous exhorte à faire les choses faciles avec la grâce ordinaire qu'il nous donne, et à faire les choses difficiles avec la plus grande aide, que nous peut implorer au moyen de la Prière... Mais pourquoi (diront certains) Dieu nous a-t-il commandé des choses impossibles à notre force ? Précisément pour cette raison, dit le Saint, afin que nous puissions attendre d'obtenir par la prière l'aide pour faire ce que nous ne pouvons pas ... Le même saint Bernard a écrit en disant (Mansi, Disc. XIV, n. 4; Lohner, § III , n. . 40 ; S. Bern., In quadrag., Serm. 5, n. 4 ; PL 183, 179.) : Qui sumus nos, aut quae fortitudo nostra, ut tam multis tentationibus resistere valeamus ? Hoc erat certain, quod quaerebat Deus, ut videntes defectum nostrum, et quod non est nobis auxilium aliud, ad ejus Misericordiam tota humilitate curramus (S. Bern., In quadrag., Serm. 5, n.4; PL 183, 179. ). Il connaît le Seigneur, combien le besoin de prier nous est utile, de nous garder humbles et d'exercer la confiance ; et c'est pourquoi il permet à des ennemis insurmontables par nos forces de nous attaquer, de sorte que par la prière nous obtenons de sa miséricorde l'aide pour résister. Soyez particulièrement averti que personne ne peut résister aux tentations impures de la chair s'il ne se recommande à Dieu lorsqu'il est tenté. Cet ennemi est si terrible, que lorsqu'il nous combat, il nous ôte presque toute lumière ; elle nous fait oublier toutes les méditations et bonnes intentions faites, et nous fait vilipender à nouveau les vérités de la Foi, perdant presque même la crainte des châtiments divins : puisqu'elle conspire avec le penchant naturel, qui avec une grande violence la pousse aux plaisirs sensuels. ... a dit saint François d'Assise, que sans prière aucun bon fruit ne peut jamais être espéré dans une âme ... Par conséquent, ces pécheurs sont excusés à tort, qui disent qu'ils n'ont pas la force de résister aux tentations. Mais si vous (le lui reproche saint Jacques) vous n'avez pas cette force, pourquoi ne la demandez-vous pas ? … Nous sommes faibles, mais Dieu est fort ; quand nous lui demandons de l'aide, alors il nous communique sa force, et nous pourrons tout faire, comme l'Apôtre lui-même l'a justement promis en disant : Omnia possum in eo, qui me confortat. Philippe. 4. 13. Par conséquent (dit St. Gio. Grisostomo) qui tombe, parce qu'il néglige de prier, puisque s'il priait, il ne serait pas vaincu par les 'Ennemis...'
... il ne s'agit donc pas d'ouvrir les portes à l'adultère et à la réception des sacrements par les adultères comme le font le pape et le document des évêques argentins, mais il s'agit d'aider les gens à prier et à se convertir afin qu'ils ne tombez pas dans ce péché objectivement grave !
Que Dieu nous éclaire tous et nous accorde de vivre saintement sur le chemin tracé par ses saints commandements.
9) Chasteté, adultère et divorce.
Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur soient dispersées.
Examinons maintenant le péché d'adultère dans le contexte des sixième et neuvième commandements et la vertu à laquelle ces commandements nous appellent.
Dans la Bible, nous lisons "Tu ne commettras pas d'adultère". (Ex 20,14:XNUMX).
« Vous ne désirerez pas la maison de votre voisin. Tu ne désireras ni la femme de ton prochain, ni son esclave mâle ou femelle, ni son boeuf ou son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain" (Ex 20,17:XNUMX).
« Vous avez appris qu'il a été dit : « Tu ne commettras pas d'adultère. "; mais je vous le dis : quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Mt 5,27 : 28-XNUMX).
Jésus est venu pour restaurer l'homme afin qu'il puisse vivre pleinement la sainteté et ainsi réaliser pleinement la volonté de Dieu en accomplissant les commandements ; Christ a vécu dans la Loi et nous donne de pouvoir la vivre en vivant en Lui.
En Christ, en particulier, Dieu nous donne un cœur pur. Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 2517 : « La lutte contre la luxure charnelle passe par la purification du cœur et la pratique de la tempérance… »
Le Christ a un cœur pur et il a triomphé des tentations qui le poussaient au mal, en lui nous aussi nous avons un cœur pur et nous triomphons des tentations qui nous poussent au péché.
Dans la sixième béatitude, le Christ proclame : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8, XNUMX).
Christ est suprêmement pur de cœur. Les "cœurs purs" sont ceux qui, dans le Christ et avec le Christ, ont donné leur âme aux exigences de la sainteté de Dieu, par trois vertus avant tout : la charité (cf. 1 Th 4,3-9 ; 2 Tm 2,22, 1 ), qui est en particulier rectitude de la volonté, chasteté ou rectitude de la vie sexuelle, (cf. 4,7 Th 3,5; Col 4,19; Ep 1,15:1.), Foi, c'est-à-dire rectitude, en particulier, d'intelligence (cf. Tt 1,3; 4 Tm 2-2,23; 26 Tm 2518-XNUMX.) Il existe un lien profond entre la pureté de la foi, la pureté du cœur, la pureté du corps, Dieu est Vérité et Sainteté et en nous aussi la Vérité est unie à la Sainteté (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. XNUMX).
Les fidèles doivent croire les articles du Symbole de la foi afin que par la foi ils parviennent à l'obéissance à Dieu et au salut : « C'est la foi qui, avec de courtes formules, est offerte par le Symbole aux nouveaux chrétiens pour leur conservation. Ces brèves formules sont présentées aux fidèles pour que, croyant, ils se soumettent à Dieu, se soumettent à lui ils vivent dans la droiture, en vivant dans la droiture ils purifient leur cœur et, une fois leur cœur purifié, ils comprennent ce qu'ils croient. » Les cœurs purs, en Christ, ont la promesse de voir Dieu et d'être semblables à lui et en Christ ils peuvent déjà voir les choses à sa lumière, partageant sa sagesse. La pureté du cœur nous permet de voir, c'est-à-dire de connaître les choses, dans la Lumière de Dieu, dans la Sagesse de Dieu ; cette pureté nous permet de reconnaître le corps humain, le nôtre et celui du prochain, comme le Temple du Saint-Esprit, dans le Christ qui est l'unique Temple de Dieu, et une manifestation de la beauté divine (cf. Catéchisme de l'Église catholique n 2519 ). Dans le Christ suprêmement pur de cœur, nous pouvons reconnaître le corps humain, le nôtre et celui du prochain, comme le Temple du Saint-Esprit, nous pouvons le respecter et nous pouvons marcher vers la vision bénie du Ciel. En Christ, la Lumière divine éclaire notre chemin et nous déifie afin que l'image divine et la ressemblance avec Dieu brillent en nous.
Dans Familiaris Consortio, nous lisons : « Dieu est amour (1 Jn 4,8) et vit en lui-même un mystère de communion personnelle d'amour. En le créant à son image et en le préservant continuellement dans l'être, Dieu inscrit dans l'humanité de l'homme et de la femme la vocation, et donc la capacité et la responsabilité d'amour et de communion (cf. "Gaudium et spes", 12). L'amour est donc la vocation fondamentale et native de tout être humain. »
Jésus est venu restaurer l'homme, il est venu recréer en lui la ressemblance divine pour qu'il puisse vivre pleinement la sainteté et donc la chasteté, c'est-à-dire pour qu'il puisse vivre justement dans la sexualité particulière et donc vivre justement, selon la volonté divine , sa capacité à tisser des relations de communion avec les autres, à vivre sa vie affective avec justesse, sa capacité à aimer et à être aimé et à vivre avec justesse sa capacité à engendrer la vie, selon la volonté divine. Le Christ est suprêmement chaste et nous donne à être pleinement chastes en lui.Le Catéchisme affirme au n. 2336 : « Jésus est venu restaurer la création dans la pureté de ses origines. Dans le Sermon sur la montagne, il donne une interprétation rigoureuse du dessein de Dieu : « Vous avez entendu dire qu'il a été dit : « Ne commettez pas d'adultère » ; mais je vous le dis : quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur" (Mt 5,27 : 28-XNUMX).
Jésus est venu pour restaurer l'homme à la pureté de ses origines, avant le péché originel, à la pleine ressemblance avec Dieu ; en Christ l'homme est élevé à la vie de grâce, à la vie surnaturelle et peut être pleinement chaste. Le Christ est suprêmement chaste et à travers les sacrements il nous plonge dans sa perfection et nous appelle à y participer.
Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 2348.: "Au moment du Baptême, le chrétien s'engage à vivre son affection dans la chasteté." Tous les croyants en Christ sont appelés à la chasteté et sont aidés par Dieu à la vivre selon leur état de vie particulier.
La Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi affirmait : « La chasteté doit distinguer les personnes dans leurs différents états de vie : celui de la virginité ou du célibat consacré, manière éminente de se consacrer plus facilement à Dieu seul, d'un cœur sans partage ; les autres, de la manière qui est déterminée pour tous par la loi morale et selon qu'ils sont mariés ou célibataires ».
Les personnes mariées sont appelées par Dieu et aidées par Lui à vivre la chasteté conjugale par laquelle elles peuvent s'unir sexuellement avec leur conjoint ; d'autres personnes sont appelées par Dieu et aidées par lui à vivre dans la continence (cf. Le Catéchisme de l'Église catholique affirme n. 2349).
Le Christ suprêmement saint et chaste nous donne à vivre en lui la sainteté et la chasteté, en Christ il est possible d'être chaste et donc de ne pas tomber dans l'adultère ou autre péché contre le sixième ou neuvième commandement. Avec le don de la chasteté, que le Christ nous donne, s'accomplit l'unité intérieure, que le diable essaie de briser, de l'homme dans son être corporel et spirituel. Avec le don de la chasteté, que le Christ nous donne, une parfaite intégration de la sexualité dans la personne est réalisée, selon le plan divin. La sexualité devient pleinement personnelle et humaine par le Christ parce qu'en lui l'homme revient à sa perfection originelle afin que la sexualité s'intègre dans le don mutuel, total et illimité dans le temps, de l'homme et de la femme, selon la sainte volonté de Dieu (voir Catéchisme de la Église catholique n° 2337).
Grâce au Christ et en lui, nous pouvons être chastes et ainsi garder l'intégrité des forces de vie et d'amour que Dieu nous donne. Cette intégrité assure l'unité de nos personnes, dans le Christ, à la ressemblance de Dieu qui est suprêmement un. Dieu qui nous donne une telle intégrité nous fait nous opposer à tout comportement qui le blesserait. Dieu, qui nous donne cette intégrité, nous fait comprendre qu'elle s'accompagne de la droiture de la vie et de la véracité du langage (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2338). Et en Dieu qui nous donne une telle intégrité et qui nous rend chastes, nous acquérons la domination de nous-mêmes, la vraie liberté et la paix avec notre participation à la victoire du Christ sur les puissances des ténèbres qui veulent nous asservir et donc avec la victoire sur les passions désordonnées .
Mais pour que cette victoire ait lieu en nous et pour accueillir le don de la chasteté dans le Christ, nous sommes appelés à prendre et à utiliser les moyens appropriés pour triompher des tentations : la lecture et la méditation de l'Ecriture Sainte, les autres lectures saintes, la vie selon les indications bibliques, la prière, la vie liturgique, la connaissance de soi, l'examen de conscience, l'ascèse prudente, l'obéissance aux commandements divins, l'exercice des vertus infuses.
Le Christ homme-Dieu est suprêmement uni et recueilli en lui-même ; les Personnes divines sont suprêmement unies entre elles, elles sont un seul Dieu ; en utilisant les moyens que nous venons d'indiquer et en participant ainsi à la vie et aux vertus du Christ, en particulier par la chasteté, nous sommes réunis, par la participation, à l'unité divine (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2340) ; également en utilisant les moyens que nous venons d'indiquer et avec l'aide de Dieu, nous pouvons grandir dans les vertus et en particulier dans la chasteté. Nous sommes appelés à toujours grandir dans notre participation aux perfections divines et aux perfections du Christ, et donc aussi à sa chasteté ; cela s'accomplit, en particulier, en se laissant guider par Dieu lui-même et donc en faisant des choix libres correspondant à sa volonté, sur le chemin de la Croix.
La chasteté à laquelle Dieu nous appelle est une vertu infuse, donc une vertu surnaturelle qui s'unit à la charité. La chasteté est aussi un fruit de l'Esprit. (cf. Ga 5,22, 23-1.) L'Esprit Saint donne à imiter sur un plan surnaturel la pureté du Christ (cf. 3,3 Jn 2345.) à celui qui a été régénéré par l'eau du Baptême et qui, par les autres sacrements, surtout par l'Eucharistie, il s'immerge dans la vie du Seigneur et se transforme en lui (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 15,15), le vrai chrétien est un autre Christ. Par le Christ nous avons la grâce, la vie divine et donc la charité qui est la forme de toutes les vertus ; sous l'influence de la grâce et de la charité, sous la conduite de la Trinité, la chasteté nous rend maîtres de nous-mêmes, nous ordonne profondément et nous permet donc de nous donner justement et saintement d'abord à Dieu et ensuite, en Dieu, au prochain, en vérité. La sainte chasteté fait de celui qui la pratique véritablement un témoin lumineux pour son prochain de fidélité, de vérité, de tendresse, d'amour de la Trinité, dans le Christ. La vertu infuse de chasteté produit la sainte amitié, indique au chrétien comment suivre et imiter le Christ qui nous a choisis comme ses amis dans l'amitié (cf. Jn 2346, 7). La Trinité nous enseigne aussi à travers la vertu infuse de chasteté à participer dans la vie parfaite de relation du Christ qui s'est saintement donné à nous et nous a donné une nouvelle relation avec la Trinité (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. XNUMX-XNUMX).
Grâce au Christ, la vie trinitaire est venue à nous et s'est transfusée dans la vie familiale, pour elle les liens matrimoniaux sont sanctifiés, perfectionnés et d'une certaine manière divinisés ; la Trinité par la sainte chasteté nous permet de vivre la sexualité comme ordonnée à l'amour conjugal et plus profondément à la réalisation de la volonté de Dieu pour la famille et donc à l'accession au Ciel et à la divinisation de l'homme par la participation à la vie trinitaire. La Trinité par la sainte chasteté donne dans le Christ que l'intimité corporelle des époux unis dans le saint mariage devienne signe et gage de la communion spirituelle de la grâce. Par le Christ, la sexualité au sein du couple époux se réalise de manière vraiment sainte et humaine comme partie intégrante de l'amour avec lequel l'homme et la femme s'engagent totalement l'un envers l'autre jusqu'à la mort et comme partie de la charité qui lie l'homme à Dieu . Dans cette lumière, grâce au Christ : "les actes d'union dans la chaste intimité des époux chrétiens sont saints, honorables et dignes, et, accomplis d'une manière vraiment humaine, favorisent le don mutuel qu'ils signifient, et s'enrichissent mutuellement dans une joyeuse gratitude les époux eux-mêmes". Par ces actes d'union conjugale se transmet le précieux bien de la vie ; ce bien précieux et le bien de la famille doivent aussi être protégés par la fidélité des époux aux promesses faites devant Dieu. Le Christ est fidèle et "Le sacrement de mariage fait entrer l'homme et la femme dans la fidélité du Christ à son Église." ( Catéchisme de l'Église catholique n° 2365), c'est-à-dire qu'elle les fait participer, en grâce, à une telle fidélité. Le couple conjugal par le sacrement forme, dans la grâce du Christ, une intime communauté de vie, fondée par le Créateur et : "... établie par le pacte conjugal, c'est-à-dire par le consentement personnel irrévocable". .. et en Christ les époux peuvent être pleinement fidèles à l'alliance signée par eux.
Dans le Christ et dans la Trinité qui agit à travers lui, devient possible, par le mariage, une donation totale et sainte des époux à Dieu et entre eux et une profonde unification du couple qui vient former une « seule chair ». L'union réalisée par Dieu et librement acceptée par les époux leur impose l'obligation de conserver fidèlement son unité et son indissolubilité dans le Christ (cf. CIC canon 1056.) ; la parole de Dieu est très claire dans cette ligne : « … l'homme ne divise pas ce que Dieu a uni (Mc 10,9, 2364) (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2365). Par le sacrement, Dieu unit profondément et indissolublement le couple et leur donne une fidélité invincible, en les assimilant à lui-même. La Trinité est fidèle et le sacrement de Mariage fait entrer l'homme et la femme dans la fidélité de la Trinité et dans la fidélité du Christ à son Église. Par la chasteté conjugale, les époux manifestent dans leur vie devant le monde ce mystère de fidélité de la Trinité, qui se prolonge dans la fidélité qui lie le Christ à l'Église son Épouse. La fidélité des époux implique la fermeté, au milieu des difficultés et des joies de la vie, dans le respect et l'exécution de la parole donnée au moment du mariage et dans le maintien et la mise en œuvre des engagements pris à ce moment (Cf. Catéchisme de l'Église catholique n .XNUMX)
Avec l'aide de la Trinité, en Christ, avec sa grâce, il est possible d'être chaste dans le mariage ou en dehors de celui-ci et donc, en particulier, d'éviter tous les péchés contre les sixième et neuvième commandements ; en Christ, il est possible d'accomplir ce qui est ordonné et d'éviter ce qui est interdit par les sixième et neuvième commandements.
Le Catéchisme Majeur de St. Pie X affirme notamment à propos des sixième et neuvième commandements et de leurs interdits aux nos. 423 et suiv. :
"423. Que nous interdit le sixième commandement : Ne forniquez pas ? Le sixième commandement : Ne forniquez pas, nous interdit tout acte, tout regard, toute parole contraire à la chasteté, et l'infidélité dans le mariage.
424. Qu'est-ce qui interdit le neuvième commandement ? Le neuvième commandement interdit expressément tout désir contraire à la fidélité que les époux se sont juré en contractant mariage : et il interdit aussi toute pensée coupable ou désir d'action interdit par le sixième commandement.
425. L'impureté est-elle un grand péché ? C'est un péché très grave et abominable devant Dieu et devant les hommes ; elle abaisse l'homme à l'état de brute, l'entraîne à bien d'autres péchés et vices, et provoque les châtiments les plus terribles dans cette vie et dans l'autre.
- Toutes les pensées qui nous viennent à l'esprit contre la pureté sont-elles des péchés ? Les pensées qui viennent à l'esprit contre la pureté ne sont pas en elles-mêmes des péchés, mais plutôt des tentations et des incitations à pécher.
- Quand est-ce que les mauvaises pensées sont des péchés ? Les mauvaises pensées, même si elles sont inefficaces, sont des péchés lorsque nous leur donnons coupablement raison, ou que nous y consentons, ou que nous nous exposons au danger proche d'y consentir.
- Que nous commandent les sixième et neuvième commandements ? Le sixième commandement nous ordonne d'être chastes et modestes dans nos actes, nos regards, nos attitudes et nos paroles. Le neuvième commandement nous ordonne d'être chastes et purs aussi intérieurement, c'est-à-dire dans l'esprit et le cœur.
- Que devons-nous faire pour garder les sixième et neuvième commandements ? Pour bien observer les sixième et neuvième commandements, il faut prier souvent et du fond du cœur vers Dieu, être des dévots de la Vierge Marie Mère de la pureté, se rappeler que Dieu nous voit, penser à la mort, aux châtiments divins, à la passion de Jésus Christ, gardez nos sens, pour pratiquer la mortification chrétienne et fréquenter les sacrements avec les dispositions voulues.
- Que devons-nous fuir pour rester chastes ? Pour rester chaste, il vaut mieux fuir l'oisiveté, les mauvais compagnons, la lecture de mauvais livres et journaux, l'intempérance, le regard des images indécentes, les spectacles licencieux, les conversations dangereuses, et toutes autres occasions de péché. »
Je souligne que, comme le Catéchisme de St. Pie X : le péché contre le sixième commandement est un péché très grave et abominable devant Dieu et les hommes ; elle abaisse l'homme à l'état de brute, l'entraîne à bien d'autres péchés et vices, et provoque les châtiments les plus terribles dans cette vie et dans l'autre.
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans la Déclaration Persona humana (29.12.1975) déclare : « Or, selon la tradition chrétienne et la doctrine de l'Église, et comme le reconnaît aussi la droite raison, l'ordre moral de la sexualité implique pour l'homme des valeurs de vie si élevées que toute violation directe de cet ordre est objectivement grave. »
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi précise que : « D'autres exemples de doctrines morales enseignées comme définitives par le Magistère ordinaire et universel de l'Église sont : l'enseignement sur l'illégalité de la prostitution (Cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 2355 .) et sur l'illégalité de la fornication. (Cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 2353.) "
Le mal intrinsèque de la luxure, c'est-à-dire du manque de chasteté, et les dommages colossaux que la luxure cause sont bien résumés dans le Catéchisme de saint Pierre. Pie X : "425. L'impureté est-elle un grand péché ? C'est un péché très grave et abominable devant Dieu et devant les hommes ; elle abaisse l'homme à l'état de brutes, l'entraîne à bien d'autres péchés et vices, et cause les châtiments les plus terribles dans cette vie et dans l'autre. »
Dit l'art. Antonio: "Considérez que, tout comme dans ce monde les péchés les plus fréquents et les plus nombreux sont la luxure et la cupidité, de même en enfer les plus grands tourments seront le feu et le gel. La luxure est le feu ; en effet Job dit : « C'est un feu qui dévore jusqu'à la destruction et qui consume aussi toute pousse » (Job 31,12) de la vertu. On lit dans l'Histoire naturelle que la salamandre vit dans le feu ; ainsi aussi les lubriques vivent dans la luxure. Le feu de la luxure engendre alors le feu de l'enfer."
Selon l'art. La convoitise d'Alphonse est un vice terrible qui détermine aussi l'aveuglement de l'esprit à l'égard des choses spirituelles : « 7. Et pourquoi? pour 1., parce que ce vice aveugle le pécheur et ne lui fait plus voir l'offense qu'il fait à Dieu, ni le misérable état de damnation dans lequel il vit et dort. Le prophète Osée dit que ceux-là aussi perdent le désir de retourner à Dieu : Non dabunt cogitationes suas ut revertantur ad Deum suum ; (et pourquoi ?) quia spiritus fornicationum in medio eorum7. Pour 2., parce que ce vice endurcit le cœur, et le rend têtu. Pour 3., le diable est tellement content de ce vice, parce que cent autres sortes de péchés, vols, haines, meurtres, parjures, murmures en découlent. Ne dis donc plus, mon chrétien, que ce vice est un petit péché. » Je me souviens que parmi les péchés liés à la luxure il y a aussi le viol et la pédophilie... qui évidemment détruisent les autres...
Après ce que je viens de dire, que penser des déclarations suivantes du Pape François ? Dans un livre, il a dit : « Les péchés de la chair sont les péchés les plus légers. Parce que la chair est faible. Les péchés les plus dangereux sont ceux de l'esprit. Je parle d'angélisme : l'orgueil, la vanité sont des péchés d'angélisme. Les prêtres sont tentés - pas tous mais beaucoup - de se focaliser sur les péchés de la sexualité, ce que j'appelle la morale en dessous de la ceinture. Mais les péchés les plus graves sont ailleurs"
Certes, comme on le voit, ces déclarations s'inscrivent bien dans le "changement de paradigme" avec lequel le pape François ouvre la porte à l'homosexualité pratiquée, à l'adultère et à la contraception, comme nous le voyons et le verrons de mieux en mieux. Pour préciser davantage la gravité des péchés impurs, il semble utile de lire également ce que l'art. Alfonso dit où il dit: «L'incontinence est appelée par l'art. Basilio peste vivante, de s. Bernardin de Sienne vice le plus nocif de tous : Vermis quo nullus nocentior ; car, selon St. Bonaventure, l'impudeur détruit les pousses de toutes les vertus : Luxuria omnium virtutum eradicat germe. Elle est donc issue d'elle-même. Ambroise appelait le séminaire et la mère de tous les vices : Luxuria Seminarium est, et origo omnium vitiorum ; tandis que ce vice entraîne aussi les autres, la haine, les vols, les sacrilèges et ainsi de suite. Et donc il a dit oui à juste titre. Remigio que, exceptis parvulis, maior pars hominum ob hoc viteum damnatur. Et le p. Segneri a dit que comme l'enfer est plein d'anges pour l'orgueil, il est plein d'hommes pour la malhonnêteté. Dans les autres vices le diable pêche avec son hameçon, dans celui-ci il pêche au filet ; de sorte qu'il gagne plus d'argent pour l'enfer avec ce vice qu'avec tous les autres. Et Dieu lors de la réunion pour l'incontinence a envoyé les plus grands châtiments dans le monde, le punissant du ciel avec un déluge d'eau et de feu. "
Remarquez bien : pour ce vice la plupart des hommes se damnent… pour eux-mêmes. Bernardino de Sienne la luxure le vice le plus nocif de tous, pour l'art. L'impudeur de Bonaventure détruit les pousses de toutes les vertus, pour elle-même. La luxure d'Ambroise est le séminaire et la mère de tous les vices, pour le P. Notez que l'enfer pour l'orgueil est plein d'anges, donc pour la malhonnêteté il est plein d'hommes ; de plus, dans les autres vices le diable pêche avec son hameçon, dans celui-ci il pêche au filet ; de sorte qu'il gagne plus d'argent pour l'enfer avec ce vice qu'avec tous les autres.
Ajoute l'art. Alfonso: "Dit l'art. Thomas (In Iob. Ch. 31.) que pour chaque vice l'homme se détourne de Dieu; s'éloigne au maximum du vice malhonnête : Per luxuriam maxime recedit a Deo. ""
Le texte précis de l'art. Thomas est le suivant : « … per peccatum luxuriae homo maxime videtur a Deo discedere » (In Iob. Ch. 31.) L'homme s'éloigne de Dieu surtout par le vice de la luxure.
Saint Antoine de Padoue déclare, dans cette ligne : « … que le péché de fornication détruit le cœur est démontré par l'exemple de Salomon, qui se consacra au culte des idoles (cf. 3 Rois 11,4). L'Apôtre dit : « Avec le cœur on croit pour obtenir justice » (Rm 10,10), mais la fornication détruit le cœur, dans lequel réside la foi. la foi est perdue à cause de la fornication. C'est pourquoi nous disons (en lat.) Fornicatio, comme pour dire formae necatio, c'est-à-dire tuer la forme, c'est-à-dire tuer l'âme, formée à la ressemblance de Dieu.La vie de l'âme, c'est la foi. « Le Christ », dit l'Apôtre, « par la foi habite dans nos cœurs » (Ep 3,17, XNUMX). Mais la fornication détruit le cœur dans lequel se trouve la vie et ainsi l'âme meurt, car si la cause manque, l'effet est également perdu. C'est pourquoi le Seigneur dit : "Il le convaincra de péché, parce qu'ils n'ont pas cru en moi". Alors le Paraclet à travers les ministres de la prédication convaincra le monde du péché de fornication. »
Il dit toujours oui. Antonio « Considérez que, tout comme dans ce monde les péchés les plus fréquents et les plus nombreux sont la luxure et la cupidité, de même en enfer les plus grands tourments seront le feu et le gel. La luxure est le feu ; en effet Job dit : « C'est un feu qui dévore jusqu'à la destruction et qui consume aussi toute pousse » (Job 31,12) de la vertu. On lit dans l'Histoire naturelle que la salamandre vit dans le feu ; ainsi aussi les lubriques vivent dans la luxure. Le feu de la luxure engendre alors le feu de l'enfer."
La saine doctrine, dans cette ligne, nous enseigne qu'il existe diverses infractions à la chasteté : adultère, prostitution, masturbation, fornication, viol, pornographie, actes homosexuels, bestialité, etc.
Parmi ces délits figure l'adultère qui est, d'une certaine manière, un double péché en ce qu'il va à l'encontre du sixième commandement mais aussi des engagements pris avec le mariage. Le Catéchisme de l'Église catholique dit aux nn. 2380s. : l'adultère désigne l'infidélité conjugale, les prophètes affirment la gravité de ce péché. Le sixième commandement et le Nouveau Testament interdisent absolument l'adultère (cf. Mt 5,32; 19,6; Mc 10,11-12; 1 Co 6,9-10.) Le Christ a condamné l'adultère même consommé par simple désir (Mt 5,27 : 28-XNUMX.) L'adultère est, objectivement, un péché très grave, une injustice très grave contre Dieu et contre l'autre époux, c'est une infidélité aux engagements pris devant Dieu dans le mariage. L'adultère produit aussi des effets néfastes sur les enfants, surtout s'il est découvert, aussi parce qu'il ouvre la porte à la division du couple.
Le Catéchisme romain affirme concernant le sixième commandement et donc concernant l'adultère, dans nos. 333s : « Si le lien entre époux est le plus étroit qui soit, et rien ne peut leur être plus doux que de se sentir proches par une affection particulière, rien, au contraire, ne peut arriver à l'un d'eux plus amer que de se sentir l'amour légitime du conjoint à se tourner ailleurs. Raisonnablement, donc, la loi, qui garantit la vie humaine contre le meurtre, est suivie par celle qui interdit la fornication ou l'adultère, de sorte que personne n'essaie de contaminer ou de briser cette union conjugale sainte et vénérable, d'où jaillit habituellement un tel feu brûlant de charité. . ….
334. Adultère. Pour commencer à enseigner à partir de ce qui est interdit, nous dirons tout de suite que l'adultère est une violation du lit légitime, soit le sien, soit celui des autres. Si un mari a des relations charnelles avec une femme non mariée, il viole son lien conjugal ; si un individu non marié a des relations avec une femme mariée, le lien d'autrui est contaminé par le crime d'adultère. Saint Ambroise et Saint Augustin confirment que tout acte malhonnête et éhonté est interdit avec cette interdiction de l'adultère. Cela résulte directement de l'Écriture de l'ancien ainsi que du nouveau Testament. Dans les livres mosaïques, nous voyons d'autres types de convoitise charnelle punis, en plus de l'adultère. Nous lisons dans la Genèse la sentence prononcée par Judas contre la belle-fille (Gn 38,24) ; dans le Deutéronome ce précepte est formulé : parmi les filles d'Israël, personne ne doit être courtisane (Dt 23,17, 4,13). Ainsi Tobie exhorte son fils : Prends garde, mon fils, à tout acte éhonté (Tb 41,25). Et l'ecclésiastique dit : Ayez honte de regarder la femme pécheresse (Sir 15,19). Dans l'Évangile, Jésus-Christ déclare que les adultères et les actes malhonnêtes qui souillent l'homme émanent du cœur (Mt 1, 4,3). L'apôtre Paul a fréquemment doublé ce vice avec des mots brûlants : Dieu veut votre sanctification ; il veut que vous vous absteniez des impuretés (1Th 6,18). Et ailleurs : Evitez toute fornication (1Co 5,9) ; Ne vous mêlez pas aux éhontés (5,3Co 1) ; Au milieu de vous, ne parlons même pas de l'incontinence, de l'impureté de toute sorte et de l'avarice (Eph 6,9 : 5,27) ; Les malhonnêtes et les adultères, les efféminés et les pédérastes ne posséderont pas le royaume de Dieu (24Co 8). L'adultère était expressément mentionné dans l'interdit, car la saleté qu'il partage avec toutes les autres formes d'incontinence se double d'un péché d'injustice envers le prochain et la société civile. De plus, il ne fait aucun doute que ceux qui ne se tiennent pas à l'écart des formes ordinaires d'impudeur tomberont facilement dans le crime d'adultère. Ainsi, il est facile de comprendre comment l'interdiction de l'adultère inclut l'interdiction de toutes sortes d'impuretés contaminant le corps. De plus, que ce commandement investit toute convoitise intime de l'âme, cela ressort de la nature même de la loi, qui est spirituelle, et des paroles explicites de notre Seigneur : Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Ne commettez pas d'adultère. Mais je vous le dis : quiconque regarde une femme à des fins malhonnêtes, a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur (Mt XNUMX). A ce que nous croyons devoir être enseigné publiquement aux fidèles, il faut ajouter les décrets du Concile de Trente contre les adultères et ceux qui entretiennent des prostituées et des concubines (Sess. XNUMX, et. XNUMX), en omettant de parler des genres divers et multiformes de luxure sexuelle. , autour de laquelle le curé admonestera les fidèles individuels, si les circonstances de temps et de personne l'exigent. »
Le Catéchisme tridentin poursuit en précisant la gravité particulière de l'adultère par ces mots : « Cependant, une méchanceté particulière est contenue dans le crime d'adultère. En effet, comme le veut l'Apôtre, les époux sont tellement liés par une sujétion mutuelle qu'aucun d'eux n'a un pouvoir illimité sur son propre corps, mais ils sont tellement esclaves l'un de l'autre que le mari doit se conformer à la volonté de sa femme et de son femme à celle de son mari (1Co 7,4). Il s'ensuit que quiconque sépare son propre corps, soumis au droit d'autrui, de celui auquel il est lié, commet une iniquité toute spéciale. Et puisque l'horreur de l'infamie est une incitation valable pour les hommes à faire ce qui est prescrit et à fuir ce qui est interdit, le curé s'attachera à montrer comment l'adultère imprime aux individus un signe profond d'infamie. Il est écrit dans l'Ecriture Sainte : L'adultère, à cause de sa fragilité de cœur, perdra son âme ; condense sur lui-même la honte et l'abomination ; ses turpitudes ne seront jamais annulées (Pr 6,32). La gravité de cette culpabilité peut facilement être déduite de la sévérité de la peine établie. Dans la loi établie par Dieu dans l'Ancien Testament, les adultères étaient lapidés (Lv 20,10 Dt 22,22). En effet, parfois à cause de la convoitise effrénée d'un seul, non seulement l'offenseur, mais toute la ville était condamnée à la destruction ; tel fut le sort des Sichemites (Gn 34,25). De plus, dans l'Ecriture Sainte, il existe de nombreux exemples de colère divine, que le curé peut évoquer, afin d'éloigner les hommes des convoitises répréhensibles : le sort de Sodome et des villes voisines (Gn XIX, 24) ; la torture des Israélites qui avaient forniqué dans le désert avec les filles de Moab (Nombres 25) ; la destruction des Beniamites (Juges 20).
S'il y a quelqu'un qui échappe à la mort, il n'échappe pas aux douleurs intolérables, aux tourments punitifs, qui tombent inexorablement. Aveuglé comme il l'est dans son esprit (et cette punition est déjà très grave), il ne tient plus compte de Dieu, de la renommée, de la dignité, des enfants, et même de la vie elle-même. Il reste si dépravé et inutilisé qu'il ne peut se voir confier quoi que ce soit d'important, ou assigné comme convenable à n'importe quel poste. Nous pouvons voir des exemples de cela chez David ainsi que chez Salomon. Le premier, rendu coupable d'adultère, changea subitement de nature et de la plus mythique devint féroce, au point d'envoyer à la mort l'excellent Uria (2S 2S 11) ; l'autre, perdu dans les plaisirs des femmes, s'est tellement éloigné de la vraie religion de Dieu qu'il a suivi des divinités étrangères (3 Rois, 11). Selon la parole d'Osée, ce péché égare le cœur de l'homme (Osée 4,11:XNUMX) et aveugle son esprit."
L'adultère, et plus généralement tout péché charnel, égare dans le cœur et aveugle dans l'esprit la personne qui y tombe, il est donc parfois très difficile même de faire comprendre à cette personne qu'elle vit une situation de vrai péché grave et qu'il doit se convertir. En effet, l'aveuglement de l'esprit amène les pécheurs à considérer leur situation comme pratiquement normale et à lui trouver des justifications.
L'adultère provoque souvent une séparation ou un divorce entre les époux et rompt donc radicalement l'indissolubilité que Dieu a voulue dès l'origine. Le mariage, dans l'intention originelle du Créateur, est, en effet, indissoluble et le Christ nous donne justement de le vivre selon cette intention. Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 2382 que Jésus a réaffirmé l'intention originelle du Créateur en enseignant clairement que le mariage est indissoluble (cf. Mt 5,31-32 ; 19,3-9 ; Mc 10,9 ; Lc 16,18 ; 1 Co 7,10-11 . ) et abolissant les tolérances introduites dans l'ancienne loi (cf. Mt 19,7, 9-XNUMX).
Comme le dit le Code de droit canonique : "... un mariage ratifié et consommé ne peut être dissous par aucune puissance humaine et pour aucune cause, sauf la mort". (Canon 1141.) "
Même le Pape ne peut dissoudre le mariage estimé et consommé entre les baptisés. Le divorce, qui est une offense grave à la volonté de Dieu, prétend dissoudre le mariage déclaré indissoluble par Dieu, ceux qui épousent une autre personne devant la loi civile alors que leur mariage avec leur véritable conjoint est encore valide infligent une blessure plus grave au lien conjugal car expliqué dans le Catéchisme de l'Église catholique au n. 2384 : « Le fait de contracter un nouveau lien matrimonial, même reconnu par la loi civile, augmente la sévérité de la rupture : l'époux remarié est dans ce cas en état d'adultère public et permanent. » J'insiste : le conjoint remarié est dans ce cas en état d'adultère public et permanent ! … Résultat d'un scandale ! Le divorce produit du désordre dans la famille et dans la société et, avec lui, de graves dommages, surtout pour les conjoints et les enfants. Il convient de noter que, comme le dit le Catéchisme de l'Église catholique au n. 2383 dans certains cas le divorce peut être toléré.
a) Entre adultères il n'y a pas de vie conjugale et pas d'acte conjugal licite !
Il me semble important tout d'abord de réitérer et d'approfondir ici ce que j'ai dit plus haut : le mariage chrétien n'est pas la vie de deux personnes mais de Dieu. L'Evangile dit : "l'homme ne divise pas ce que Dieu a uni" (Matthieu 19,6 ) ... à noter : Dieu s'est joint. Le texte grec est le suivant : ὃ οὖν ὁ θεὸς συνέζευξεν ἄνθρωπος μὴ χωριζέτω. L'Évangile de Marc (10) déclare le même ὃ οὖν ὁ θεὸς συνέζευξεν ἄνθρωπος μὴ χωριζέτω. Le Catéchisme de l'Église catholique déclare au n. 9 s. "Le consentement, par lequel les époux se donnent et se reçoivent, est scellé par Dieu lui-même. (Cf Mc 1639.)"
Dans Gaudium et spes on lit : « Et ainsi, c'est de l'acte humain par lequel les époux se donnent et se reçoivent mutuellement, que naît l'institution du mariage, avant même la société, qui a la stabilité par ordre divin. En vue du bien des époux, de la progéniture et aussi de la société, ce lien sacré ne dépend pas de la volonté de l'homme. Car Dieu lui-même est l'auteur du mariage..."
Toujours dans le Catéchisme de l'Église catholique, nous lisons au n. 1640 : « Le lien conjugal est donc établi par Dieu lui-même, en sorte que le mariage conclu et consommé entre les baptisés ne peut jamais être dissous. … Il n'est pas au pouvoir de l'Église de se prononcer contre cette disposition de la sagesse divine (cf. CIC canon 1141). »
Dans le rite du mariage, nous lisons : « Le Seigneur tout-puissant et miséricordieux
confirmez le consentement que vous avez exprimé devant l'Église et remplissez-vous de sa bénédiction.
L'homme n'ose pas séparer ce que Dieu unit."
De nouveau dans le Rite du Mariage nous lisons « répands, Seigneur, l'Esprit de ton amour sur N. et N., afin qu'ils deviennent un seul cœur et une seule âme : rien ne peut séparer ces époux que tu as unis, et, remplis de ta bénédiction, rien ne les afflige. Pour le Christ notre Seigneur."
Et toujours dans le Rite du Mariage, dans la Bénédiction nuptiale qui a lieu après le Notre Père, nous lisons : « Ô Dieu, étends ta main sur N. et N. et répands la force de l'Esprit Saint dans leurs cœurs. Fais, ô Seigneur, que, dans l'union consacrée par toi, ils partagent les dons de ton amour et, devenant signe de ta présence l'un pour l'autre, ils soient un seul cœur et une seule âme."
C'est pourquoi Dieu unit deux personnes dans le mariage ; si Dieu n'unit pas, il n'y a pas de mariage, malgré toute la vie commune, les enfants etc. Si Dieu n'unit pas, il n'y a pas de mariage !
Dieu établit le lien conjugal et en établissant ce lien il confère la grâce de vivre dans ce lien : cette grâce propre au sacrement de mariage plonge les époux dans la participation à la vie divine et donc à la vie du Christ et perfectionne l'amour du époux, l'unité indissoluble le mariage est soutenu par cette grâce. En vertu de cette grâce, ils "s'aident mutuellement à atteindre la sainteté dans la vie conjugale, dans l'accueil et l'éducation des enfants".
Le Catéchisme de l'Église catholique précise au n. 1624 : « Dans l'épiclèse de ce sacrement, les époux reçoivent l'Esprit Saint comme communion d'amour du Christ et de l'Église. (Cf Ep 5,32.) "
La Trinité et donc le Christ est la source de cette grâce. "Comme autrefois Dieu rencontrait son peuple avec un Pacte d'amour et de fidélité, ainsi maintenant le Sauveur des hommes et Époux de l'Église vient à la rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage". , pour elle la Trinité unit les époux à elle et les unit profondément entre eux. Par la grâce du sacrement de mariage, le Christ et en lui la Trinité demeure d'une manière particulière avec les époux, les fait participer à la vie divine, les rend saints, leur donne à prier sans cesse, leur donne la force et la patience le suivre en prenant sur lui sa propre croix, leur donne la lumière dans les ténèbres du monde, leur donne la capacité de se relever après leurs chutes, de se pardonner, de porter les fardeaux les uns des autres (cf. Ga 6,2, XNUMX) , être " soumis les uns aux autres dans la charité et l'humilité (cf. Ef 5,21, 1642) et de s'aimer, dans la foi, d'un amour surnaturel, sage, tendre et fécond. Par les joies de leur vie amoureuse et familiale, le Christ donne aux époux chrétiens, d'ici-bas, un certain avant-goût des joies et du bonheur du Ciel et par les croix il les unit d'une certaine manière à sa Croix (cf. Catéchisme de la Église n° XNUMX)
Dieu est donc l'auteur du mariage, c'est Lui qui unit les époux et c'est Lui qui en appelle à cette vocation, d'ailleurs inscrite dans la nature même de l'homme et de la femme, comme l'explique le Catéchisme de l'Église catholique au n . 1603 : "La vocation au mariage est inscrite dans la nature même de l'homme et de la femme, tels qu'ils sont sortis de la main du Créateur."
Cette vocation implique un don particulier et Lumen Gentium affirme : "... en accueillant et en éduquant leur progéniture, ils ont ainsi, dans leur état de vie et dans leur fonction, leur propre don au milieu du peuple de Dieu." « Les époux ont leur propre don dans l'Église et ce don que Dieu leur a fait est aussi celui de s'unir physiquement saintement. La sexualité est ordonnée à l'amour des époux ; de l'union réalisée dans le mariage, de Dieu, jaillit la sainte union conjugale (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2360).
Dans Familiaris consortio, nous lisons "... la sexualité, par laquelle l'homme et la femme se donnent l'un à l'autre avec les actes propres et exclusifs des époux, n'est en aucun cas quelque chose de purement biologique, mais concerne le noyau intime de la personne humaine en tant que telle. Elle ne se réalise d'une manière vraiment humaine que si elle fait partie intégrante de l'amour avec lequel un homme et une femme s'engagent totalement l'un envers l'autre jusqu'à la mort. Le don physique total serait un mensonge s'il n'était pas le signe et le fruit d'un don personnel total..."
Ce n'est que dans le saint mariage, unis par Dieu, que les actes d'union sexuelle deviennent licites et saints et, en effet, l'Église enseigne que : "Les actes par lesquels les époux s'unissent dans une chaste intimité sont honorables et dignes, et, accomplis dans un esprit vraiment humain êtres humains, ils favorisent le don mutuel qu'ils signifient, et s'enrichissent mutuellement les époux eux-mêmes dans une joyeuse gratitude".
Pie XII affirmait : « Le Créateur lui-même […] a établi que dans le don physique total réciproque les époux éprouvent un plaisir et une satisfaction à la fois du corps et de l'esprit. Par conséquent, les époux ne font aucun mal en recherchant un tel plaisir et en en jouissant. Ils acceptent ce que le Créateur a voulu pour eux. Cependant, les époux doivent savoir rester dans les limites d'une juste modération ».
L'acte conjugal vécu dans la charité est saint et sanctifiant pour les personnes mariées (cf. saint Josémaria Escrivà de Balaguer, Amis de Dieu, n. 184). Dans ce contexte, saint Josémaria a déclaré : « Ce que le Seigneur leur demande, c'est le respect mutuel, la loyauté mutuelle, un comportement empreint de délicatesse, de naturel, de modestie. Je vous dirai également que les relations conjugales sont décentes lorsqu'elles sont la preuve d'un véritable amour et, par conséquent, ouvertes à la fécondité, aux enfants "(Le Christ passe, n. 25) (cf. Javier Escrivà Ivars" Intimité dans le mariage: bonheur des époux et ouverture à la vie », 31.7.2016 www.opusdei.org, https://opusdei.org/it-it/article/lintimita-nel-matrimonio-felicita-per-gli-sposi-e- opening - to-life-ii/).
Cette union réalisée par Dieu avec le Sacrement permet aux époux de vivre un type particulier de chasteté : la chasteté conjugale, comme le précise le Catéchisme de l'Église catholique au n. 2349.
A travers la sainte union conjugale, en particulier, un double objectif du mariage est réalisé à travers l'union conjugale : « … le bien des époux eux-mêmes et la transmission de la vie. "(Catéchisme de l'Église catholique n. 2363)
L'acte conjugal est la manière typique dont les époux s'expriment comme une seule chair :
« L'acte conjugal est l'acte propre et spécifique de la vie conjugale. C'est la manière typique dont les époux s'expriment comme "une seule chair" [Cf. Gn 2, 24], et ils se connaissent dans leur condition spécifique d'époux. C'est l'acte par lequel les époux communiquent, en effet, le don réciproque qu'ils ont confirmé verbalement en contractant le mariage ; c'est le langage avec lequel les époux se disent : « Je t'aime inconditionnellement, fidèlement, pour toujours et de tout mon être. Je m'engage à former une famille avec toi".
Par l'union physique et sexuelle, les époux deviennent les instruments de Dieu pour la création d'une nouvelle vie humaine et imitent la fécondité divine (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 2335) Les époux sont appelés à être coopérateurs de l'amour de Dieu Créateur :
« Dans la tâche de transmettre la vie humaine et de l'éduquer, qui doit être considérée comme leur propre mission, les époux se savent coopérateurs de l'amour de Dieu Créateur et comme ses interprètes. Et donc ils rempliront leur devoir avec une responsabilité humaine et chrétienne ».
Les époux sont appelés à être des instruments de Dieu en donnant la vie et donc à participer au pouvoir créateur divin et à la fécondité, à la paternité et à la miséricorde divines (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 2367)
La fécondité, qui s'assimile à Dieu, est un don de Dieu et est un don et une fin du mariage, explique le Catéchisme de l'Église catholique au n. 2366, pour cette raison : « tout acte matrimonial doit rester ouvert pour lui-même à la transmission de la vie ».
En effet, selon la volonté de Dieu, il existe un lien inséparable entre l'union sexuelle et la procréation pour laquelle tout acte d'union doit être ouvert en soi à la procréation : « Cette doctrine, maintes fois exposée par le Magistère de l'Église, est fondée sur l'inséparable lien, que Dieu a voulu et que l'homme ne peut rompre de sa propre initiative, entre les deux sens de l'acte conjugal : le sens unitif et le sens procréateur ».
Dans cette ligne, les actes d'union conjugale : "... ne cessent pas d'être légitimes si, pour des raisons ne dépendant jamais de la volonté des époux, ils sont pourvus d'être stériles, parce qu'ils restent ordonnés à manifester et à consolider leur union ."
Ce que nous avons vu jusqu'ici doit nous faire comprendre de la manière la plus complète que les relations d'union sexuelle ne sont licites que dans le cadre du mariage, comme l'explique le document "Personne humaine" de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi pour lequel selon la doctrine chrétienne : "... tout acte génital humain doit avoir lieu dans le cadre du mariage. En effet, si le dessein de ceux qui s'engagent dans de telles relations prématurées est ferme, il n'en reste pas moins vrai que celles-ci ne permettent pas d'assurer, dans sa sincérité et sa fidélité, la relation interpersonnelle d'un homme et d'une femme et, surtout, de protégez-la des fantasmes et des caprices." Selon la doctrine chrétienne, tout acte génital humain doit avoir lieu dans le cadre du mariage ! C'est la volonté claire de Dieu pour l'homme. Jésus est venu pour restaurer l'homme dans sa condition originelle et il n'y a pas de place pour la polygamie ou la polyandrie ou pour les unions homosexuelles et il n'y a pas de place pour les actes génitaux accomplis en dehors du mariage. Le Christ a voulu une union stable entre l'homme et la femme, une union indissoluble dans laquelle l'activité génitale doit avoir lieu. Le même document « Personne humaine » précise : « Saint Paul est encore plus explicite lorsqu'il enseigne que, si les célibataires et les veufs ne peuvent vivre dans la continence, ils n'ont d'autre choix que l'union stable du mariage : Mieux vaut se marier que brûler " (1 Co 7,9). Avec le mariage, en effet, l'amour des époux s'assume dans l'amour irrévocable que le Christ porte à l'Église (cf. Ep 5,25, 32-1), tandis que l'union des corps dans l'impudeur (les rapports sexuels extraconjugaux sont expressément condamnés en 5,1 Co 6.9-7,2 ; 10,8 ; 5,5 ; Eph 7-1 ; 1,10 Tm 13,4 ; Heb 1 ; et avec des arguments clairs : 6,12 Co 20-XNUMX.) contamine le temple du Saint-Esprit, comme le chrétien est devenu. »
Que disent exactement les textes bibliques cités ci-dessus ? Voyons-le ci-dessous.
1 Cor. 6,9s : « Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous leurrez pas : ni les immoraux, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les dépravés, ni les sodomites, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les brigands n'hériteront du royaume de Dieu. »
1 Cor. 7,1 : XNUMXs : "En ce qui concerne ce que vous m'avez écrit, il est bon qu'un homme ne touche pas à une femme, mais, à cause des cas d'immoralité, chacun doit avoir sa propre femme et chaque femme son propre mari."
1 Cor. 10,8: "Ne nous abandonnons pas à l'impureté, comme certains d'entre eux se sont abandonnés et en un seul jour vingt-trois mille sont tombés."
Éph. 5, 5-7 : « Car, sachez-le bien, aucun fornicateur, ni impur, ni avare - c'est-à-dire aucun idolâtre - n'hérite du royaume du Christ et de Dieu. Dieu vient sur ceux qui lui désobéissent. Alors n'ayez rien en commun avec eux."
1 Tim. 1,8ss : « Nous savons que la Loi est bonne, pourvu qu'on en fasse un usage légitime, dans la conviction que la Loi n'est pas faite pour les justes, mais pour les méchants et les rebelles, pour les impies et les pécheurs, pour les sacrés et les profanateurs, pour les parricides et les matricides, pour les meurtriers, les fornicateurs, les sodomites, les marchands d'hommes, les menteurs, les parjures et pour tout ce qui est contraire à la saine doctrine, selon l'évangile de la gloire du Dieu béni, qui m'a été confié . "
Héb. 13,4 : « Le mariage doit être respecté de tous et le lit conjugal doit être impeccable. Les fornicateurs et les adultères seront jugés par Dieu."
1 Cor. 6, 12-20 : « Tout m'est permis !. Oui, mais tout n'est pas bénéfique. Tout m'est permis ! Oui, mais je ne me laisserai dominer par rien. Les aliments sont pour le ventre et le ventre pour la nourriture ! Mais Dieu détruira ceci et ceux-là. Le corps n'est pas pour l'impureté, mais pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance. Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? Dois-je alors prendre les membres de Christ et en faire des membres d'une prostituée ? Puisse-t-il ne jamais être! Ne savez-vous pas que celui qui rejoint la prostituée ne fait qu'un avec elle ? Les deux - dit-on - deviendront une seule chair. Mais quiconque se joint au Seigneur ne forme qu'un seul esprit avec lui. Restez à l'écart de l'impureté! Quel que soit le péché qu'un homme commet, il est hors de son corps ; mais celui qui se livre à l'impureté pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous ? Vous l'avez reçu de Dieu et vous ne vous appartenez pas. En effet, vous avez été racheté au prix fort : glorifiez donc Dieu dans votre corps ! »
L'Écriture, comme nous pouvons le voir, est très claire et précise en interdisant expressément les rapports sexuels extraconjugaux !
Le document « Persona Humana » poursuit : « L'union charnelle n'est donc pas légitime si une communauté de vie définitive n'est pas établie entre l'homme et la femme. C'est ce que l'Église a toujours compris et enseigné, (cf. Innocent IV, Ep. Sub catholicae profession, 6.3.1254 : Denz 835 ; Pie II, Propositions condamnées dans la lettre Cum sicut accepimus, 14.11.1459 : Denz 1367 ; Sant ' Offizio, Décrets du 24.9.1665 et 2.3.1679 : Denz 2045 et 2148 ; Pie XI. Enc. Casti connubii, 31.12.1930 : 22 (1930), 558-559 ; EE 5/497-499.) dans la réflexion des hommes et dans les leçons de l'histoire un profond accord avec sa doctrine. »
Dans le cas des divorcés remariés, il est évident que Dieu ne les a pas unis entre eux, mais les a unis à leurs conjoints respectifs, c'est-à-dire à ceux avec qui il a scellé leur mariage sacramentel et valide, reconnu par l'Église, indissoluble; donc entre divorcés et remariés il n'y a pas de mariage… et il ne peut y avoir d'actes propres aux époux, d'actes d'union conjugale ! La vie des divorcés remariés en tant que tels ne sera donc jamais une vie conjugale et ne pourra jamais impliquer des actes propres aux époux, des actes d'union conjugale. Les divorcés remariés s'ils veulent se mettre en ordre devant Dieu avant tout, ils ne doivent pas cohabiter, à moins qu'il n'y ait des raisons sérieuses qui justifient une telle cohabitation, et s'ils cohabitent, ils doivent vivre comme frère et sœur (comme l'Église le dit clairement dans les textes que nous avons présentés dans les pages précédentes) ... donc aucun acte des époux, aucun acte d'union conjugale n'est licite pour les divorcés remariés !
Puisqu'il n'y a pas de mariage et pas de vie conjugale entre eux, ils ne peuvent accomplir, notamment, les actes intimes propres aux personnes mariées devant Dieu et puisque, de plus, ils sont déjà mariés devant Dieu avec d'autres personnes, leur cohabitation more uxorio est normalement scandaleux et tous les actes intimes entre eux sont des actes d'une gravité particulière, c'est-à-dire qu'ils sont des actes adultères…. qui combinent la gravité du péché de fornication avec la violation des engagements pris devant Dieu dans le mariage.
Évidemment les divorcés remariés qui veulent vraiment vivre dans la volonté de Dieu ne peuvent pas dormir dans le même lit et dans la même chambre, pour des raisons évidentes de prudence et aussi pour éviter le scandale.
b) Précisions importantes sur l'adultère ; le vol dans certains cas peut être un péché objectivement véniel mais l'adultère est toujours un péché objectivement grave.
Nous avons déjà vu plus haut que les préceptes négatifs de la loi naturelle sont universellement valables : ils obligent chacun, toujours et pour toujours, en fait il s'agit d'interdits qui interdisent une action déterminée sans exception, car le choix d'un tel comportement est pas en aucun cas compatible avec la bonté de la volonté de la personne qui agit, avec sa vocation à la vie avec Dieu et à la communion avec le prochain. Il nous semble maintenant important d'apporter une précision sur ce point.
Dans le VS nous lisons : « Les préceptes négatifs de la loi naturelle sont universellement valables : ils obligent chacun et chacune, toujours et pour toujours. … L'Église a toujours enseigné qu'il ne faut jamais choisir des comportements interdits par les commandements moraux, exprimés sous une forme négative dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Comme nous l'avons vu, Jésus lui-même réitère l'impératif de ces interdits : « Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements... : ne tue pas, ne commet pas d'adultère, ne vole pas, ne témoigne pas du faux » ( Mt 19,17 : 18-52). » (VS, XNUMX)
Il est nécessaire de préciser ce que VS affirme ici en ce sens que dans certains cas certaines violations des préceptes négatifs des Dix Commandements sont objectivement légères et donnent lieu à des péchés objectivement véniels, par exemple le vol dans certains cas est objectivement un péché véniel, comme St. Thomas : « Ad tertium dicendum quod illud quod modicum est ratio apprehendit quasi nihil. Et ideo in his quae minima sunt homo non reputat sibi nocumentum inferri, et ille qui accipit potest praesumere hoc non esse contra voluntatem eius cuius est res. Et pro tanto si quis furtive huiusmodi res minimas accipiat, potest excusari au péché mortel. Si tamen habeat animum furandi et inferendi nocumentum proximo, etiam in talibus minimis potest esse peccatum mortale, sicut et in solo cogitatu per consensum. "(II-II q. 66 a.6 à 3m)
Aussi le Grand Catéchisme de St. Pie X parle de certains vols comme de péchés objectivement véniels
« 443 D. Est-ce un péché grave de voler ? C'est un grave péché contre la justice lorsqu'il s'agit de choses graves, car il est très important que le droit que chacun a sur sa propre propriété soit respecté, et ce pour le bien des individus, des familles et de la société.
444 D. Quand l'affaire du vol est-elle grave ? C'est grave quand vous enlevez une chose pertinente, et aussi quand, en enlevant quelque chose de peu d'instant, votre voisin subit un grave préjudice."
Évidemment, lorsque le vol est un péché véniel, il ne prive pas l'auteur de la vie divine. Il faut en dire autant des autres perturbations des témoins négatifs qui ont peu d'importance.
D'autre part, il y a des commandements négatifs qui n'admettent pas la petitesse de la matière et leurs violations sont toujours gravement illicites.
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans la Déclaration « Persona humana » (29.12.1975) déclare : « Or, selon la tradition chrétienne et la doctrine de l'Église, et comme le reconnaît aussi la droite raison, l'ordre moral de la sexualité comporte pour les valeurs de la vie humaine si élevées que toute violation directe de cet ordre est objectivement grave.
Dans cette ligne, le Catéchisme déclare :
« Il est des actes qui, pour eux-mêmes et en eux-mêmes, quelles que soient les circonstances et les intentions, sont toujours gravement illicites en raison de leur objet ; tels sont le blasphème et le parjure, le meurtre et l'adultère. … »(Catéchisme de l'Église catholique n. 1756) Comme vous pouvez le voir, le Catéchisme ne déclare pas que la violation de l'ordre de ne pas voler est toujours gravement illicite, mais dit qu'il est toujours gravement et objectivement illicite de commettre l'adultère , blasphémer, tuer.
Dieu intervient dans son Église pour que sa Loi soit affirmée et respectée par tous mais surtout par le Pape et par les Pasteurs.
Très Sainte Marie, priez pour nous.
10) Si l'adultère est très grave, l'homosexualité pratiquée est plus grave... mais le « changement de paradigme » favorise aussi cette dernière.
Nous consacrerons plus loin un chapitre entier à ce sujet, mais il me semble déjà important d'en tracer les lignes fondamentales. Dieu nous éclaire.
a) La condamnation des actes homosexuels par la saine doctrine catholique.
Comme l'explique le Catéchisme de l'Église catholique au n. 2357 et suivants : « L'homosexualité désigne les relations entre hommes ou femmes qui éprouvent une attirance sexuelle exclusive ou prédominante envers des personnes du même sexe. ... S'appuyant sur l'Ecriture Sainte, qui présente les relations homosexuelles comme une dépravation grave, (Cf Gn 19,1-29 ; Rm 1,24-27 ; 1 Co 6,9-10 ; 1 Tm 1,10.) La tradition a toujours a déclaré que "les actes d'homosexualité sont intrinsèquement désordonnés". (Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Declaration Persona humana, 8: AAS 68 (1976) 85.) Ils sont contraires à la loi naturelle. ... En aucun cas, ils ne peuvent être approuvés. "
Pour la doctrine catholique : « Selon l'ordre moral objectif, les relations homosexuelles sont des actes dépourvus de leur règle essentielle et indispensable. Elles sont condamnées dans l'Ecriture Sainte comme de graves dépravations et présentées, en effet, comme la conséquence fatale d'un rejet de Dieu.(Rm 1,24-27.. Cf. aussi... 1 Co 6,10 et 1 Tm 1,10 .) Ce jugement de l'Ecriture ne permet pas de conclure que tous ceux qui souffrent de cette anomalie en sont personnellement responsables, mais il atteste que les actes d'homosexualité sont intrinsèquement désordonnés et qu'en aucun cas, ils ne peuvent recevoir aucune approbation."
La condamnation de l'homosexualité par la Bible est claire et nette : « … il y a une cohérence évidente dans les Écritures elles-mêmes au sujet du comportement homosexuel. Par conséquent, la doctrine de l'Église sur ce point ne repose pas seulement sur des phrases isolées, à partir desquelles des arguments théologiques discutables peuvent être tirés, mais plutôt sur le fondement solide d'un témoignage biblique constant. "
Dans cette ligne s. Augustin disait : « Donc, les vices contraires à la nature doivent être détestés et punis partout et toujours, par exemple les vices des sodomites, que même si tous les peuples de la terre les pratiquaient, la loi divine les entraînerait dans la même condamnation pour leur crime. , puisqu'il n'a pas créé les hommes pour un tel usage d'eux-mêmes. En effet, c'est une violation du lien qui doit exister entre nous et Dieu la contamination de la nature elle-même, dont il est l'auteur, due à une passion perverse. » .
Saint Thomas a déclaré : « Mais les vices qui dépassent les voies de la nature humaine sont encore plus répréhensibles. Et pourtant, eux aussi doivent être ramenés à l'intempérance selon un certain excès : c'est le cas de ceux qui se plaisent à manger de la chair humaine, ou à s'accoupler avec des bêtes, ou avec des hommes » (II-II, q. 142, a. 4).
Dans le q. 154 du II-II a. 12 s. Thomas rapporte un texte de s. Augustin que le même Docteur Angélique confirme quand il dit que dans les péchés contre nature l'homme transgresse ce qui est déterminé selon la nature concernant l'activité sexuelle, donc ces péchés, en matière sexuelle, sont les plus graves.
Dans le Catéchisme de St. Pie X déclare ceci : « 966. Quels sont les péchés dont on dit qu'ils crient vengeance aux yeux de Dieu ?
Les péchés dont on dit qu'ils crient vengeance aux yeux de Dieu sont au nombre de quatre :
homicide volontaire;
péché impur contre l'ordre de la nature;
oppression des pauvres;
tromper les salaires des travailleurs.
- Pourquoi dit-on que ces péchés crient vengeance aux yeux de Dieu ? On dit que ces péchés crient vengeance devant Dieu, parce que le Saint-Esprit le dit et parce que leur iniquité est si grave et si manifeste qu'elle amène Dieu à les punir de châtiments plus sévères. »
De toute évidence, le péché impur dont nous parlons est l'homosexualité pratiquée.
En conclusion, comme le dit la Congrégation pour la Doctrine de la Foi : « L'enseignement de l'Église aujourd'hui est donc en continuité organique avec la vision de l'Écriture Sainte et avec la Tradition constante.
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi précise encore : « C'est seulement dans la relation conjugale que l'usage de la faculté sexuelle peut être moralement juste. Par conséquent, une personne qui se comporte de manière homosexuelle agit de manière immorale."
Par conséquent, la condamnation de ces péchés d'homosexualité est absolue et claire, basée sur l'Écriture et la Tradition. Mais malheureusement aussi dans ce domaine la stratégie du « changement de paradigme » intervient précisément pour renverser la saine doctrine.
Dieu nous donne sa sagesse.
b) "Ouvertures" évidentes concernant l'homosexualité pratiquée.
Dans son livre, Ureta déclare au chapitre 7 que dans le synode de 2014, la relatio post disceptationem a été accueillie par des protestations parce qu'elle ne présentait que les thèses de la minorité kasperienne et présentait un principe moral significatif, pour lequel des éléments positifs pouvaient également être saisis dans des situations objectivement gravement pécheresses, telles que les relations préconjugales ou homosexuelles. syndicats : « Bien que le comité de rédaction ait été contraint de rédiger un texte de compromis, lors du vote final trois paragraphes n'ont pas atteint la majorité statutaire des 2/3 pour approbation et inclusion dans le rapport final : le paragraphe concernant la pastorale des personnes atteintes d'homosexualité tendances et les deux paragraphes traitant de la question de la communion des divorcés remariés (reconnaissant ainsi la divergence des positions des Pères synodaux). Malgré ce refus, et nonobstant le règlement, le pape François a significativement ordonné que ces passages aboutissent au texte final qui serait ensuite envoyé aux diocèses et paroisses afin d'inspirer les propositions de la "base" pour le synode ordinaire de l'année Suivant . »
Je souligne que : ... lors du vote final, trois paragraphes n'ont pas atteint la majorité statutaire des 2/3 pour approbation et inclusion dans le rapport final : le paragraphe concernait la pastorale des personnes à tendance homosexuelle et les deux paragraphes qui traitaient de la question de la communion pour les divorcés remariés mais nonobstant le règlement, le pape François a ordonné que ces passages aboutissent au texte définitif qui serait ensuite envoyé aux diocèses et paroisses afin d'inspirer les propositions de la "base" pour le synode ordinaire de l'année suivante... un fait hautement significatif, comme nous pouvons déjà le comprendre maintenant et comme nous le comprendrons de mieux en mieux au cours de ce livre... malheureusement. Comme indiqué ci-dessus : le contrôle ultime de tout était entre les mains du Pape !
Commentant ce fait, le cardinal Reinhard Marx a déclaré : « Jusqu'à présent, ces deux questions étaient absolument non négociables. Bien qu'ils n'aient pas réussi à obtenir la majorité des deux tiers, la majorité des Pères synodaux a tout de même voté en leur faveur. »
"Ils font toujours partie du texte", a poursuivi Marx. "J'ai spécifiquement demandé au pape à ce sujet, et le pape a dit qu'il voulait que tous les points soient publiés avec tous les résultats du vote. Il voulait que tout le monde dans l'église voie où nous étions. Non, ce pape a ouvert les portes en grand et le vote ne changera pas les résultats à l'issue du synode ». J'insiste : Jusqu'à présent, ces deux questions étaient absolument non négociables. Bien qu'ils n'aient pas obtenu la majorité des deux tiers, la majorité des Pères synodaux a quand même voté en leur faveur. ... ce pape a ouvert les portes en grand ...
Quelques mois plus tard, le cardinal Burke a déclaré : « Je résisterai au pape s'il y a des ouvertures pour les divorcés remariés et les homosexuels. Je ne peux rien faire d'autre" Pour dire des choses aussi sérieuses, il est évident que le Cardinal Burke s'est rendu compte que le Pape travaillait dans le sens de ces ouvertures… malheureusement.
Nous avons dit dans le premier chapitre que, lors du Synode de 2015, avec une stratégie évidente…. "... et à la grande surprise des Pères synodaux, le texte qui leur a été remis, avec interdiction absolue de diffusion étendue à 51 auditeurs et autres participants de l'assemblée, a été distribué le soir et uniquement en italien, langue que le la majorité des participants ne maîtrisaient pas totalement (surtout ceux venant de zones géographiques plus hostiles à un changement de discipline de l'Église, comme l'Afrique, la Pologne et les États-Unis). De plus, le texte ne prend pas en considération les 1.355 XNUMX amendements proposés et reprend en substance la position de l'Instrumentum laboris, y compris les paragraphes qui avaient suscité le plus de critiques dans la salle d'audience, à savoir ceux concernant l'homosexualité et les divorcés remariés. Je souligne notamment : « le texte n'a pas pris en considération les 1.355 XNUMX amendements proposés et a substantiellement re-proposé la position de l'Instrumentum laboris, y compris les paragraphes qui avaient suscité le plus de critiques dans l'enceinte du tribunal, à savoir ceux concernant l'homosexualité et les divorcés et les remarié." … Clairement il y a eu une tentative de transmettre une « ouverture » à la pratique homosexuelle avec une stratégie « astucieuse ».
Le texte a été pratiquement rejeté par les Pères synodaux !
Puis un autre texte a été créé. "Ce nouveau texte a éliminé les références aux couples homosexuels et à la Communion des personnes divorcées remariées", comme une "solution de compromis", un paragraphe ambigu du rapport du cercle "Germanicus" - composé, entre autres, par le Cardinal Walter Kasper, mais aussi par le cardinal Gerhard Müller, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. » Ce second texte a été approuvé par les Pères.
Les deux Synodes ont été suivis de l'exhortation Amoris Laetitia ; dans le chapitre que je consacrerai spécifiquement à "l'ouverture" vis-à-vis de ceux qui pratiquent l'homosexualité nous verrons bien comment cette "ouverture" a été réalisée à travers Amoris Laetitia, ici il me suffit de noter ce qu'écrit significativement C. Spaemann : ".. .les étapes décisives dans Amoris Laetitia, dans lesquelles le Saint Ordre catholique a été sapé, ils ne parlent pas seulement des divorcés et des remariés civilement, mais en général de "situations irrégulières" (entre autres dans AL 305). Pourquoi les rapports homosexuels ne devraient-ils pas être inclus? Pourquoi pas aussi ceux parmi les prêtres ? Pourquoi pas aussi ceux des clercs qui ont l'âge du consentement ? On soupçonne que l'exhortation apostolique Amoris Laetitia a été créée dans le contexte d'un agenda qui vise à l'établissement dans l'Église de la soi-disant «diversité sexuelle». ... en réalité, comme nous le verrons notamment dans le chapitre où je parlerai longuement de ces "ouvertures" concernant la pratique homosexuelle, c'est bien plus qu'un soupçon qu'à travers Amoris Laetitia ces "ouvertures" sont destinées... verrons que cette Exhortation parle des homosexuels et que, comme l'expliquent certains moralistes dans Avvenire (journal des Evêques et donc... du Pape), ce que dit ce document papal sur les divorcés remariés peut s'appliquer, de même, à ceux qui pratiquent l'homosexualité ... Nous verrons que, incroyablement, précisément après Amoris Laetitia, dans Avvenire, un journal des évêques italiens et donc étroitement lié au Pape et adressé par lui, Luciano Moia a pu écrire: "" La doctrine parle clairement », diraient ceux qui utilisent les règles comme des cailloux à jeter dans la vie des gens. Oui, mais quelle norme ? Dans Amoris Laetitia - qui reste le document magistral le plus récent sur le sujet - après avoir rappelé le besoin de proximité pastorale de l'Église avec les personnes homosexuelles, François n'ajoute aucune condamnation éthique, il ne rappelle pas le passage du Catéchisme concernant "l'objectif de désordre moral ", comme l'avaient fait les précédents documents du magistère. Idem pour le document final du synode des jeunes. Un simple oubli ? Difficile de penser. Peut-être le désir dominant de lire la question sous un autre angle, d'ouvrir le débat, d'écouter l'avis de la base, dans la conviction que "toutes les discussions doctrinales, morales et pastorales ne doivent pas être résolues avec des interventions du magistère". (Al, 3).
Veuillez noter…. "... quelle norme?" ... ainsi la Bible, la Tradition, le Magistère et le Catéchisme actuel qui condamnent radicalement et absolument les actes homosexuels ont disparu pour Moia et pour l'avenir... Incroyable mais vrai et évidemment très grave... et sérieusement scandaleux... surtout si l'on lit que le Pape François : "Il n'ajoute aucune condamnation éthique, il ne rappelle pas le passage du Catéchisme concernant le "désordre moral objectif""...c'est-à-dire qu'il n'a donné aucune condamnation éthique des actes homosexuels. .. Ces déclarations de Moia sont les fruits pourris d'Amoris laetitia qui " ouvre précisément les portes " également au sujet des actes homosexuels ... et ce sont des signes qui, avec d'autres, indiquent clairement quelle est l'adresse profonde du Pape à ce sujet sujet ces dernières années...
En plus des indications présentées jusqu'ici, en effet, nous examinerons ci-dessous, puis dans le chapitre consacré à ce sujet, certaines réunions, certaines actions et certaines déclarations du Pape concernant la question des actes homosexuels qui apparaissent en fait extrêmement significatives par rapport à la « transparence » qu'il met en œuvre sur ce dossier ; le "changement de paradigme" qu'opère le pape François concerne aussi l'"ouverture" au sujet des actes homosexuels.
Le pape, en effet, a des problèmes pour rencontrer une femme, un militant opposé au mariage homosexuel, qui a également eu 4 mariages (avec des hommes) sur ses épaules, mais il n'a pas de problèmes pour rencontrer des homosexuels connus .
Et le Pape n'hésite pas non plus à avoir une de ses lectures. Masse un militant pro LGBT, avec un grand scandale .
Le Pape ne censure pas et en effet « promeut » le P. Martin SJ qui célèbre même s. Messe pré-gay pride selon laquelle : Le pape François a des amis LGBT et a nommé de nombreux i, archevêques et évêques qui soutiennent le monde LGBT . Selon les auteurs de la lettre accusant le Pape d'hérésie : « Le P. Martin est un défenseur bien connu de la légitimité des relations et des actes homosexuels. En 2017, le pape François l'a nommé consultant au secrétariat des communications du Saint-Siège. »
Le père Martin a été reçu par le pape en octobre 2019 et environ un mois plus tard, il a déclaré que lors de cette réunion, le pape l'avait encouragé à poursuivre son ministère auprès des catholiques LGBT.
Dans un article de S. Paciolla intitulé significativement : « Une photo qui certifie un « changement de paradigme » » et qui concerne précisément la rencontre d'octobre 2019 entre le Pape et le P. Martin, le journaliste explique que : « … Cardinal Robert. Sarah, dans un éditorial du WSJ, a qualifié le père Martin de "l'un des critiques les plus virulents du message de l'Église concernant la sexualité". Le cardinal Burke, dans une interview avec The Wanderer, a déclaré que ce que le père Martin a dit "n'est pas conforme à l'enseignement de l'Église" sur l'homosexualité. L'archevêque de Philadelphie, Mgr. Charles Chaput, a récemment écrit que l'abbé Martin « dénature la foi catholique ». L'évêque Thomas John Paprocki, du diocèse de Springfield, a publié le 19 septembre une déclaration dans laquelle, entre autres, il est dit que "les messages publics du père Martin créent la confusion parmi les fidèles et bouleversent l'unité de l'Église, promouvant le faux sens qu'un comportement sexuel immoral est acceptable selon la loi de Dieu." … Le pape François lui laisse évidemment la parole et ne censure pas les déclarations erronées et scandaleuses du p. Martin… et l'encourage d'ailleurs à poursuivre son travail !
L'un des derniers cardinaux créés par le pape François est Mgr. Mendonça, on lit à son sujet : « connu pour être un fan de Sœur Maria Teresa Forcades i Vila, 'théologienne' ultra-féministe qui prône l'avortement et le 'mariage' homosexuel. Précisément dans la préface d'un livre de Forcades, le néo-é soutient que "Jésus de Nazareth n'a ni codifié ni établi de règles". De plus, dans une interview en 2016, il a exalté Bergoglio en l'opposant aux « traditionalistes ».
Les propos de ce théologien Forcades semblent significatifs dans cette ligne : "Le pape François je pense qu'il a essayé de faire un pas en avant dans ce sens avec le synode de la famille, il n'a pas pu le faire mais ce n'est pas la même ambiance que lorsqu'il était le pape François. Par exemple, sœur Jeannine Gramick, qui a œuvré pendant de nombreuses années aux États-Unis pour l'acceptation non seulement d'être homosexuel mais aussi d'une activité homosexuelle, de l'amour physique homosexuel, a déclaré que depuis l'arrivée du pape François, elle n'avait plus la pression il souffrait auparavant de ne pas exercer ce type d'apostolat ».
Son Eminence De Kesel, l'un des cardinaux créés par le pape François, a déclaré : "La condamnation des actes homosexuels n'est plus tenable". Je ne suis pas au courant que le Saint-Siège soit intervenu pour corriger les propos de ce Cardinal...
De plus, « En 2013, le p. Timothy Radcliffe a soutenu que les actes homosexuels peuvent être une expression du don de soi du Christ. Le pape François l'a nommé consultant auprès du Conseil pontifical Justice et Paix en mai 2015. » A propos de ce père dominicain, vous pouvez lire des liens très précis qui indiquent son ouverture vis-à-vis de l'homosexualité Une phrase significative du P. Radcliffe est ceci : « Il ne s'agit pas de dénigrer l'amour engagé des personnes du même sexe. Cela aussi devrait être chéri et soutenu, c'est pourquoi les chefs d'église en viennent lentement à soutenir les unions civiles homosexuelles. Le Dieu d'amour peut être présent dans tout véritable amour. Mais le « mariage gay » est impossible car il tente de détacher le mariage de son enracinement dans notre vie biologique. Si nous faisons cela, nous renions notre humanité. Ce serait comme essayer de faire un soufflé au fromage sans fromage, ou du vin sans raisins " Ces mots signifient essentiellement ce qui suit : l'amour entre personnes du même sexe doit également être apprécié et soutenu, de sorte que les dirigeants d'église en viennent lentement à soutenir les unions civiles entre personnes du même sexe. Le Dieu d'amour peut être présent dans tout véritable amour. Mais le "mariage gay" est impossible car il cherche à éliminer le mariage libre de son fondement dans notre vie biologique.
Il dit du P. Radcliffe le site Lifesitenews : le prêtre et auteur anglais Radcliffe, que le pape François a nommé consultant pour le Conseil pontifical Justice et Paix en 2015, a été maître de l'Ordre dominicain de 1992 à 2001 et est un fervent partisan de l'homosexualité. En 2013, il a réfléchi au fait que la "sexualité gay" peut être "l'expression du don de soi du Christ".
Après p. Radcliffe me semble important de voir quelque chose sur le Cardinal Cupich :
« Lors du Synode sur la famille de 2015, le cardinal Cupich a soutenu la proposition de permettre aux personnes vivant dans des relations adultères et aux homosexuels sexuellement actifs de recevoir l'Eucharistie en toute bonne conscience, dans certaines circonstances. Le pape François l'a nommé archevêque de Chicago en 2014, cardinal en 2016, et membre de la Congrégation des évêques et de la Congrégation pour l'éducation catholique. »
Les propos du cardinal Cupich vont également dans ce sens, selon lequel dans son diocèse il n'est pas prévu que les sacrements soient refusés à ceux dont on sait qu'ils vivent en union homosexuelle. .
LE PAPE, je le souligne, de manière significative, N'A PAS CONDAMNÉ TOUTES CES ERREURS concernant l'homosexualité, COMME SON DEVOIR, mais, DANS DIFFÉRENTS CAS, A SOUTENU ET PROMU, comme on le voit, CEUX QUI LES DIFFUSENT !
Dans cette ligne, il faut noter avec une indignation particulière les affirmations d'un Cardinal proche du même Pape qui même, avec un autre Evêque, au moins, veut ouvrir les portes à la bénédiction des couples homosexuels. Le cardinal Marx, en particulier : "... samedi 3 février 2018, interviewé par la chaîne B5 de la radio publique bavaroise Bayerischer Rundfunk a déclaré qu'Amoris Laetitia proposait un critère général de nature pastorale à appliquer à de nombreuses situations de la vie courante, y compris relations homosexuelles : attention "au célibataire, à son histoire et à ses relations". Ce critère peut permettre aux couples homosexuels d'être bénis dans certains cas. Mais c'est au discernement du prêtre de comprendre si c'est approprié ou non. » Le cardinal Marx est très proche du pape François, notez-le bien ; Je répète : très proche du Pape François ! Les paroles du Cardinal ont donc un "poids" extraordinaire.
Ces graves erreurs du Cardinal Marx etc. ils furent cependant condamnés par Mgr Chaput , par le Cardinal Cordes qui parlait clairement de sacrilège et par le cardinal Müller qui disait significativement : « Si un prêtre bénit un couple homosexuel, alors c'est une atrocité commise dans un lieu sacré, c'est-à-dire approuver quelque chose que Dieu n'approuve pas.
Après tout cela... étant donné la tendance et le vent favorable qui semblait souffler au Vatican pour ces bénédictions, d'autres se sont joints au Cardinal Marx... et les déclarations qui ont été exprimées par les grands écrans de l'Assemblée de Brisbane, un événement de deux jours organisé par l'archidiocèse en préparation du Conseil plénier… et le fait que l'archevêque ne semble pas être intervenu pour les condamner radicalement est plus préoccupant.
Dans ce climat, la cérémonie de bénédiction d'un couple de lesbiennes réalisée par un prêtre a été rendue publique et en fait diffusée avec des photos sur les réseaux sociaux, le diocèse auquel appartient le prêtre a confirmé la nouvelle et n'a pris aucune mesure contre le prêtre. … On ne sait toujours pas que des mesures de condamnation ont été prises pour tous les ministres de Dieu qui montrent leur volonté d'ouvrir les portes aux bénédictions homosexuelles. Même si en 2021, 3 ans après le début du scandale des bénédictions aux couples homosexuels, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a produit un document dans lequel la légalité de telles bénédictions aux couples homosexuels est condamnée on ne sait pas si des mesures ont été prises soit contre ceux qui avant ce document scandalisaient les fidèles en se montrant favorables à la bénédiction des couples homosexuels, soit contre ceux qui s'opposaient à ce document … Nous sommes convaincus que le Vatican interviendra complètement pour effacer les erreurs susmentionnées et les scandales qui y sont liés… mais je crains que cela ne se produise pas dans ce pontificat. Probablement le pape avec le document susmentionné voulait juste jeter de la fumée dans les yeux des fidèles catholiques pour faire croire à beaucoup qu'il suit la saine doctrine ... mais en réalité ce n'est pas le cas, et en fait ceux qui ont scandalisé le monde avec de telles bénédictions sont les leurs, placées comme si de rien n'était et continuent probablement à effectuer "le changement de paradigme", à soutenir la légitimité de telles bénédictions pour les couples homosexuels et à les pratiquer car, évidemment seulement sur un plan "théorique", le Pape condamne de telles bénédictions pas en réalité des faits concrets. De plus, je ne suis pas au courant que le pape lui-même ait remarqué les affirmations de ce document comme cela serait nécessaire ... j'ai donc la nette impression qu'il n'est pas "le sien" et qu'il a dû l'approuver "obtorto collo" . .. et qu'il n'a aucune intention de l'appliquer ou de réparer les scandales que de telles bénédictions et déclarations de soutien ont créés. Dans cette ligne aussi, le fait que les opposants au document contre les bénédictions aux couples homosexuels restent à leur poste apparaît significatif et fait partie de la stratégie du Pape si l'on considère que, comme nous l'avons vu, les deux grands moralistes de l'Institut Jean-Paul II ( Melina et Noriega Bastos) ont largement perdu leur place… ! Evidemment pour le Pape le vrai danger ce n'est pas les scandales pour les bénédictions homosexuelles et l'idéologie homosexualiste… le vrai danger pour le Pape c'est la saine doctrine !!
Comme mentionné, je renvoie, comme mentionné, au chapitre consacré à ce thème (dans le deuxième volume) pour une discussion plus large du sujet mais déjà maintenant je pense qu'il est clair que le "changement de paradigme" prévoit également une "ouverture" concernant l'homosexualité pratiquée ... c'est-à-dire qu'elle prévoit des écarts par rapport à la saine doctrine également en ce qui concerne les péchés contre nature.
Dieu intervienne et vite !
11) Ouvertures claires du « changement de paradigme » à la contraception également au nom d'Amoris Laetitia.
Celui qui est considéré par certains comme l'écrivain fantôme d'Amoris Laetitia, Mgr. VM Fernández, proche collaborateur du pape et aujourd'hui archevêque de La Plata (Argentine) a écrit en 2006 un article intitulé : "La dimensión trinitaria de la morale II : profundización del aspecto ético a la luz de" Deus caritas est "" , Théologie Revista, Volume XLIII, Nº 89, 2006.
Précisément dans cet article de 2006 qui évidemment a dû être suivi sur divers points par ceux qui ont écrit Amoris Laetitia, comme le montre une comparaison minutieuse des deux textes, Mgr. Fernández déclare : "En algunas cuestiones de la morale sexuelle también es imperoso discernir bajo la luz directa del critère hermenéutico central, para reconocer cómo una incapacidad para la abstinencia sexual suele impliquant un avasallamiento de la libertad del cónyuge, haciendo primar el propio de la felicidad de l'autre. Cependant, il y a le cas d'une abstention sexuelle qui contredit la jerarquía chrétienne de valores coronada por la caridad. No podemos cerrar los ojos, por ejemplo, ante la dificultad que se plantea a una mujer cuando percibe que la estabilidad familiar se en riesgo por someter al esposo no practicante a períodos de continencia. Dans ce cas, un rechazo inflexible a todo use of preservativos haría primar el cumplimiento de una norma externa por sobre la obligación grave de cuidar la comuneón amorosa y la estabilidad conyugal que exige más direct la caridad. " (Page 150) la dernière partie de le texte est indicatif : « Mais il y a aussi le cas de l'abstention sexuelle qui contredit la hiérarchie chrétienne des valeurs couronnées par la charité. On ne peut fermer les yeux, par exemple, sur la difficulté qu'éprouve une femme lorsqu'elle s'aperçoit que la stabilité de la famille est mise en péril en soumettant son mari non pratiquant à des périodes de continence. Dans un tel cas, un refus inflexible de tout usage du préservatif ferait prévaloir le respect d'une norme extérieure sur la grave obligation de veiller à la communion amoureuse et à la stabilité conjugale qu'exige le plus directement la charité. »
La déclaration de Mgr. Fernández se trompe évidemment radicalement...
La charité, nous l'avons vu plus haut, nous fait observer les commandements et ne nous fait pas commettre de péché et surtout elle ne nous fait pas commettre de péché grave, mais l'utilisation de préservatifs et donc de contraception est un péché grave évident, c'est un acte intrinsèquement mauvais que jamais peut être choisi.
Saint Jean-Paul II affirmait à cet égard : « Il existe des normes morales ayant leur contenu précis, immuable et inconditionnel. Sur certains d'entre eux, vous développez une réflexion rigoureuse précisément au cours de ce Congrès : la norme qui interdit la contraception ou celle qui interdit le meurtre direct de l'innocent, par exemple. Nier qu'il existe des normes ayant une telle valeur ne peut le faire que celui qui nie qu'il existe une vérité de la personne, une nature immuable de l'homme, fondée en définitive sur cette Sagesse créatrice qui donne la mesure à toute réalité. »
Dans un important article publié dans l'Osservatore Romano, nous lisons que : « La tradition morale chrétienne a toujours distingué les normes « positives » (qui ordonnent de faire) et les normes « négatives » (qui interdisent de faire). De plus, elle a constamment et clairement affirmé que, parmi les négatives, les normes qui interdisent les actes intrinsèquement désordonnés n'admettent pas d'exceptions : de tels actes, en effet, sont « désordonnés » d'un point de vue moral en raison de leur structure très intime, donc en eux-mêmes et pour eux-mêmes, c'est-à-dire qu'ils contredisent la personne dans sa dignité spécifique de personne. Précisément pour cette raison précise, de tels actes ne peuvent être rendus "ordonnés" d'un point de vue moral par aucune intention et circonstance subjective, qui ne sont pas capables de changer leur structure. La contraception apparaît également parmi ces actes : en elle-même, elle est toujours un désordre moral, car objectivement et intrinsèquement (indépendamment des intentions, des motivations et des situations subjectives) elle contredit « la langue maternelle qui exprime le don total réciproque des époux » (Apostolique Exhortation Familiaris consortio, n° 32).
Dans le Catéchisme de l'Église catholique, nous lisons que la contraception est intrinsèquement mauvaise, c'est-à-dire, comme l'explique Humanae Vitae : "... toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son accomplissement, soit dans le développement de son conséquences naturelles, se propose, comme but ou comme moyen, d'empêcher la procréation. »
Dans Familiaris Consortio on lit : « La contraception impose un langage objectivement contradictoire à la langue maternelle qui exprime le don de soi réciproque total des époux, c'est-à-dire celui de ne pas se donner totalement à l'autre : non seulement il en résulte un refus positif de s'ouvrir à la vie, mais aussi falsification de la vérité intérieure de l'amour conjugal, appelé à se donner dans sa totalité personnelle. »
Dans le Familiaris Consortio au no. 34 s. Jean-Paul II, se référant également à l'interdiction d'utiliser des préservatifs, contenue dans Humanae Vitae, a déclaré que les époux : "... ils ne peuvent pas considérer la loi uniquement comme un pur idéal à atteindre dans l'avenir, mais doivent considérer comme un commandement du Christ Seigneur de surmonter les difficultés avec engagement. "Par conséquent, la soi-disant" loi de gradualité ", ou chemin graduel, ne peut être identifiée avec la" gradualité de la loi ", comme s'il y avait divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations. …. Dans cette même ligne, il fait partie de la pédagogie de l'Église que les époux reconnaissent d'abord clairement la doctrine de "Humanae Vitae" comme norme pour l'exercice de leur sexualité, et s'engagent sincèrement à établir les conditions nécessaires au respect de cette norme. »
Il existe divers degrés et diverses formes de précepte dans la loi divine pour différents hommes et situations, tous sont appelés à ne pas commettre de péché grave et donc à ne pas pratiquer la contraception.
J'ajoute qu'il y a quelques années certaines déclarations du Pape Benoît XVI sur l'utilisation des préservatifs ont été mal interprétées par certains qui croyaient que le Souverain Pontife légitimait cette pratique contraceptive, je précise que le Pape Benoît n'a jamais légitimé cette pratique et ces déclarations doivent être comprises dans un autre sens, comme l'explique un texte de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi bien intitulé : "Note sur la banalisation de la sexualité en rapport avec certaines lectures de "Lumière du monde" du 21.12.2010
Comme nous l'avons vu, dans un article de 2011, Msgr. Fernández revient sur l'article de 2006 que nous avons examiné et, à propos de la question de l'utilisation du préservatif, il déclare : « En el artículo (pág. 150) I place el ejemplo de una mujer que, por preservar el amor y la estabilidad familier, pas de rechaza et l'utilisation de préservatifs (cooperación material al pecado del cónyuge). Pretendo decir que, avant un conflit de deberes, el cuidado del amor y la estabilidad familiar es una exigencia más directa de la caridad porque es un bien mayor por el cual puede ser lícito tolerar un misbehavior. ... Es lo que en la moral clásica se expresa como cooperación only material y propcionada en el mal. "
Ainsi selon Mgr. Fernández la femme qui, pour préserver l'amour et la stabilité familiale, ne refuse pas l'usage du préservatif (coopération matérielle avec le péché du conjoint) ne fait qu'une coopération matérielle proportionnée au mal. Malheureusement, même en disant cela, Mgr. Fernández commet une grave erreur car pour avoir une coopération matérielle proportionnée au mal l'acte qui se produit ne doit pas être objectivement mal, plus largement cette coopération peut être licite :
"... lorsque ces trois conditions sont données conjointement :
l'action du conjoint coopérant n'est pas en soi illégale ; (Denzinger-Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum, 2795, 3634)
il y a des raisons proportionnellement sérieuses de coopérer au péché du conjoint;
essayez d'aider le conjoint (avec patience, par la prière, par la charité, par le dialogue : pas nécessairement à ce moment-là, ni à chaque occasion) à s'abstenir d'une telle conduite. »
Les réponses de l'art. Bureau cité énoncer clairement que l'acte de la femme qui accepte passivement l'utilisation d'un préservatif par son mari dans la relation intime avec elle constitue un acte intrinsèquement illicite ... donc la coopération de la femme qui accepte l'utilisation du préservatif dans la relation intime est grossièrement illicite et ce n'est pas une coopération matérielle avec le péché.
Je conclus en disant que compte tenu de la proximité de Mgr. Fernández au Pape, et compte tenu des tâches qui lui ont été confiées par le Souverain Pontife malgré le fait que, pour autant que je sache, il n'a jamais rétracté les déclarations erronées que nous venons de voir ... et puisque le Pape montre en écho les mots dans Amoris Laetitia de lui …. il n'est pas étrange qu'une religieuse ait dit que le pape avait indiqué qu'elle devrait recommander des préservatifs, des diaphragmes, etc. aux femmes qui ne veulent pas tomber enceinte
… Et il n'est pas étonnant qu'avec le nouveau « cours » de l'Institut Jean-Paul II et évidemment avec la bénédiction du Pape François, le prof. Clous ... , celui qui a affirmé dans une conférence à l'Université grégorienne fin 2017 le "devoir" responsable des époux de pratiquer la contraception … Ce qui est radicalement contraire à la saine doctrine.
La conférence a été publiée en italien par Magister On y lit : « La réflexion menée nous autorise à repenser le sens de la norme de « Humanae vitae », en évitant de nous concentrer sur elle comme sur une vérité objective qui se dresserait devant la raison. L'intention est de reprendre la norme, de la penser. Il ne s'agira pas du tout de l'abolir, mais d'en démontrer le sens et la vérité : son sens anthropologique est, dans le lien conjugal, le lien entre sexualité et génération, qui renvoie au sens de la sexualité. … Ce qu'atteste la pratique des « méthodes naturelles de fécondité », c'est le caractère responsorial de la génération : elles aussi disent que générer n'est pas créer. ... Si la responsabilité de générer est ce à quoi ces "méthodes" se réfèrent, alors on peut comprendre que dans les situations où elles sont impossibles ou impraticables, d'autres formes de responsabilité doivent être trouvées : ces "circonstances", pour la responsabilité, exigent d'autres méthodes de régulation des naissances. Dans ces cas, l'intervention "technique" ne nie pas la responsabilité de la relation génératrice... L'insistance du Magistère sur les méthodes naturelles ne peut donc pas être interprétée comme une norme en soi... La technique, dans certaines circonstances, peut permettre pour garder la qualité responsable de l'acte sexuel. Elle ne peut donc être refusée a priori, lorsqu'il s'agit de la naissance d'un enfant, puisqu'elle est elle aussi une forme d'agir et requiert à ce titre un discernement sur la base de critères moraux irréductibles à une application syllogistico-déductive de la norme."
Le célèbre professeur J. Seifert a commenté les déclarations de Mgr. Chiodi de cette façon : "" Nous ne pouvons qu'espérer que le Pape François, Mgr Paglia et la grande majorité des membres de l'Académie Pontificale pour la Vie demanderont au Père Chiodi de corriger ces graves erreurs, ou de démissionner immédiatement de l'illustre Académie, la dont le fondateur et père spirituel Jean-Paul II a combattu sans ambiguïté et continuellement contre les erreurs que Don Chiodi propose maintenant, et les a définitivement condamnées "." … Mgr Chiodi, selon le prof. Seifert : "" propose des positions éthiques et philosophiques qui sont profondément erronées et totalement destructrices non seulement de l'enseignement moral de l'Église catholique, mais aussi de l'essence de la morale, et en réalité de toute vérité et de tout enseignement de l'Église".
"Pour Seifert, lorsque Don Chiodi, se référant à" Amoris Laetitia "affirme que certaines" circonstances, précisément par souci de responsabilité, exigent la contraception ", "il nie en fait directement l'erreur intrinsèque de la contraception enseignée magistralement par Paul VI et ses prédécesseurs et successeurs et rend ce qui est bon ou mauvais moralement dans la transmission de la vie humaine entièrement dépendant de situations concrètes "."
"La théorie selon laquelle il y a "un devoir de contraception" est de nature à contenir, selon Seifert, "outre le rejet ouvert de l'enseignement de l'Église dans Humanae Vitae, des erreurs philosophiques générales désastreuses", déjà fermement rejetées par Jean Paul II dans Veritatis Splendor."
Éclairant dans cette ligne, pour comprendre comment le "nouveau paradigme" ouvre les portes à la contraception, il y a aussi un article de Saint Magister dans lequel le célèbre expert du Vatican souligne que : "" Humanae vitae "au revoir. Un demi-siècle plus tard, l'encyclique contre les méthodes artificielles de régulation des naissances… cède désormais la place à sa réinterprétation radicale, à un « changement de paradigme » sans doute voulu et encouragé par le pape François lui-même. … « Tout dépend de l'interprétation de 'Humanae vitae' », ne manque pas de commenter à chaque fois le pape François :. Car « la question n'est pas de changer de doctrine, mais d'approfondir et de faire en sorte que la pastorale tienne compte des situations et de ce qu'il est possible de faire ». ... Pour donner un rôle autoritaire au nouveau paradigme interprétatif de "Humanae vitae", avec un feu vert explicite aux contraceptifs artificiels, un théologien des plus accrédités auprès du pape actuel, Maurizio Chiodi, est intervenu ... membre nouvellement nommé de l'Académie pontificale pour la vie, déjà auteur en 2006 d'un livre, « Éthique de la vie », qui soutenait la licéité de la procréation artificielle.
L'autorité de sa position est confirmée par deux faits liés.
Le premier est le contexte dans lequel Chiodi a dicté la nouvelle interprétation de « Humanae vitae » : une conférence à l'Université pontificale grégorienne, le 14 décembre... Le dimanche 28 janvier, la conférence de Chiodi a été republiée avec beaucoup d'évidence dans le journal de la Conférence épiscopale italienne « Avvenire », dans le supplément mensuel « Noi, Famiglia & Vita », introduit par une note intitulée : « Du pape Montini à François, développement dans la fidélité » » Les deux faits liés qui donnent autorité à la position du père Chiodi à laquelle se réfère Magister sont : le contexte dans lequel le père Chiodi a dicté la nouvelle interprétation de "Humanae vitae" (une conférence à la célèbre Université pontificale grégorienne de Rome), la publication de la discours sur l'avenir quotidien de la Conférence épiscopale italienne.
S. Magister rapporte une partie de l'article d'Avvenire que je ne trouve pas sur Internet... J'espère que l'article n'a pas été masqué pour empêcher les gens de savoir comment les choses se passent réellement. Avvenire écrit donc dans l'article que je viens de citer : "'Humanae vitae', un texte qui est et reste le fruit d'un choix prophétique et courageux pour l'époque et pour la situation historique dans laquelle le pape Montini l'a conçu, non sans tourments et non sans ayant précisé qu'il n'était ni magistère infaillible ni irréformable. Dans cette perspective, la réflexion du théologien doit être comprise comme une proposition qui entend représenter le développement d'une tradition. … Le père Chiodi a le courage de définir le problème auquel les théologiens et les experts pastoraux sont confrontés depuis quelques décennies. Faut-il vraiment comprendre les méthodes naturelles comme la seule voie possible de planification familiale ? »
S. Magister commente ces propos de l'article d'Avvenire en disant : « La note, on le voit, se termine par un point d'interrogation. Ce qui, cependant, est entièrement rhétorique. Les thèses présentées par Chiodi dans sa conférence, en effet, ne sont pas hypothétiques, mais affirmées. Il y a des circonstances - affirme-t-il - qui non seulement autorisent mais "exigent" d'autres méthodes, non naturelles, pour la régulation des naissances. "
S. Magister note également : « Pour le bénéfice des lecteurs », Avvenire « résume la réinterprétation de Chiodi de « Humanae vitae » au centre de la page : « S'il y a des situations dans lesquelles les méthodes naturelles sont impossibles ou impraticables, il faut trouver autrement, parce qu'une génération responsable ne peut pas ignorer les offres de la technologie ».
L'intervention de Mgr Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie apparaît significative dans cette ligne : « Les normes doivent toujours être interprétées à la lumière de la tradition qui éclaire l'expérience, non comme des formules abstraites à appliquer abstraitement. En ce sens, les normes exigent un processus d'évaluation qui doit tenir compte de l'ensemble concret des circonstances et des relations dans lesquelles la personne se trouve. Il en a toujours été ainsi : parce que les normes dont nous parlons sont pour faire vivre les humains, pas celles pour faire fonctionner les robots. … Je pense que le thème de la génération de la vie humaine abordé par Paul VI en 1968 avec Humanae vitae est d'une importance capitale. Son intention de souligner la responsabilité que nous avons envers la génération appelle une enquête plus approfondie. » Il est particulièrement significatif que Mgr. Paglia et l'Académie Pontificale pour la Vie ne sont pas intervenus pour condamner les propos de Mgr. Des clous... mais ils sont intervenus pour dire ce que nous venons de lire...
Un expert, le P. Granados, a déclaré après la conférence du père Chiodi : « Maintenant, il y a des rumeurs selon lesquelles le professeur Maurizio Chiodi viendrait enseigner, qui s'ouvre sur la légalité de la contraception et admet les actes homosexuels comme « possibles » dans certaines situations. " Comprenez vous? Les experts ont clairement remarqué l'erreur de Mgr. Nails, mais pendant que Granados le démasque… Mgr. Paglia n'en parle pas directement mais affirme des choses qui semblent aller dans ce sens... St. Magister ajoute que : "Et avant même que Chiodi ait tenu sa conférence à la Grégorienne, même Monseigneur Luigi Bettazzi, 94 ans,... avait dit à « Avvenire », le 29 octobre 2017, que cinquante ans après « Humanae vitae », il est désormais « temps de repenser la question », car « ce ne sont pas les doctrines qui changent, mais c'est nous, au fil des années, qui sont toujours capables de mieux en comprendre le sens, en les lisant à la lumière des signes des temps "."
Enfin saint Magister précise que : « … la commission d'étude mise en place au Vatican pour reconstituer la genèse de « Humanae vitae » d'un point de vue historique et documentaire est déjà à l'œuvre depuis le printemps dernier. ... Mais il n'est que trop évident que la réinterprétation de la voie troublée de la préparation de cette encyclique - dans laquelle déjà les courants en faveur de la contraception artificielle étaient beaucoup plus forts et plus pressants que les contraires, épousés par Paul VI - qu'être bénéfique au changement de paradigme qui est en place. » Je me demande aussi si, du Vatican, quelqu'un a prévenu la religieuse, à qui le pape avait dit de recommander des préservatifs et des diaphragmes aux femmes qui ne veulent pas tomber enceintes. que la contraception est contraire à la Loi de Dieu... et que même avec la permission du Pape il n'est pas possible de faire ce que Dieu condamne... mais je crains que personne n'ait notifié tout cela à Sœur Marthe... car il semble clair pour moi que le "nouveau paradigme" prévoit que nous allions à l'encontre de la saine doctrine catholique également dans la question de la contraception ... évidemment, comme vous pouvez le voir, tout se fait de manière voilée, de manière discrète ... mais nous savons très bien ben que Pope disait de lui-même : « Oui, je peux peut-être dire que je suis un peu malin, je sais bouger, mais c'est vrai que je suis aussi un peu naïf…. » ... Je suis un peu intelligent, je sais bouger ...
Dieu intervienne !
12) Attaque radicale contre les fondements de la doctrine morale catholique, et donc contre le précepte qui interdit les actes impurs, également à travers le n. 303 de l'Amoris Laetitia ; déclarations significatives d'A. Riva et des évêques maltais dans cette ligne ...
Après tout ce que nous avons dit sur la sexualité et donc sur la chasteté et l'adultère, nous pouvons mieux comprendre l'erreur inhérente à Amoris Laetitia n. 303
Au non. 303 d'Amoris Laetitia nous lisons : « Mais cette conscience peut reconnaître non seulement qu'une situation ne répond pas objectivement à la proposition générale de l'Évangile ; il peut aussi reconnaître avec sincérité et honnêteté quelle est pour l'instant la réponse généreuse qui peut être offerte à Dieu, et découvrir avec une certaine certitude morale que c'est là le don que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limites, bien que ce ne soit pas encore pleinement l'idéal objectif. "
Ureta dans l'un de ses livres intéressants après avoir cité les paroles du prof. Seifert pour lequel le n. 303 d'Amoris Laetitia menace de détruire toute la morale catholique, affirme : « En matière d'adultère, le feu vert a déjà été donné par l'évêque de Côme, qui dans une note pastorale, concernant les divorcés remariés cohabitant more uxorio, a affirmé que "Les actes conjugaux uniques (sic) restent un 'désordre objectif', mais ils ne sont pas nécessairement un 'péché grave' qui empêche la pleine acceptation de la vie de grâce" (https://famigliechiesacomo.files.wordpress.com/2018 /02/diocesicomo_notapastorale_capviii_al2.pdf.). Son texte a été publié avec un "Approfondissement de la théologie morale" par le moraliste Don Angelo Riva, qui déclare strictement que de tels actes adultères "ne sont pas des péchés, ce sont de bons actes de la vie conjugale" .
Aller voir le texte de Don Angelo Riva sur le site du diocèse de Côme on lit qu'aux pénitents divorcés remariés on peut proposer après Amoris Laetitia :
« ➢ la voie indiquée par AL de discernement personnel et pastoral au for interne (ou de conscience dialogique et formée) avec une confession unique et un discernement qui reste ouvert à l'égard des actes sexuels conjugaux (considérés comme légitimes si subjectivement justifiés « ad acta ») »
Il me semble que cela signifie que la personne peut, évidemment, légitimement proposer de commettre des actes impurs...
De plus, dans le même texte du même théologien on lit que : « Perspectives à l'étude, dans la lignée d'AL :
➢ la voie de discernement personnel et pastoral au for interne (ou de conscience formée) avec confession unique et discernement conclu également en ce qui concerne le sexe conjugal (considérés comme légitimes car subjectivement justifiés)
➢ le chemin de discernement personnel et pastoral au for interne (ou de conscience formée) avec confession unique et discernement conclu également en ce qui concerne la vie sexuelle conjugale (actes considérés comme légitimes car bons en eux-mêmes) »
... Il me semble que cela signifie que la personne peut, évidemment, légitimement proposer de commettre des actes impurs comme bons ...
Il me semble que ce sont là quelques-uns des "fruits pourris" et vénéneux que produit Amoris Laetitia...
Je ne suis pas au courant que le Saint-Siège soit intervenu pour condamner ces erreurs ... d'autre part, le texte d'Amoris Laetitia conduit évidemment à croire que Dieu peut non seulement permettre mais vouloir positivement que quelqu'un pèche gravement et reste dans ce péché ... évidemment si Dieu le voulait, de tels actes ne seraient pas des péchés ... et deviendraient bons ...
Les déclarations du prof. Seifert pour lequel le n. 303 par Amoris Laetitia menace de détruire toute la morale catholique fait mouche. Nul ne peut se dispenser ni dispenser les autres du commandement qui interdit les actes génitaux hors mariage, nous l'avons bien vu plus haut et la conscience chrétienne illuminée par la foi et plus encore par la grâce et le Saint-Esprit ne pourra jamais affirmer que Dieu nous demande de pécher. , de commettre l'adultère ou des actes homosexuels etc. !
Il faut ajouter que, comme nous le verrons, Amoris Laetitia présente les circonstances atténuantes d'une manière "si" "large" et déviante, que ce que la saine doctrine désigne comme vrais péchés graves (avec matière grave, plein avertissement et consentement délibéré) devient , grâce aux déviations et aux inexactitudes d'Amoris Laetitia, les actes pratiquement licites et ceux qui les accomplissent sont jugés dignes de recevoir les Sacrements sans proposer de ne plus les commettre.
Il faut lire dans cette ligne ce que l'on voit dans la lettre des évêques argentins où il affirme au n. 5: "Cuando las circunstancias concretas de una pareja lo hagan factible, surtout cuando ambos sean cristianos con un camino de fe, se puede proposer el empeño de vivir en continencia. Amoris Laetitia no ignora las dificultades de esta opción (cf.note 329) y deja abierta la posibilidad de aceder to the sacramento de la Reconciliación when you fail them in ese propósito (cf.note 364, según la enseñanza de san Juan Pablo II al Cardenal W . Baum, du 22/03/1996)."
La continence entre deux personnes non mariées, comme on peut le voir, est présentée comme quelque chose qui peut être proposé... Pratiquement, il est facultatif de proposer la continence et facultatif est de vivre la même continence... S'il y a des limitations ou des conditionnements, compris dans un sens très large, la personne peut être considérée dans la grâce de Dieu même si pratiquement elle est encore disposée à pécher gravement et à cette personne les Sacrements de la Confession et l'Eucharistie peuvent être donnés… dans cette ligne au n. 6 de la lettre des évêques argentins, nous lisons : si la possibilité de vivre dans la chasteté n'est pas réalisable, un chemin de discernement reste possible et donc "Si se llega a reconocer que, dans un cas concret, hay limitaciones que atenúan la responsabilidad y la culpabilidad ( cf. 301-302), surtout lorsqu'une personne considère caería en una ulterior falta dañando a los hijos de la nueva unión, Amoris laetitia abre la posibilidad del access to los sacramentos de la Reconciliación y la Eucaristía (cf. notas 336 y 351 ). "
En résumé : comme l'a dit le Cardinal Kasper, la "porte est ouverte"... La porte est ouverte pour que même ceux qui pèchent gravement et veulent continuer à le faire et en particulier ceux qui vivent dans l'adultère aient désormais, avec Amoris Laetitia, toutes les possibilités de rester dans cette situation, de se sentir pratiquement saint et juste et donc aussi de recevoir les Sacrements...
En fait, le Cardinal Kasper, sans être démenti, a pu affirmer sur Amoris Laetitia ce qui a été rapporté par "La Nuova Bussola Quotidiana": "" La porte est ouverte ", a-t-il dit en référence à la discipline des sacrements pour les divorcés et remarié, mais" le pape n'a pas dit comment s'en sortir. Mais il - a déclaré Kasper - n'a pas répété les déclarations négatives des papes précédents sur ce qui n'est pas possible et ce qui n'est pas autorisé. Il y a donc de la place pour des évêques individuels et des conférences épiscopales individuelles ». … Le cardinal a également donné un exemple concret qui révèle une grande partie de la pratique "au cas par cas" présente dans Amoris Laetitia, concernant l'Eucharistie pour les personnes divorcées et remariées. Lorsque Kasper était évêque de Rottenburg, un pasteur lui a posé des questions sur une mère divorcée et remariée qui avait préparé sa fille à la Sainte Communion "beaucoup mieux" que les autres. "Une femme très active dans l'Eglise et qui était dans Caritas", souligne-t-il. Le prêtre n'a pas interdit à cette mère d'accéder à l'Eucharistie le jour de la première communion de sa fille. "Ce prêtre avait raison", explique Kasper, et "j'ai dit cela au pape François qui a confirmé mon attitude". ...
Dans le sillage d'Amoris Laetitia, les évêques maltais ont pu affirmer : « Dans le processus de discernement, nous examinons également la possibilité de la continence conjugale. Bien que ce ne soit pas un idéal facile, il peut y avoir des couples qui, avec l'aide de la grâce, pratiquent cette vertu sans risquer d'autres aspects de leur vie commune. D'autre part, il existe des situations complexes où le choix de vivre « en frère et sœur » est humainement impossible ou cause des dommages plus importants (cf. Amoris Laetitia, note 329). Si à la suite du processus de discernement, mené avec « humilité, confidentialité, amour de l'Église et de son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et dans le désir d'y répondre plus parfaitement » (Amoris laetitia, 300), une personne séparée ou divorcée qui vit une nouvelle union arrive - avec une conscience formée et éclairée - à reconnaître et à croire qu'elle est en paix avec Dieu, on ne peut l'empêcher de s'approcher des sacrements de la réconciliation et de l'Eucharistie (cf. Amoris laetitia, notes 336 et 351)."
La Loi de Dieu est donc impossible... ou fait plus de mal ! Et donc les sacrements peuvent aussi être donnés à ceux qui ne sont pas mariés mais vivent plus uxorio et ne proposent pas d'échapper à l'occasion et de ne plus pécher !
Oui! ... la porte est ouverte pour que même ceux qui pèchent gravement et veulent continuer à le faire et en particulier ceux qui vivent dans l'adultère aient maintenant, avec Amoris Laetitia, toutes les possibilités de rester dans cette situation, de se sentir pratiquement saints et juste et donc aussi pour recevoir les Sacrements... aussi parce que la Loi de Dieu est impossible ou fait plus de mal, comme disent les Evêques maltais !
Dieu intervient et ramène tous les pasteurs, y compris le Pape, à la saine doctrine concernant les commandements et les saints sacrements.
13) Clarifications concernant quelle note 364 et n. 311 ainsi que nos. 296 de l'Amoris Laetitia.
Amoris Laetitia dans la note 364 déclare : « Peut-être par scrupule, cachés derrière un grand désir de fidélité à la vérité, certains prêtres exigent des pénitents une résolution de repentir sans aucune ombre, pour que la miséricorde s'efface sous la recherche d'une justice hypothétiquement pure. Pour cette raison, il convient de rappeler l'enseignement de saint Jean-Paul II, qui affirmait que la prévisibilité d'une nouvelle chute "ne préjuge pas de l'authenticité de l'intention" (Lettre au Card. William W. Baum à l'occasion du cours sur le forum organisé par la Pénitencier Apostolique "[22 mars 1996], 5: Insegnamenti XIX, 1 [1996], 589)". Il convient de noter que dans Amoris Laetitia cette note est placée dans le n. 311 donc : bien qu'il faille veiller à « l'intégrité de l'enseignement moral de l'Église », il faut soutenir en particulier les plus hautes valeurs de l'Évangile, surtout la primauté de la charité comme réponse à la l'amour inconditionnel de Dieu.
Au non. 296 d'Amoris Laetitia, le Pape affirmait : « … » deux logiques traversent toute l'histoire de l'Église : marginaliser et réintégrer […]. Le chemin de l'Église, depuis le Concile de Jérusalem, est toujours celui de Jésus : de miséricorde et d'intégration […]. Le chemin de l'Église est celui de ne condamner éternellement personne; répandre la miséricorde de Dieu sur tous ceux qui la demandent d'un cœur sincère […]. ... "
Au non. 297 de la même Exhortation on lit « Il s'agit d'intégrer tout le monde, il faut aider chacun à trouver sa propre manière de participer à la communauté ecclésiale, afin qu'il se sente l'objet d'une miséricorde « imméritée, inconditionnelle et gratuite ». . Nul ne peut être condamné à jamais, car ce n'est pas la logique de l'Evangile !"
Mi pare importante precisare subito che, come vedremo meglio, la carità ci fa vivere secondo i comandamenti e quindi secondo verità, nella santa Legge di Dio, sulla via della Croce, la carità aiuta gli altri ugualmente a vivere secondo i comandamenti, sulla via della Croix; de plus il est bon de dire tout de suite que notre salut réside dans l'accueil de l'amour de Dieu et donc dans la conversion et le repentir des péchés, notre salut réside dans le fait de nous confesser vraiment bien avec une vraie et sainte contrition qui comporte un but vrai et saint ; et surtout il me semble important de préciser que sans véritable conversion, le pécheur n'accepte pas l'amour de Dieu et est damné ! Et la damnation est une réalité terrible qui est clairement présentée par la Sainte Écriture et la saine doctrine.
Dieu nous éclaire et m'éclaire en particulier, ci-dessous, pour apporter des précisions importantes justement sur les chiffres dont nous venons de parler.
a) Clarifications concernant n. 311 d'Amoris Laetitia : L'amour de Dieu est éternel et infini mais le pécheur qui ne l'accueille pas avec une vraie contrition est damné.
L'Église a 2000 ans et a très clairement établi sa doctrine sur la justification du pécheur, son repentir et sur la conversion, nécessaire pour être sauvé. Parler de conversion, de contrition avec ses divers éléments ne signifie pas conditionner l'amour de Dieu, comme certains pourraient le penser à partir des affirmations du Pape François au n. 311 ou n. 297 de l'Amoris Laetitia ; il est à noter que le pape parle de la nécessité d'enseigner l'amour inconditionnel de Dieu et précise ensuite que certains, par scrupule, demanderaient une résolution sans ombre et que pour une justice aussi pure, la miséricorde s'effacerait sous la recherche d'un justice hypothétiquement pure... Malheureusement le flou des expressions papales inexpliquées et précisées ainsi que le fait qu'il s'en prend à des confesseurs quelconques qui recherchent une justice hypothétiquement pure et n'attaque pas ceux qui au contraire ne se soucient pas de bien vérifier que le pénitent a vraiment le but requis pour la confession et expose donc le pénitent à des confessions invalides et le fait que le Pape, comme on le voit et comme nous le voyons et le verrons, sur divers points ne suit pas la saine doctrine, peut créer ou créer de fausses idées sur la L'amour de Dieu et le besoin de notre conversion. Il nous semble donc important de préciser ce qui suit. Dieu est Amour mais nous n'accueillons cet amour que par la conversion et la contrition qui nous rendent justes comme pécheurs. Le Catéchisme de l'Église catholique, présentant la doctrine biblique, parle clairement de : « … la grande miséricorde de Dieu qui veut sauver tous les hommes [cf 1Tm 2,4] » (n.1261). Dieu veut que nous soyons tous sauvés mais nous accueillons l'offre de Dieu en faisant sa volonté, ainsi dans le Catéchisme nous le trouvons écrit au n. 2826 : « …. Jésus nous enseigne que nous n'entrons pas dans le royaume des cieux par la force des mots, mais en faisant « la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 7,21). "
Dieu est Amour mais il faut accueillir cet Amour, si on ne l'accueille pas et ne fait pas sa Volonté, on se damne. Si nous n'acceptons pas la parole du Christ, qui appelle les pécheurs à la conversion, nous ne sommes pas sauvés, affirme le Catéchisme au n. 543 que pour entrer dans le Royaume de Dieu "... il faut accepter la parole de Jésus". Il n'y a pas d'autre moyen!
Le Concile Vatican II affirme : « La parole du Seigneur est comparée… à la semence qui est semée dans un champ : ceux qui l'écoutent avec foi et appartiennent au petit troupeau du Christ ont accueilli le royaume même de Dieu ; puis la semence par sa propre vertu germe et croît jusqu'au moment de la récolte ". (Concile Vatican II, Constitution dogmatique" Lumen gentium ", 21.11.1964, 5: AAS 57 (1965) 7.)"
Pour accéder au Royaume de Dieu, il faut accepter la parole du Christ, faire la volonté de Dieu, collaborer avec Dieu, accepter la justification ; dans le Catéchisme de l'Église catholique, nous lisons au n. 1989 et suiv.. Que l'Esprit Saint réalise d'abord en nous la conversion, qui opère la justification. Poussé par Dieu par la grâce, l'homme se tourne vers Dieu (conversion) et s'éloigne du péché, acceptant ainsi le pardon et la justice d'en haut, l'homme devient donc juste selon Dieu. La justification libère donc l'homme du péché et le réunit et le réconcilie avec Dieu. Par la justification s'établit une collaboration entre la grâce de Dieu et la liberté humaine ; avec elle l'homme est rendu juste et devient juste par la foi.
Donc, pour être sauvé, il faut collaborer avec Dieu, il faut accepter la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ : c'est-à-dire qu'il faut accepter la justification. En plus de la justification, la foi, l'espérance et la charité sont infusées dans nos cœurs, et l'obéissance à la volonté divine nous est accordée. L'Église affirme que Dieu est Amour et veut sauver tout le monde, mais affirme également que nous sommes sauvés en acceptant le don du salut, en nous convertissant du péché, en faisant la volonté de Dieu et l'Église affirme également que celui qui est dans un péché grave et ne accepter le don de l'amour miséricordieux et donc, le don de la contrition, est damné (Catéchisme de l'Église catholique 1036s) !
b) Clarification concernant le n. 296s d'Amoris Laetitia : l'enfer existe.. et la condamnation éternelle aussi !
Le pape dans Amoris Laetitia au n. 296 affirme que "Le chemin de l'Église est celui de ne condamner éternellement personne..." et au n. 297 de la même Exhortation nous lisons : « 297. Il s'agit d'intégrer chacun, nous devons aider chacun à trouver sa propre manière de participer à la communauté ecclésiale, afin qu'il se sente l'objet d'une miséricorde "imméritée, inconditionnelle et gratuite". Nul ne peut être condamné à jamais, car ce n'est pas la logique de l'Evangile !" Ces déclarations pourraient faire penser à certains que le Pape veut pratiquement annuler la vérité sur l'existence de l'enfer, vérité également fixée, sur certains points, de manière absolument immuable par l'Église.
Saint Thomas explique que Dieu récompense et condamne : « Les actes humains reçoivent une punition ou une récompense de Dieu. Des choses déjà dites, il est clair que les actes humains doivent recevoir de
Dieu, ou la peine, ou la récompense. … L'erreur de certains qui disaient que Dieu ne punit pas est ainsi réfutée. Marcione et Valentino, p. par exemple, ils ont affirmé que le Dieu bon est distinct du Dieu juste qui punit [cf. S. Agost., De Haeres., 21, 22].
Évidemment, parmi les châtiments, il y a le châtiment éternel de l'enfer.
Le Christ est Dieu homme, Il est le Juge et Il est le Chef de l'Église et il condamne les méchants, et l'Église est unie à Lui.Tout d'abord, le Christ est Juge, le Credo le dit clairement.
Le Credo des Apôtres déclare clairement que le Christ: "est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant: de là il viendra pour juger les vivants et les morts."
Le Credo de Nicée-Constantinople déclare: "Et de nouveau il reviendra, dans la gloire, pour juger les vivants et les morts, et son règne n'aura pas de fin."
Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 679 : « Le Christ est le Seigneur de la vie éternelle. Le plein droit de juger définitivement les œuvres et les cœurs des hommes lui appartient en tant que Rédempteur du monde. "
Le même Catéchisme ajoute au n. 682 : « Le Christ glorieux, venant à la fin des temps pour juger les vivants et les morts, révélera la disposition secrète des cœurs et rendra à chacun selon ses œuvres et selon l'acceptation ou le rejet de la grâce.
Le Catéchisme romain affirme : « Par souci de clarté, les curés distingueront clairement les deux ères, dans lesquelles chacun doit comparaître devant le Seigneur pour rendre compte des pensées, des œuvres, des paroles de tous et des individus, puis entendre la sentence immédiate du juge. La première vient quand chacun de nous meurt : l'âme se présente aussitôt au tribunal de Dieu, où l'on fait un très juste examen de ce qu'elle a fait, dit ou pensé ; et c'est ce qu'on appelle le jugement particulier. La seconde viendra où tous les hommes seront réunis en un jour et en un lieu établis devant le tribunal du Juge, afin que tous et individus, spectateurs et auditeurs, hommes de tous âges connaissent leur sentence. Le verdict ne sera pas la moindre des peines pour les méchants et les méchants ; tandis que les pieux et les justes en tireront une grande récompense et des fruits, car il sera clair comment chacun s'est comporté dans cette vie. Et cela s'appelle le "jugement universel".
Dans une des préfaces de l'Avent nous lisons : "Tu nous as caché le jour et l'heure où le Christ ton Fils, Seigneur et juge de l'histoire, apparaîtra sur les nuées du ciel revêtu de puissance et de splendeur". Saint Thomas déclare : « … le pouvoir judiciaire est une prérogative commune à toute la Trinité : ce qui est vrai. Cependant, par appropriation il est attribué au Fils..."
Le Docteur Angélique cite ensuite les paroles de St. Augustin dans le « sed contra » de l'article suivant pour lequel : « . Et Augustin affirme: «Celui qui a été soumis au jugement siégera comme juge; celui qui a été faussement reconnu coupable condamnera le vrai coupable "." De tels mots s. Thomas montre qu'il accepte pleinement dans le corps de l'article, en fait il affirme : « Le Christ, aussi à cause de sa nature humaine, est le chef de toute l'Église, et que Dieu a tout mis sous ses pieds [Ps 8,8 : XNUMX ]. Par conséquent, le pouvoir judiciaire lui appartient, même selon la nature humaine. »
Donc oui. Thomas ajoute : « … toutes les choses humaines sont ordonnées à la fin de la béatitude, qui est le salut éternel, auquel tous les hommes sont admis ou dont ils sont rejetés sur la base du jugement du Christ, comme il ressort clairement de l'Évangile. Il est donc évident que toutes les choses humaines tombent sous le pouvoir judiciaire du Christ. »
Le Christ jugera et condamnera... et l'Église, dont il est le Chef, s'unira à lui pour condamner éternellement... dans cette ligne il est faux d'affirmer que : « Le chemin de l'Église est celui de condamner éternellement personne." L'Église est unie au Christ pour condamner éternellement ceux qui le méritent.
Le Catéchisme romain affirme : « Puis, se tournant vers ceux qui se tiennent à sa gauche, il frappera contre eux sa justice par ces paroles : Loin de moi, maudits, vers le feu éternel, préparé pour le diable et ses anges » (Mt 25,41 : XNUMX ). Avec le premier, "Via da me", s'exprime la plus grande des punitions qui frapperont les méchants, à chasser le plus loin possible de la vue de Dieu... C'est ce que les théologiens appellent la peine du dommage ; par laquelle les méchants seront privés à jamais, en enfer, de la lumière de la vision divine. L'autre mot : « maudit », augmentera considérablement leur misère et leur calamité. Si, pendant qu'ils sont chassés de la présence de Dieu, ils sont jugés dignes d'au moins une bénédiction, ce serait un grand soulagement pour eux ; mais comme ils ne peuvent rien attendre de semblable, qui atténuera leur infortune, la justice divine, en les chassant justement, les frappe de toutes les malédictions qui leur sont propres.
Suivent ensuite les mots : « au feu éternel » ; C'est le second genre de châtiment que les théologiens appellent le châtiment des sens, parce qu'il est perçu avec les sens du corps, comme il arrive avec les fouets, coups ou autres tortures plus graves, parmi lesquels il n'est pas douteux que le supplice de le feu provoque la douleur sensible la plus aiguë. Ajoutant une durée perpétuelle à tant de mal, on peut en déduire que le châtiment des damnés représente le comble de toutes les tortures. ... Notre Seigneur et Sauveur prononcera avec raison cette sentence contre les méchants, parce qu'ils ont négligé toutes les œuvres de vraie piété : ils n'ont pas offert à manger à l'affamé et à boire à l'assoiffé ; ils n'hébergent pas l'invité, habillent le nu, visitent le malade et le prisonnier."
Les paroles de l'Evangile citées dans ce passage du Catéchisme romain sont éclairantes et St. Alphonse, les reprenant, affirme : « A la rencontre, mon Jésus, quelle pitié aura ce pécheur, qui, mourant dans le péché, te regardera avec colère lorsqu'il se présentera devant toi ! L'âme qui sort de cette vie dans la disgrâce de Dieu, avant que le juge ne la condamne, elle se condamnera elle-même, et alors elle entendra la terrible sentence insinuée par Jésus-Christ : « Discédez à moi, malédicte, in ignem aeternum » (Matt ., 25, 41 : « Discédez à moi, maudissez-vous, in ignem aeternum ».) Séparez-vous de moi ingrat, allez au feu éternel, et ne reparaissez plus devant moi. » Ajoute le s. Médecin napolitain : « Que fera le pécheur, que répondra le pécheur à Jésus-Christ comme juge ? Il fera ce qu'a fait celui de l'Evangile, qui est venu sans l'habit de noce, est resté silencieux, ne sachant que répondre. ... Ici enfin le juge prononcera la sentence. « Discède à moi, malédicte, in ignem aeternum » (Matth., 25, 41 : « Discède à moi, maudit, in ignem aeternum ».) Oh quel tonnerre terrible ce sera ! "Oh quam terribiliter personabit tonitruum illud!" Le Cartusien (Dionysius Carth., De quatuor novissimis, art. XXVI; Opera, XLI, Tornaci 1912 530: "O quam horribiliter, penetrative ac desolatorie personabit tonitruum illud!") Dit S. Anselmo: (S. Anselmus, op. cit., méd. 2 ; PL 158, 722-723 : "Dies iudicii venit, dies irae, dies illa... Quid dormitas ? Qui non expergiscitur, qui non tremit ad tantum tonitruum, non dormit, sed mortuus est".) "Ici non tremit ad tantum tonitruum, non dormit, sed mortuus est". "
Le Christ est juge… et juge et condamne… et l'Église est unie à Lui… et l'enfer implique une condamnation éternelle. Dans le Catéchisme, nous lisons au n. 1034 que ce sera Jésus qui prononcera la condamnation à la damnation : « … il prononcera la condamnation : « Loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! "(Mt 25,41). "
Le Catéchisme de l'Église catholique réaffirme la saine doctrine sur l'enfer aux numéros 1033 ss.
Tout d'abord, la cause de notre damnation est notre péché et non la « méchanceté » de Dieu, Dieu n'est pas mauvais mais infiniment bon et ne prédestre personne à la damnation (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 1033)
L'Église affirme donc clairement l'existence de l'enfer (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 1035)
A travers la liturgie, l'Eglise nous fait prier ainsi : « Accepte avec bienveillance, ô Seigneur, l'offre que nous te présentons tes ministres et toute ta famille : arrange nos jours dans ta paix, sauve-nous de la damnation éternelle, et accueille-nous dans le troupeau des élus".
Dieu nous accorde le salut éternel et ne permets pas aux erreurs sur la contrition et sa nécessité pour le salut éternel de se répandre. Accueillir l'amour de Dieu, c'est accueillir l'Esprit Saint et se laisser guider par celui qui nous rend justes par les pécheurs par la conversion et la contrition... Dieu est amour mais sans conversion et contrition nos péchés graves demeurent, selon l'enseignement de Dieu lui-même et de l'Église, non pardonnés... et nous courons à la damnation ! L'enfer est une réalité. Je me souviens que Notre-Dame de Fatima a dit : « Priez, priez beaucoup ; et faire des sacrifices pour les pécheurs, parce que beaucoup d'âmes vont en enfer, parce qu'il n'y a personne qui se sacrifie et intercède pour eux. "" … Et c'est ce qu'ont également affirmé divers saints docteurs et mystiques… attention !
c) Le vrai but de ne plus pécher, nécessaire pour la rémission des péchés, et note 364 d'Amoris Laetitia.
Mgr Fernández, probable écrivain fantôme d'Amoris Laetitia, déclare : « Aunque the cuestión del posible lit a la comune de algunos divorciados en nueva unión a provoqué mucho revuelo, el Papa intentó —sin lograrlo— que este paso se di una manera discreta. Ainsi, después de desarrollar los presupuestos de cette décision dans el cuerpo du document, la demande à la municipalité du divorce in nueva unión se hizo explícita en notas a pie de página. " Cela signifie que bien que la question de l'éventuel accès à la communion de certains divorcés dans une nouvelle union ait fait grand bruit, le Pape a tenté - sans succès - de franchir discrètement cette étape. Ainsi, après avoir développé les hypothèses de cette décision dans le corps du document, l'application à la communion des divorcés dans une nouvelle union a été rendue explicite dans les notes de bas de page. Cela nous fait comprendre l'importance des notes, surtout de certaines, dans Amoris Laetitia et parmi les notes vraiment importantes il faut insérer précisément le n. 364. Amoris Laetitia dans la note 364 déclare : « Peut-être par scrupule, cachés derrière un grand désir de fidélité à la vérité, certains prêtres exigent des pénitents une résolution de repentance sans ombre, pour que la miséricorde s'efface sous la recherche d'une justice hypothétiquement pure . Pour cette raison, il convient de rappeler l'enseignement de saint Jean-Paul II, qui affirmait que la prévisibilité d'une nouvelle chute "ne préjuge pas de l'authenticité de l'intention" (Lettre au Card. William W. Baum à l'occasion du cours sur le forum organisé par le pénitencier apostolique [22 mars 1996], 5 : Insegnamenti XIX, 1 [1996], 589) »
Partons d'abord de la doctrine que nous avons déjà présentée sur la résolution nécessaire pour obtenir l'absolution.
Nous avons vu plus haut qu'au n. 250 du "Catéchisme Tridentin" on trouve écrit :
« De ce que nous venons de dire, il est aisé de déduire les conditions nécessaires à la vraie contrition, conditions qu'il faut expliquer aux fidèles avec la plus grande diligence, afin que chacun sache par quel moyen il peut l'acquérir, et pour avoir une règle sûre pour discerner combien ils sont loin de la perfection de celui-ci. La première condition est la haine et la haine de tous les péchés commis. Si nous n'en détestions que quelques-uns, la contrition ne serait pas salutaire, mais fausse et simulée, puisque saint Jacques écrit : Quiconque observe toute la loi et manque d'une seule chose, transgresse toute la loi (Jc 2,10, 18,21). La seconde est que la contrition comprend l'intention de se confesser et de faire pénitence : choses dont nous parlerons à sa place. La troisième est que le pénitent prenne une résolution ferme et sincère de réformer sa vie, comme l'enseigne clairement le Prophète : Si le méchant fait pénitence pour tous les péchés qu'il a commis, il gardera tous mes préceptes et gardera le jugement et la justice. habitent; et je ne me souviendrai plus des péchés qu'il a commis. Et plus loin : Quand le méchant se détournera de la méchanceté qu'il a commise et gardera le jugement et la justice, il donnera la vie à son âme. Et plus loin encore : Repentez-vous et faites pénitence pour toutes vos iniquités ; afin que ceux-ci ne retournent pas en ruine. Rejette loin de toi toutes les prévarications dans lesquelles tu es tombé, et fais-toi un nouveau cœur et un nouvel esprit (Ez 18,31:8,11 Ez 5,14:3,6,20). Le Seigneur lui-même a ordonné la même chose en disant à la femme adultère : Va et ne pèche plus (Jn 250) ; et au paralytique guéri dans la piscine : Voici, tu es guéri : ne pèche plus (Jn 1992). De plus, la nature et la raison montrent clairement qu'il y a deux choses absolument nécessaires pour rendre la contrition vraie et sincère : le repentir des péchés commis, et la résolution de ne plus les commettre à l'avenir. Celui qui veut se réconcilier avec un ami qui a offensé doit en même temps déplorer l'injure faite, et veiller, pour l'avenir, à ne pas offenser à nouveau l'amitié. Ces deux choses doivent nécessairement s'accompagner d'obéissance, puisqu'il est juste que l'homme obéisse à la loi naturelle, divine et humaine à laquelle il est soumis. Donc, si un pénitent a violemment ou frauduleusement volé quelque chose à son voisin, il est obligé de le rendre ; s'il a offensé sa dignité et sa vie par des paroles ou des actes, il doit le satisfaire par la prestation de quelque service ou de quelque bienfait. A cet égard, tout le monde connaît le dicton de saint Augustin : Le péché n'est pardonné que si les biens volés sont restitués (Epist. CL94)." (n. 21 du "Catechismo Tridentino" éd. Cantagalli XNUMX, n. XNUMX http://www.maranatha.it/catrident/XNUMXpage.htm)
Nous avons vu plus haut que "Sans une vraie conversion, qui implique une contrition intérieure et sans une intention sincère et ferme de changement, les péchés restent "non pardonnés", comme le dit Jésus et avec lui la Tradition de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance."
Nous avons vu plus haut que dans le Catéchisme Majeur de l'art. Pie X est écrit : "
731. En quoi consiste la résolution ? La résolution consiste en une volonté résolue de ne plus jamais commettre de péché et d'utiliser tous les moyens nécessaires pour y échapper.
- Quelles conditions la résolution doit-elle avoir pour être bonne ? Pour que la résolution soit bonne, elle doit répondre principalement à trois conditions : elle doit être absolue, universelle et effective.
- Que voulez-vous dire par : résolution absolue ? Cela signifie que la résolution doit être sans aucune condition de temps, de lieu ou de personne.
- Qu'est-ce que cela signifie : la résolution doit être universelle ? La résolution doit être universelle, cela signifie que nous devons vouloir fuir tous les péchés mortels, à la fois ceux déjà commis à d'autres occasions, ainsi que d'autres que nous pourrions commettre.
- Qu'est-ce que cela signifie : la résolution doit être efficace ? La résolution doit être efficace, cela signifie que nous devons avoir une volonté résolue de tout perdre d'abord que de commettre un nouveau péché, de fuir les occasions dangereuses de pécher, de détruire les mauvais vêtements, et de remplir les obligations contractées à la suite de notre péchés. .
- Qu'entend-on par mauvaise tenue ? Par mauvaise habitude, nous entendons la disposition acquise à tomber facilement dans les péchés auxquels nous nous sommes habitués.
- Que faut-il faire pour corriger les mauvais vêtements ? Pour corriger les mauvaises habitudes, nous devons être vigilants sur nous-mêmes, prier beaucoup, se confesser, avoir un bon directeur d'écurie et mettre en pratique les conseils et les remèdes qu'il nous propose.
- Qu'entend-on par occasions dangereuses de pécher ? Par occasions dangereuses de pécher, nous entendons toutes ces circonstances de temps, de lieu, de personnes ou de choses qui, par leur nature ou par notre fragilité, nous conduisent à commettre le péché.
- Sommes-nous sévèrement obligés d'esquiver toutes les opportunités dangereuses ? Nous sommes gravement obligés d'éviter ces occasions dangereuses qui nous portent ordinairement à commettre le péché mortel, et qu'on appelle les occasions prochaines du péché.
- Que doit faire celui qui ne peut échapper à quelque occasion de péché ? Qui ne peut échapper à une occasion de péché, dites-le au confesseur et tenez compte de ses conseils.
- Quelles considérations sont nécessaires pour prendre la résolution? Pour prendre la résolution, les mêmes considérations sont nécessaires, qui sont valables pour éveiller la douleur ; c'est-à-dire la considération des raisons que nous avons de craindre la justice de Dieu et d'aimer son infinie bonté."
Où donc ce Catéchisme parle du moment de l'absolution, il affirme : « 768 D. L'accusation des péchés achève ce qui reste à faire ?
Nous avons vu plus haut que saint Alphonse M. de 'Liguori explique dans ses ouvrages concernant le but de ne pas pécher : « Il y a trois conditions au vrai but de la confession : elle doit être ferme, universelle et efficace.
Et pour moi, ça doit être arrêté, afin que le pénitent ait l'esprit résolu de ne pécher en aucun cas. ...
Pour II. Le but doit être universel (parlant des péchés mortels), comme tous l'enseignent avec St. Thomas (III q. 87. a. 1. ad 1.) ... le but particulier ne peut être admis, tandis que chacun a la volonté d'éviter tous les péchés mortels qu'il peut commettre ... Il a été dit des péchés mortels, car quant au véniel il est certain avec l'art. Thomas (3. pq 87. a. 1. ad 1.), qu'il suffit de proposer de s'abstenir de quelqu'un, sans proposer de s'abstenir des autres (Lib. 6. n. 451. v. II. Requiritur.) . ...
Pour III. ce doit être efficace, c'est-à-dire que l'homme se propose, non seulement de ne pas commettre de péchés, mais aussi de prendre les moyens opportuns pour les éviter, surtout pour supprimer les prochaines opportunités. Mais ici il faut être prévenu (quoi qu'en dise le P. Concina), que les rechutes ne sont pas toujours des signes que les intentions faites antérieurement n'étaient pas bonnes, de sorte que les aveux rendus invalides doivent toujours être répétés, car la rechute n'est pas toujours le signe qu'il y a eu une volonté : mais souvent ce n'est que le signe d'une volonté changée, alors que les hommes proposent souvent fermement puis recommencent à tomber ; et donc le rituel romain dit : In peccata easy recidentibus utilissimum fuerit consulere, ut saepe confiteantur; et si expediat, communicant : ne dit pas que ceux qui rechutent facilement ne doivent pas être absous du doute qu'il y a sur leur but, mais qu'il faut les avertir le plus tôt possible, qu'ils avouent souvent et communiquent : il est toujours entendu que vous savez, il y a est la disposition due,... "
Voyons maintenant ce que dit précisément le texte de s. Jean-Paul II cite dans la note 364 d'Amoris Laetitia "... La vérité, qui vient de la Parole et doit nous conduire à Lui, explique pourquoi la confession sacramentelle doit découler et s'accompagner non d'une simple impulsion psychologique, comme si le sacrement est un substitut des thérapies psychologiques, mais de la douleur basée sur des raisons surnaturelles, parce que le péché viole la charité envers Dieu le Bien Suprême, a causé les souffrances du Rédempteur et nous procure la perte des biens éternels. Dans cette perspective, il apparaît clair que la confession doit être humble, intégrale, accompagnée de l'intention solide et généreuse de l'amendement pour l'avenir et enfin de la confiance pour réaliser ce même amendement. » Comme on peut le voir, le Pape polonais parle d'un dessein solide et généreux... qui, uni à la Confession, doit conduire le pénitent à renouveler, consolider, orienter sa vie chrétienne vers la sainteté, c'est-à-dire la vie de la charité surnaturelle, qui s'inspire de et exercée dans l'Église envers Dieu, notre Père, et envers les hommes, nos frères. Le pape polonais parle de douleur basée sur des raisons surnaturelles…. et le Catéchisme de St. Pie X, comme on le voit, déclare : "
717. Que signifie que la douleur doit être surnaturelle ? Cela signifie qu'il doit être excité en nous par la grâce du Seigneur et conçu pour des raisons de foi.
- Pourquoi la douleur doit-elle être surnaturelle ? La douleur doit être surnaturelle, car la fin vers laquelle elle est dirigée est surnaturelle, c'est-à-dire le pardon de Dieu, l'acquisition de la grâce sanctifiante et le droit à la gloire éternelle.
- Mieux vaut expliquer la différence entre la douleur surnaturelle et la douleur naturelle ? Celui qui se repent d'avoir offensé Dieu infiniment bon et digne d'être aimé, d'avoir perdu le ciel et mérité l'enfer, ou de la malice intrinsèque du péché, a une douleur surnaturelle parce que ce sont des motifs de foi : qui au contraire s'il ne se repentait que pour le déshonneur, ou la punition qui lui vient des hommes, ou pour quelque dommage purement temporel, il aurait une peine naturelle, car il ne se repentirait que pour des raisons humaines. »
Le Pape polonais affirme également que « Quant à l'humilité, il est évident que sans elle l'accusation de péchés serait une liste inutile ou, pire, une revendication prolongée du droit de les commettre : le « Non serviam », pour lequel les anges sont tombés des rebelles et le premier homme s'est perdu lui-même et sa progéniture. L'humilité s'identifie en effet à la détestation du mal : « Je reconnais ma culpabilité, mon péché est toujours devant moi. Contre toi, contre toi seul j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, j'ai fait ; donc tu es juste quand tu parles, droit dans ton jugement" (Ps 51 (50), 5-6)." Le péché commis doit donc être détesté, haï…. Le Catéchisme de St. Pie X déclare : « 720. Pourquoi la douleur doit-elle être grande ?
La douleur doit être la plus élevée, car nous devons considérer et haïr le péché comme le plus grand de tous les maux, étant une offense de Dieu le bien le plus élevé. »
Comme on peut le voir, l'art. Le pape Jean-Paul II dans cette lettre réaffirme la saine doctrine sans aucune déviation et précisément à la lumière de la saine doctrine, le pape polonais affirme : « Il est également évident en soi que l'accusation de péchés doit inclure la résolution sérieuse de ne plus commettre .à l'avenir. Si cette disposition de l'âme faisait défaut, en réalité il n'y aurait pas de repentir : cela, en effet, concerne le mal moral en tant que tel, et donc ne pas prendre position à l'encontre d'un éventuel mal moral serait ne pas détester le mal, ne pas se repentir. Mais de même que cela doit d'abord découler de la douleur d'avoir offensé Dieu, de même la résolution de ne pas pécher doit être fondée sur la grâce divine, que le Seigneur ne permet jamais à ceux qui font ce qu'il est possible d'agir honnêtement d'échouer. " Les mots de l'art. Le Père Jean-Paul II affirme quelque chose de très important dans le texte que je viens de vous proposer : La confession exige une résolution sérieuse de ne plus pécher... Je souligne une résolution sérieuse... et le Pape polonais ajoute que si une résolution aussi sérieuse manquaient, le repentir ferait défaut et donc la confession serait nulle et non avenue comme nous le verrons mieux par la suite... et comme le montre bien ce texte de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi : « En tout cas, l'absolution peut être accordée seulement s'il y a certitude de la vraie contrition, c'est-à-dire « la douleur intérieure et la réprobation du péché qui a été commis, avec la résolution de ne plus pécher » (cf. Concile de Trente, Doctrine sur le sacrement de pénitence, c.4). Dans cette ligne, ne peut être valablement absous un divorcé remarié qui ne prend pas la ferme résolution de « ne plus pécher » et s'abstient donc des actes propres des époux, et en ce sens faisant tout ce qui est en son pouvoir. » … L'absolution du pénitent qui ne prend pas la ferme résolution de ne plus pécher n'est pas valable. Saint Jean-Paul II affirmait dans un autre document : « Sans une vraie conversion, qui implique une contrition intérieure et sans une intention sincère et ferme de changement, les péchés restent « non pardonnés », comme le dit Jésus et avec lui la Tradition de l'Ancien et du la Nouvelle Alliance." … Sans une résolution sincère, ferme et sérieuse de ne plus pécher, la confession est nulle et les péchés ne sont pas remis ! Saint Alphonse affirme à ce propos « De la part du pénitent, la Confession est invalide. ... S'il n'a pas la douleur et le but qui lui sont dus; surtout s'il ne veut pas rendre les vêtements enlevés, l'honneur ou la renommée comme il le devrait : ou s'il ne veut pas enlever la prochaine opportunité volontaire. » Le même art. Alfonso dans sa "Theologia moralis" précise que la confession est invalide si le pénitent n'a pas l'attrait . Saint Jean-Paul II, comme on le voit, dans la lettre à la carte. Baum cité en note 364 par Amoris Laetitia il réitère de façon très précise la saine doctrine et à la lumière de cette doctrine il a affirmé que le repentir concerne le mal moral en tant que tel, et donc ne pas prendre position à l'encontre d'un éventuel mal moral, ce serait ne pas haïr le mal, ne pas avoir de repentance. Ceux qui ne proposent pas sérieusement de pécher à l'avenir ne détestent pas vraiment le mal, le péché et ne sont donc pas vraiment repentants…. donc il ne reçoit pas la rémission des péchés dans le sacrement... Le texte du pape polonais affirme aussi, comme on l'a vu, que si la haine du péché doit d'abord découler de la douleur d'avoir offensé Dieu, la résolution de ne pas le péché doit être fondé sur la grâce divine, que le Seigneur ne permette jamais à ceux qui font ce qui est possible d'agir honnêtement d'échouer. La résolution nécessaire à la confession est fondée sur la grâce divine, sur l'aide de Dieu…. Dieu veut nous donner de ne pas pécher sérieusement, Dieu veut que nous soyons des saints et nous comptons sur son aide pour proposer sérieusement de ne plus pécher. Si nous sommes faibles, Dieu est tout-puissant et veut nous rendre saints et veut nous libérer des péchés, Christ est mort pour nous sauver et nous rendre saints ! Dieu veut nous donner sa vie divine, qui est précisément grâce pour que nous vivions selon sa parole. Il n'est pas impossible de vivre selon la Loi de Dieu car Dieu lui-même nous aide à vivre selon la loi qu'Il nous a donnée !
Le pape polonais poursuit : « Il faut aussi rappeler que l'existence de la résolution sincère est une chose, le jugement de l'intelligence sur l'avenir en est une autre : il est en effet possible que, malgré la loyauté de la résolution de ne plus pécher, l'expérience du passé et la conscience de la faiblesse présente font craindre de nouvelles chutes ; mais cela n'affecte pas l'authenticité de l'intention, lorsque le désir, soutenu par la prière, de faire ce qui est possible pour éviter la culpabilité se conjugue à cette peur." "
Ici, le pape polonais touche précisément le point que rapporte la note 364 d'Amoris Laetitia. Notons que le pape polonais parle d'une peur de repécher que peut avoir le pénitent ; mais cette crainte n'invalide pas, explique l'art. Jean-Paul II, le vrai but, c'est-à-dire la résolution sérieuse, sincère, solide de ne pas pécher qui, comme nous l'avons vu plus haut, implique le but de fuir les occasions de péché à venir. J'insiste sur le fait que le Pape parle d'une personne qui a peur de pécher et non d'une personne qui croit qu'elle retournera au péché, oui. Alphonse traitant de ce sujet affirme : « Ici, le doute surgit, si l'intention de quelqu'un est valable, qui n'a pas le cœur de pécher, mais croit certain, qu'après il retombera. Suarez, Laym., Nav., Sporer etc., disent qu'elle est valable, car la finalité de la volonté peut bien se combiner avec le jugement de l'intellect, qui prévoit une certaine rechute pour la fragilité éprouvée. Lors de la réunion, le P. Concina répète aussi comme infirme l'intention de celui qui a probablement peur de reculer. Cette seconde opinion est trop rigide, et déraisonnable, car la peur de retomber peut bien consister en l'intention la plus ferme qui soit donnée. Mais je n'aime pas non plus le premier, du moins pratiquement; puisque comme le dit bien La-Croix et Busembao n'est pas loin de là, en pratique ceux qui croient certainement qu'il doit retomber, donnent à savoir que son propos n'est pas assez ferme ; tandis qu'il n'est pas possible que celui qui sait déjà que Dieu donne son aide à ceux qui l'espèrent, et la lui demande, et qui ne permet à personne d'être tenté plus que sa force, propose fermement d'élire d'abord tout mal , que l'offense de Dieu, et qui croit alors certainement qu'il va retomber ; donc s'il croit cela, c'est un signe que son but n'est pas ferme."
Et franchement, les déclarations de l'art. Alphonse me paraît tout à fait convaincant… surtout si, comme mentionné plus haut, on considère que le vrai but de ne pas pécher comprend le but de fuir les prochaines occasions de pécher. Il n'est donc pas possible qu'un homme, qui sait déjà que Dieu donne son aide à ceux qui l'espèrent, et la lui demande, et sache que Dieu ne permet à personne d'être tenté plus que sa force... c'est pas possible pour un tel homme de se proposer fermement d'élire d'abord tout mal, que l'offense de Dieu, propose de fuir les prochaines occasions de péché et de prier pour vivre selon Dieu et puis certainement croire qu'il retombera ; donc s'il croit cela, c'est un signe que son but n'est pas ferme. La grâce de Dieu n'est pas une théorie ou de l'eau, la grâce de Dieu est la vie divine qui vient en nous et nous permet de vaincre toute tentation de pécher, surtout si elle est grave. À juste titre Pape s. Jean-Paul II souligne que la véritable finalité s'accompagne de confiance et donc d'espérance théologale : « La confiance est l'exercice possible et nécessaire de l'Espérance surnaturelle, pour laquelle nous attendons de la Bonté divine, ses promesses et les mérites de Jésus-Christ Sauveur, la vie éternelle et les grâces nécessaires pour y parvenir. " Dieu nous appelle à la sainteté et veut nous donner à vivre ses commandements et non à pécher, pour réaliser un vrai but de ne pas pécher il faut vraiment lui faire confiance, espérer en lui et il faut aussi avoir de l'estime pour la vie surnaturelle que Dieu nous donne ; la grâce n'est pas l'eau, la grâce est divine, la vie surnaturelle qui nous permet de rester fidèle à Dieu et de ne pas tomber dans le péché.
En conclusion, il me semble important de souligner que l'art. Jean-Paul II dans ce texte réaffirme la saine doctrine et affirme que pour être absous il faut une résolution sérieuse de ne pas pécher avec la confiance et la sainte espérance, ce but, selon la saine doctrine, implique l'intention de fuir les prochaines occasions de péché.
Au contraire, le pape François ouvre les portes à des erreurs colossales dans ce domaine : il n'a pas corrigé mais plutôt soutenu les erreurs de Kasper, Coccopalmerio, Sistach, Elbs etc. et a publiquement soutenu les affirmations des évêques argentins qui ont écarté le but comme élément essentiel de la confession et ont ouvert les portes à l'absolution de ceux qui n'ont pas un tel but de ne pas pécher. Évidemment scandaleux apparaissent, dans cette ligne, certains événements qui semblent être de mauvais fruits d'Amoris Laetitia, comme celui pour lequel le cardinal du Portugal a dit que les couples en union irrégulière s'ils veulent recevoir les sacrements doivent d'abord essayer de vivre dans la continence , si tel est le cas. révèle impossible, ils devraient passer par un processus de discernement qui pourrait les conduire à rejoindre la vie sacramentelle de l'Église, dans la lignée d'Amoris Laetitia, c'est-à-dire même ceux qui ne proposent pas de ne pas pécher ne peut plus être admis à recevoir les sacrements ... (cfr. Patriarcado de Lisboa "Nota para a receção do capítulo VIII from exortação apostólica 'Amoris Laetitia'" 6.2.2018, www.patriarcado-lisboa.pt, https://www .patriarcado-lisboa.pt/site/index.php?id=8626) De toute évidence, le pape a remercié le patriarche avec une lettre spéciale ...
Un autre mauvais fruit d'Amoris Laetitia est celui pour lequel les époux, divorcés et remariés, tout en sachant que leur mariage religieux est absolument valable, ont le droit de recevoir l'Eucharistie avec la bénédiction de leur évêque, Antonio Marto, récemment créé cardinal par le Pape ; il n'est pas clair que ces divorcés remariés doivent prendre la résolution de vivre en frère, si en conscience ils croient pouvoir recevoir les sacrements ils peuvent les recevoir ; en fait, comme expliqué dans la note émise par Mgr. Marto, ce n'est pas au conseiller spirituel de prendre la décision, mais de s'assurer que tout le processus s'est déroulé comme il se doit et de reconnaître le rôle de la conscience des gens ; si tel est le cas, il doit également confirmer, de la part de l'Église, la décision prise par la personne ou le couple. Ainsi s'achèvera le processus d'accompagnement, de discernement et d'intégration. Puis, avec l'aide du conseiller spirituel et de sa signature, la personne ou le couple rédigera un témoignage du cheminement et de la décision, en deux exemplaires. L'un reste en sa possession et l'autre est envoyé à l'évêque diocésain pour sa connaissance. Donc ces personnes, tout en vivant plus uxorio et en continuant à vivre ainsi, peuvent normalement recevoir les Sacrements si en conscience elles croient pouvoir le faire. ... et je ne suis pas au courant que le Saint-Siège soit intervenu... pensez-vous que ces divorcés remariés fassent des Confessions si, paraît-il, ils n'ont pas la véritable et sérieuse intention de ne plus pécher ! … Que Dieu intervienne !
Comme je crois l'avoir déjà dit, j'ai moi-même écouté un archevêque, proche collaborateur du pape dans les deux synodes, qui affirmait, dans une réunion réservée aux prêtres, que, pour donner les sacrements aux divorcés remariés, il fallait de quoi les engager dans une période de pénitence... la résolution de ne pas pécher n'est plus nécessaire pour être admis aux sacrements de la confession et donc de l'Eucharistie !
D'autre part, si, comme le dit Amoris Laetitia au n. 303, Dieu peut positivement vouloir qu'une personne vive pratiquement dans un péché grave et il n'y a pas besoin de la résolution de ne pas pécher ... les indications des évêques allemands dans cette ligne, affirment que si le fidèle qui vit dans une situation de le péché et y persévère veut recevoir les Sacrements doit être satisfait...
La note 364 doit évidemment être insérée dans cette action du pape François d'ouverture à la subversion de la doctrine et en particulier à la subversion de la doctrine concernant la contrition et le but qui en fait partie.
Plus précisément, la note 364, insérée au n. 311, attaque discrètement la saine doctrine sur la contrition et le dessein et attaque en particulier les prêtres qui "exigent une repentance sans ombre où la miséricorde s'efface sous la recherche d'une justice hypothétiquement pure"... Evidemment le Pape lui-même prend soin de réitérer et de clarifier la saine doctrine sur le sujet... Son intention est évidemment de détraquer la saine doctrine et d'ouvrir les portes à des erreurs telles que celles de Sistach, Coccopalmerio, Elbs etc. ... puis le Pape, après avoir attaqué des prêtres non spécifiés, exalte la miséricorde et présente les affirmations de St. Jean-Paul II pensant pouvoir s'appuyer sur eux pour ses erreurs... Comme on le voit, St. Jean-Paul II dans le texte cité re-présente la saine doctrine sur la nécessité de la contrition et du but et pour que cette doctrine soit unie à la miséricorde et à l'absolution, pour être valide, il faut que le pénitent ait un but sérieux, universel et effectif qui, accompagné de la confiance en Dieu et de la prière et fondée sur sa grâce, peut rendre le pénitent suffisamment certain de ne pas retomber dans le péché aussi parce que cette résolution inclut l'intention de fuir les prochaines occasions de péché...
Evidemment tout ce qu'affirme la saine doctrine et l'art. Jean-Paul II est radicalement différent des erreurs auxquelles le pape François ouvre les portes donc il est absurde que ce dernier veuille le citer pour tirer les déclarations du pape polonais en défense du "changement de paradigme" donc si à première vue cela pourrait Semblant que cette citation confère une sécurité doctrinale aux affirmations d'Amoris Laetitia, après un examen minutieux on se rend compte que le "patch est pire que le trou". La citation de St. Jean-Paul II, soigneusement analysé dans le contexte des affirmations d'Amoris Laetitia, ne fait en effet que démasquer plus clairement la subversion de la doctrine que mène le pape argentin. La citation de St. Jean-Paul II comme ceux de St. Thomas (dont nous parlons ailleurs) ne se réfère pas seulement à une affirmation du saint mais à l'interprétation correcte de celle-ci dans la vraie doctrine de ces auteurs et se réfère donc à leur doctrine et à la saine doctrine catholique, qu'ils ont suivie, et qui tranche clairement avec les erreurs auxquelles le pape François ouvre les portes...
Dès lors, si pour un lecteur inexpérimenté la citation de ces auteurs peut sembler corroborer les dires du Pape François, après une étude plus approfondie elle révèle un boomerang qui "sape les affirmations du Pape actuel et ses "ouvertures" en leur montrant avec force des erreurs ... et il convient de noter que les erreurs concernant la contrition et le but du pénitent sont particulièrement graves car si le pénitent n'a pas le but nécessaire, la contrition fait défaut et donc l'absolution sacramentelle qui lui est impartie est nulle, comme nous le verrons plus tard, et son les péchés ne lui sont pas pardonnés !
La note 364 fait référence à un document important par carte. Vallini où il affirme qu'Amoris Laetitia ouvre l'accès aux sacrements aussi aux divorcés remariés qui ne se proposent pas de vivre en frère et sœur ; plus précisément, ce document se réfère à cette note lorsqu'il ouvre les portes, dans le diocèse de Rome, avec une erreur très grave, à la communion pour ceux qui croient en conscience que le premier mariage célébré par eux est nul et ne peut prouver cette nullité dans : « Mais lorsque les circonstances concrètes d'un couple le rendent faisable, c'est-à-dire lorsque leur cheminement de foi a été long, sincère et progressif, proposer de vivre dans la continence ; si ce choix est difficile à pratiquer pour la stabilité du couple, Amoris Laetitia n'exclut pas la possibilité d'accéder à la Pénitence et à l'Eucharistie (AL notes 329 et 364). Cela signifie une certaine ouverture, comme dans le cas où il existe une certitude morale que le premier mariage était nul, mais qu'il n'y a aucune preuve pour le prouver devant le tribunal; mais pas plutôt dans le cas où, par exemple, sa condition est affichée comme si elle faisait partie de l'idéal chrétien, etc. Les affirmations du texte du Cardinal Vallini nous font comprendre l'importance par rapport à la subversion de la saine doctrine de la note 364 ; il ouvre les portes, discrètement, aux divorcés remariés, qui ne veulent pas vivre en frère et sœur, et qui n'entendent donc pas vivre selon la Loi de Dieu, d'être également admis aux sacrements... suite profondément, nous pouvons dire qu'il soutient le grand édifice du "changement de paradigme" qui, comme mentionné, ouvre les portes pour que même ceux qui, selon la saine doctrine, soient dans de vrais péchés graves (avec une matière grave, un avertissement complet et un consentement délibéré ) se sentent justifiés dans leur mal, y persévèrent et reçoivent également les sacrements en récompense. Dieu intervient.
d) La nécessaire intégrité de la Confession et quelques déclarations du Pape François à ce sujet.
La lettre de S. Jean-Paul au cardinal Baum présenté ci-dessus dit aussi autre chose de très intéressant, écoutez : « La confession doit alors être complète, en ce sens qu'elle doit déclarer « omnia peccata mortalia », comme expressément, dans la session XIV, au chapitre V, il affirme le Concile de Trente, qui explique cette nécessité non pas dans les limites d'une simple prescription disciplinaire de l'Église, mais comme une exigence de la loi divine, car dans l'institution même du sacrement ainsi le Seigneur a établi...
... malheureusement, aujourd'hui, de nombreux fidèles qui s'approchent du sacrement de pénitence ne font pas l'accusation complète de péchés mortels dans le sens que vient de mentionner le Concile de Trente et, parfois, ils réagissent au prêtre confesseur, qui s'interroge consciencieusement sur la nécessité complétude, comme s'il se permettait une intrusion indue dans le sanctuaire de la conscience. J'espère et je prie pour que ces fidèles mal éclairés restent convaincus, également en vertu de cet enseignement présent, que la norme pour laquelle une complétude spécifique et numérique est requise, bien que la mémoire honnêtement interrogée permette de savoir, n'est pas un fardeau qui leur est imposé arbitrairement. , mais un moyen de libération et de sérénité."
Le Pape polonais fait d'importantes affirmations basées sur des affirmations pratiquement dogmatiques établies par le Concile de Trente pour lesquelles toute l'Église a toujours cru que la confession intégrale des péchés était instituée par le Seigneur (cf. Jc 5, 6 ; 1 Jn 1, 9 ; Lc 5, 14 et 17, 14.), et que pour tous ceux qui ont péché après le baptême il est nécessaire de droit divin car Notre-Seigneur qui allait monter de la terre au ciel a laissé les prêtres (cf. Mt 16, 19 ; 18 , 18; Jn 20, 23) vicaires de lui-même, comme chefs et juges (cf. Ambroise, "De Cain et Abel", II, 4 (CSEL 32/1, 391)), à qui ils doivent renvoyer tous les péchés mortels, dans laquelle les fidèles du Christ étaient tombés, de sorte que, en vertu du pouvoir des clefs, les prêtres eux-mêmes prononceraient la sentence de rémission ou de rétention de tels péchés. Il est évident, en effet, que si les pénitents ne déclaraient leurs péchés que génériquement, et non à la place, en leur espèce et un par un, les prêtres ne pourraient exercer ce jugement sans en connaître l'objet ni imposer des pénitences avec équité ; il faut donc que les pénitents manifestent en confession tous les péchés mortels dont ils ont connaissance après un examen de conscience diligent, même si ces péchés sont complètement cachés et n'ont été commis qu'à l'encontre des deux derniers commandements du Décalogue (cf. Ex 20, 17 ; Dt 5, 21 ; Mt 5, 28.)
Par conséquent, lorsque des chrétiens fidèles entreprennent de confesser tous les péchés qui leur viennent à l'esprit, ils les exposent sans aucun doute à la miséricorde divine pour le pardon. Ceux, au contraire, qui font autrement et en taisent consciemment certains, n'exposent pas à la bonté divine ce qui doit être rendu par le prêtre. Dans la confession, ces circonstances doivent également se manifester qui changent l'espèce du péché : sans elles, en effet, ni le pénitent n'expose pleinement les mêmes péchés, ni ceux-ci ne pourraient être connus des juges et il serait donc impossible aux juges de percevoir exactement la gravité des péchés et d'imposer pour cela la peine due aux pénitents. Affirmer qu'un tel aveu est impossible ou le qualifier de carnage des consciences, comme le disait Luther (« Homélie pour le dimanche des Rameaux » 1524, Weimar éd. 15, 484-485) est impie. Chacun sait, en effet, que l'Église n'exige rien de plus des pénitents que de confesser - après que chacun ait diligemment examiné et exploré tous les recoins les plus cachés de sa conscience - les péchés par lesquels il se souvient avoir mortellement offensé son Seigneur et son Dieu. ; les autres péchés, qui ne viennent pas à l'esprit de ceux qui s'examinent diligemment, sont considérés génériquement inclus dans la même confession, car ceux-ci nous disons avec foi avec le prophète : De mes péchés cachés, purifie-moi, Seigneur (Ps 18, 13.). La difficulté de cette confession et la honte d'avoir à manifester des péchés peuvent certes sembler sérieuses ; mais ils sont allégés par les nombreux et si grands avantages et consolations, qu'avec l'absolution ils sont assurément accordés à tous ceux qui accèdent dignement à ce sacrement. L'Église, avec le concile du Latran n'a pas affirmé que les fidèles chrétiens devaient se confesser, - ce qu'elle savait bien était nécessaire et avait été institué par la loi divine -, mais a établi que l'obligation de confession était remplie au moins une fois par an par tous. et les individus ceux qui avaient atteint l'âge de raison (cf. Concile de Latran IV, c. 21).
Et dans les canons sur le sacrement de pénitence, le concile de Trente a déclaré : « Si quelqu'un dit que dans le sacrement de pénitence, il n'est pas nécessaire de droit divin de confesser tous les péchés mortels individuels, dont on se souvient après un examen approfondi et diligent, même occultes, même ceux commis contre les deux derniers préceptes du Décalogue et aussi les circonstances qui changent l'espèce du péché... ou que ceux qui essaient de confesser tous les péchés ne veulent laisser aucun pardon à la miséricorde divine ; ou enfin qu'il n'est pas permis de confesser des péchés véniels, que ce soit anathème.
Si quelqu'un dit que la confession de tous les péchés, pratiquée par l'Église catholique, est impossible et que c'est une tradition humaine qui doit être abolie par les gens pieux, ou que tout le monde et les individus n'y sont pas obligés une fois par an, les fidèles du Christ des deux sexes, selon la constitution du grand concile du Latran et c'est pourquoi nous devons persuader les fidèles du Christ de ne pas se confesser en temps de Carême, soit anathème."
Le Catéchisme romain affirme à cet égard. "255. Propriété de la confession
En se confessant, de nombreuses prescriptions doivent être observées, dont certaines appartiennent à l'essence même du sacrement, tandis que d'autres ne sont pas si nécessaires. ...
Tout d'abord, les curés doivent enseigner que la confession doit être complète et absolue, puisque tous les péchés mortels doivent être révélés au prêtre. Les péchés véniels, par contre, qui n'enlèvent pas la grâce de Dieu et dans lesquels nous tombons plus fréquemment, s'ils peuvent être convenablement et utilement confessés, comme le montre la coutume des bons chrétiens, peuvent néanmoins être négligés sans culpabilité et expiés. de bien d'autres manières. Mais, répétons-le, les péchés mortels doivent être tous et tous des propos, même les plus secrets, comme ceux qui ne violent que les deux derniers commandements du Décalogue. … C'est ainsi que le Concile de Trente a défini (Sess. 14, e. 5 et can. 7) et a toujours enseigné l'Église catholique, comme le font les témoignages des Saints Pères. Nous lisons, par exemple, dans saint Ambroise : Nul ne peut être pardonné d'une faute s'il n'a confessé son péché (Del parad. 14,71). … Sur ce point l'avis des saints docteurs est unanime.
Dans la confession, nous devons utiliser cette somme et les soins les plus diligents que nous utilisons dans les éventualités les plus graves : nous devons viser de toutes nos énergies à guérir les blessures de l'âme et déraciner les racines du péché. Il ne faut pas non plus se limiter à expliquer les péchés graves dans la confession, mais aussi les circonstances de chacun, qui augmentent ou diminuent considérablement la malice. ...
Il est vraiment indispensable que la confession soit intégrale et complète. Celui qui confesse délibérément des péchés en partie et les omet en partie non seulement ne retirera aucun avantage de la confession, mais sera coupable d'une nouvelle culpabilité. Une telle manifestation défectueuse des péchés ne peut mériter le nom de confession sacramentelle. Dans ce cas, le pénitent devra renouveler la confession, et de plus il s'est rendu coupable d'un autre péché, parce qu'il a violé la sainteté sacramentelle en simulant la confession. Cependant, il convient de noter que les lacunes de l'aveu, non intentionnellement voulues, mais provenant d'un oubli involontaire, ou d'un manque d'exploration de sa conscience, alors que l'intention d'avouer toutes ses fautes existe, n'exigent pas que l'intégralité de l'aveu soit être répétée. Une autre fois, il suffira de confesser au prêtre les péchés oubliés, après qu'ils seront revenus à la mémoire. Il faut veiller à ce que l'examen de conscience ne soit pas trop bref et trop rapide. Si nous avons été si négligents à nous examiner sur les péchés commis, qu'on puisse dire de nous que nous n'avons pas vraiment voulu nous en souvenir, nous serons obligés de répéter la confession.
La confession doit être franche, simple, ouverte, non conçue artificiellement, comme le font habituellement tant de personnes qui semblent faire l'histoire de leur vie plus qu'elles ne confessent leurs péchés. Elle doit nous montrer au Prêtre ce que nous sommes, ce que nous comparons à nous-mêmes, donnant le certain pour certain, le doute pour doute. De tels dons manqueront à la confession, si les péchés ne sont pas clairement exprimés, ou si des discours étrangers à la matière s'y mêlent. »
Le Catéchisme de St. Pie X précise à ce propos : "
744. Quelles sont les conditions que doit avoir l'accusation de péchés ou la confession ?
Les principales conditions que doit avoir l'accusation de péchés sont au nombre de cinq : elle doit être humble, entière, sincère, prudente et brève.
- Qu'est-ce que cela signifie : l'accusation doit être humble ?
L'accusation doit être humble, cela signifie que le pénitent doit s'accuser devant son confesseur, sans hauteur d'âme ni de paroles, mais avec les sentiments d'un coupable, qui reconnaît sa culpabilité et comparaît devant le juge.
- Qu'est-ce que cela signifie : l'accusation doit être complète ?
L'accusation doit être complète, cela signifie que tous les péchés mortels commis après la dernière confession bien faite et dont on a connaissance doivent être manifestés dans leurs circonstances et dans leur nombre.
- Quelles circonstances doivent se produire pour que l'accusation soit complète?
Pour que l'accusation soit complète, il faut que se manifestent des circonstances qui changent l'espèce du péché.
- Quelles sont les circonstances qui changent l'espèce du péché ?
Les circonstances qui changent l'espèce du péché sont :
ceux pour lesquels une action pécheresse de vénielle devient mortelle ;
ceux pour lesquels une action pécheresse contient la malice de deux ou plusieurs péchés mortels.
- Donnez-moi un exemple de circonstance qui rend mortel un péché véniel.
Quiconque, pour s'excuser, raconte un mensonge qui causerait un préjudice grave à son prochain, doit manifester cette circonstance qui change le mensonge d'offensant en gravement nuisible.
- Donnez-moi maintenant l'exemple d'une circonstance pour laquelle la même action coupable contient la malice de deux ou plusieurs péchés.
Quiconque a volé une chose sacrée doit accuser cette circonstance qui ajoute la malice du sacrilège au vol.
- Si quelqu'un n'est pas sûr d'avoir commis un péché, doit-il l'avouer ?
Si quelqu'un n'est pas sûr d'avoir commis un péché, il n'est pas obligé de le confesser ; si toutefois il voulait l'accuser, il devra ajouter qu'il n'est pas certain de l'avoir commis.
- Qui ne se souvient pas précisément du nombre de ses péchés, que doit-il faire ?
Celui qui ne se souvient pas précisément du nombre de ses péchés, doit en accuser le nombre approximatif.
- Quelqu'un qui a gardé le silence par pur oubli sur un péché mortel, ou une circonstance nécessaire, a-t-il fait une bonne confession ?
Quiconque a gardé le silence par pur oubli à propos d'un péché mortel ou d'une circonstance nécessaire, a fait une bonne confession tant qu'il a fait preuve de diligence raisonnable pour s'en souvenir.
- Si un péché mortel oublié dans la confession nous vient alors à l'esprit, sommes-nous obligés de nous en accuser dans une autre confession ?
Si un péché mortel oublié dans la confession vient alors à l'esprit, nous sommes sans doute obligés de l'accuser la première fois que nous le confessons à nouveau."
A déclaré l'art. Antonio parlant de la contrition et de la confession: "Le pécheur doit donc, avec l'arc de la confession, avoir la corne de l'accusation sincère, le chien de la conscience qui pique, afin de ne rien oublier du péché et de ses circonstances."
« Ces deux… doivent… tuer le diable et son orgueil et tout ce qui le concerne, c'est-à-dire le péché et ses circonstances. Et ainsi ils pourront libérer leur âme, leur sœur, esclave dans la maison du diable, liée par la chaîne des mauvaises habitudes."
Le même saint docteur évangélique affirme : « Et aussi dans l'aile de la confession il y a quatre grandes plumes. La première est de s'humilier de corps et d'esprit devant le prêtre. ... La seconde est l'accusation complète et détaillée de ses péchés ... La troisième est la clarification des circonstances du péché, qui consiste en la réponse à ces questions : Quoi ? Qui? Où est-ce? Par qui? Combien de fois? Pouquoi? Comment? Lorsque? La quatrième est l'acceptation respectueuse et prompte de la pénitence ordonnée par le prêtre..."
S. Alphonse sur la ligne du Concile de Trente déclare : « Pour IV. L'aveu doit être complet, et ici il faut distinguer l'intégrité matérielle de l'intégrité formelle. En soi, la confession doit être matériellement complète, puisque le pénitent est obligé d'expliquer l'espèce ainsi que le nombre des péchés mortels. "
Préciser l'art. Alfonso : « Nous avons parlé d'intégrité matérielle ; ma alle volte nella confessione basta l'integrità formale, cioè che il penitente si confessi secondo moralmente può per allora, restando per altro obbligato a far la confessione materialmente intiera, quando sarà tolto l'impedimento, e vi sarà l'obbligo di confessarsi di neuf. Aussi excuse-t-il de l'intégrité matérielle l'impuissance physique et morale. Et en premier lieu pour l'impuissance physique, ils sont excusés pour 1. les muets, à qui, au temps de la mort, dès le précepte pascal, il suffit d'expliquer un seul péché par des signes, si jamais ils n'ont pu expliquer les autres (N. 479.). Si les muets, sachant écrire, sont obligés de confesser par écrit leurs péchés, Castrop., Gaet., Nav., Val. et d'autres, disant qu'un tel mode est sujet au danger de manifestation. Mais plus communément et plus vraisemblablement Lugo, Bonac., Anacl., Croix, Salmat l'affirment. ec., avec l'art. Thomas (En 4. envoyé. distance 17. q. 3. a. 4. q. 3. annonce 2.); tandis que celui qui est lié à la fin est également lié aux moyens. Bien sûr, cependant, à condition que ces moyens ne soient pas particulièrement difficiles ; parce que le muet n'est pas obligé d'écrire la confession, quand il y a un inconvénient extraordinaire, ou quand il y a danger que ses péchés soient connus des autres (Lib. 2. n. 479. n. 479. v. Quer.). Par 2. les sourds, qui ne savent pas expliquer leurs péchés comme ils le devraient, ni ne peuvent répondre aux questions du confesseur : cela est compris par les sourds en tout, car les sourds doivent aller quelque part au loin pour prendre leurs confessions. Par 3. ceux qui ne connaissent pas la langue du pays : ceux-ci en temps de précepte, ou d'autre nécessité, peuvent bien recevoir l'absolution en ne révélant la douleur de leurs péchés que par des signes ; ils ne sont pas non plus obligés de se confesser comme interprète, comme le disent Suarez, Vasquez, Lugo, etc. Si donc ils sont obligés de se confesser ainsi au moment de la mort ; d'autres l'affirment, mais d'autres, tels que Soto, Gaet., Castrop., Salmat., Viva, etc., le nient probablement, si l'on devait douter de leur contrition ; parce qu'alors ils sont obligés de se confesser seulement avec l'attrition qu'ils ont eue, pour recevoir la grâce par le sacrement, et aussi avec contrition pour recevoir le viatique ; mais alors il leur suffira de faire comprendre au confesseur par l'interprète un simple péché véniel (N. 479. v. 2.). Par 4. les mourants; mais en cela il faut distinguer plusieurs choses.
En ce qui concerne l'impuissance morale, l'art. Alphonse déclare : « 39. Deuxièmement, pour des raisons d'impuissance morale, le pénitent est dispensé de l'intégrité matérielle, et l'intégrité formelle suffira dans plusieurs cas : car 1. Il est scrupuleux, et est continuellement opprimé par la peur des confessions passées, comme l'enseigne communément Laymann, Illsung , Elbel et Holzmann. Car 2. Il est malade, et après avoir dit un ou deux péchés, il s'est évanoui, ou il y avait danger de s'évanouir. Car 3. Si, pendant qu'on lui apporte le viatique, le confesseur voit que les confessions passées ont été nulles, et que le malade ne peut alors se confesser complètement qu'avec le danger de mourir sans absolution, ou de scandale, comme il a été dit au précédent. tête XV. au non. 24. Et Roncaglia dit probablement la même chose, quand il y avait un besoin urgent de célébrer ou de recevoir la Sainte Communion, et qu'il n'y avait pas de temps pour finir la confession. Il en va de même pour un prêtre qui avait un péché réservé, et ayant le besoin de célébrer, il n'y avait pas de confesseur qui en avait la faculté, comme il a été dit au chapitre précédent n. 27. Pour 4. Si le même prêtre était en danger de mort avant de donner l'absolution. Pour 5. Lorsqu'il y a un grave danger d'infection, parce qu'alors le confesseur peut absoudre le pénitent infecté, après avoir compris un seul péché; Concina, Wigandt, Bonac., Abelly et autres. Mais si le confesseur veut entendre toute la confession, le malade est obligé de tout faire (Lib. 6. n. 484. et 485.). Pour 6. S'il surplombe un naufrage ou un combat; car alors il suffit à chacun de dire un seul péché véniel, et de se confesser pécheur en général ; et alors le prêtre peut absoudre tout le monde en général, en disant : Ego vos absolvo etc. Le seul concours non des pénitents, cependant, sans autre cause, n'est pas une raison suffisante pour rejeter les aveux, selon la proposition 59. damnée par Innocent XI (n° 486). Car 7. Si de la confession d'un péché le pénitent pouvait prudemment craindre de graves dommages spirituels ou temporels, qu'ils soient personnels ou étrangers, v. gr. de révélation, de scandale (celui de son confesseur), de mort ou d'infamie. Mais cela s'entend, lorsqu'il est nécessaire de se confesser à cause d'un danger de mort ou pour accomplir la communion de Pâques, ou même (comme disent Lugo, Enriquez, etc.) si le pénitent était en état de péché mortel, et sinon il devait attendre deux ou trois jours pour se confesser ; voire même pour une seule journée, d'après ce qu'en disent Lugo, Antoine, Viva, etc. (quoique dans un autre but), comme on le dira au n. 40. suivre. Pour 8. S'il ne pouvait confesser le péché sans révéler le sceau sacramentel (N. 487. et 488.)."
d, 1) Le Confesseur est tenu de s'enquérir de la conscience du pénitent et dans certains cas est obligé de l'interroger.
S. Alfonso explique en outre que : « 102. Pour I., donc, le confesseur est tenu d'être pleinement informé de la conscience du pénitent. Le confesseur est juge : l'office du juge importe, que puisque le juge est obligé d'abord d'entendre les motifs des parties, puis d'examiner le fond de la cause, et enfin de prononcer la sentence : ainsi le confesseur doit d'abord s'enquérir de sa conscience du pénitent, alors il doit percevoir sa disposition, et enfin donner ou refuser l'absolution. Et concernant la première obligation de s'enquérir des péchés du pénitent, bien que l'obligation de l'examen appartienne principalement au pénitent, néanmoins (bien que certains dd. ayant suffisamment examiné le pénitent, il est obligé de l'interroger, d'abord des péchés qu'il auraient pu commettre, puis de leur espèce et de leur nombre, comme en témoigne le texte au f. Omnis utriusque sexus, de poenit. etc., et du rituel romain4. Et peu importe qu'il y ait concours de pénitents, pendant qu'elle est damnée par Innoc. XI. l'accessoire. 5. qui disait : Licet sacramentaliter absolvere dimidiate tantum confessos, ratione magni concursus poenitentium"
Le Confesseur est donc obligé d'instruire le pénitent lorsqu'il voit qu'il ne connaît pas les choses nécessaires sur la foi ou la santé : « Car III. Le confesseur est obligé d'instruire le pénitent lorsqu'il voit, ou juge prudemment, qu'il ne connaît pas les choses nécessaires sur la foi ou la santé. En revanche, il lui suffira de l'instruire sur les principaux mystères d'ici là, avant de le résoudre, selon le chapitre IV. num. 3. parce que quant aux autres choses de nécessité de précepte, il suffit que le pénitent promette de les faire enseigner par d'autres au moins en substance ; et les confesseurs qui ont beaucoup de charité ne refusent pas de les enseigner eux-mêmes. De même, le confesseur doit instruire le pénitent de l'obligation de rendre les choses, la renommée, ou l'honneur, d'enlever la prochaine occasion, de réparer le scandale donné, de faire la correction, ou l'aumône quand elle est due et c . De plus, il avertit que si le pénitent est indisposé, le confesseur (comme l'enseignent Laym., Suar., Busemb., Sporer etc.) est tenu de faire ce qu'il peut pour disposer de l'absolution (Lib. 6. n . 608 . v. Hic adverto.)."
Enfin, le confesseur est obligé d'avertir les pénitents : « Pour IV. Le confesseur est obligé d'avertir le pénitent. Mais pour faire les admonitions nécessaires, non seulement le confesseur doit s'enquérir de l'espèce et du nombre des péchés, mais aussi de leur origine et de leurs causes, afin d'appliquer les remèdes appropriés. Certains confesseurs ne demandent que l'espèce et le nombre des péchés, et rien de plus ; s'ils voient le pénitent vouloir, ils l'absolvent ; sinon, sans rien lui dire, ils le congédient immédiatement en lui disant : va, je ne peux pas t'absoudre. Les bons confesseurs ne font pas cela : ils commencent d'abord par rechercher l'origine et la gravité du mal : ils demandent la coutume et les occasions que le pénitent a eues de pécher : en quel lieu : à quelle heure : avec quelles personnes : avec quelle conjoncture ; puisqu'ainsi ils peuvent mieux faire la correction, disposer le pénitent à l'absolution, et lui appliquer les remèdes.
Après avoir fait les questions ci-dessus, et ayant ainsi bien informé le confesseur de l'origine et de la gravité du mal, il doit procéder à la correction ou à l'avertissement nécessaire. Bien qu'en tant que père il doive être charitable pour entendre les pénitents, il est néanmoins obligé en tant que médecin de les admonester et de les corriger au besoin : surtout ceux qui confessent rarement, et sont aggravés par de nombreux péchés mortels. Et cela est également nécessaire pour le faire avec les comptables, les magistrats, les princes, les prêtres, les curés et les prélats, lorsqu'ils avouent une grave déficience avec peu de sentiment. dit le pape Benoît XIV. dans la bulle Apostolica, §. 22., que les remontrances du confesseur sont plus efficaces que les sermons du haut de la chaire ; et avec raison, tandis que le prédicateur ne connaît pas les circonstances particulières, comme le confesseur les connaît ; c'est pourquoi il peut faire beaucoup mieux la correction et appliquer les remèdes au mal. Et ainsi aussi le confesseur est obligé d'avertir quiconque est dans l'ignorance coupable d'une de ses obligations, soit de droit naturel, soit de droit positif. Que si le pénitent l'ignore sans culpabilité, alors quand l'ignorance porte sur les choses nécessaires à la santé, ou même si elle nuit au bien commun, à tous égards le confesseur doit l'avertir de la vérité, même s'il n'espérait pas de fruit. "
Le Pape Benoît XIV a dit à cet égard que "Si le Confesseur sait que le pénitent commet des péchés dont il n'est pas accusé... le Confesseur qui a l'obligation de préserver l'intégrité de la Confession doit de bonne manière se référer à son souvenir ce qu'il omet, corrigez-le, admonestez-le, amenez-le à une vraie Pénitence." Le Confesseur est obligé d'examiner diligemment la conscience du pécheur "... non seulement dans les choses que le pénitent garde sous silence" soit par négligence, soit par honte ", mais aussi chez ceux qui se taisent par ignorance :" . .. puisqu'il est possible de craindre que le pénitent vous ignore par ignorance grossière que selon Guillaume ce n'est pas une excuse; ou parce qu'il ne comprend pas que cette action est un péché ; en effet, selon Isidore, l'ignorant pèche tous les jours, et ne le sait pas ».
Benoît XIV poursuit alors le discours en déclarant : « En effet, puisqu'il ne s'agit pas de quelque jus positif, d'où est sorti un trouble connu du Confesseur et inconnu du pénitent, si bien que s'il était notifié à ce dernier il pourrait entraîner de graves inconvénients ; mais maintenant il s'agit d'ignorance conquérante, d'actions que tout le monde devrait savoir coupables ; de choses qui, si elles sont négligées par le Confesseur, donnent raison au pénitent de continuer dans sa coutume inique, et aux autres ou d'être scandalisés ou de considérer ces choses comme indifférentes (puisqu'elles sont pratiquées avec une grande facilité par ceux qui fréquentent les Sacrements du Eglise), les Théologiens s'accordent à affirmer que le Confesseur est obligé d'interroger et d'admonester le pénitent, quel que soit le déplaisir qu'en l'admonestant, il lui donnera, et espérant que si peut-être à ce moment l'admonestation ne sera pas entièrement bénéfique , ce sera à l'avenir avec l'aide de Dieu." . La même doctrine est affirmée par l'art. Alfonso M. de Liguori
Par conséquent, le prêtre doit interroger le pénitent, lorsque cela est nécessaire, sur ses péchés, ce qui est fondamental pour exercer sa fonction de juge.
Comme on l'a vu, l'art. Jean-Paul II réitère cette grande vérité lorsqu'il affirme : "Malheureusement, aujourd'hui, peu de fidèles s'approchant du sacrement de pénitence ne font pas l'accusation complète de péchés mortels dans le sens que vient de mentionner le Concile de Trente et, parfois, ils réagissent à la prêtre confesseur, qui interroge consciencieusement afin d'être complet, comme s'il se permettait une intrusion indue dans le sanctuaire de la conscience. J'espère et je prie pour que ces fidèles mal éclairés restent convaincus, également en vertu de cet enseignement présent, que la norme pour laquelle une complétude spécifique et numérique est requise, bien que la mémoire honnêtement interrogée permette de savoir, n'est pas un fardeau qui leur est imposé arbitrairement. , mais un moyen de libération et de sérénité." Les questions du prêtre servent, comme on le voit, à assurer ce que le Concile de Trente, du haut de ses affirmations fondamentales, exige. Et à cet égard, il convient de souligner que, comme le dit le Concile de Trente : lorsque les fidèles chrétiens s'engagent à confesser tous les péchés qui leur viennent à l'esprit, ils les exposent sans doute tous à la miséricorde divine afin qu'ils leur pardonnent, ceux qui font autrement .] et qu'ils se taisent consciemment sur quelques-uns d'entre eux, ils n'exposent à la bonté divine rien qui doive être remis par l'intermédiaire du prêtre ; ce qui signifie que, comme l'art. Alfonso : « Pour la part du pénitent, la confession est invalide. .. S'il s'abstient par malveillance, ou par négligence coupable, d'avouer tout péché grave." Quiconque néglige de confesser un péché grave par malveillance ou par négligence coupable rend la confession invalide !
Le Catéchisme de St. Pie X déclare : "
755. Qui par honte, ou pour quelque autre raison coupable, garde le silence dans l'aveu d'un péché mortel, que commet ? Celui qui par honte ou pour quelque autre motif coupable garde le silence sur un péché mortel en confession, profane le sacrement et se rend donc coupable d'un très grave sacrilège.
- Qui a coupablement gardé le silence sur un péché mortel dans la confession, comment devrait-il pourvoir à sa conscience ? Celui qui, coupable, a gardé le silence sur un péché mortel dans la confession, doit exposer le péché tacite au confesseur, dire en combien de confessions il a gardé le silence à ce sujet et répéter toutes les confessions à partir de la dernière bien faite.
- Que doit considérer celui qui est tenté de garder le silence sur un péché en confession ? Quiconque a été tenté de faire taire un péché grave dans la confession doit considérer : qu'il n'a pas eu la rougeur de pécher en présence de Dieu, qui voit tout ; qu'il vaut mieux manifester ses péchés au confesseur en secret que vivre sans repos dans le péché, avoir une mort malheureuse et donc avoir honte au jour du jugement universel à la face du monde entier ; que le confesseur est obligé de porter le sceau sacramentel sous peine de péché très grave et sous peine de peines temporelles et éternelles très sévères. »
d, 2) Quelques déclarations "significatives" du Pape François concernant l'intégrité de la Confession et concernant les questions du Confesseur.
Voyons maintenant quelques déclarations du Pape François sur la nécessaire intégrité de la Confession et sur les questions que le Confesseur, comme nous l'avons vu, doit poser au pénitent. Écoutez cette vidéo intitulée : Pape François : "Prêtre en confession, ne creusez pas l'âme mais apportez le pardon de Dieu"
Écoutez ce discours de quelques confesseurs « C'est le moment où nous nous confions à la miséricorde de Dieu, et nous avons pleine confiance d'être compris, pardonnés et soutenus par Lui. Nous accordons une grande place à ce désir de Dieu et de son pardon ; faisons-la émerger comme une véritable expression de la grâce de l'Esprit qui provoque la conversion du cœur. Et ici, je vous recommande de comprendre non seulement le langage de la parole, mais aussi celui des gestes. Si quelqu'un vient vers vous et sent qu'il doit enlever quelque chose, mais peut-être qu'il ne peut pas le dire, mais vous comprenez... et il va bien, il le dit, avec le geste de venir. Première condition. Deuxièmement, il est désolé. Si quelqu'un vient vers vous c'est qu'il aimerait ne pas tomber dans ces situations, mais qu'il n'ose pas le dire, il a peur de le dire et puis ne peut pas le faire. Mais s'il ne peut pas le faire, ad impossibilia nemo tenetur. Et le Seigneur comprend ces choses, le langage des gestes. Les bras ouverts, pour comprendre ce qu'il y a à l'intérieur de ce cœur qui ne peut pas être dit ou dit comme ça... un peu de honte... tu me comprends. Vous recevez tous avec la langue avec laquelle ils peuvent parler.
... Tant de fois la honte rend muet... Il y a quelques mois, j'ai parlé avec un sage cardinal de la Curie romaine des questions que certains prêtres posent en confession et il m'a dit : "Quand une personne commence et que je vois qu'il veut jeter quelque chose, et moi je me rends compte et je comprends, je lui dis : je comprends ! Ne vous inquiétez pas! ". Et en avant. C'est un père. "
Écoutez ce que dit le pape dans le livre d'entretiens réalisé avec lui par un certain Wolton : « Je connais un cardinal qui est un bon exemple. Il m'a confié, en parlant de ces choses, que dès que quelqu'un va vers lui pour lui parler de ces péchés en dessous de la ceinture, il dit aussitôt : « Je comprends, passons à autre chose ». Elle l'arrête, comme pour lui dire : « Je comprends, mais voyons si vous avez quelque chose de plus important. Prie tu? Cherchez-vous le Seigneur ? Lisez-vous l'Evangile ? Cela lui fait réaliser qu'il y a des erreurs bien plus importantes que cela. Oui, c'est dommage, mais… Il lui dit : 'Je comprends' : Et il passe à autre chose. Au contraire, vous êtes certain que lorsqu'ils reçoivent la confession d'un tel péché, ils demandent : « Comment avez-vous fait cela, et quand l'avez-vous fait, et pendant combien de temps ? »… Et ils font un « film » dans leur tête. Mais ceux-ci ont besoin d'un psychiatre "
Je comprends qu'il puisse y avoir des cas extrêmes de confesseurs qui posent des questions indiscrètes, mais posons-nous la question : ces enseignements du pape François servent à enseigner et à réaffirmer aux gens la saine doctrine catholique selon laquelle tous les péchés mortels doivent être pleinement confessés, comme le concile de Trente enseigne. et pourquoi le confesseur doit se poser des questions dans certains cas pour bien comprendre le type de péchés dans lesquels le pénitent est tombé ? … Il me semble que non. Et si je pense aux erreurs auxquelles ce Pape "ouvre" les portes concernant la contrition et les fruits terribles qu'Amoris Laetitia répand, je dois craindre que même les déclarations que nous avons vues dans ce paragraphe ne portent des fruits terribles et augmentent le nombre des Confessions invalides parce que, comme le Catéchisme de St. Pie X dans la lignée du Concile de Trente : « Qui par honte, ou pour quelque autre raison coupable, garde le silence en confessant un péché mortel, que commet-il ?
Quiconque, par honte ou pour une autre raison, garde coupablement le silence sur un péché mortel en confession, profane le sacrement et se rend donc coupable d'un sacrilège très grave. " (Catéchisme de Saint Pie X n. 755)
Dieu intervienne !
14) L'absolution sacramentelle donnée au pénitent qui manque de contrition est invalide.
Nous voici arrivés à un sujet très important que nous examinerons dans les pages suivantes, celui de la nullité de l'absolution sacramentelle donnée au pénitent qui manque de contrition. Que le Seigneur tout-puissant et infiniment sage nous accorde de participer suprêmement à la sagesse et à la charité divines et nous comble d'une profonde humilité et d'une parfaite et sainte obéissance. Saint Jean-Paul II et les saints Docteurs prient pour nous et obtiennent que nous soyons pleinement soumis à la sainte Vérité.
a) Base biblique et enseignement patristique.
Comme nous l'avons vu plus haut, « Dans l'Ancien et le Nouveau Testament, le péché et la conversion de l'homme ne sont pas compris d'une manière purement individualiste. … D'autre part, les prophètes des VIIe et VIe siècles av. J.-C. ont déjà découvert la responsabilité personnelle de chaque homme. … Et plus particulièrement, la grâce de la conversion exige une triple réponse de l'homme. En premier lieu, un véritable changement de cœur est nécessaire, un esprit et un sentiment nouveaux " avec une orientation radicale vers Dieu et un renoncement total au péché. « En second lieu, on voit déjà Jérémie attendre du pécheur une confession publique de sa culpabilité et la promesse d'un amendement « devant le Seigneur » (Jr 36 : 5-7). Jésus demande, dans ce sens, une foi généreuse (cf. Mc 1, 15, Mc 10,52), une confession pleine de repentance avec la demande de pardon (Lc 18, 10-14 ;) « Enfin, la pénitence doit s'exprimer dans un changement radical de la vie dans son ensemble et dans tous ses secteurs. Cette exigence passe avant tout par la pratique de la justice et la disposition à pardonner au prochain (cf. Mt 18, 21s. Et 23-35 ; Lc 17, 4)."
La grâce de la conversion implique donc :
1) un véritable changement de cœur, un esprit et un sentiment nouveaux avec une orientation radicale vers Dieu et un renoncement total au péché ;
2) une confession publique de sa culpabilité et la promesse d'un amendement, qui avec le Christ devient une foi généreuse, une confession de repentir et une demande de pardon
3) un changement radical de vie selon la Parole de Dieu.
La Commission théologique internationale explique notamment à propos de la conversion au NT : « Jésus sait que le salut apporté par le royaume de Dieu qui vient (Lc 10, 23 s.) est déjà présent dans sa propre existence. Pour lui, donc, le centre du besoin de conversion réside dans la croyance et l'accueil filial du salut déjà promis (Mc 10, 15), dans la pleine adhésion de la foi à sa Personne (Lc 12, 8 sq.), dans l'écoute de sa parole et sa fidèle observance (Lc 10, 38-42 ; 11, 27 s.), c'est-à-dire à sa suite (cf. Mt 8, 19 s. ; 21 s.). … L'obligation de marcher à la suite de Jésus crucifié, fondée dans notre baptême (cf. Rm 6, 3 ss.), donne à la pénitence sa forme fondamentale. » Le cœur du besoin de conversion dans le Nouveau Testament réside donc dans la croyance et l'acceptation filiale du salut déjà promis, dans la pleine adhésion de la foi à la Personne du Christ, dans l'écoute de sa parole et dans son observance fidèle, dans autrement dit en le suivant sur le chemin de la croix en participant à sa propre vie, dans la grâce, comme l'explique la Commission théologique dans le texte suivant : « La rédemption du péché, autrement dit le pardon des péchés, s'accomplit donc par d'admirables commercial. "Celui qui n'avait pas connu le péché, Dieu l'a traité comme un péché en notre faveur, afin que nous devenions par lui justice de Dieu" (2 Co 5, 21 ; cf. Rm 8, 3 sq. ; Ga 3, 13 ; 1 Pt 2, 24)… La pénitence chrétienne est une participation à la vie, à la souffrance et à la mort de Jésus-Christ. Et ceci a lieu per fidem et caritatem et per fidei sacramenta (S. Thomas Aq., Summa Theol. III, 49, 3.6.). La pénitence chrétienne trouve son fondement dans le baptême, le sacrement de conversion pour la rémission des péchés (Ac 2, 38) et le sacrement de la foi ; elle doit déterminer toute la vie du chrétien (cf. Rm 6, 3 sq.). "
Jésus est très clair en affirmant que le salut s'obtient en faisant la volonté de son Père qui est aux cieux (cf. Mt 7,21), ce n'est qu'en accomplissant cette volonté qu'on entre dans le royaume des cieux, donc tous sont appelés à vivre dans la volonté de Dieu, dans les saints commandements divins, hors de cela il y a le péché et donc la damnation éternelle.
Ceux qui ont péché gravement doivent nécessairement se convertir pour entrer dans le Royaume des Cieux... et pour ceux qui ne veulent pas se convertir, les paroles de l'Evangile de St. Matthieu : « Tout péché et tout blasphème seront pardonnés aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas pardonné. Quiconque dit du mal du Fils de l'homme sera pardonné ; mais le blasphème contre l'Esprit ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans l'avenir" (Mt 12,31).
Dans le Catéchisme, nous lisons au n. 1034 : « Jésus parle à plusieurs reprises de la « géhenne », du « feu inextinguible » (cf. Mt 5,22.29 ; 13,42.50 ; Mc 9,43-48.) Qui est réservé à ceux qui refusent de croire jusqu'à la fin de pour se convertir, et où l'âme et le corps peuvent périr. (Cf Mt 10,28.) "
Le prophète Ézéchiel a déclaré sous l'inspiration : « Fils de l'homme, dis aux enfants de ton peuple : La justice du juste ne le sauve pas s'il pèche, et le méchant ne tombe pas pour sa méchanceté s'il se détourne de sa méchanceté, comme le juste ne pourra pas vivre pour sa justice s'il pèche. 13 Si je dis au juste : « Tu vivras », et que, confiant en sa justice, il commette le mal, on ne se souviendra plus de ses bonnes actions et il mourra dans le mal qu'il a commis. 14 Si je dis au méchant : « Tu mourras », s'il se détourne de son péché et fait ce qui est droit et juste, 15 il rend le gage, rend ce qu'il a volé, garde les lois de la vie, sans commettre mal, il vivra et ne mourra pas ; 16 aucun des péchés commis ne sera plus rappelé : il a pratiqué ce qui est droit et juste et vivra certainement. » (Ezéchiel 33, 12ss) Pour nous cela signifie en particulier que quiconque a gravement péché doit nécessairement se convertir pour entrer dans le Royaume de Ciel et d'avoir la vie éternelle.
Mourir dans le péché mortel sans accepter l'amour miséricordieux de Dieu par notre repentir signifie notre auto-exclusion de la communion avec Dieu pour toujours par notre libre choix. L'état de notre séparation définitive et volontaire de la communion avec Dieu et avec les bienheureux est désigné par divers termes : damnation éternelle, enfer, géhenne, châtiment éternel, mort éternelle, etc. (voir Catéchisme de l'Église catholique n. 1033)
Le Saint-Esprit convainc l'homme de son péché et de la nécessité de se convertir : « Et quand il viendra, il démontrera la culpabilité du monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement. 9 Quant au péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; 10 concernant la justice, parce que je vais au Père et que vous ne me verrez plus ; 11 concernant le jugement, car le prince de ce monde est déjà condamné. » (Jn 16,8 : 9-XNUMX)
Cet Esprit, en effet, est l'Esprit de vérité : « Quand viendra le Paraclet, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage de moi. » (Jn 15,26 : 16,13) ... c'est l'Esprit qui guide vers la Vérité complète : "Lorsqu'il viendra, l'Esprit de vérité, il vous conduira à toute la vérité" (Jn 1,15) ... c'est l'Esprit du Christ qui a appelait chacun à la conversion : « Le temps est accompli et le royaume de Dieu est maintenant proche ; convertissez-vous et croyez à l'Evangile" (Mc 13:5) .. c'est l'Esprit du Christ qui a dit "... si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière" (Luc XNUMX: XNUMX)
Pour être sauvé, il faut se laisser guider par l'Esprit Saint : « Pour tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, ce sont des enfants de Dieu, des enfants adoptés, par qui nous crions : « Abbà ! Père!". 15 L'Esprit lui-même, avec notre esprit, atteste que nous sommes enfants de Dieu. 16 Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, cohéritiers du Christ, si nous avons vraiment part à ses souffrances pour avoir part à sa gloire aussi." (Rm. 17ss) Notre salut est dans l'accueil, nécessaire, du Christ et de la filiation divine qu'Il nous offre : "Mais à ceux qui l'ont accueilli, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu : pour ceux qui croient en son nom, 8,14 qui, non par le sang, ni par la volonté de la chair, ni par la volonté de l'homme, mais par Dieu ont été engendrés. » (Jn 13, 1-12) Mais cela implique, pour le pécheur, la besoin de conversion, de « renoncement à nous-mêmes » pour nous laisser guider par l'Esprit Saint et suivre le Christ sur le chemin des commandements qui est le chemin de la Croix ; sans ce « reniement » et cette conversion, la grâce qui est la vie divine ne nous habite pas, Jésus le dit aussi lorsqu'il affirme : « Si quelqu'un veut me suivre, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix et qu'il me suive . » (Luc 13) et encore : « Celui qui ne porte pas sa propre croix et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple. » (Luc 9,23) Guidés par l'Esprit et acceptant la grâce divine nous sommes sauvés :" Car par la grâce tu es sauvé par la foi; et cela ne vient pas de vous, mais c'est un don de Dieu ; 14,27 il ne vient pas non plus des oeuvres, afin que personne ne s'en glorifie. " (Eph. 9-2,8)
Par grâce, nous sommes sauvés ... mais la grâce doit être reçue précisément avec conversion et abnégation ... sans conversion du péché grave, nous n'acceptons pas la grâce et nous ne sommes pas sauvés ...
Dans cette lumière, nous devons également voir le pouvoir de pardonner exercé par le Christ.
Le Catéchisme de l'Église catholique l'énonce de diverses manières au n. 1446 et n. 1442 parlant du sacrement de confession; au non. 1442 en particulier parle des Apôtres comme de ceux à qui il a confié l'exercice du pouvoir divin de pardonner les péchés (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 1442)
Cette "tâche de lier et de délier, qui était confiée à Pierre, semble également avoir été confiée au collège des Apôtres, uni à son chef (cf. Mt 18,18; 28,16-20)".
Après sa résurrection, Jésus a dit à ses apôtres : « Recevez le Saint-Esprit ; à qui tu remets les péchés ils seront pardonnés et à qui tu ne pardonnes pas ils resteront non pardonnés" (Jn 20,22-23); Il leur a ainsi donné son pouvoir divin de pardonner les péchés (cf. Catéchisme de l'Église catholique n. 976). Mais ce pouvoir de rémission des péchés implique la conversion de l'homme qui reçoit la rémission et de fait, comme nous l'avons vu, Jésus appelle à la conversion, appelle à un changement de vie, comme on le voit bien dans l'épisode de la femme adultère pardonnée (cf. Jn 8) ; le fils prodigue embrasse à nouveau son père après être revenu sur ses pas et avoir reconnu son péché (cf. Lc 15) ; le salut atteint les pécheurs qui rompent le passé pécheur avec le leur, voir en particulier le cas de Zachée (cf. Luc 19) ; Saint Pierre répond à ceux qui lui demandent ce qu'ils doivent faire : « « Repentez-vous donc et changez votre vie, afin que vos péchés soient pardonnés » (Ac 3,19, XNUMX)… Dieu nous sauve ordinairement avec notre collaboration.
Le Catéchisme de l'Église catholique explique au n. 1447 que bien que la forme cocreta ait subi des variations, la structure fondamentale de ce sacrement est toujours restée la même : « Il comporte deux éléments également essentiels : d'une part, les actes de l'homme qui se convertit sous l'action du Saint-Esprit : c'est-à-dire contrition, confession et satisfaction ; d'autre part, l'action de Dieu par l'intervention de l'Église. » (Catéchisme de l'Église catholique n. 1448)… la contrition a toujours été essentielle pour le sacrement de la confession ! Sans contrition et donc sans conversion, il n'y a pas de pardon des péchés graves. Le Concile de Trente dira précisément de manière significative que l'acte de contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés.
En ce qui concerne la Pénitence dans l'Église ancienne, en particulier, le prof. Roncari précise : « En résumant le plus possible et en passant outre les différences, même notables, entre les diverses grandes églises (Rome, Antioche, Alexandrie..), on peut résumer en trois moments la célébration de la pénitence et du pardon : la demande de pardon faite à l'évêque et entrée dans l'état des Pénitents ; un temps de pénitence qui peut durer de quelques mois à plusieurs années, voire toute une vie ; réconciliation par l'imposition des mains par l'évêque. L'état pénitentiel était très dur et exigeant et beaucoup ont commencé à le reporter jusqu'à la vieillesse. Il convient également de noter que dans l'expérience du péché, la blessure que cela produit dans le corps de l'Église et la nécessité de la guérir avec des médicaments, même forts et amers, sont particulièrement soulignées. »
Dans un texte célèbre sur l'histoire de l'Église, nous lisons : « L'Église ancienne, en tant que « communauté de saints », exigeait de ses membres un haut niveau de vie morale. Le sceau baptismal ... devait être gardé "sacré et inviolable" (II Clem. 6,9; 8,6) "
Selon p. Adnès : "Les écrits des Pères dits apostoliques (DS, t. 1, col. 790-96), qui sont les plus anciens après ceux, canoniques, du Nouveau Testament, ne montrent sans doute pas encore l'existence d'une institution pénitentielle aussi organisée que les cellules qu'on rencontrera plus tard. … De la part des pécheurs par contre, s'ils veulent être sauvés, le repentir-conversion du fond du coeur (2a clementis éd. H. Hemmer, 2e éd., Paris, 1926, VIII,. 1-3, p. 146), qui exige la rupture avec le péché et l'obéissance à la volonté divine (IX, 7-11, p. 150), constitue une grâce due au sang étrangement par le Christ pour notre salut (Clément de Rome, Clément de Rome, Épître aux Corinthiens SC 167, 1971 7, 4, p. 110), et représente un enseignement fondamental de la tradition scripturaire (7, 5 à 8, 5, p. 110-14) ; puis l'exomologèse ou confession des péchés, qui revêtir la forme d'un rite extérieur (51, 3, p. 182; 52, 1, p. 184), qu'il faut accomplir pendant que nous en avons encore le temps , « Car après être sortis du monde, nous ne pouvons plus la-bas faire l'exomologèse ni la pénitence » (2a clementis VIII, 3, p. 146) ; et enfin les oeuvres satisfaisantes par demandés sur cherche à apaiser Dieu : prière, jeûne, aumône (XVI, 4, p. 162)." Cela signifie pour nous essentiellement que dans les premiers jours du christianisme nous ne voyons pas une institution pénitentielle aussi bien définie que nous le verrons plus tard mais en tout cas ceux qui voulaient être sauvés devaient se repentir du fond du cœur pour leurs péchés qui impliquait la rupture avec le péché et l'obéissance à la volonté divine. La lettre de S. La soi-disant « deuxième lettre » de Clemente et Clemente est extrêmement claire à ce sujet. Comme le dira le Concile de Trente : l'acte de contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés (cf. Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n° 1676).
Saint Ignace d'Antioche, dans la lettre aux Philadelphiens (96 après JC, environ) dit: "Dieu pardonne à tous les pénitents s'ils se convertissent à l'union avec lui et à la communion avec l'évêque"
Origène déclare dans "Contra Celsum" 3,50 que les chrétiens pleurent comme morts ceux qui sont coupables de débauche ou d'autres péchés parce qu'ils sont morts pour Dieu. Mais s'ils donnent des preuves suffisantes d'une transformation sincère de leur cœur, ils sont réadmis dans une "autre époque". comme s'ils étaient ressuscités d'entre les morts (cf. J. Quasten « Patrologia » éd. Marietti, 2009, Ristampa, v. I p. 355) Cette transformation implique évidemment une vraie conversion et donc une contrition. Pierre Adnès précise : "Qu'il y ait une" seconde pénitence "par laquelle sur le pardon des fautes commises après le baptême, c'est ce qu'explique Clément d'Alexandrie (qui enseigne au Didascalée de cette ville entre 180- 200). Mais ce pardon différent de la rémission des péchés conférée par le baptême parce qu'il réclame une purification douloureuse et une guérison lente, grâce à ces remèdes que sont la prière, le jeûne et les œuvres de charité. C'est l'exomologèse qui, de même que pour Irénée, semble se référer à une pratique définie, s'accomplissant dans un contexte ecclésial et embrassant les divers actes pénitentiels (Stromates II, 12, 55, 6 ; 13, 56, 1 -2 ; 13, 58, 1 ; 13, 59, 3, SC 38, 1954, p. 79-82). Aucun péché, même des plus graves, n'est exclu (Quis dives salvetur 42, 1-15, éd. O. Stählin, 958 GCS 17, 1909, p. 187-91 : histoire du jeune brigand converti par l'apôtre Jean ). " La deuxième pénitence après le Baptême est douloureuse, elle implique la prière, le jeûne et les œuvres de charité… ainsi que, bien sûr, la vraie conversion et l'abandon des œuvres pécheresses, comme on l'a vu plus haut.
Tertullien, dans son important traité De paenitentia, parle, à cet égard, d'une seconde pénitence accordée une seule fois après le Baptême et pour l'obtenir que le pécheur, en plus de ne pas continuer à enfreindre la Loi de Dieu, doit confesser sa culpabilité au Seigneur et doit accomplir diverses pratiques pénitentielles; cette pénitence, qui était une institution ecclésiastique, se terminait par une absolution officielle, effectuée par les pasteurs, qui réintégrait pleinement le pécheur dans l'Église (cf. J. Quasten « Patrologia » éd. Marietti, 2009, Ristampa, v. I p .541). Il faut noter que tout d'abord chez Hermas dans son "Pasteur" cette pénitence n'était accordée qu'une seule fois après le Baptême alors que, selon Bihlmeyer-Techle, pour d'autres Pères comme Irénée et Clément d'Alexandrie cette pénitence est indiquée sans restriction comme une seconde moyen de salut après le Baptême, et Tertullien lui-même admet encore la pénitence sur son lit de mort Selon P. Adnès l'unicité de la deuxième Pénitence, de sorte qu'il ne peut y avoir de Pénitence ecclésiale pour ceux qui pèchent gravement après elle, est la caractéristique de la plus ancienne Pénitence
Donc la seule Pénitence possible après le Baptême était une caractéristique de la plus ancienne discipline pénitentielle ecclésiale et a été révélée par Hermas avec son Pasteur et a été clairement affirmée par Origène, Clément d'Alexandrie, Tertullien ; s. Ambrogio et s. Augustin l'affirme également d'une manière claire, en lui donnant des justifications ; Il n'est pas clair si cette deuxième Pénitence pouvait être offerte aux fidèles, qui ont vécu dans la pénitence après sa nouvelle chute, en danger de mort. Cette pénitence post-baptismale permettait au pécheur de recouvrer l'état de grâce et consistait essentiellement dans la conversion et la satisfaction, son étape finale était la réconciliation ecclésiastique conférée par l'évêque qui avait aussi le pouvoir d'imposer l'excommunication (cf. J. Quasten "Patrologia " éd. Marietti, 2009, v. I p. 568)
Selon l'art. Cyprien personne n'est exclu de cette seconde pénitence et il n'y a pas de péchés inébranlables, cette pénitence comporte trois actes : la confession, la satisfaction proportionnée au péché et la réconciliation qui suit cette satisfaction (cf. J. Quasten « Patrologia » éd. Marietti, 2009, Reprint, v. I p. 568) Il est évident que le pénitent devait changer de vie, c'est-à-dire se convertir pour obtenir une telle réconciliation.
La Légende syriaque des Apôtres est très claire en affirmant que ceux qui se repentent peuvent être admis dans l'Église mais ceux qui ne se repentent pas sont retranchés et séparés des fidèles (voir J. Quasten « Patrologia » éd. Marietti, 2009, Ristampa , v. I p. 409).
La discipline pénitentielle se précise et se renforce au IVe siècle et il nous est particulièrement intéressant d'examiner le rite de la réadmission du pénitent dans les refessions de P. Adnès, comme on peut le voir, dans le rite d'une part là c'est l'action de l'Eglise à travers l'Evêque et les autres ministres sacrés et d'autre part il y a le pénitent qui, prosterné sur le sol, après le chemin pénitentiel, avec l'engagement radical de ne plus tomber dans le péché grave, accepte les paroles de l'Evêque qui l'exhorte à se méfier du péché et donc à écouter les prières faites par l'Evêque et le diacre avant que l'Evêque n'impose lui-même les mains au pénitent, sanctionnant ainsi le plein retour du pénitent dans la vie de l'Eglise . Il est à noter que certaines conséquences de cette deuxième Pénitence pèseront sur le pénitent toute sa vie : non seulement il ne peut être admis aux ordres sacrés (cf. Statuta Ecclesiae antiqua, Canon 84, CCL 148, 179), mais il ne peut contracter mariage ou bénéficiant du mariage déjà contracté, est condamné à une vie presque monastique dans le monde. Cette discipline post-pénitentielle, que l'Orient ne semble pas connaître, est attestée pour l'Occident par quelques textes des IVe et Ve siècles
Saint Basile le Grand, auteur des trois importantes lettres canoniques à Anfilochio d'Iconium dans lesquelles il présente des ordonnances détaillées sur la discipline pénitentielle, (voir J. Quasten « Patrologia » éd. Marietti, 2009, Ristampa, v. II p. 226) dans l'une d'elles il explique clairement que quiconque a péché en se contaminant avec sa sœur ne doit pas être admis dans la maison de prière avant d'avoir renoncé à sa conduite injuste. Lorsque vous avez pris conscience de ce péché effrayant, tout d'abord, pleurez pendant trois ans debout à la porte de la maison de prière demandant des prières à ceux qui y entrent; puis il doit être admis pendant trois ans uniquement pour entendre les Écritures et les instructions, puis être expulsé de la maison de prière ; ensuite, s'il demandait avec larmes et se jetait devant le Seigneur avec une contrition de cœur, qu'il lui soit permis d'assister à genoux pendant encore trois ans ; dans la dixième année, s'il a montré de dignes fruits de pénitence, il ne doit être admis qu'à la prière, et dans celle-ci il doit rester debout et dans la douzième année, il peut recevoir la communion (cf. J. Quasten "Patrologia" éd. Marietti, 2009, Ristampa, v. II p. 236).
Théodore de Mopsueste nous parle très clairement du sacrement de pénitence et de la nécessité de le recevoir pour nous préparer dignement à la communion, si nous avons commis des péchés graves : il parle de la nécessité de la pénitence et donc du remède de la contrition que Dieu nous a donné pour la rémission des péchés (cf. J. Quasten "Patrologia" éd. Marietti, 2009, Réimpression, v. II p. 426) Après la pénitence, le pécheur doit se rétablir dans la même confiance qu'il avait auparavant, car il s'est amendé et a obtenu la rémission avec pénitence des fautes (voir J. Quasten « Patrologia » éd. Marietti, 2009, Ristampa, v. II p. 426).
Comme le dira le Concile de Trente : la vraie contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés.
Saint Ambroise affirme dans ses écrits sur la Pénitence : « Certains ne demandent à être admis à la pénitence que parce qu'ils veulent qu'on leur rende immédiatement la communion. Ils ne cherchent pas tant à se délier qu'à lier le prêtre. En fait ils ne soulagent pas leur propre conscience, et aggravent celle du prêtre, qui avait cet ordre : « Ne donnez pas de choses saintes aux chiens et ne jetez pas vos perles aux pourceaux » (Matt., 7, 6.... ), c'est-à-dire : la participation à la communion sacrée ne doit pas être autorisée aux impuretés impures." (S. Ambrogio. "La penitenza" dans Œuvres (Classiques de la religion) (Édition italienne) (positions dans Kindle 1279-12983). UTET. Édition Kindle 2013, livre II, 9,87) Nous comprenons à partir de ces mots que la pénitence elle doit conduire à une véritable conversion de vie, sinon elle ne sert qu'à condamner plus gravement le pénitent et celui qui lui donne les sacrements.
Continue. Ambroise : " C'est pourquoi le Seigneur dit avec raison : " Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive " (Matt. 16, 24). Ceux qui sont morts avec le Christ et ont été ensevelis avec lui (cf. Rom., 6, 4-8 ; Coloss., 2, 20), n'ont plus à revenir pour disposer de ce monde, comme s'ils étaient encore en vie. Il est écrit : « Ne prenez pas, ne touchez pas à toutes choses destinées à disparaître dans leur propre usage » (Coloss., 2, 21), précisément parce que l'usage même de cette vie corrompt notre innocence. Donc la pénitence est une excellente chose !" La pénitence implique une transformation radicale de l'homme, elle implique une vraie conversion… et une vraie contrition.
La contrition et donc la vraie conversion ont toujours été nécessaires pour une vraie rémission des péchés ; c'est Dieu qui pardonne par l'Église et Dieu ne se contente pas des conversions apparentes, il veut un changement de cœur et de vie (cf. Ez. 23; Gl 2,12-13; Is 1,16-17; Mt 6,1, 6.16 -18-XNUMX) sinon il n'y a pas de pardon.
La nécessité d'une vraie conversion et de la contrition pour le salut ressort aussi de ce texte de S. Augustin : " Un esprit contrit est un sacrifice à Dieu, un coeur contrit et humilié Dieu ne le méprise pas (Ps 50:19). Alors là, vous avez quoi offrir. Ne regardez pas autour de vous à la recherche du troupeau, ne préparez pas de navires pour aller dans des régions lointaines apporter des arômes. Cherchez dans votre cœur ce qui peut plaire à Dieu, c'est le cœur qui doit être brisé. As-tu peur que, brisée, elle périsse ? Mais dans le même psaume vous trouvez : Crée en moi, ô Dieu, un cœur pur (Ps 50, 12.) . Pour qu'un cœur pur puisse être créé, l'impur doit être brisé."
Dans cette ligne, nous voulons dire que la contrition nous rend saints, comme l'explique le Docteur d'Hippone lui-même : « La confession et une vie prudente et humble nous rendent saints : prier avec foi, avoir le cœur contrit, des larmes sincères jaillissant du cœur, alors afin que nous soyons pardonnés des péchés que nous ne pouvons éviter dans la vie. Les reconnaître est notre salut, selon l'expression de l'apôtre Jean : Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste parce qu'il nous pardonne nos péchés et nous purifie de toute culpabilité. »
Le péché doit être réparé par la pénitence et la contrition, dit St. Augustin :
« Et qu'a-t-il offert au Seigneur pour le concilier ? Il dit : Si tu avais voulu un sacrifice, je te l'aurais offert ; mais vous n'aimez pas les sacrifices. Le sacrifice agréable à Dieu est l'esprit contrit ; En effet, Dieu ne méprise pas un cœur brisé et humilié. Ainsi David a non seulement fait son offrande avec une âme dévouée mais, avec ces mots, il a également indiqué ce qui devait être offert. En fait, il ne suffit pas de changer son comportement pour le mieux et de ne plus pécher ; nous avons aussi besoin de réparation envers Dieu pour ce qui a été fait ; la douleur de la pénitence, le gémissement de l'humilité, l'offrande d'un cœur contrit et l'aumône. En effet, les miséricordieux sont bénis parce que Dieu aura pitié d'eux."
La contrition est nécessaire pour expier le péché.
Mais la contrition et la pénitence impliquent le passage à une nouvelle vie sainte, comme l'explique lui-même le saint docteur d'Hippone : « Je vois ici présents une multitude de pénitents, qui forment une très longue file au moment de l'imposition des mains. Priez, ô pénitents ! et les pénitents vont prier. Ici, je commence à examiner ces pénitents et je m'aperçois qu'ils continuent à mal vivre. Et comment peux-tu te repentir
d'une chose si vous continuez à le faire? Si vous êtes repentant, arrêtez de le faire !"
Pour la rémission des péchés graves, l'Église a toujours exigé un changement de vie, la contrition, c'est-à-dire la véritable conversion. Le Concile de Trente dira que la vraie contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés.
La contrition est une constante de la vraie pénitence et est donc nécessaire pour la rémission des péchés par le sacrement de pénitence.
b) L'enseignement des auteurs médiévaux jusqu'au XIIIe siècle. et les déclarations du Concile du Latran II.
Même la pénitence dite "tarifée" introduite par les moines du nord de l'Europe puis répandue dans toute l'Europe implique la conversion de la personne et donc la véritable contrition ; ça, explique le P. Adnès, est une forme assez simple de pénitence, qui comprend une confession faite en secret au prêtre, avec une accusation détaillée des péchés, de leur fréquence et de leurs circonstances. Le prêtre impose une satisfaction à faire en privé. Jusqu'à ce que la satisfaction soit complète, le pénitent doit s'abstenir de communier. Ensuite, le pénitent retourne chez le prêtre pour recevoir la réconciliation ou l'absolution, qui est administrée hors de la présence du peuple, et donc, en un sens, en privé.
Dans certains cas, le prêtre donne l'absolution immédiatement après la confession, par exemple si le pénitent habite trop loin pour revenir facilement. Ce type de pénitence, qui dérive dans sa forme extérieure de la confession propre au milieu monastique, a pour caractéristique l'existence de types de "tarifs" qui déterminent pour chaque espèce de péchés la satisfaction que doit prescrire le confesseur. D'où le nom de pénitence « tarifée » souvent appliqué à cette pénitence. Contrairement à la pénitence canonique, la pénitence prisée est ouverte à tous les péchés, pas seulement graves, quotidiens et véniels. Il peut également être répété si nécessaire, même en cas de rechute. Les clercs sont admis à cette pénitence sans leur déposition. Enfin, il ne connaît ni interdit ni conséquences analogues à l'interdit.
La pénitence privée étant répétable, celui qui est coupable de péchés graves est désormais naturellement obligé de recevoir la pénitence de l'Église non pas une seule fois dans sa vie, comme c'était le cas auparavant, mais chaque fois qu'il a gravement péché. Certains évêques en sont venus à faire de l'usage de la confession régulière un devoir pour tous et dans cette ligne nous entendons le décret du IV Concile du Latran de 1215, qui fait de la confession au moins une fois par an un précepte pour tous les fidèles.
Comme É. Amann, la Pénitence "tarifée" n'est pas substantiellement différente de l'autre discipline de Pénitence que nous avons examinée ci-dessus, dans les deux on peut voir les mêmes éléments constitutifs, parmi lesquels il faut souligner la contrition "Paenitenda non admittere, admissa deflere", réprouvée la péché et pleurer pour les péchés commis, dans ces deux maximes le livre pénitentiel de S. Colombano indique le repentir, évidemment nécessaire à l'absolution. Les prédicateurs qui, dans la lignée de l'art. Colombano répandit cette Pénitence "tarifée" ils ne laissèrent pas beaucoup de documents sur leur enseignement mais elle dut certainement beaucoup toucher les cœurs pour les émouvoir à la contrition et surtout les amener à accepter les dures pénitences fixées dans les tarifs
Entre-temps, il était devenu normal (probablement vers l'an 1000) de donner l'absolution immédiatement après l'accusation de péchés et sans attendre l'accomplissement de la satisfaction due à la difficulté de faire revenir les fidèles et au danger de les laisser sans réconciliation sacramentelle . . Une réaction s'était également amorcée contre la sévérité et l'automatisme des tarifs pénitentiels. Il appartenait au confesseur lui-même de choisir dans chaque cas la pénitence qu'il imposait et qui restait à sa discrétion ; pour ce faire, il devait s'appuyer davantage sur la miséricorde et les possibilités du pénitent que sur un texte légal. .
Cependant, la contrition était toujours nécessaire ... et en fait, peu de temps après, nous aurons Pietro Lombardo qui indiquera la contrition parmi les principaux actes du pénitent.
Dès la seconde moitié du XIe siècle, la pénitence est classée parmi les sacrements de l'Église. Certains, cependant, auront tendance jusqu'à la fin du XIIe siècle à ne considérer comme sacramentelle que la pénitence publique solennelle et irremplaçable, dont l'évêque est le ministre et l'imposition de la main avec la prière est le rite. Mais plus tard, il n'y aura plus de différence sacramentelle entre pénitence publique et privée . La pénitence apparaît ainsi dans les listes septennales des sacrements, qui apparaissent au milieu du XIIe siècle. Le célèbre Pietro Lombardo parle du sacrement de Pénitence dans ses Sentences, il est le premier à noter explicitement que la pénitence n'est pas seulement un sacrement mais aussi une vertu, car elle a deux aspects fondamentaux, interne et externe, qui sont tous deux causes de justification et de salut (IV, 14, 1, 2, 2) La contrition, la confession et la satisfaction sont les actes principaux du pénitent, dont la triple modalité correspond respectivement au sentiment du cœur, à l'expression orale et à l'acte opératoire (1 , 1, 336). Ces trois phases successives, qui se complètent, seront appelées "parties" subjectives de la Pénitence terme que l'on retrouvera également au Concile de Trente
Reprenant ce que nous avons déjà dit au début de ce chapitre, il me semble important de noter que Gratien, dans une distinction avec la "Concordia discordantium canonum" dans laquelle il demande si la contrition seule avec une satisfaction secrète suffit ou si la confession de la bouche est nécessaire pour donner satisfaction à Dieu pour le péché commis, c'est-à-dire pour réparer le péché commis, écrit-il avec un passage de S. Augustin : « C. LXIII. Item Augustinus dans sermon de poenitentia, al. lib. médecine de poenitentiæ. Non sufficit mores in melius commutare, et a praeteritis malis recedere, nisi etiam de his, quae facta sunt, satisfiat Deo per poenitentiae painm per humilitatis gemitum, per contriti cordis sacrificium, cooperantibus eleemosynis et ieiuniis. "
Le texte précis de l'art. Augustin est ceci : « Quid autem obtulit Domino unde illum propitiaret sibi ? Quoniam si voluisses, inquit, sacrificium, dedissem utique; holocaustis non delectraberis. Sacrificium Deo spiritus contribulatus; cor contritum et humiliatum Deus non spernit. Non solum ergo consacrer obtulit, sed etiam ista disant quid offerri oporteret ostendit. Non enim sufficit mores in melius commutare, et a factis malis recedere; nisi etiam de his quae facta sunt, satisfiat Deo per paenitentiae painm, per humilitatis gemitum, per contriti cordis sacrificium, cooperantibus eleemosynis. Bienheureux enim misericordes, quoniam ipsorum miserebitur Deus.
Qu'est-ce que cela signifie exactement : « Et qu'a-t-il offert au Seigneur pour le concilier ? Il dit : Si tu avais voulu un sacrifice, je te l'aurais offert ; mais vous n'aimez pas les sacrifices. Le sacrifice agréable à Dieu est l'esprit contrit ; En effet, Dieu ne méprise pas un cœur brisé et humilié. Ainsi David a non seulement fait son offrande avec une âme dévouée mais, avec ces mots, il a également indiqué ce qui devait être offert. En fait, il ne suffit pas de changer son comportement pour le mieux et de ne plus pécher ; nous avons aussi besoin de réparation envers Dieu pour ce qui a été fait ; la douleur de la pénitence, le gémissement de l'humilité, l'offrande d'un cœur contrit et l'aumône. En effet, les miséricordieux sont bénis parce que Dieu aura pitié d'eux." (traduction tirée du site Augustinus qui publie en ligne les ouvrages de la maison d'édition Città Nuova http://www.augustinus.it/italiano/discorsi/index2.htm)
La contrition est nécessaire pour expier le péché.
Graziano rapporte ensuite en latin dans la même distinction que la "Concordia discordantium canonum", une phrase éclairante de S. Jean Chrysostome à cet égard : « C. XL. Item Ioannes Os aureum in hom. de poenitentia, quae incipit : "Provida mente". « Perfecta poenitentia cogit peccatorem omnia libenter souffrirre. Et infra : § 1. In corde eius contritio, in ore confessio, in opera tota humilitas : haec est fructifera poenitentia ».
Ce qui signifie essentiellement que la pénitence parfaite pousse l'homme à tout souffrir et que la contrition est dans son cœur, la confession dans sa bouche, toute l'humilité dans son travail, c'est la pénitence féconde. Une phrase éclairante que l'on retrouve également dans le Catéchisme romain dans la partie relative au sacrement de pénitence et qui nous fait comprendre combien la vraie pénitence contient la contrition. Rapportant un autre texte qu'il croyait être vrai. Giovanni Crisostomo, Graziano écrit : « Item Ioannes Chrysostomus [id est auctor Operis imperfecti in Matthaeum, homil. 40]. Quis aliquando vidit clericum cito poenitentiam medico agent ? * Sed * et si deprehensus humiliaverit se, non ideo dolet, quia peccavit, sed confunditur, quia perdidit gloriam suam. … Gratien. His * auctoritatibus asseritur, neminem sine poenitentia et confessione propriae vocis a peccatis posse mundari. (1554C) Unde praemissae auctoritates, quibus videbatur probari, sola contritione cordis veniam praestari, aliter interpretandae sunt, quam ab eis exponantur." La contrition est nécessaire au salut. Nous n'entrons pas dans la question que Gratien examine dans cette distinction qui concerne la nécessité de la confession jointe à la contrition pour le salut de l'âme, nous verrons plus loin ce qu'affirme la doctrine catholique actuelle à cet égard. Il nous intéresse ici de souligner comment, à l'époque de Gratien, il était clair, sur la base de la Bible et donc des affirmations des Pères de l'Église qui l'avaient méditée et interprétée, l'importance fondamentale de la contrition pour la rémission des péchés.
Intéressant à cet égard est une citation que Graziano fait d'une déclaration de s. Ambroise : « Quod de interiori poenitentia, dictum non extérieur accipitur. De exterior vero poenitentia Ambrosius ait super epistolam ad Romanos : Gratia Dei in baptismate non quaerit gemitum vel planctum, non opus aliquod, sed solum contritionem cordis, et omnia gratis condonat. Les mots de l'art. Ambroise veut dire que la grâce de Dieu dans le Baptême ne cherche ni gémissements ni pleurs ni aucun travail mais seulement la contrition du cœur et tolère tout gratuitement. La contrition est nécessaire au salut.
Dans la même distinction et dans le même ouvrage de Gratien nous lisons : « C. XXX. … Voluntas remuneratur, non opus. Voluntas autem in cordis contritione est, opus vero in oris confession. Gratien. Luce clairus constat cordis contritione, non oris confession peccata dimitti.
La volonté est récompensée, pas le travail. La volonté est dans la contrition du cœur, l'œuvre dans la confession de la bouche. La contrition est nécessaire au salut.
Graziano écrit à nouveau sur ce sujet « C. XXXIII. Séparez la corde vestra et ne vous habillez pas. Gratien. Ostendens in contritione cordis, quae in eiusdem scissione intelligitur, not in confession oris, quae pars est exterioris satisfactionis, quam scissuram vestium nominavit, apart totum intelligens, peccata dimitti. Ce qui signifie essentiellement, pour notre propos, que dans la contrition du cœur les péchés sont pardonnés. La contrition est nécessaire au salut.
Plus loin, sur la contrition, Graziano écrit « C. XXXVI. Qui natus est ex Deo, non peccat. Gratien. Ergo nec est filius diaboli. Seulement enim sin diaboli filii sumus. Ergo de eius Regno translati sumus in regnum caritatis filii Dei, et sumus erepti de potestate tenebrarum, et facti filii lucis. Quum ergo ante confessionem, ut probatum est, sumus resuscitati per gratiam, et filii lucis facti, apparet très évident, quod sola cordis contritione sine confessione oris, peccatum remittitur.
Pour notre propos, cela signifie à nouveau que par la contrition le péché est pardonné.
L'importance fondamentale de la contrition est réaffirmée par une autre déclaration de Gratien que vous pouvez lire ci-dessous :
"III. Pars. (1558B) § 9. Econtra ea, quae in assertione huius sententiae dicta sunt, partim veritate nituntur, partim pusione carent. Sine contritione etenim cordis nullum peccatum posse dimitti, occulta true sin secreta satisfactione, publica quoque manifesta poenitentia expiari debere, firmissima constat ratione subnixum. » Sans contrition, aucun péché ne peut être pardonné.
La contrition est nécessaire au salut.
Le bienheureux Isaac de l'Etoile a déclaré : « Il y a deux choses qui sont réservées à Dieu seul : l'honneur de la confession et le pouvoir de rémission. Nous devons lui faire notre confession; nous devons nous attendre à une rémission de sa part. En fait, c'est seulement Dieu qui a le droit de pardonner les péchés et donc nous devons nous confesser à lui. Mais le Tout-Puissant, ayant épousé une faible... L'époux est donc un avec le Père et un avec l'épouse... Donc rien ne peut pardonner à l'Église sans le Christ et le Christ ne veut rien pardonner sans l'Église. L'Église ne peut rien remettre qu'au repentant, c'est-à-dire à celui que le Christ a touché de sa grâce ; Le Christ veut que rien ne soit pardonné à ceux qui méprisent l'Église. »
Saint Raymond de Pennaforte disait dans ce vers : « In vera et perfecta poenitentia tria sunt nécessaire : cordis contritio, oris confessio, operis satisfactio » (Summa, de poenit. 1. 3, § 7)
La vraie pénitence implique nécessairement la contrition du cœur !
On peut dire que depuis le XIIIe siècle la pénitence est devenue ce que nous connaissons, administrons ou recevons aujourd'hui. Depuis lors, il n'a guère changé jusqu'à aujourd'hui. … Aujourd'hui comme hier et avant-hier, la contrition est un élément fondamental de la Confession, un élément nécessaire pour implorer la rémission des péchés. Le Concile de Trente dira que l'acte de contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés.
Comme l'a dit la Commission théologique internationale : « La structure essentielle du sacrement de pénitence est déjà attestée dans l'Église primitive, depuis l'âge apostolique et post-apostolique. Une importance particulière, quoique non exclusive, est attachée à l'expression "retenir et pardonner" en Mt 16, 19 et 18, 18, ainsi qu'à sa variante en Jn 20, 23 (cf. supra B, III, 4 ). L'essentiel de ce sacrement consiste donc dans le fait que la réconciliation du pécheur avec Dieu s'accomplit dans la réconciliation avec l'Église. Par conséquent, le signe du sacrement de pénitence consiste en une double étape : d'une part, il y a les actes humains de conversion (conversio) à travers le repentir que l'amour suscite (contritio), de confession extérieure (confessio) et de réparation. (satisfaction); c'est la dimension anthropologique. D'autre part, la communauté ecclésiale, sous la direction de l'évêque et des prêtres, offre au nom de Jésus le pardon des péchés, établit les formes de satisfaction nécessaires, prie pour le pécheur et fait pénitence en solidarité avec lui, pour finalement lui garantir la pleine communion ecclésiale et le pardon de ses péchés ; c'est la dimension ecclésiale." La contrition est une constante fondamentale de la vraie pénitence.
Le manque de vraie contrition rend la Pénitence fausse, comme l'a affirmé le Concile du Latran II : « Can. 22. 'Sane quia inter cetera unum est, quod sanctam maxime perturbat Ecclesiam, falsa videlicet paenitentia, confratres nostros et presbyteros admonemus, ne falsis paenitentiis laicorum animas decipi et in infernum pertrahi patiantur. Falsam autem paenitentiam esse constat, cum spretis pluribus, d'un seul paenitentia agitur : aut cum sic agitur d'un, ut non discedatur ab alio. Unde scriptum est : 'Qui totam legem observaverit, offendat autem in uno, factus est omnium reus (Jac 2,10) : scilicet quantum ad vitam aeternam. Sicut enim, si peccatis esset omnibus involutus, ita, si in uno tantum maneat, aeternae vitae ianuam non intrabit. Faux etiam fit paenitentia cum paenitens ab officio vel curiali vel negotiali non recedit, quod sine sin agi nulla ratione praevalet ; aut si odium in corde gestetur, aut si offenso cuilibet non satisfiat, aut si offendenti offensus non indulgeat aut si arma quis contra iustitiam gerat. Ce que cela signifie en particulier, pour nous : entre autres choses, une en particulier dérange l'Église : la fausse pénitence ; Les ministres de Dieu ne permettent pas que les âmes des laïcs soient trompées et poussées en enfer par de faux pénitents. La fausse pénitence s'accomplit lorsqu'on fait pénitence pour un seul péché et non pour les autres ou lorsqu'on ne s'éloigne que de certains péchés et non de tous. C'est pourquoi dans la Bible nous lisons que : quiconque observe toute la Loi sauf un commandement, est coupable d'avoir enfreint toute la Loi. Quiconque, libéré de tous les péchés, reste lié à un seul péché n'entrera pas par la porte de la vie éternelle. Grégoire VII avait déjà parlé de faux pénitents au V Concile romain et au VII Concile romain (PL 148 col. 801. 815s), notamment dans les déclarations du VII Concile romain (PL 148 col. 815s). dit dans ces textes que de même que le faux Baptême ne purifie pas l'âme, de même la fausse Pénitence ne détruit pas le péché commis ; donc quiconque a commis un péché grave doit se confier à de bons et prudents prêtres et doit se convertir afin que, laissant derrière lui les mauvaises actions, il reste dans les bonnes actions. Si le pécheur se convertit, il a la vie sinon il reste dans la mort spirituelle. Le S Le Pontife invita alors les pénitents à ne pas s'adresser aux Pasteurs qui conduisent plus à la destruction de l'âme qu'au salut mais à ceux qui conduisent au salut dans la Vérité, l'Evangile dit clairement qu'un aveugle ne peut conduire un autre aveugle...
Saint Antoine de Padoue, qui naquit en 1195, donc après le Concile de Latran II, et qui vécut à l'époque du Concile de Latran IV, écrivit de manière significative sur la contrition : « Dans le sang de la contrition, tout est purifié, tout est pardonné. , à condition qu'il y ait intention d'avouer. En effet, sans le sang de la contrition il n'y a pas de rémission des péchés."
c) L'enseignement de S. Thomas, Léon X et les conciles œcuméniques de Florence et de Trente.
Saint Thomas affirme la nécessité de la contrition pour la rémission des péchés : « … quia ad dimissionem peccati requiritur quod homo totaliter affectum peccati dimittat, per quem quamdam continuuitatem et soliditatem in sensu sua habebat ; ideo actus ille quo peccatum remittitur, contritio dicitur by similitudinem... » (Super Sent., lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc. 1 co.) Ce qui signifie, en particulier, pour nous : l'acte par quel péché est pardonné est la contrition. Saint Thomas explique encore… « contritio, quae hoc significat, importat aliquam rectitudinem voluntatis ; et propter hoc est actus virtutis illius cujus est peccatum praeteritum detestari et destruere, scilicet poenitentiae, ut patet ex his quae in 14 dist., qu. 1, art. 1, questionc. 3, dicta sunt." (Super Sent., Lib. 4 d. 17 q. 2 a. 1 qc. 2 co.) La contrition implique une certaine rectitude de la volonté et est un acte de cette vertu qui déteste et détruit le péché, c'est-à-dire de la pénitence. Il dit en outre que l'art. Thomas "... caritas amissa non recuperatur nisi per contritionem de peccatis praecedentibus, quae est motus poenitentiae virtutis." (Super Sent., Lib. 4 d. 14 q. 1 a. 2 qc. 2 co.) ... pour la rémission des péchés, la contrition est nécessaire, la charité ne se recouvre que par le mouvement de la vertu de pénitence qui est la contrition pour les péchés commis.
Avant tout, nous entendons la nécessité absolue de la contrition pour la rémission des péchés lorsque St. Thomas affirme que de même que l'offense de Dieu a une certaine infinité, de même un seul acte de contrition a une certaine infinité à la fois par la vertu de grâce qui donne aux œuvres une valeur infinie et par le mérite du Christ qui opère dans tous les sacrements et dans tous respecte « Ad primum ergo dicendum, quod sicut offensa habuit infinitatem, ita etiam et unus contritionis actus habet quamdam infinitatem, tum ex virtute gratiae quae dat operibus infinitum valorem, ut scilicet per ea homo infinitum bonum mereatur ; tum ex merit Christi, quod operatur in omnibus sacramentis, et in omnibus meritis. » (Super Sent., Lib. 4 d. 14 q. 1 à. 4 qc. 1 à 1)
La contrition, précise encore le Docteur angélique, est une cause de rémission des péchés à la fois comme partie du sacrement de pénitence et comme acte de vertu : « … contritio potest dupliciter considerari ; vel inquantum est pars sacramenti, vel inquantum est actus virtutis ; et utroque modo est causa remissionis peccati ". (Super Sent., lib. 4 d. 17 q. 2 a. 5 qc. 1 co.)
Il dit toujours oui. Thomas:
"Ad tertiam quaestionem dicendum, quod etiam in minor caritate potest homo resurgere : quia quantulumcumque de sin doleat, et ad gratiam se praeparet, dummodo ad terminum contritionis perveniat, qua plus displicet ei a Deo récessionsse quam aliquod temporal placuit, gratiam habebit, etiam si non tantum praeparet se quantum prius, dum fuit innocens, praeparavit. "(Super Sent., Lib. 3 d. 31 q. 1 à. 4 qc. 3 co.)
La résurrection spirituelle de l'homme s'accomplit avec contrition pour laquelle l'homme regrette plus de s'être détourné de Dieu par le péché qu'il n'aime aucun bien temporel ; et ce n'est que par le chemin qui a pour fin la contrition que l'homme peut recouvrer la charité et donc la grâce, comme le dit S. Thomas aussi dans le texte suivant : « Deinde ut in pluribus sequitur motus poenitentiae, et deinde motus caritatis et aliarum virtutum perordin. Quand etiam motus amoris motum poenitentiae praecedit, ut dictum est; sed ille amor non est caritatis, quia caritas amissa non recuperatur nisi per contritionem de peccatis praecedentibus, quae est motus poenitentiae virtutis. » (Super Sent., Lib. 4 d. 14 q. 1 à. 2 qc. 2 co.)
Sans la vertu de pénitence et donc sans le chemin qui mène à la contrition, explique St. Thomas, le péché mortel ne peut être remis : « Respondeo dicendum quod impossible est peccatum actuale mortale sine poenitentia remitti, loquendo de poenitentia quae est virtus. … Offensa autem peccati mortalis procedit ex hoc quod voluntas hominis est aversa a Deo par conversion en bonum aliquod commutable. Unde requiritur ad remissionem divinae offensae quod voluntas hominis sic immutetur quod convertatur ad Deum, cum detestatione praedictae conversionis et concernant emendae. Quod pertinet ad rationem poenitentiae secundum quod est virtus. Et ideo impossible est quod peccatum alicui remittatur sine poenitentia secundum quod est virtus. Sacramentum autem poenitentiae, sicut supra dictum est, perficitur per officium sacerdotis ligantis et solvantis. "(IIIª q. 86 a. 2 co.)
Sans pénitence, et donc sans contrition, qui considère la pénitence comme une vertu, il ne peut y avoir de rémission d'un péché grave. S'il n'y a pas de contrition, alors, il n'y a pas d'absolution sacramentelle valable ! Dieu ne nous pardonne pas le péché si nous ne nous convertissons pas !
Notez que l'art. Bien que Thomas ne mentionne pas la contrition dans le texte ci-dessus, il en parle implicitement puisqu'il dit que pour la rémission de l'offense de Dieu, il est nécessaire que la volonté de l'homme soit changée pour se convertir à Dieu, avec la détestation incluse dans la conversion susmentionnée et la fabrication la résolution à amender ; mais tout cela fait partie de la contrition, comme on le voit. A la femme adultère (Luc 7) et au pécheur (Jn 8), continue St. Thomas dans le même article qu'on vient de voir, Jésus a remis les péchés sans absolution sacramentelle mais non sans pénitence et contrition.
Commentant l'Evangile de Jean (Jn 8) St. Thomas précise que le Christ a absous la femme adultère du péché sans lui imposer aucune punition parce qu'en absolvant extérieurement il justifiait intérieurement et il pouvait la transformer intérieurement afin qu'elle devienne immunisée contre toute punition par une contrition appropriée pour les péchés. "Absolvit autem eam a culpa, non imposant ei aliquam poenam : quia cum absolvendo exterius iustificaret interius, bene potuit eam adeo immutare interius per suffisamment contritionem de peccatis, ut ab omni poena immunis efficeretur." ("Super Evangelium S. Ioannis lectura"., Chap. 8 l. 1.)
Dans un autre texte s. Thomas précise que par la contrition s'opère la conversion et le réarrangement de l'esprit : « Primum igitur quod in poenitentia requiritur, est ordinatio mentis : ut scilicet mens convertatur ad Deum, et avertatur a sin, dolens de commisso, et proponens non committendum : quod est de ratione contritionis ". (" Summa Contra Gentiles ", lib. 4 chap. 72 n. 4.) La contrition entraîne donc une ordination et une conversion de l'esprit à Dieu avec l'aversion du péché, la douleur pour le péché commis et la résolution ne plus pécher. Comme l'art. Docteur : par la contrition, par la grâce, une mise en ordre ou une réorganisation de l'esprit s'accomplit et ainsi par la contrition l'offense de Dieu est supprimée et l'homme est libéré du crime du châtiment éternel : « Haec vero mentis reordinatio sine gratia esse non potest : nam mens nostra debite ad Deum convert non potest sine caritate, caritas autem sine gratia haberi non potest, ut patet ex hisquae in tertio dicta sunt. Sic igitur per contritionem et offensa Dei tollitur et a reatu poenae aeternae liberatur, qui cum gratia et caritate esse non potest : non enim aeterna poena est nisi per separationem a Deo, cui gratia et caritate homo contiungitur. Haec igitur mentis reordinatio, quae in contritione consistit, ex interiori procedit, idest a free will, cum adiutorio divinae gratiae. » ("Summa Contra Gentiles", lib. 4 chap. 72 n. 5.)
Saint Thomas précise que sur la base des signes de contrition qu'il voit chez le pénitent le prêtre peut absoudre le pécheur, si ces signes font défaut le pénitent ne doit pas être absous : « Constat enim quod dominus Lazarum aisitatum discipulis solvendum mandavit ; ergo discipuli absolvunt. Per hoc ergo non ostenditur quod sacerdos dicere non debeat : ego te absolvo, sed quod eum non debeat absolvere in quo signa contritionis non videt, per quam homo vivificatur interius a Deo culpa remissa. » ("De forma absolutionis", chap. 2 co.). Pour l'art. Thomas signes de contrition sont la douleur pour les péchés commis et la résolution de ne pas pécher, si ces signes manquent, l'absolution ne doit pas être donnée : « Ex quo etiam patet quod non est periculosum sacerdotibus dicere : ego te absolvo, illis in quibus signa contritionis vident, quae sunt dolor de praeteritis et propositum de cetero non peccandi ; alias absolvere non debet." ("De forma absolutionis", chap. 3 co.).
Le manque de contrition, comme cela ressort clairement de ce qui vient d'être dit, s'implique donc par lui-même. Thomas la non-rémission des péchés du pénitent ; dans cette ligne, nous pouvons affirmer que, selon la doctrine de S. Thomas, le prêtre ne doit pas absoudre le pénitent en qui il ne voit pas de signes de contrition car, faute de contrition, cette confession est nulle et les péchés ne sont pas remis, en fait pour lui-même. La contrition de Thomas fait partie de la matière du sacrement de pénitence donc s'il manque il n'y a pas de sacrement.
Plus précisément, le docteur Angélique déclare : « Puisque la sanctification de l'homme est donc au pouvoir du Dieu sanctifiant, il n'appartient pas à l'homme d'assumer à son gré les réalités qui le sanctifient, mais elles doivent être déterminées par l'institution divine. Ainsi dans les sacrements de la loi nouvelle, qui sont faits pour sanctifier les hommes, selon les paroles de 1 Co 6 [11] : Vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, il faut se servir des éléments qui ont déterminé par l'institution divine. » Pour avoir le sacrement, il est nécessaire de se servir des choses qui ont été établies par Dieu pour ce sacrement. Selon saint Thomas d'Aquin : "... dans les sacrements, les mots forment et les réalités sensibles forment la matière."
Expliquez le par. Docteur qui: "dans ces sacrements qui ont un effet correspondant aux actes humains, les mêmes actes humains sensibles agissent comme matière: et cela se produit dans la pénitence et dans le mariage."
Plus tard, dans le même ouvrage, s. Thomas rappelle que dans le sacrement de pénitence, évidemment par institution divine, les actes humains sont matière (III, q. 90 a.1)
Le par. Docteur : « Sic igitur requiritur ex parte poenitentis, primo quidem, voluntas recompensandi, quod fit per contritionem ; secundo, quod se subiiciat arbitrrio sacerdotis loco Dei, quod fit dans la confession ; tertio, quod recompenset secundum arbitrium ministri Dei, quod fit in satisfactione. Et ideo contritio, confessio et satisfactio ponuntur partes poenitentiae. » (IIIª q. 90 a. 2 co.) Le pénitent exige : la volonté de récompenser et cela s'accomplit avec contrition ; la soumission au prêtre qui est à la place de Dieu et cela s'accomplit par la confession ; réparation selon les indications du ministre de Dieu, qui s'accomplit avec satisfaction. La contrition, la confession et la satisfaction font donc partie de la pénitence.
Spécifie le s. Docteur qui : « … il y a deux types de parties, comme l'explique Aristote : les parties essentielles et les parties quantitatives. Les parties essentielles dans la nature sont la forme et la matière, alors que dans la logique elles sont le genre et la différence. Et en ce sens tout sacrement est divisé en ses parties essentielles qui sont la matière et la forme : pour cela nous avons dit plus haut que les sacrements sont constitués « de choses et de paroles ». - Mais puisque la quantité est liée à la matière, les parties quantitatives sont des parties de matière. Et c'est de ce point de vue que des parts sont attribuées au sacrement de pénitence, comme précisé ci-dessus, d'une manière spéciale par rapport aux actes du pénitent, qui forment la matière de ce sacrement. » . La contrition fait partie de la matière du sacrement de pénitence, sans elle on ne peut pas avoir ce sacrement, en ce sens la contrition est véritablement la cause de la rémission des péchés, comme l'explique S. Thomas : « … contritio potest dupliciter considerari ; vel inquantum est pars sacramenti, vel inquantum est actus virtutis ; et utroque modo est causa remissionis peccati ". (Super Sent., lib. 4 d. 17 q. 2 a. 5 qc. 1 co.) La contrition peut être considérée comme faisant partie du sacrement et comme un acte de vertu et dans les deux cas est la cause de la rémission du péché, sans elle, en particulier, le sacrement de Pénitence n'est pas accompli.
Une clarification nécessaire doit être ajoutée concernant la doctrine de St. Thomas : dans certains ouvrages, il affirme que la contrition relève presque du sacrement de la confession. Dans Super Sent., Lib. 4 j. 16 q. 1 un. 1 qc. 4 co. s. Thomas déclare: "... et ideo praedicta tria non sunt partes poenitentiae virtutis, sed poenitentiae sacrements: quia ipsi actus sunt quasi materia sacrements, et penes divisionm materiae partes rei sumuntur when." Dans De articulis Fidei, pars 2 co. s. Thomas déclare : « Quartum sacramentum est poenitentia, cuius quasi materia sunt actus poenitentis, qui dicuntur tres poenitentiae partes. Quarum prima est cordis contritio, ad quam pertinet quod homo doleat de sin commis, et proponat se de cetero non peccaturum. » ("De articulis Fidei", pars 2 co.)
Or, il convient de noter que le fait d'affirmer que la contrition relève presque de la Confession ne signifie pas nier qu'elle en est un élément essentiel ou nier qu'il s'agit du Sacrement, cela signifie simplement qu'il s'agit d'un matière, différente de celle des autres sacrements, écrit en effet l'art. Thomas : « … in poenitentia non est pro materia aliqua exterior res, sicut in Baptismo aqua ; sed ipse actus humanus loco materiae in hoc sacramento se habet, ici pour quamdam recompensationem offensam culpae praecedentis tollit." (Super Sent., lib. 4 d. 16 q. 1 a. 1 qc. 1 co.)
Le même art. Le docteur déclare : « … sed material in sacramento potest esse compositum, sicut patet in confirmatione et Eucharistia ; et sic etiam ex parte actus nostra, qui est quasi materialis in poenitentia, partes ei assignantur." (Super Sent., lib. 4 d. 16 q. 1 a. 1 qc. 1 ad 1)
La contrition est donc vraiment un élément essentiel du sacrement de Pénitence, c'est son vrai sujet mais c'est une matière particulière et donc elle est parfois appelée par saint Pierre. Doctrore compte presque. Cette précision est d'une importance considérable car nous verrons bientôt que d'importants conciles ont repris précisément l'affirmation thomiste selon laquelle la contrition relève presque du sacrement de pénitence.
Je signale que l'art. Thomas, comme nous le verrons mieux par la suite, connaissait les circonstances atténuantes, il suffit de lire ses textes pour le comprendre, et, comme on peut le voir, il réitère clairement et absolument l'importance de la contrition pour la rémission du péché.
Donc la contrition fait partie de la matière du sacrement de pénitence, sans elle on ne peut avoir ce sacrement... et l'absolution donnée est évidemment nulle.
Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur soient dispersées.
Le Concile de Florence, quelques siècles après l'art. Thomas et environ un siècle avant celui de Trente, énoncent : « Quartum sacramentum est paenitentia, cuius quasi materia sunt actus paenitentis, here in tres distinguuntur partes. Quarum prima est cordis contritio ; ad quam pertinet, ud doleat de sin commisso, cum concernant non peccandi de cetero. Secunda est oris confessio ; ad quam pertinet, ut peccator omnia peccata, quorum memoriam habet, ses prêtres confiteatur integraliter. Tertia est satisfactio pro peccatis secundum arbitrium sacerdotis "
Le quatrième sacrement est la pénitence, dont presque la matière sont les actes du pénitent, divisés en trois parties : dont la première est la contrition du cœur, qui consiste dans la douleur du péché commis, avec l'intention de ne pas pécher à l'avenir ; la seconde est la confession orale, dans laquelle le pécheur confesse pleinement à son prêtre tous les péchés dont il se souvient ; troisièmement, la satisfaction des péchés, à la volonté du prêtre.
Le texte conciliaire reprend de façon très évidente, en la résumant, l'affirmation suivante de S. Thomas d'Aquin : « Quartum sacramentum est poenitentia, cuius quasi materia sunt actus poenitentis, qui dicuntur tres poenitentiae partes. Quarum prima est cordis contritio, ad quam pertinet quod homo doleat de sin commis, et proponat se de cetero non peccaturum. Secunda pars est oris confessio, ad quam pertinet ut peccator omnia peccata, quorum memoriam habet, ses prêtres confiteatur integraliter, non divisens ea diversis sacerdotibus. Tertia pars est satisfactio pro peccatis secundum arbitrium sacerdotis, quae quidem praecipue fit per ieiunium et orationem et eleemosynam. "(" De articulis Fidei ", pars 2)
Comme nous l'avons vu ci-dessus pour lui-même. La contrition de saint Thomas est une véritable matière, c'est-à-dire un élément essentiel, du sacrement de la confession mais ce n'est pas quelque chose de matériel car c'est en fait un acte et c'est pourquoi elle est indiquée par l'art. Thomas dans certains cas comme quasi-matière.
Dieu nous éclaire de plus en plus.
Après le Concile de Florence, la condamnation de certaines affirmations de Luther fixées dans l' « Exsurge Domine » Léon X revêt pour nous une importance particulière : « 11. Nullo modo confidas absolvi propter tuam contritionem, sed propter verbum Christi : « Quodcumque solveris », etc. (Mt 16,19:12). Hinc, inquam, confide, si sacerdotis obtinueris absolutionem, et credo fortiter te absolutum, et absolutus vere eris, quidquid sit de contritione. XNUMX. Oui pour impossible confessus non esset contritus, aut sacerdos non serio, sed ioco absolveret, si tamen credat se absolutum, verissime est absolutus.
Ne croyez pas que vous êtes acquitté de votre contrition mais croyez que vous êtes acquitté par la parole du Christ : « Tout ce que vous délierez… » (Mt 16,19) Ayez confiance en ceci : en l'absolution du prêtre ; et vous croyez fermement que vous êtes acquitté et que vous serez vraiment acquitté, quelle que soit votre confession. Si vous croyez que vous êtes acquitté, même si vous avez avoué sans contrition ou que le prêtre vous a acquitté par plaisir, vous êtes vraiment acquitté.
Si vous croyez être acquitté et que vous avez obtenu l'absolution du prêtre, même si le prêtre jouait, même si vous n'avez pas de contrition, vous êtes acquitté, dit en substance Luther ; pour nos intérêts il est bon de souligner que ces déclarations sont condamnées par le Saint-Siège car, comme nous le voyons, l'absolution est nulle sans contrition. La contrition est un élément nécessaire pour une absolution valide. D'autre part, l'absolution donnée pour le plaisir n'a aucune valeur car le confesseur doit avoir l'intention d'administrer le sacrement, comme St. Thomas : « si ministre des sacrements non intendit sacramentum conficere, non perficitur sacramentum. "(" De articulis Fidei ", pars 2 co.)
Le Concile de Trente a affirmé à propos de la contrition que : « Les actes du pénitent lui-même relèvent presque de ce sacrement, c'est-à-dire : contrition, confession, satisfaction. Et puisque ceux-ci sont requis, chez le pénitent, pour l'intégrité du sacrement et pour la rémission pleine et parfaite des péchés, ils sont donc considérés comme faisant partie de la pénitence."
Le Concile de Trente précise alors que cet acte de contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés et chez l'homme tombé dans le péché après le Baptême il prépare à la rémission des péchés s'il est accompagné de la confiance en la Miséricorde divine et du vœu d'accomplir … tout ce qui est nécessaire pour bien recevoir ce sacrement de pénitence.
De plus, le même Concile a déclaré : "... que cette contrition comprend non seulement la cessation du péché et le but et le commencement d'une nouvelle vie, mais aussi la haine de l'ancienne vie, conformément à l'expression : vos iniquités, avec lequel tu as dépassé et construit toi-même un nouveau cœur et une nouvelle âme (Ez. 18,31:XNUMX) ».
Ainsi la contrition inclut non seulement la cessation du péché et le but de vivre selon la Loi de Dieu mais aussi la haine de l'ancienne vie.
Le fait que le Concile parle de quasi-matière à propos de la contrition ne signifie pas que la contrition n'est pas matière, et donc un élément essentiel pour une absolution valable, cela signifie plutôt que, selon les affirmations déjà vues au s. Thomas, puisque la contrition est une réalité différente des choses sensibles, qui sont matière d'autres sacrements, on parle de presque matière, en effet le texte conciliaire affirme que la vraie contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés . La vraie contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés et a donc toujours été un élément essentiel de ce sacrement. Le Catéchisme romain précisera davantage, comme nous le verrons, ce que je viens d'expliquer.
P. Adnès précise : "Le concile n'entendait certainement pas trancher le débat, et il était loisible aux scotistes de ne voir dans la" quasi matière "qu'une figure métaphorique de style pour désigner les conditions sine qua non du sacrement, ce ici a du reste pour minimiser l'idée d'une sacramentalisation de la conversion chrétienne par le sacrement. Parmi les actes du pénitent, la première place revient à la contrition, que rien ne peut remplacer, et qui est définie d'une manière générique comme « une douleur de l'âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à avenir "(ch. 4; n. 1676)." Pour nous cela signifie essentiellement que sans contrition il n'y a pas de Sacrement de Confession, rien ne peut remplacer la contrition du pénitent.
Dieu nous éclaire de plus en plus.
d) Enseignement du Catéchisme Romain, de quelques Papes de cette époque et de St. Alfonso M. de 'Liguori.
Le Catéchisme romain explique au n. 244 : « Affaire de Pénitence. Mais puisque le peuple doit connaître mieux que tout autre chose la matière de ce sacrement, il faut lui apprendre qu'il diffère des autres surtout parce que, tandis que la matière des autres est quelque chose de naturel, ou d'artificiel, la matière de la Pénitence est presque les actes du pénitent : c'est-à-dire la contrition, la confession et la satisfaction, comme l'a déclaré le Concile de Trente (Sess. 14, Della Penit. e. 3 et can. 4). Ces actes sont appelés parties de pénitence, dans la mesure où ils sont requis par l'institution divine, chez le pénitent, pour obtenir l'intégrité du sacrement et une rémission pleine et parfaite des péchés. Ils sont dits : presque matière, non pas parce qu'ils n'ont pas de raison d'être une matière réelle, mais parce qu'ils ne sont pas de cette sorte de matière qui est utilisée extérieurement, comme l'eau dans le Baptême et le chrême dans la Confirmation. Ni, pour bien comprendre, ceux qui ont dit que les péchés sont la matière propre de ce sacrement n'ont affirmé autre chose : parce que, comme on dit que le bois est la matière du feu, parce qu'il est consumé par le feu, on peut dire à juste titre que les péchés sont matière à Pénitence, parce que par la Pénitence ils sont annulés. » ("Catéchisme de Tridentine", et Cantagalli 1992, n. 244)
Sans contrition, qui est la vraie matière du sacrement de pénitence, il n'y a pas de sacrement et il n'y a pas de rémission des péchés. Que la croix sacrée soit notre lumière.
Comme le P. Galtier dans son texte « De paenitentia » (Romae : Apud Aedes Pont. Universitatis Gregorianae, 1956) à la p. 360 Suarez et Lugo ont aussi très clairement affirmé la nécessité de la contrition pour la validité de l'absolution.
Même certaines condamnations émises par les Papes de cette époque, dans la lignée des affirmations du Concile de Trente, réaffirment la nécessité d'une vraie contrition ; Innocent XI a condamné les déclarations suivantes "Paenitenti habenti consuetudinem peccandi contra legem Dei, naturae, aut Ecclesiae etsi emendationis spes nulla apparent, nec est neganda nec differenda absolutio, dummodo ore proferat, se dolere et proponere emendationem." "Potest aliquando absolvi ici à la prochaine occasion peccandi versatur * quam potest et non vult omittere, quin imo directe et ex concernant quaerit, aut ei se inherit" Pour nous cela signifie notamment que ceux qui n'ont pas de vraie contrition ne peuvent pas être absous et donc une vraie résolution de ne plus pécher et de fuir les prochaines occasions de péché et plus précisément : ceux qui se retrouvent à la prochaine occasion de péché ne peuvent être absous et il ne veut pas la fuir et plutôt la cherche directement ou s'y expose ; l'absolution de ceux qui ont l'habitude de pécher ne peut être absous ou doit être différée et il n'y a aucun espoir d'amendement, bien que le pénitent prétende ressentir de la douleur et demander la correction.
La condamnation émise par Alexandre VII contre la déclaration suivante va également dans ce sens :
"Non est obligandus concubinarius ad eiciendam concubinam, si haec nimis utilis esset ad oblectamentum concubinarii, vulgo dono, dum, déficiente illa, nimis aegre ageret vitam, et aliae epulae taedio magno concubinarium afficerent, et alia famula nimeturis difficile inveniris".
Pour nous cela signifie plus généralement que ceux qui n'ont pas de vraie contrition et donc n'ont pas de réel objectif de ne plus pécher et de fuir les prochaines occasions de péché ne peuvent pas être absous, et plus précisément : ceux qui ne veulent pas ôter leur péché concubine (c'est-à-dire une personne avec qui elle vit « more uxorio » sans être unie avec elle dans le mariage) car sinon sa vie deviendrait trop dure.
Saint Alphonse dans sa « Theologia moralis » déclare clairement que la confession a pour proche les actes du pénitent parmi lesquels il y a la contrition ; l'absolution est invalide si le pénitent n'a pas de contrition imparfaite, c'est-à-dire d'attraction .
Dans un autre texte, l'art. Alphonse réitère que le manque d'intention cause l'invalidité du sacrement et précise que l'absence d'intention de fuir les occasions de péché volontaire à venir rend la Confession invalide car ce manque détermine un manque d'intention effective de ne pas pécher et donc un manque de vraie contrition. : « De la part du pénitent, la Confession est invalide. ... S'il n'a pas la douleur et le but qui lui sont dus; surtout s'il ne veut pas rendre les vêtements enlevés, l'honneur ou la renommée comme il le devrait : ou s'il ne veut pas enlever la prochaine opportunité volontaire. »
Saint Alphonse dit aussi, dans ce vers : « 2. D'ailleurs, c'est certainement à la prochaine occasion qu'il considère chez lui quelque femme avec laquelle il a souvent eu l'habitude de pécher. 1. Ceux qui sont fréquemment tombés dans des blasphèmes ou des fraudes dans le jeu. 2. Ceux qui, dans une taverne ou une maison, tombaient dans l'ivresse, ou se battaient, ou faisaient des actes, ou des paroles, ou des pensées obscènes. Or toutes celles-ci ne peuvent être absolues, à moins qu'elles n'aient enlevé l'occasion, ou du moins qu'elles ne promettent de l'enlever, selon la distinction qui sera faite dans le numéro suivant. Et de même nul ne peut s'absoudre qui, en allant dans une maison, bien qu'une fois par an, y ait toujours péché : puisque pour lui y aller est déjà la prochaine occasion. Ils ne peuvent pas non plus être absolus ceux qui, bien qu'ils ne pèchent pas à l'occasion, sont néanmoins un grave scandale pour les autres (Lib. 3. n. 6. v. Ex. Praemissis.). Ajoutez quelques dd. (Ibid.), Et non sans raison, devoir aussi refuser l'absolution à ceux qui ne laissent pas l'occasion extérieure, quand il y a une habitude vicieuse, ou même une grande tentation, ou une passion véhémente, même s'il n'y a pas péché jusque-là; car il peut facilement tomber dessus, s'il ne se détourne pas de l'occasion. C'est pourquoi on dit que si jamais une servante était très tentée par son maître, et qu'elle savait qu'elle était facile à tomber, elle était obligée de quitter cette maison, si elle pouvait le faire librement, sinon c'est de la témérité de se croire en sécurité. » .
Dans "L'éducation au peuple" s. Alphonse déclare : « La douleur des péchés est si nécessaire au pardon que sans cela même Dieu (du moins selon la providence ordinaire) peut nous pardonner. Nisi poenitentiam habueritis, omnes similiter peribitis (Luc. 13. 3.). Il se peut que quelqu'un soit sauvé en mourant sans être examiné et sans confesser ses péchés, comme lorsqu'il a fait un acte de véritable contrition, et n'a pas eu le temps ni le prêtre à qui se confesser ; mais sans douleur il est impossible de se sauver. »
Dans le même ouvrage s. Alphonse ajoute : « 26. La douleur et le but vont nécessairement de pair. Animi dolor ac detestatio de sin commit; cum circa non peccandi de cetero (Trid. sess. 14. c. 4.). Il ne peut y avoir de vraie douleur des péchés dans une âme, s'il n'y a pas encore une véritable intention de ne plus offenser Dieu. Or, pour que le but soit vrai, il doit avoir trois conditions, il doit être ferme, universel et efficace . "
Expliquez à nouveau. Alphonse : « La pénitence est prise comme une vertu, et comme un sacrement ; comme vertu, on la définit : Virtus tendens in destructionem peccati, quatenus est offensa Dei, medium pain and satisfactione. En tant que sacrement : Est sacramentum consiste en actibus poenitentis, et en absolutione sacerdotis. La pénitence en tant que vertu a toujours été nécessaire pour que la santé nécessite medii, mais en tant que sacrement dans la nouvelle loi, elle est également nécessaire necessitate medii pour ceux qui sont tombés dans le péché mortel après le baptême, au moins par vœu, ou si c'est le désir, si ça ne peut pas vraiment être pris. La question lointaine du sacrement de pénitence, selon St. Thomas (3. Pq 84. a 1. ad 1. et 2.), et la sentence commune, sont les péchés commis après la sentence ; mais les péchés mortels sont une matière nécessaire : les véniels et les mortels déjà confessés sont une matière suffisante, puisque ceux-ci suffisent pour recevoir l'absolution, mais nous ne sommes pas obligés de les confesser. Ensuite, selon saint Thomas lui-même (3. p. Q. 84. a 1. ad 1. et 2.), ce sont les actes du pénitent, appelés par le trid. presque de la matière, parce qu'ils ne sont pas de la matière physique, comme l'est celle des autres sacrements ; et ces actes sont (comme le concile l'a déclaré) la contrition, la confession et la satisfaction. Cependant, la satisfaction n'est pas une partie essentielle, comme le sont les deux premières, mais seulement une partie intégrante, puisque sans cela dans certains cas le sacrement pourrait bien être valide. »
Dans la lignée de ce qui précède, oui. Alfonso précise: "Comme nous l'avons vu ci-dessus, et comme le trident l'a déclaré (Sess. 14. ch. 3), il y a trois parties nécessaires de la pénitence, de la contrition, de la confession et de la satisfaction."
Dans son travail contre les réclamations réformées s. Alphonse précise encore ses affirmations : « On a dit plus que les actes du pénitent, c'est-à-dire la contrition, la confession et la satisfaction, relèvent presque de ce sacrement et sont recherchés par l'institution divine, pour l'intégrité du sacrement et pour la pleine rémission. de 'péchés, et sont donc appelés parties de pénitence. ... Avec cela le Concile (il a été dit à la fin) condamne la sentence de ceux qui disent que la foi et les terreurs encourues sur la conscience sont les parties de la pénitence ... Luther blâme les catholiques, disant qu'ils enseignent que la douleur de les péchés suffisent à ce sacrement, sans qu'il y ait la foi; mais il se trompe, car l'Église catholique enseigne bien qu'il faut la foi que Dieu pardonne les péchés dans ce sacrement pour les mérites de Jésus C., pourvu que l'on soit disposé à la contrition, qu'on ne peut avoir sans la foi, mais pas cette foi qui établit Luther; et c'est une hérésie de dire que pour que le pécheur reçoive le pardon, il suffit de croire fermement que ses péchés ont été pardonnés. ... Quand à la réunion nous disons que la foi est nécessaire pour la rémission des péchés, nous entendons la foi catholique, qui enseigne que Dieu pardonne les péchés pour les mérites de G. Christ, comme il est dit dans le Tridentin, sess. 6, chap. 6, mais pas de la foi hérétique, c'est-à-dire que la foi (ou est-ce la confiance) et une certaine croyance dans le pardon est ce qui justifie et fait donc partie de la pénitence. … 27 Ils s'opposent à ce que la contrition ne puisse pas faire partie du sacrement, car elle est interne et non sensible. La réponse est qu'il n'est pas sensible en lui-même, mais il le devient par confession ou par demande d'absolution ou par tout autre signe extérieur. Il n'importe pas non plus que parfois le sacrement soit pris sans la confession des péchés, comme cela arrive chez ceux qui sont dépourvus de sens ; parce qu'en eux la confession faite alors ou avant par des signes ou des signes suffit, ce qui dans de tels cas est une véritable confession. Ils répondent que même la confession ne peut pas faire partie du sacrement, car c'est un signe de péché commis, mais pas de grâce ou de rémission du péché. On répond que la confession divisée par l'absolution n'est pas déjà un signe de grâce, mais est bien unie à l'absolution ou est une forme du sacrement : ego te absolvo etc.; puisque l'eau dans le baptême n'est pas un signe de grâce, mais elle est bien unie à la forme : ego te baptizo etc. Dans les sacrements, donc, pour que la matière soit signe de grâce, il suffit qu'elle soit unie à la forme. 28. Ils s'opposent en outre à ce que Judas ait accompli les trois parties de la pénitence avec contrition, confession et satisfaction, et avec tout cela, le péché ne lui a pas été remis.
30 Mais quant aux parties de la pénitence, nous n'avons pas seulement à lutter avec les hérétiques, mais aussi avec nos catholiques. Dit Scot (Dans 4. envoyé. distance 14. q. 4.), que seule l'absolution constitue l'essence du sacrement de pénitence ; et en cela il est suivi par Ukamo, Almaino, Giovanni Maggiore et d'autres : ceux-ci cependant, bien qu'ils nient que la contrition et la confession soient des parties essentielles de la pénitence, ils ne nient pas qu'elles soient des parties nécessaires ; non comme essentielles, mais comme conditionnelles, sans lesquelles le sacrement serait nul. Et à l'opposition qu'on pourrait leur faire, qu'ainsi le signe sensible manquerait, ils répondent que ce signe sensible se trouve dans le son des paroles d'absolution. Mais contrairement à cette opinion de Scot, la phrase contraire est commune à St. Tomasso (3. p. q. 90. a. 2. et 3.) et cela semble indubitable, selon les paroles du concile florentin puis du tridentin. … 31 .. dit justement le Bellarmin au chap. 15 que Scot et les autres ont parlé ainsi parce qu'ils ont parlé avant les conseils florentins et tridentins, d'après ce que ces choses ont été le plus exactement expliquées, et ajoute : Quod si hoc tempore superessent, sine dubio ecclesiae definitioni ac sententiae acquiescerent. Bellarmin appelle donc la phrase que les actes du pénitent sont comme la matière de ce sacrement, et l'absolution du prêtre en est la forme, bien vraie ; et certifie que c'était elle de l'art. Tomaso, Riccardo, Durando et d'autres presque couramment (En 4. envoyé. Dist. 14.) 32… Bellarmin dit que l'absolution est bien l'action du prêtre, mais la pénitence n'est pas l'action du prêtre, mais du pénitent ; et le sacrement est composé par les deux, comme l'enseigne saint Thomas, comme nous le verrons plus loin. 33. Mais pourquoi le concile a-t-il appelé les trois actes du pénitent quasi matière, et ne les a-t-il pas appelés matière ? Bellarmin répond que le Tridentin les appelait presque matière ; non quod non sint vere materia whichm sacramenta requirunt, sed quod non sint res aliquaolid ac tractabilis, qualis in aliis sacramentis cernitur. Et le catéchisme romain répond de même : Sed quia eius generis materiae non sunt quae extrinsecus adhibentur, ut aqua in baptismo et chrismatio in confirmatione. Puisqu'il dit que pour la matière du sacrement il ne faut qu'un signe sensible qui se déclare ensuite avec les mots de la forme ; et de ce genre sont les actes du pénitent. De plus, d'aucun sacrement on ne peut dire que la matière est la matière propre, physiquement parlant. … deux. De plus, quoi qu'en disent les innovateurs, le concile du chapitre 4 déclare que la contrition est la douleur et la détestation du péché commis, dans le but de ne plus pécher. On dit que la contrition a été nécessaire de tout temps pour obtenir le pardon et qu'elle prépare l'homme à la rémission des péchés, s'il est uni à la confiance de la miséricorde divine et au désir d'accomplir tout ce qu'il faut prendre. ce sacrement. C'est pourquoi il est déclaré que la contrition n'est pas une simple cessation des péchés, avec le commencement d'une nouvelle vie, mais c'est aussi une haine de la vie passée. On dit d'ailleurs que si la contrition parfois, puisqu'elle est parfaite pour la charité, réconcilie l'homme avec Dieu avant le sacrement, néanmoins la réconciliation est toujours imputée à la contrition en raison du vœu ou du désir du sacrement, ce qui au moins implicitement dans qu'il est toujours clos. On dit plus que la contrition imparfaite, appelée attrition, qui est communément conçue soit par la laideur du péché, soit par la peur de l'enfer et des douleurs, excluant toujours la volonté de pécher et il y a l'espoir du pardon, c'est un don de Dieu, avec laquelle le pénitent chemine vers la justice. Et bien que cette attirance sans le sacrement ne soit pas valable pour justifier, elle dispose néanmoins à implorer la grâce dans le sacrement. C'est pourquoi certains écrivains catholiques calomnient faussement comme enseignant que le sacrement de pénitence confère la grâce aux pénitents sans aucune bonne motion; qui n'a jamais été enseigné ou compris par l'église.
La contrition a été nécessaire de tout temps et relève du sacrement de pénitence, puisque la contrition fait défaut, l'absolution est invalide.
Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur soient dispersées.
e) Enseignements du Catéchisme de St. Pie X, du Rituel romain, de la Sacra Congregatio de Propaganda Fide et de quelques moralistes importants.
Dans la ligne de ce qui a été dit jusqu'à présent, et en particulier dans la ligne de ce qu'ont affirmé les Docteurs, les Papes et les Conciles, dans l'Enchiridion Morale de Bucceroni, nous lisons quelques affirmations importantes diffusées par la Sacra Congregatio de Propaganda Fide (indiquée ici souvent avec SC d.PF ). Tout d'abord, il convient de noter que si tout le monde doit être accueilli à la Confession, seuls ceux qui le souhaitent doivent être acquittés. (
Toujours dans le même ouvrage, nous lisons, comme l'affirme la Sacra Congregatio De Propaganda Fide : « Multi profecto dantur casus, in quibus denegatio et dilatio absolutionis medicamen est opportunum, et subinde necessarium. “Videat”, interroge S. Carolus Borromaeus dans Instructionibus poenitentiae, “confessarius ne quidem absolvat. qui vel odium inimicitiamve lay nolit. vel return pro facultate recuset alienam, vel a statu peccati mortalis paratus non sit discedere, occasionmve similis sins life. » Hinc Sedes Apostolica adversus mollem et praeposteram nonnullorum canonistarum in concedenda absolutione facilitem, miro zelo semper insurrexit, ut ex propositionibus ab Alexandro VII .. Innocentio XI. aliisqne Romanis Pontificibus iure meritque damnatis, cuique legenti exploratum est. Valde autem prolixum foret casus hninsmodi énumérer. Sed videri possunt apud S. Carolum Borromaeum in Instructione confessariorum, et a sanctis istis regulis, totius Ecclesiae consensu firmatis, non sinant confessores se abduci falsa misericórdia erga poenitentes. » Ce qui signifie pour nous en particulier : dans divers cas, il est nécessaire de nier l'absolution parce que la vraie contrition fait défaut et que le pénitent ne veut pas se détourner du péché et fuir les prochaines occasions de péché, etc. Le Saint-Siège s'est toujours élevé contre ceux qui présentaient une facilité molle à accorder l'absolution et qui répandaient une fausse miséricorde envers les pénitents. Une fausse miséricorde qui trompe les pénitents est, évidemment, celle de ceux qui absout ceux qui n'ont pas la vraie contrition ! Comme nous le voyons, en effet, la contrition est nécessaire pour une absolution sacramentelle valable.
De plus, selon la Sacra Congregatio de Propaganda Fide, le Confesseur doit enquêter avec diligence : « … num qui ad poenitentiae sacramentum accedunt, eo animi pain commissa crimina execrentur, ici dans Conc. S. 14. chap. 5., de Contritione, ad sacramenti integritatem requiritur ; num vitae novae inchoationem ac praeteritate odium no voice dumtaxat ac labiis, sed intimo cordis affectu polliceantur ; num, in testimonium bonae huius ac firmae voluntatis, cesser iam se aliquamdiu a peccatis doceant ; num eas occasiones, quae vel per se, vel ex proprio malitia aut pravitate, ad peccatum inducunt, si in eorum potestate fuerit, plane dimiserint ; num remedia alias ipsis proposita adhibuerint, quorum praesidio peccatum in necessariis atque involuntariis occasionibus devitent ; num consuetudinem peccandi abiecerint ; num si aliasbeneum absolutionis obtinuerint, iterum in eadem crimina ex propre malitia relapsi, in eodem fuerint coeno volutati ; num rerum, famae atque honoris in quo proximum
laeserint, wallpaper ac prompti sint sarcire damnum aut iniuriam, si vires aut occasionio suppetant. Haec, pluraque alia, quae a laudatis S. Caroli instructionibus petere missionarii possunt, diligenter ab ipsis expendenda sunt, priusquambeneum absolutionis impendant. » Ce qui pour nous signifie essentiellement : Les confesseurs avant d'absoudre doivent voir si dans l'âme des pénitents il y a la vraie contrition qui est requise pour l'intégrité du Sacrement, donc ils doivent voir s'il y a en eux la vraie haine des péchés, s'il y a vraiment, et pas seulement en paroles, la vraie haine pour la vie de péché et s'il y a le vrai commencement de la nouvelle vie en Christ, etc. Dans cette ligne les instructions données sur ce point par s sont recommandées. Carlo Borromée.
En outre, la Sacra Congregatio affirmait : « Huic tuorum confessariorum customs oppositur etiam ipsum ritual romanum, iu quo (tit. De Sacramento poenit.) Legitur : Videat autem diligenter sacerdos when et quibus confer vel deneganda sit absolutio. Quod praescriptum non fuisset, si poenitentibus omnibus, etiam recidivis et in habinali peccandi consuetudine existentibus, indiscriminatim absolutio esset impertienda. Doceantur igitur confessarii tui de hac triplici poenitentium specie, iuxta mox laudatum ruale romanum, et absolutionem denegent iis qui vel nulla vel fictae tantum poenitentiae indicia praebent ; illis vero différant quorum poenitentia incerta et suspecta merit habetur. Ita docent cordatiores theologi, ita docent Instructiones confessariis propositae to S. Carolo Borromaeo and to S. Francisco Salesio, qui regulas a S. Carolo traditas in synodalibus Constitutionibus adoptavit, uti videre est in earum titulo 9. art. 5. n. 3., ac meminisse debent mox praefati confessarii vicariatus tui, ex magna absolvendi faciliter, magnam peccandi faciliterm oriri necessário debere. » Cela signifie, en particulier, pour nous : l'absolution doit être refusée à ceux qui manifestent des signes d'absence de pénitence ou de fausse pénitence ; l'absolution doit être différée à ceux dont la pénitence paraît incertaine ou suspecte. Il est nécessaire de suivre la saine doctrine dans l'administration de l'absolution sacramentelle, car quiconque veut "élargir" la voie étroite du salut et utilise donc une grande facilité dans l'exécution cause en fait de grands dommages et en particulier détermine nécessairement une grande facilité à pécher chez les pénitents.
Le Catéchisme Majeur de St. Pie X déclare au n. 689 « Parmi les parties du sacrement de pénitence, laquelle est la plus nécessaire ?
Des parties du sacrement de Pénitence, la plus nécessaire est la contrition, car sans elle le pardon des péchés ne peut jamais être obtenu, et avec elle seule, lorsqu'elle est parfaite, le pardon peut être obtenu, pourvu qu'il soit joint au désir, au moins implicite. , avouer. " (http://www.maranatha.it/catpiox/01page.htm)
Évidemment cela signifie aussi que l'absolution donnée sans que le pénitent soit contrit est invalide… et justement les péchés ne sont pas remis.
Je signale que l'art. Pie X, comme nous le verrons mieux par la suite, connaissait les circonstances atténuantes, mais, comme on le voit, il réitère avec clarté et absolu, que sans contrition, l'absolution n'est rien. Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur soient dispersées.
Le Rituel romain déclare : « Cum ad illud constituendum tria concurrant, materia, forma, et minister : illius quidem remote materia sunt peccata, proxima vero sunt actus poenitentis, nempe contritio, confessio, et satisfactio ; forme vraie, illa absolutionis verba : Ego te absolvo, etc. Le texte en italien est le suivant : « Ce sacrement se compose de trois éléments : la matière, la forme, le ministre. La matière lointaine sont les péchés du pénitent, la matière prochaine sont ses actes de contrition, confession, satisfaction de la peine. La forme est composée des mots Ego te absólvo, etc." . Ce sacrement se compose de trois éléments : la matière, la forme, le ministre. La matière lointaine sont les péchés du pénitent, la matière prochaine sont ses actes de contrition, confession, satisfaction de la peine. La forme est composée des mots : je t'absous, etc.
De plus, le même Rituel précise. « Le prêtre doit soigneusement considérer quand et à qui l'absolution doit être donnée, refusée ou différée ; qu'il n'arrive pas qu'il absout ceux qui sont incapables de ce bienfait, comme ce serait : qui ne donne aucun signe de douleur ; qui ne veut pas réprimer une haine ou une inimitié ; ou qui, le pouvant, ne veut pas rendre l'autre ; qui ne veut pas quitter une occasion imminente de péché, ou autrement abandonner un chemin de péché et amender sa vie pour le mieux ; qui a fait scandale en public, à moins qu'il ne donne satisfaction publique et ne supprime le scandale ; qui a commis des péchés réservés aux Supérieurs. » Remarque : ce que dit ce texte signifie que celui qui n'a pas la vraie contrition est incapable d'absolution.
Dans le "Diccionario de Teologia Moral" dirigé par le Card. Roberti, nous lisons : "Son elementos constitutivos del sacramento la sentencia absolutoria del sacerdote (forma) y los tres actos
du pénitent : la contricion, la voluntad de satisfacer y la acusacion de los pecados (sujet
proche); la contricion et la voluntad de satisfacer font partie du sacrement, manifestadas de modo sensible. »
L'absolution du prêtre et les trois actes du pénitent, dont la contrition, sont des éléments constitutifs du sacrement, ces actes sont nécessaires à la validité du sacrement. sont nécessaires pour une partie du pénitent : la confession, la contricion avec el pensée et la voluntad de satisfacer. » La contrition est requise pour la validité de la Confession. Si la contrition fait défaut, l'absolution est invalide !
Dans le texte de P. Palazzini : « Dictionarium Morale et Canonicum » Rome, 1962, chez T. I, p. 878 reprend ce qui vient d'être dit sur la nécessité d'une contrition (attrition) parfaite ou imparfaite pour une absolution valable, et on retrouve la même chose chez Prummer : :
a) Ex parte confessarii...
b) Ex parte poenitentis, qui non habuit Bastam contritionem, vel qui noluit debitam satisfactionem impositam implere, praecipue autem here in confession sacrilege omisit peccatum grave eiusve circumstantiam specificam. » ("Manual Theologiae Moralis" Herder 1961 III, p.277). Dans Aertnys Damen, nous lisons que la confession est invalide de la part du pénitent: "... ex defectu doloris et firmi propositi" ("Theologia Moralis .." Marietti, 1957, vol. II p. 300): la Confession est donc invalide si la douleur et la ferme résolution de ne pas pécher et, par conséquent, de fuir les prochaines occasions de péché. En fait, puisque la contrition et donc la peine et le but, comme mentionné ci-dessus, sont presque la matière ou la matière prochaine du sacrement de réconciliation et une partie essentielle de ce sacrement, en l'absence d'une telle contrition, la confession est nulle.
Celui qui est incapable de contrition est évidemment incapable de recevoir ce sacrement, comme l'explique Prummer : « St. Raymundus de Pennaforte pulchre dicit : « In vera et perfecta poenitentia tria sunt nécessaire : cordis contritio, oris confessio, operis satisfactio » (Summa, de poenit. 1. 3, § 7), de quibus seorsim dicemus. Subiectum autem capax sacrements poenitentiae est omnis homo baptizatus, qui hos tres actus vel saltem contritionem elicere potest." . Un sujet capable du sacrement de pénitence est tout homme baptisé qui peut accomplir la confession, la contrition et la satisfaction ou du moins la contrition. Sans contrition, l'absolution sacramentelle est invalide.
Le célèbre p. Cappello SJ a dit pratiquement la même chose dans son édition "Tractatus canonico-moralis de Sacramentis". Marietti 1953 p. 16 et 88.
Konings a déclaré la même chose dans : « Theologia Moralis », Benziger Fratres, 1888 p. 96.
Wouters dit la même chose dans : « Manual Theologiae Moralis », Carolus Beyaert, 1933, pp. 30 et 216
Le dominicain HB Merkelbach a déclaré : « Ut homo sit capax verificiendi hoc sacramentum, non
sufficit ut sit viator, atque fuerit baptizatus et peccator, sed insuper intentio requiritur recipiendi sacramentum ac proinde usus rationis. Porro intentio non sufficit habitualis et implicitea, sed etiam requiritur actualis vel virtualis moment quo poenitens partem ponit signi sacramentalis, c'est-à-dire contritionem elicit et accusationem facit, quae cum sint actiones humanae, sine usu rationis et due intentione fieri non possunt (n.93). Usus ergo rationis requiritur in poenitente momento quo format intentionem, contritionem elicit, accusationem facit. » Pour que l'homme puisse recevoir valablement ce sacrement, l'intention de recevoir le sacrement et l'usage de la raison sont nécessaires. L'intention doit être réelle ou virtuelle lorsque le pénitent place la part du signe sacramentel, c'est-à-dire qu'il met en œuvre la contrition et s'accuse, ces actions étant humaines ne pouvant être réalisées sans l'usage de la raison et sans intention. L'usage de la raison est demandé au pénitent au moment où il forme l'intention, produit la contrition et s'accuse.
Casali dans sa « Somme » déclare : « Que la contrition soit nécessaire pour la rémission des péchés est de la foi : « Si quelqu'un nie que la contrition soit requise pour la rémission complète et parfaite des péchés, qu'il soit excommunié » (DB 914). »
Ludwig Ott. Dans le « Compendium of Dogmatic Theology » déclare : « Comme il ressort également de la nature de la justification, la contrition est la première et la plus nécessaire partie du sacrement de pénitence et a toujours été nécessaire pour la rémission des péchés (D. 897 [DS.1676]). Après l'institution du sacrement de pénitence, elle doit aussi comporter en elle la volonté de confession et de satisfaction. Étant une partie essentielle du signe sacramentel, lorsque le sacrement est reçu, la contrition doit être expressément excitée (contritio formalis). » Le même auteur poursuit en disant : « L'absolution en union avec les actes du pénitent produit la rémission des péchés. De fide. » (« Compendium de théologie dogmatique » Marietti Herder, Casale, 1969, p. 721)
Le même auteur dans le même ouvrage déclare également : « Le sacrement de pénitence peut être reçu par tout baptisé qui après le baptême a commis des péchés graves ou légers. De foi. Pour le recevoir valablement, selon la sentence commune, les trois actes de contrition, confession et satisfaction, qui forment la matière du sacrement, sont requis. » (« Compendium de théologie dogmatique » Marietti Herder, Casale, 1969, p. 728 )
Que la croix sacrée soit notre lumière.
f) Enseignement récent des Papes et des Congrégations du Vatican.
Dans le "Dominum et Vivificantem" de l'art. Jean-Paul II nous trouvons écrit au n. 42 : « Sans une vraie conversion, qui implique une contrition intérieure et sans une intention sincère et ferme de changement, les péchés restent « non pardonnés », comme le dit Jésus et avec lui la Tradition de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance. ... "et aux nos. 46 de la même encyclique on peut lire : « Pourquoi le blasphème contre le Saint-Esprit est-il impardonnable ? Comment comprendre ce blasphème ? Saint Thomas d'Aquin répond… le « blasphème » ne consiste pas vraiment à offenser le Saint-Esprit par des paroles ; elle consiste plutôt dans le refus d'accepter le salut que Dieu offre à l'homme par le Saint-Esprit, agissant en vertu du sacrifice de la Croix. … Et le blasphème contre le Saint-Esprit consiste précisément dans le refus radical d'accepter cette rémission, dont il est le dispensateur intime et qui suppose la conversion réelle, qu'il a opérée en conscience. … Or le blasphème contre le Saint-Esprit est le péché commis par l'homme, qui revendique son "droit" présumé de persévérer dans le mal - dans n'importe quel péché - et refuse ainsi la rédemption. L'homme reste enfermé dans le péché, rendant sa conversion impossible de sa part et, par conséquent, aussi le pardon des péchés, qu'il considère comme non essentiels ou non importants pour sa vie. "
Comme il ressort clairement du texte que nous venons de voir : le blasphème contre le Saint-Esprit est le péché commis par l'homme, qui revendique son « droit » présumé de persévérer dans le mal - dans n'importe quel péché - et refuse ainsi la rédemption ; un tel blasphème ne consiste pas vraiment à offenser le Saint-Esprit par des paroles ; elle consiste plutôt dans le refus d'accepter le salut que Dieu offre à l'homme par le Saint-Esprit, agissant en vertu du sacrifice de la Croix. Nous comprenons très bien que ce blasphème contre le Saint-Esprit implique un refus de se convertir, un refus d'accepter le don de la contrition qui, comme nous l'avons vu, est nécessaire à notre libération du péché grave, un refus donc d'accepter de Dieu : le don de la sainte douleur pour nos péchés, le don de la haine pour les péchés, le don de la résolution de ne plus pécher et le don de fuir les prochaines occasions de péché…. Pour une personne divorcée remariée, le blasphème contre le Saint-Esprit peut impliquer le refus de se convertir des péchés et en particulier des péchés de scandale et d'adultère…. donc cela peut impliquer : le manque de but de ne plus pécher, le manque de but de ne plus commettre d'adultère, le manque de but de ne pas fuir les prochaines occasions de péché... etc. Et le blasphème contre le Saint-Esprit est inébranlable car il ferme l'homme à la contrition, à la conversion et donc à la Rédemption !
Dieu nous libère d'un tel péché et garde toujours nos cœurs ouverts à la contrition et à l'Esprit Saint qui le suscite en nous. L'Esprit Saint est en effet Celui qui convainc l'homme de péché et le conduit à la vraie conversion et donc à la contrition.
Continue. Jean-Paul II au n. 48 de l'encyclique Dominum et Vivificantem : « Dans son discours d'adieu, Jésus a uni ces trois domaines de « convaincre » comme composantes de la mission du Paraclet : le péché, la justice et le jugement. …. Ceux qui se laissent « convaincre du péché » par le Saint-Esprit, se laissent aussi convaincre de « la justice et du jugement ». ... Ainsi, ceux qui "convaincus de péché" se convertissent sous l'action du consolateur, sont, en un certain sens, sortis de l'orbite du "jugement": de ce "jugement", par lequel " le prince de ce monde a été jugé." La conversion, dans la profondeur de son mystère divino-humain, signifie la rupture de tout lien avec lequel le péché lie l'homme dans tout le mystère de l'iniquité. Ceux qui se convertissent sont donc conduits par le Saint-Esprit hors de l'orbite du « jugement », et introduits dans cette justice, qui est dans le Christ Jésus, et qui est là parce qu'il la reçoit du Père, comme un reflet de la sainteté. … Dans cette justice, le Saint-Esprit, Esprit du Père et du Fils, qui "convainc le monde de péché", se révèle et se rend présent dans l'homme comme l'Esprit de la vie éternelle. " .
L'Esprit de vérité convainc donc l'homme qui l'accueille et le conduit à la conversion, à la contrition et donc à la haine et à la douleur pour le péché commis et à la résolution de ne plus pécher et de fuir les prochaines occasions de péché. Mais il faut que l'homme se laisse "convaincre" de péché par le Saint-Esprit... et les sacrés Pasteurs doivent évidemment aider le fidèle à se convaincre et donc doivent l'aider à faire un acte de contrition.
Dieu nous éclaire et nous libère de tout péché, en particulier du péché contre le Saint-Esprit. Que Dieu nous ouvre au don de la contrition et de la conversion radicale, que Dieu nous accorde d'aider les autres à se convertir et à atteindre la vraie conversion et donc au vrai but de ne plus jamais pécher, pour que ce soit clair : sans une intention sincère et ferme du changement, les péchés restent "non pardonnés" !!
L'Église catholique, qui proclame que la Trinité est amour et qu'elle veut le salut de tous, affirme clairement que le passage de l'état de pécheur à celui de juste implique conversion et contrition. La miséricorde de Dieu est infinie, mais celui qui refuse délibérément de l'accepter par la contrition, refuse le pardon de ses péchés et donc le salut que Dieu lui offre ; un tel refus peut conduire à l'impénitence définitive et à la damnation éternelle, comme le dit le Catéchisme de l'Église catholique en 1864. La miséricorde de Dieu est infinie mais doit être accueillie par la repentance et la contrition ; sans cet accueil il n'y a pas de pardon des péchés et il y a la damnation !
Le Concile de Trente, on l'a vu, a précisé que cet acte de contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés et chez l'homme tombé dans le péché après le Baptême il prépare à la rémission des péchés s'il est accompagné de la confiance en la Miséricorde divine et par je jure d'accomplir tout ce qui est requis pour recevoir correctement ce sacrement de pénitence.
Le Catéchisme de l'Église catholique, comme nous l'avons vu, déclare au numéro 1033 que mourir dans un péché grave détermine la damnation éternelle de l'âme, c'est-à-dire que cela signifie l'enfer éternel ! Dieu nous éclaire et nous emmène un jour au paradis.
Dans la Reconciliatio et Paenitentia, au n. 31, art. Jean-Paul II a encore réitéré ce que nous disons à propos de la nécessité absolue de la contrition : « Mais l'acte essentiel de la pénitence, de la part du pénitent, est la contrition, c'est-à-dire une répudiation claire et décisive du péché commis avec l'intention ne pas revenir pour le commettre, pour l'amour qu'on porte à Dieu et qui renaît avec le repentir. Ainsi comprise, la contrition est donc le principe et l'âme de la conversion, de cette "metanoia" évangélique qui ramène l'homme à Dieu comme le fils prodigue qui revient à son père, et qui a son signe dans le sacrement de pénitence. visible, perfectionnant la même attraction. Dès lors, « la vérité de la Pénitence dépend de cette contrition du cœur » (Rite de la Pénitence, 6c). »
Dieu nous éclaire !
Je souligne : l'acte essentiel de la pénitence, de la part du pénitent, est la contrition, c'est-à-dire une répudiation claire et décisive du péché commis avec l'intention de ne plus le commettre, pour l'amour que l'on porte à Dieu et qui renaît avec le repentir. . La pénitence n'est pas vraie si la contrition fait défaut... et les péchés ne sont pas remis.
Le Code de droit canonique stipule : « Can. 962 - §1. Pour qu'un fidèle profite valablement de l'absolution sacramentelle donnée simultanément à plusieurs personnes, il faut non seulement qu'il soit bien disposé, mais qu'il prenne ensemble la résolution de confesser en temps voulu les péchés graves individuels qu'il ne peut confesser pour le moment. . "
Même dans le cas de l'absolution donnée à plusieurs pénitents, il est nécessaire, pour la réception valide de celle-ci, que le pénitent soit bien disposé, c'est-à-dire qu'il ait la contrition comme on l'entend bien par ce que St. St. Jean-Paul II ci-dessous : "Il est clair que les pénitents qui vivent dans un état habituel de péché grave et n'ont pas l'intention de changer leur situation ne peuvent valablement recevoir l'absolution."
La contrition avec ses parties, y compris la résolution de ne pas pécher, est nécessaire pour une absolution valide, nous l'avons vu très clairement jusqu'à présent.
Toujours l'art. Jean-Paul II a déclaré : « Nous savons que Jésus-Christ a pleinement confirmé les commandements divins du mont Sinaï. Il ordonna aux hommes de les observer. Il a indiqué que l'observance des commandements est la condition fondamentale de la réconciliation avec Dieu, la condition fondamentale pour l'obtention du salut éternel. » Ce qui signifie aussi que la contrition avec ses parties, y compris la résolution qui conduit à vivre selon les commandements et donc à ne pas pécher, est nécessaire pour une absolution valable et donc pour la rémission des péchés graves et pour le salut éternel.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
Le Catéchisme de l'Église catholique publié par St. Jean-Paul II affirme dans la ligne vue jusqu'ici, à propos du sacrement de Pénitence, au n. 1448, que la contrition est un élément essentiel du sacrement de Pénitence. En l'absence de la contrition du repentant, il n'y a pas de sacrement et l'éventuelle absolution est nulle. Dans le Rite de Pénitence à nos. 5-6 nous lisons : « 6. Le disciple du Christ qui, mû par l'Esprit Saint, s'approche du sacrement de pénitence après le péché, doit d'abord se convertir de tout son cœur à Dieu, cette conversion intime du cœur, qui comprend la contrition pour le péché et le but d'une nouvelle vie. , le pécheur l'exprime à travers la confession faite à l'Église, la satisfaction due et l'amendement de la vie. Et Dieu accorde la rémission des péchés par l'Église, qui agit par le ministère des prêtres. a) Tristesse. Parmi les actes du pénitent, la contrition occupe la première place, qui est "la douleur et la détestation du péché commis, dans le but de ne plus pécher". Et en fait, "nous ne pouvons atteindre le royaume du Christ qu'avec la" metanoia ", c'est-à-dire avec ce changement intime et radical, à la suite duquel l'homme commence à penser, à juger et à réorganiser sa vie, mû par la sainteté et la bonté de Dieu, tel qu'il s'est manifesté et nous a été donné en plénitude dans son Fils (cf. He 1, 2 ; Col 1, 19 et passim ; Ep 1, 23 et passim) ». Il faut bien le noter : le pénitent doit d'abord se convertir de tout son cœur à Dieu.Cette conversion intime du cœur inclut la contrition du péché et le but d'une nouvelle vie. La vérité de la Pénitence dépend de cette contrition du cœur, si elle manque d'absolution elle est invalide et la Pénitence est fausse.
Si le vrai but fait défaut, la contrition fait défaut, il n'y a pas de vrai repentir, en fait dit oui. Jean-Paul II : « Il va de soi aussi que l'accusation de péchés doit inclure la résolution sérieuse de ne plus en commettre à l'avenir. Si cette disposition de l'âme faisait défaut, en réalité il n'y aurait pas de repentir : cela, en effet, concerne le mal moral en tant que tel, et donc ne pas prendre position à l'encontre d'un éventuel mal moral serait ne pas détester le mal, ne pas se repentir. Mais de même que cela doit d'abord découler de la douleur d'avoir offensé Dieu, de même la résolution de ne pas pécher doit être fondée sur la grâce divine, que le Seigneur ne laisse jamais échouer ceux qui font ce qu'il est possible d'agir honnêtement. » Si la résolution sérieuse de ne pas commettre de péchés à l'avenir fait défaut, le repentir fait défaut, la contrition fait défaut et l'absolution est invalide.
Que la croix sacrée soit notre lumière.
La nécessité absolue de la contrition pour le salut a été réaffirmée, dans la ligne de la doctrine traditionnelle, par la Congrégation pour le Culte et les Sacrements dans l'instruction : « Redemptionis Sacramentum » au n. 81 : "La coutume de l'Église affirme aussi la nécessité pour chacun de s'examiner très soigneusement, (Cf. 1 Co 11, 28.) afin que quiconque a conscience d'être en péché grave ne célèbre pas la Messe ni ne communique au Corps du Seigneur sans avoir fait prématurément la confession sacramentelle, à moins qu'il n'y ait un motif sérieux et qu'il n'y ait pas l'occasion de se confesser ; auquel cas il faut se rappeler qu'il est tenu d'accomplir un acte de contrition parfaite, qui comprend l'intention de se confesser le plus tôt possible. »
Quiconque a conscience d'être en péché grave ne doit pas célébrer la messe ni communier au Corps du Seigneur sans avoir au préalable fait la confession sacramentelle, qui comprend la contrition, à moins qu'il n'y ait un motif grave et que l'occasion de se confesser ne fasse défaut ; auquel cas il faut se rappeler qu'il faut poser un acte de contrition parfaite….
Cet acte de contrition a toujours été nécessaire pour implorer la rémission des péchés et chez l'homme qui est tombé dans le péché après le Baptême.
Dans un récent document de la Congrégation pour le Culte Divin intitulé "Redécouvrir le "Rite de Pénitence" paru dans Notitiae en 2015 et que vous pouvez retrouver à cette adresse on peut lire ce qui suit : « A défaut de conversion/metanoia, les fruits du sacrement manquent pour le pénitent, puisque : « la vérité de la pénitence dépend de cette contrition du cœur » (RP 6). ... sans conversion et donc sans contrition les fruits du sacrement manquent... l'absolution n'est rien ! … Et le pénitent reste dans son péché ! La conversion du pénitent, comme l'explique dans le passage suivant le document de la Congrégation pour le Culte Divin et les Sacrements que nous venons de citer, est un élément d'une importance si extraordinaire qu'il n'est pas seulement le principal parmi les actes du pénitent, mais c'est un élément unificateur dans tous les actes du pénitent lui-même constitutif du sacrement : « La conversion du cœur n'est pas seulement l'élément principal, c'est aussi celui qui unifie tous les actes du pénitent constitutif du sacrement, puisque chaque élément est défini en vue de la conversion du cœur : "Cette conversion intime du cœur, qui comprend la contrition du péché et le but d'une nouvelle vie, le pécheur l'exprime par la confession faite à l'Église, la satisfaction due et l'amendement de la vie "(RP 6)"
En l'absence de contrition, il manque un acte constitutif fondamental du sacrement et donc le sacrement n'est pas là ! … Et l'acquittement finalement prononcé est nul.
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi écrivait il y a quelques années : "En tout cas, l'absolution ne peut être accordée que s'il y a la certitude de la vraie contrition, c'est-à-dire" la douleur intérieure et le reproche du péché qui a été commis, avec la résolution de ne plus pécher » (cf. Concile de Trente, Doctrine sur le sacrement de pénitence, c.4). Dans cette ligne, ne peut être valablement absous un divorcé remarié qui ne prend pas la ferme résolution de « ne plus pécher » et s'abstient donc des actes propres des époux, et en ce sens faisant tout ce qui est en son pouvoir. » Sans contrition, il ne peut y avoir d'absolution valable du pénitent. …. donc, un divorcé remarié qui ne prend pas la ferme résolution de « ne plus pécher » et de s'abstenir des actes propres aux époux ne peut être valablement acquitté !
Je signale qu'il y a quelques années, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, comme nous le verrons plus loin, avait connaissance il y a quelques années de la doctrine sur les circonstances atténuantes, mais, comme on peut le voir, elle réitère clairement et absolument , que sans contrition l'absolution n'est rien.
Que Dieu qui est Lumière se lève et nous éclaire de mieux en mieux.
Le Code de droit canonique déclare de manière significative : « Can. 980 - Si le confesseur n'a aucun doute sur les dispositions du pénitent et que celui-ci demande l'absolution, celle-ci n'est ni niée ni différée. » Cela signifie que si les dispositions fondamentales du pénitent telles que la contrition font défaut, le pénitent doit être aidé à s'organiser mais s'il n'est pas disposé et n'accepte donc pas le don de la contrition, il ne peut être absous...
Que la Trinité fasse resplendir cette vérité dans son Église et libère les Pasteurs et les fidèles de toute illusion de se sauver sans mérite et sans conversion.
La Commission théologique internationale a affirmé de manière significative, dans la ligne que nous présentons, concernant l'essence de la pénitence : « La pénitence est donc à la fois un don de la grâce et un acte de l'homme libre et moralement responsable (actus humanus), un acte par lequel le sujet humain reconnaît la responsabilité de ses mauvaises actions et, en même temps, par une décision personnelle, change sa vie en lui donnant une nouvelle direction qui l'oriente vers Dieu."
Dans le même texte, la Commission théologique internationale précise encore : « L'essence de ce sacrement consiste donc dans le fait que la réconciliation du pécheur avec Dieu s'accomplit dans la réconciliation avec l'Église. Par conséquent, le signe du sacrement de pénitence consiste en une double étape : d'une part, il y a les actes humains de conversion (conversio) à travers le repentir que l'amour suscite (contritio), de confession extérieure (confessio) et de réparation. (satisfaction); c'est la dimension anthropologique. D'autre part, la communauté ecclésiale, sous la direction de l'évêque et des prêtres, offre au nom de Jésus le pardon des péchés, établit les formes de satisfaction nécessaires, prie pour le pécheur et fait pénitence en solidarité avec lui, pour finalement lui garantir la pleine communion ecclésiale et le pardon de ses péchés ; c'est la dimension ecclésiale."
Le signe du sacrement de pénitence consiste en un double pas et dans ce double pas la contrition est incluse de sorte que sans elle il n'y a pas de sacrement, comme nous le voyons.
Saint Jean-Paul II a clairement déclaré : « La célébration du sacrement de Pénitence a eu au cours des siècles un développement qui a connu différentes formes d'expression, en maintenant cependant toujours la même structure fondamentale qui comprend nécessairement, outre l'intervention de le ministre - seul un Evêque ou un prêtre, qui juge et absout, guérit et guérit au nom du Christ - les actes du pénitent : contrition, confession et satisfaction. »
La contrition est un des actes nécessaires du pénitent, elle est indispensable pour la rémission des péchés par le sacrement de pénitence. Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur soient dispersées.
g) Considérations finales sur la nullité de l'absolution donnée en l'absence de contrition par le pénitent.
La doctrine, on l'a vu, est très claire : SI LA CONTRITION FAIT MANQUE AU PÉNITENT (AVEC SES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS : DOULEUR, BUT, DÉTESTATION), L'ABSOLUTION N'EST RIEN ET SES PÉCHÉS RESTENT !
Mais à partir du dernier texte cité, c'est-à-dire la Lettre Apostolique sous forme de Motu Proprio "Misericordia Dei" du 7.4.2002 écrite par s. Jean-Paul II certains pourraient dire : la confession et la satisfaction sont aussi des éléments essentiels de la Confession, mais il ne semble pas qu'ils soient présents dans certaines absolutions données aux mourants ou dans certaines absolutions générales ou collectives données dans des situations d'extrême nécessité ? Je réponds par les paroles de St. Alphonse qui parlant de la matière du sacrement de pénitence affirme : « La matière suivante alors… ce sont les actes du pénitent, appelé par le trid. presque de la matière, parce qu'ils ne sont pas de la matière physique, comme l'est celle des autres sacrements ; et ces actes sont (comme le concile l'a déclaré) la contrition, la confession et la satisfaction. Cependant, la satisfaction n'est pas une partie essentielle, comme le sont les deux premières, mais seulement une partie intégrante, puisque sans cela dans certains cas le sacrement pourrait bien être valide. » La satisfaction n'est pas une partie essentielle du sacrement, donc sans elle, dans certains cas, le sacrement pourrait bien être valide. Alors qu'une partie essentielle du sacrement est la confession et la contrition.
Expliquez à nouveau. Alphonse que la confession doit être complète mais : "... parfois dans la confession l'intégrité formelle suffit, c'est-à-dire que le pénitent se confesse selon la morale qu'il peut d'ici là, tout en restant obligé de faire la confession matériellement complète, lorsque le l'empêchement est levé, et il y aura obligation de se confesser à nouveau. Aussi excuse-t-il de l'intégrité matérielle l'impuissance physique et morale. » Dans cette ligne, les mourants et autres fidèles tels que les muets peuvent être acquittés dans certains cas même s'ils ne peuvent pas parler, dans certains cas même la personne mourante qui est inconsciente peut être absous comme l'explique St. Alphonse
Dans les cas extrêmes cités ci-dessus, l'absolution ne détermine pas la rémission des péchés si la personne n'est pas contrite pour les péchés... et donc si elle ne propose pas de ne plus pécher... Il explique en fait l'art. Jean-Paul II : « 7. En ce qui concerne les dispositions personnelles des pénitents, il est rappelé que :
a) "Pour qu'un fidèle bénéficie valablement de l'absolution sacramentelle donnée simultanément à plusieurs personnes, il faut non seulement qu'il soit bien disposé, mais qu'il prenne ensemble la résolution de confesser en temps voulu les péchés graves individuels, ce qu'il ne peut pas avouer". (Canon 962, § 1)
b) Dans la mesure du possible, même en cas de danger imminent de mort, donner aux fidèles "l'exhortation que chacun fasse des démarches pour faire l'acte de contrition" (Can. 962, § 2.)
c) Il est clair que les pénitents qui vivent dans un état habituel de péché grave et n'entendent pas changer leur situation ne peuvent valablement recevoir l'absolution. »
Les pénitents qui ne sont pas bien disposés, qui n'ont pas l'intention de changer leur situation de péché grave, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas contrits eux-mêmes ne peuvent valablement recevoir l'absolution des péchés "généraux" ou "collectifs".
Dans ses ouvrages, saint Alphonse explique, dans ce vers, que, dans tous les cas, donc même en cas d'absolution quand un inconscient moribond, la contrition est toujours nécessaire pour avoir la rémission d'un péché grave : « La douleur des péchés est si nécessaire pour le pardon que sans cela même Dieu (du moins selon la providence ordinaire) ne peut pas nous pardonner. ... Il se peut que quelqu'un soit sauvé en mourant sans être examiné et sans confesser ses péchés, comme lorsqu'il a fait un acte de véritable contrition et n'a pas eu le temps ni le prêtre à qui se confesser; mais sans douleur il est impossible de se sauver. » et le même enseignement ressort également de ses autres écrits comme nous l'avons vu plus haut.
L'absolution collective ou l'absolution donnée en cas d'extrême nécessité exigent toujours une contrition de la part du pénitent. Il faut souligner que ces confessions et absolutions très particulières que nous venons d'examiner sont justifiées par la situation d'extrême nécessité des pénitents. En dehors de ces cas : « La confession et l'absolution individuelles et intégrales constituent la seule voie ordinaire par laquelle les fidèles, conscients du péché grave, se réconcilient avec Dieu et avec l'Église ; seule une impossibilité physique ou morale excuse d'un tel aveu, auquel cas la réconciliation peut aussi être obtenue par d'autres voies. » (Can. 960)
Il convient également de souligner que la réception valable de tels acquittements en cas d'extrême nécessité implique l'engagement de faire une Confession précise et ordinaire dans les plus brefs délais, comme on l'a vu plus haut, art. Jean-Paul II affirme en effet que pour recevoir l'absolution collective le pénitent : « prend la résolution de confesser en temps voulu les péchés graves individuels, qu'il ne peut confesser pour le moment »
Le pénitent mourant après une confession qui n'est pas matériellement complète, dans le cas où il s'améliore et peut-être guérit, explique l'art. Alfonso: ".. il est alors obligé de les expliquer en particulier, car lorsqu'il peut les expliquer entièrement, de faire l'aveu entièrement même matériellement (Livre 6. n. 480.)".
Nous savons bien que Dieu est infiniment miséricordieux mais aussi infiniment juste et notre salut implique notre justification qui est le passage réel de la situation de péché réel à la situation de justification réelle par laquelle nous devenons vraiment justes devant Dieu ! La contrition est nécessaire pour la validité du sacrement même dans les cas extrêmes.
Le chemin qui mène au Ciel est un chemin étroit qui implique la vraie sainteté et donc la vraie justice devant Dieu... Et Dieu, j'insiste, exige absolument, pour la rémission valable des péchés, que le pénitent passe, par la contrition, du chemin de la péché à la voie des commandements... Le Concile Vatican II affirme : « Les Évêques, en tant que successeurs des Apôtres, reçoivent du Seigneur [...] la mission d'enseigner à tous les peuples et d'annoncer l'Évangile à toute créature, afin que que tous les hommes, par la foi, le Baptême et l'observance des commandements, obtiennent le salut ». Veritatis Splendor affirme de manière significative dans cette ligne : « L'Église offre l'exemple de nombreux saints qui ont témoigné et défendu la vérité morale jusqu'au martyre ou ont préféré la mort à un seul péché mortel. En les élevant à l'honneur des autels, l'Église a canonisé leur témoignage et déclaré vrai leur jugement, selon lequel l'amour de Dieu implique nécessairement le respect de ses commandements, même dans les circonstances les plus graves, et le refus de les trahir, même avec l'intention de lui sauver la vie." (VS, n° 91)
La rémission des péchés implique que le pénitent, sous l'action de l'Esprit Saint, prenne une résolution sérieuse de vivre selon les commandements de la charité et donc de ne pas pécher.
COMME ABSURDE ET INVALIDE DE DONNER L'ABSOLUTION À CEUX QUI NE PROPOSENT PAS, sous la direction du Saint-Esprit, DE NE PAS TUER OU DE NE PAS ATTENDRE OU DE NE PAS ACCOMPLIR DES ACTES DE PÉDOPHILIE ou d'homosexualité, DONC IL EST ABSURDE ET INVALIDE DE DONNER L'ABSOLUTION À CEUX QUI LE FONT NE PAS PROPOSER DE NE PAS COMMETTRE L'ADULTÈRE !
À cet égard, il est également important de rappeler que, comme le déclare le Catéchisme de l'Église catholique au n. 2072 : « Puisque les dix commandements révèlent les devoirs fondamentaux de l'homme envers Dieu et envers son prochain, ils révèlent dans leur contenu essentiel de graves obligations. Ils sont essentiellement immuables et obligent toujours et partout. Personne ne pouvait s'en passer. Les dix commandements sont gravés par Dieu dans le cœur de l'être humain."
Le fait que la loi de Dieu est indispensable, comme l'enseigne aussi St. Thomas (cf. Iª-IIae q. 100 a. 8 co.) implique que personne ne peut dispenser les autres ou lui-même de l'accomplissement de la Loi. Comme nous le voyons dans ce livre : personne ne peut se dispenser ni dispenser les autres de l'application des commandements divins et cela est particulièrement vrai en ce qui concerne ce qu'ils condamnent objectivement sérieux ; c'est-à-dire que personne ne peut dispenser lui-même ou autrui de l'observance des commandements permettant à lui-même ou à autrui de commettre des actes objectivement graves (tels que l'adultère, le meurtre, la pédophilie, c'est-à-dire l'abus sexuel de mineurs, le viol, etc.) condamnés par le divin commandements, et cela vaut aussi pour le confesseur et pour le pénitent...
Ceux qui comprennent qu'il doit se confesser et se confesser doivent aussi comprendre qu'il doit vivre selon les commandements avec la force qui vient de la prière et avec l'aide que Dieu veut certainement lui donner... Dieu nous a donné sa loi pour observez-le... Le Saint-Esprit qui nous pousse à la confession nous pousse à observer la Loi… il est inutile de chercher d'autres voies de salut car il n'y en a pas.
Sans l'intention de ne plus pécher et donc sans contrition, il ne peut y avoir d'absolution sacramentelle valable et de rémission des péchés.
Dans cette ligne, ce que les évêques du Kazakhstan ont dit dans l' « Appel à la prière pour que le Pape confirme l'enseignement (et la pratique) constant de l'Église sur l'indissolubilité du mariage » me semble éclairant et important. » pénitent, en particulier le divorcé et remarié, de l'application du sixième commandement et de l'indissolubilité du mariage et donc de l'absoudre sacramentellement et de l'admettre à l'Eucharistie ; une prétendue conviction, en conscience, de la part du pénitent, de la nullité de son propre mariage au for interne ne peut produire de conséquences quant à la discipline sacramentelle au for externe, de sorte que, même si un mariage sacramentel valide subsiste, un tel le pénitent peut vivre plus uxorio avec qui n'est pas son conjoint légitime et peut recevoir les sacrements malgré son intention de continuer à violer le sixième commandement et le lien matrimonial sacramentel qui existe encore à l'avenir. Le texte qui vient d'être cité dit : " Une pratique qui permet aux personnes civilement divorcées, dites " remariées ", de recevoir les sacrements de la Pénitence et de l'Eucharistie, malgré leur intention de continuer à violer le Sixième Commandement et leur lien conjugal dans le futur sacramentel « est évidemment » contraire à la vérité divine et étranger au sens éternel de l'Église catholique et à la coutume éprouvée reçue, fidèlement gardée depuis le temps des Apôtres et récemment confirmée d'une manière sûre par saint Jean-Paul II (cf. Exhortation apostolique Familiaris consortio, 84) et par le pape Benoît XVI (cf. Exhortation apostolique Sacramentum caritatis, 29) » ; cette pratique est contraire à l'usage pérenne de l'Église et est un contre-témoin, de plus elle est répandue du « fléau du divorce » ; celui qui veut vraiment aider les personnes qui se trouvent dans un état objectif de péché grave doit leur annoncer avec charité la pleine vérité sur la volonté de Dieu pour elles, doit donc les aider à se repentir de tout leur cœur de l'acte pécheur de vivre ensemble more uxorio avec une personne qui n'est pas son conjoint légitime, ainsi qu'il ressort clairement des énoncés de l'art. Jean-Paul II (Exhortation apostolique Reconciliatio et Paenitentia, 33). L'admission des divorcés dits "remariés" aux sacrements de Pénitence et de l'Eucharistie, sans leur intention réelle de vivre en frère et sœur, c'est-à-dire sans être tenus de les accomplir, constitue un danger pour la foi et pour la salut des âmes, de l'obligation de vivre dans la continence. Cette pratique pastorale d'admission n'est jamais l'expression de la « via caritatis » de l'Église et donc de sa miséricorde envers les âmes pécheresses.
Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur soient dispersées.
Mgr Livi a déclaré, critiquant les ouvertures d'Amoris Laetitia « Le repentir ne semble pas exister lorsque le fidèle ne déclare pas au confesseur qu'il veut sortir de son état de « divorcé-remarié » en rompant la relation avec le concubin et travaillant pour revenir avec l'époux légitime, ou lorsqu'il ne se propose pas de réparer le dommage causé à l'époux légitime, à toute progéniture, au concubin qui l'a entraîné dans le péché et à toute la communauté chrétienne à laquelle il a fait scandale. En l'absence de ces conditions - qui, du point de vue théologique, constituent la "matière" du sacrement de Pénitence - le confesseur est tenu de refuser, pour le moment, l'absolution, qui ne serait pas un acte de miséricorde mais une tromperie (car l'acquittement serait illégal, et surtout invalide)"
Comme on le voit, Meiattini critiquant Amoris Laetitia, déclare que: "... en l'absence de ce but de repentance, l'absolution n'est pas valable et le péché demeure (doctrine commune!)."
15) Précisions sur le n.5 de la lettre des évêques argentins approuvée par le pape François : le prêtre doit corriger ceux qui se trouvent en situation de péché.
Au non. 5 de la lettre des évêques argentins stipule : « Lorsque les circonstances concrètes d'un couple le rendent possible, en particulier lorsque les deux sont chrétiens avec un cheminement de foi, l'engagement de vivre la continence sexuelle peut être proposé ».
Écrit d. Meiattini : « Nos italiques soulignent que l'exigence de continence… devient une simple proposition et de surcroît facultative. En fait, ce n'est même pas considéré comme une proposition que le confesseur doit leur faire. Tout au plus « pourra-t-elle être proposée », lorsque les circonstances le permettent
rendre faisable. … En d'autres termes, la continence n'est pas seulement facultative, réduite d'exigence à proposition, mais elle est aussi facultative pour le prêtre de la présenter comme telle. Selon la teneur verbale, le confesseur ne pouvait pas non plus proposer la continence, pour une raison non précisée, allant directement à l'absolution sans autre demande ou "proposition". … La question qui se pose est de savoir s'il faut au moins faire prendre conscience au pénitent qu'il doit essayer de configurer ce but, ne serait-ce que pour exprimer un début de repentance. Sinon, en l'absence de ce repentir-but, l'absolution est invalide et le péché demeure (doctrine commune !)."
Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur soient dispersées.
Puisque nous sommes dans le domaine de la pastorale et que le Pasteur doit aider les fidèles à vivre selon l'Evangile, il semble assez étrange de dire que le pasteur peut proposer au couple de vivre dans la chasteté, en réalité le Pasteur doit dire clairement et avec charité envers le couple qui est la volonté de Dieu envers eux et qui doit les éclairer clairement sur leur situation pécheresse et c'est pour leur vrai bien, mais certainement cela doit être fait avec charité. Vivre en dehors des commandements n'est pas bon pour la personne elle-même. Celui qui pèche se fait du mal à lui-même et aux autres. Celui qui ne se laisse pas guider par le Saint-Esprit ne goûtera pas les fruits de l'Esprit….
Rappelons-nous les paroles éclairantes de St. Grégoire le Grand : ""Fils de l'homme, je t'ai établi pour veiller sur la maison d'Israël" (Ez 3:16). il faut noter que lorsque le Seigneur envoie quelqu'un prêcher, il l'appelle par le nom de sentinelle." Ici on parle évidemment de Bergers et on dit qu'on les appelle des sentinelles. Maintenant, si nous allons lire tout le texte biblique (Ez 3, 16-21) dont le s. Le docteur cite une partie, on note que le veilleur doit avertir... en effet dans ce texte on lit : « Au bout de ces sept jours cette parole du Seigneur m'a été adressée : « Fils de l'homme, je t'ai établi comme sentinelle pour la maison d'Israël. Quand tu entendras un mot de ma bouche, tu devras les avertir de ma part. Si je dis au méchant : « Tu vas mourir ! », et que tu ne l'avertis pas et ne parles pas pour que le méchant renonce à sa conduite perverse et vivante, lui, le méchant, mourra pour son iniquité, mais Je demanderai compte de sa mort. Mais si vous avertissez le méchant et qu'il ne se détourne pas de sa méchanceté et de sa conduite perverse, il mourra pour son iniquité, mais vous serez sauvés. Ainsi, si le juste s'éloigne de sa justice et commet le mal, je mettrai devant lui une pierre d'achoppement et il mourra. Si vous ne l'avez pas averti, il mourra pour son péché et les œuvres justes qu'il a faites ne seront plus rappelées, mais je vous demanderai sa mort. Si, au contraire, vous avez averti le juste de ne pas pécher et qu'il ne péchera pas, il vivra, car il a été averti et vous serez sauvés ».
La sentinelle doit avertir, le Berger doit avertir le pécheur sinon le péché de ce dernier tombe sur le Berger, l'Evangile enseigne à corriger ceux qui se trompent, et le Berger doit corriger ceux qui se trompent, oui. Alfonso déclare: «Les travaux dans lesquels le prêtre zélé doit être employé sont les suivants. Pour 1º les déesses attendent de corriger les pécheurs. Les prêtres qui voient les offenses de Dieu et ne parlent pas sont appelés par Isaïe des chiens muets : Canes muti, non valentes latrare (Is. 56. 10). Mais ces chiens muets seront accusés de tous les péchés qu'ils ont pu empêcher et qu'ils n'ont pas empêchés : Nolite tacere, ne populi peccata vobis imputentur (Albinus epist. 18.). Certains prêtres arrêtent de réprimander les pécheurs, disant qu'ils ne veulent pas s'inquiéter : mais il dit oui. Grégoire que ceux-ci, pour cette paix qu'ils désirent, perdront misérablement la paix avec Dieu : Dum pacem Desiderant, pravos mores nequaquam redarguunt ; et, consentendo perversis, ab auctoris se pace disiungunt (Passé n. 3. admon. 23.). Bonne chose! écrit s. Bernard. Un âne tombe et nombreux sont ceux qui se déplacent pour le soulever ; une âme tombe et il n'y a personne pour l'aider à se relever : Cadit asinus, et est qui adiuvat ; cadit homo, et non est qui sublevet. Quand, dit-il l'art. Grégoire, le prêtre surtout, est désigné par Dieu pour enseigner le bon chemin à ceux qui s'égarent : Eligitur viam errantibus demonstrare. D'où s'ajoute l'art. Lion : Sacerdos qui alium ab error non revocat, seipsum errare demonstrat. Écrit s. Grégoire que nous donnions la mort à autant d'âmes que nous verrons aller mourir et que nous vous mettions à l'abri : Nos qui sacerdotes vocamur, daily occidimus quos ad mortem ire tepide videmus. »
La charité, que le Christ a apportée pour donner sa vie pour nous éclairer et nous sauver, conduit les Pasteurs, qui ont vraiment cette vertu, à faire comme le Christ. Précisons à cet égard que le prêtre, pour sa part, doit corriger la personne divorcée remariée qui se manifeste comme telle dans la Confession. Dans ce cas, la règle selon laquelle l'avertissement ne doit pas être donné si aucun fruit n'est espéré ne s'applique pas. L'adultère et l'homosexualité pratiqués sont en opposition évidente et grave aux 10 commandements ; donc le Confesseur doit admonester le pénitent adultère ou qui pratique l'homosexualité, car la pratique homosexuelle est une violation grave des 10 commandements, l'adultère, et en particulier la cohabitation adultère, est une violation grave des 10 commandements et un fait scandaleux, qui nuit donc à la communauté, et pour cette raison le pénitent adultère ou celui qui accomplit des actes homosexuels ne peut être laissé sans avertissement Plus précisément, le Pape Benoît XIV a dit à cet égard que « Si le Confesseur sait que le pénitent commet des péchés dont il n'est pas accusé... le Confesseur qui a l'obligation de préserver l'intégrité de la Confession doit de bonne manière rappeler à sa mémoire ce qu'il omet, corrigez-le, admonestez-le, induisez-le à une vraie Pénitence." Puis le Pontife rappelle que San Bernardino de Sienne se demande dans ses ouvrages (tome 2, ser. 27, art. 2, chap. 3, p. 167) si le Confesseur est obligé d'examiner diligemment la conscience du pécheur ; le grand saint siennois répond oui, et "... il dit que cela doit être fait non seulement dans les choses sur lesquelles le pénitent se tait" soit par négligence, soit par honte ", mais aussi dans ceux qui se taisent par ignorance :"...puisqu'il est possible de craindre que le pénitent soit ignorant de l'ignorance crasse qui selon Guillaume ce n'est pas une excuse; ou parce qu'il ne comprend pas que cette action est un péché ; en effet, selon Isidore, l'ignorant pèche tous les jours, et ne le sait pas ».
Benoît XIV poursuit alors le discours en déclarant : « En effet, puisqu'il ne s'agit pas de quelque jus positif, d'où est sorti un trouble connu du Confesseur et inconnu du pénitent, si bien que s'il était notifié à ce dernier il pourrait entraîner de graves inconvénients ; mais maintenant il s'agit d'ignorance conquérante, d'actions que tout le monde devrait savoir coupables ; de choses qui, si elles sont négligées par le Confesseur, donnent raison au pénitent de continuer dans sa coutume inique, et aux autres ou d'être scandalisés ou de considérer ces choses comme indifférentes (puisqu'elles sont pratiquées avec une grande facilité par ceux qui fréquentent les Sacrements du Eglise), les Théologiens s'accordent à affirmer que le Confesseur est obligé d'interroger et d'admonester le pénitent, quel que soit le déplaisir qu'en l'admonestant, il lui donnera, et espérant que si peut-être à ce moment l'admonestation ne sera pas entièrement bénéfique , ce sera à l'avenir avec l'aide de Dieu." . La même doctrine est affirmée par l'art. Alfonso M. de Liguori dans la Theologia Moralis et c'est dans ce passage qu'il rapporte le texte de Benoît XIV qui vient d'être indiqué. Saint Alphonse affirme, en particulier, que le Confesseur doit donner un avertissement si l'ignorance est coupable, c'est-à-dire gagnable. .
D'autre part, S. Alfonso accepte pleinement ce que St. Thomas pour lequel : « … tous sont tenus de connaître communément les choses de la foi, et les préceptes généraux de la loi : chacun est alors tenu de connaître les devoirs de son propre office. ... Or, il est évident que quiconque néglige la possession ou l'accomplissement des choses qu'il est tenu d'avoir ou de faire, commet un péché d'omission. Par conséquent, l'ignorance de ce que l'on est tenu de savoir est un péché, dû à la négligence. Mais l'ignorance de ce que l'on ne peut pas savoir ne peut être attribuée à la négligence. C'est pourquoi cette dernière ignorance est dite invincible : en raison de l'impossibilité de la surmonter par notre engagement. Et puisqu'elle n'est pas volontaire, en raison de l'impossibilité dans laquelle nous sommes de la supprimer, cette ignorance n'est pas un péché. Nous en concluons que l'ignorance invincible n'est jamais un péché ; et que l'ignorance conquérante n'est un péché que s'il s'agit de choses qu'on est tenu de savoir. » Le fait de ne pas connaître les questions de foi, les préceptes généraux de la loi et les devoirs de sa charge est coupable. S. Alfonso M. de Liguori explique, reprenant le texte de l'art. Thomas (I-II q. 76 a. 2) qui ne se donne pas une ignorance invincible (innocente) des principes premiers de la loi morale naturelle et même de leurs conclusions immédiates, comme le sont les 10 commandements. Par conséquent, le Confesseur doit avertir le pénitent que cela va manifestement à l'encontre des 10 commandements.
Dans un autre texte, l'art. Alphonse, citant à nouveau Benoît XIV, explique que le confesseur est obligé d'examiner attentivement la conscience des pénitents, de les instruire et donc d'avertir les pénitents.
Le catholique est tenu de connaître et d'observer les 10 commandements pour son salut éternel, et il est donc nécessaire que le prêtre admoneste le pénitent qui commet des actes contraires à ceux-ci (parmi ces actes il y a, bien sûr, ceux de l'adultère et de l'homosexualité) précisément pour le diriger sur le vrai chemin qui mène au Ciel. L'adultère et l'homosexualité provoquent aussi normalement le scandale et donc les fidèles qui les commettent doivent être encore plus réprimandés.
Dieu nous éclaire de mieux en mieux.
Dit l'art. Jean-Paul II « L'Église a toujours enseigné qu'il ne faut jamais choisir des comportements interdits par les commandements moraux, exprimés sous une forme négative dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Comme nous l'avons vu, Jésus lui-même réitère l'impératif de ces interdits : « Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements... : ne tue pas, ne commet pas d'adultère, ne vole pas, ne témoigne pas du faux » ( Mt 19,17 : 18-52). » (VS, n.598) Certains peuvent s'étonner que l'adultère soit associé ici au meurtre et penser que cette association est absurde mais je précise que les deux sont des péchés graves et que les deux sont d'ordinaire scandaleux, l'adultère détruit les familles, les conjoints et les enfants . Le péché grave tue alors mystérieusement mais réellement le Christ, dit le Catéchisme de l'Église catholique au n. XNUMX, et ceux dont nous parlons sont des péchés très graves…. alors combien il est absurde de ne pas dire avec force, en confession, à un meurtrier de se convertir et de ne pas lui proposer clairement de le faire, combien il est absurde de ne pas dire avec force à un menteur, qu'avec ses mensonges il cause de graves dommages à quelqu'un, qui doit se convertir, il est donc absurde de ne pas dire clairement et avec force à un adultère de se convertir et de ne pas lui proposer clairement de le faire ! Et évidemment si le pénitent n'a pas un vrai repentir pour le péché qu'il a commis et n'a pas l'intention de ne plus pécher, il ne peut pas recevoir l'absolution.
16) Précisions sur la note 329 d'Amoris Laetitia et sur les erreurs auxquelles elle ouvre les portes.
Tout d'abord, je me souviens que, comme nous l'avons vu, Mgr. Fernández, écrivain fantôme probable d'Amoris Laetitia, a déclaré : « Aunque the cuestión del posible allumé a la comune de algunos divorciados en nueva unión a provoqué mucho revuelo, el Papa intentó —sin lograrlo— que este paso se di una manera discreta. Ainsi, después de desarrollar los presupuestos de cette décision dans le cuerpo du document, la demande à la municipalité du divorce en nouvelle union se hizo explícita en notas a pie de página. " Cela signifie que bien que la question d'un éventuel accès à la communion pour certains divorcés d'une nouvelle union ait fait grand bruit, le pape a tenté - sans succès - de franchir discrètement cette étape. Ainsi, après avoir développé les hypothèses de cette décision dans le corps du document, l'application à la communion des divorcés dans une nouvelle union a été rendue explicite dans les notes de bas de page. Cela nous fait comprendre l'importance des notes, surtout certaines, dans Amoris Laetitia et nous verrons que parmi ces notes importantes il faut insérer la note n. 329.
Au non. 298 d'Amoris Laetitia, nous lisons: "L'Église reconnaît les situations dans lesquelles" l'homme et la femme, pour des raisons graves - telles que, par exemple, l'éducation des enfants - ne peuvent satisfaire à l'obligation de séparation "." (Amoris Laetitia 298) Le texte de la note 329 est insérée à cet endroit et on y lit : « Jean-Paul II, Esort. ap. Familiaris consortio (22 novembre 1981), 84 : AAS 74 (1982), 186. Dans ces situations, nombreux, connaissant et acceptant la possibilité de vivre ensemble « comme frère et sœur » que leur offre l'Église, notent que, si certaines expressions manquent d'intimité, "il n'est pas rare que la fidélité soit mise en danger et que le bien des enfants soit compromis"[607] ”
Après tout ce que nous avons dit dans les pages précédentes sur l'adultère et que nous allons reprendre et développer, dans les pages suivantes nous verrons clairement que les affirmations de la note n. 329 d'Amoris Laetitia sont une erreur colossale.
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans la « Persona humana » (29.12.1975) déclare : « Or, selon la tradition chrétienne et la doctrine de l'Église, et comme le reconnaît aussi la droite raison, l'ordre moral de la sexualité comporte pour des valeurs humaines de vie si élevées que toute violation directe de cet ordre est objectivement grave. » . Dans l'encyclique Veritatis Splendor nous lisons : « Les préceptes négatifs de la loi naturelle sont universellement valables : ils s'imposent à tous et à chacun, toujours et en toute circonstance. En fait, il s'agit d'interdits qui interdisent une action déterminée semper et pro semper, sans exception.... L'Église a toujours enseigné qu'il ne faut jamais choisir des comportements interdits par les commandements moraux, exprimés sous forme négative dans l'Ancien et le Nouveau Testament. . » (VS, n. 52) Jésus souligne l'impératif de ces commandements négatifs : « Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements... : ne tue pas, ne commet pas d'adultère, ne vole pas, ne témoigne pas au mensonge » (Mt 19,17, 18-1) Saint Paul déclare : « Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les sodomites, ni les voleurs, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les rapaces n'hériteront le Royaume de Dieu" (6,9 Co 10, 80-XNUMX). Toujours dans Veritatis Splendor, nous lisons : « En enseignant l'existence d'actes intrinsèquement mauvais, l'Église accepte la doctrine de la Sainte Écriture. Si les actes sont intrinsèquement mauvais, une bonne intention ou des circonstances particulières peuvent atténuer leur méchanceté, mais elles ne peuvent la supprimer : ce sont des actes « irrémédiablement » mauvais, pour eux-mêmes et en eux-mêmes ils ne peuvent être ordonnés à Dieu et au bien de la personne …. " (VS, n° XNUMXs)
Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 2348 : « Tout baptisé est appelé à la chasteté. … Au moment du Baptême, le chrétien s'est engagé à vivre son affection dans la chasteté. »
Le Concile Vatican II déclare : « Les actes par lesquels les époux s'unissent dans une chaste intimité sont honorables et dignes et, accomplis d'une manière vraiment humaine, favorisent le don mutuel qu'ils signifient et s'enrichissent mutuellement d'une joyeuse gratitude conjoints eux-mêmes". ...
Le Catéchisme de l'Église catholique déclare au n° 2363 : « Par l'union des époux, le double but du mariage est réalisé : le bien des époux eux-mêmes et la transmission de la vie. "
Pie XII dans une série de catéchèses sur la fidélité conjugale tenues en 1942 affirmait, entre autres, qu'une telle fidélité : "... juge infidèle et parjure non seulement ceux qui tentent par le divorce, autrement indigne et sans effet, l'indissolubilité du mariage, mais aussi qui, même sans détruire matériellement le foyer qu'il a fondé, tout en continuant la communauté de vie conjugale, se permet de nouer et d'entretenir en parallèle un autre lien criminel ; infidèle et parjure qui, même sans entrer dans aucune relation durable illicite, dispose, ne serait-ce qu'une seule fois, pour le plaisir d'autrui ou pour sa propre satisfaction égoïste et pécheresse, d'un corps - pour reprendre l'expression de saint Paul (1 Cor. 7 , 4) - auquel seul l'époux ou l'épouse légitime a droit. »
Pie XII lui-même l'affirme, toujours dans ce cycle de catéchèse : « Mais toujours contre toute fascination trompeuse se dresse et se magnifie la vraie fidélité, qui, comme nous l'avons dit dans notre dernier discours, a pour objet et pour fondement le don mutuel non seulement du corps du couple, mais aussi de leur esprit et de leur cœur. N'est-il pas vrai que la moindre atteinte à cette fidélité exquise et cordiale conduit facilement, tôt ou tard, aux grands échecs de la vie conjugale et du bonheur ? " Si des outrages comme l'audace et la familiarité sont des outrages à la saine fidélité, que penser de ceux qui, comme les divorcés remariés, vivent ensemble more uxorio, sans être mari et femme ? Leur coexistence prolongée ne pourra jamais être qualifiée de fidélité car c'est un très grave outrage au mariage !
Pie XII ajoute, dans un texte éclairant lui aussi sur les terribles dégâts de l'adultère : « Oh comme le cœur saigne à l'idée que ces enfants, en grandissant, finiront par comprendre leur malheur… ! Quelle horrible tentation de mettre fin à la vie ou de reconstruire une autre vie et un autre foyer !"
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, condamnant certaines expressions de Sœur MA Farley, a affirmé que certaines de ses déclarations sont en contradiction avec l'indissolubilité du mariage et a ajouté : « L'amour conjugal exige des époux, par sa nature même, une fidélité inviolable. … Cette union intime, comme don mutuel de deux personnes, ainsi que le bien des enfants, exige la pleine fidélité des époux et exige leur unité indissoluble. … Dès le sacrement de mariage, les époux sont habilités à représenter cette fidélité et à en témoigner. .. "
Encore la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans le même document que nous venons de voir, affirmait, à propos des divorcés remariés : « La réconciliation par le sacrement de Pénitence ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et s'engagent à vivre en complète continence " » L'adultère viole la fidélité au Christ à laquelle les époux se sont engagés.
Le Catéchisme de l'Église catholique affirme au n. 2364 que l'union réalisée par Dieu par la célébration du mariage impose aux époux : « l'obligation de conserver leur unité et leur indissolubilité. (Cf CIC canon 1056.) ”Le même Catéchisme affirme au n. 2365 « La fidélité exprime la constance à tenir parole. Dieu est fidèle. Le sacrement de mariage permet aux hommes et aux femmes d'entrer dans la fidélité du Christ à son Église. "
Saint Jean-Paul II affirmait : « L'amour conjugal parfait doit être marqué par cette fidélité et cette donation à l'unique Epoux (et aussi par la fidélité et la donation de l'Epoux à l'unique Epouse), sur lesquelles reposent la profession religieuse et le célibat sacerdotal. " Ce que nous venons de dire et ce que nous avons dit plus haut nous fait comprendre que la note 329 contient une erreur grossière : les affirmations concernant la vie intime d'un couple uni par Dieu ne peuvent s'appliquer à un couple qui n'est pas uni par Dieu. la fidélité entre époux, qui est vraie entre eux et avec Dieu, lorsqu'il est dit dans Gaudium et Spes : « Le Concile sait que souvent les époux, qui veulent mener harmonieusement leur vie conjugale, sont gênés par certaines conditions de la vie d'aujourd'hui, et ils peuvent trouver des circonstances dans lesquelles le nombre d'enfants ne peut pas être augmenté, au moins pendant un certain temps ; non sans difficulté alors il est possible de préserver la pratique de l'amour fidèle et la pleine communauté de vie. Là où, en effet, l'intimité de la vie conjugale est interrompue, il n'est pas rare que la fidélité soit mise en danger et que le bien des enfants soit compromis : alors l'éducation des enfants et le courage d'accepter les autres sont également en danger. » Les relations intimes entre époux sont bénies de Dieu, lorsqu'elles sont faites selon la Loi de Dieu, et aident à être fidèle au choix fait en Dieu et devant Dieu. En dehors du sacrement du mariage, les relations intimes sont gravement pécheresses, comme on le voit. , et , pour ceux qui étaient déjà mariés, ce sont des relations adultères, donc ce sont des relations qui impliquent l'infidélité à Dieu, à soi-même et au prochain…. elles servent à être fidèle au diable et à marcher sur le chemin de la damnation et non sur celui de la vie éternelle…. LES ACTES ADULTÉRINS D'UN COUPLE DE DIVORCÉS RÉPONDENT AUX ACTES SAINTS D'UN COUPLE D'ÉPOUX UNIS LÉGITIMEMENT DANS LE MARIAGE DEVANT DIEU NE PEUVENT ÊTRE PARTAGÉS... LA FIDÉLITÉ EN DIEU, À LUI-MÊME ET AU PROCHAIN QUE DE TELLES RELATIONS INTIMES DÉTERMINENT DANS UN COUPLE DE CÉLIBATAIRES.
J'insiste sur le fait que l'adultère est un acte intrinsèquement et gravement mauvais qu'aucune circonstance ne peut rendre licite ; il n'est pas permis de commettre l'adultère pour maintenir ensemble une union entre divorcés et remariés (cf. VS, n. 80s). ......
Et il ne faut pas dire qu'Amoris Laetitia présente certaines affirmations comme les paroles d'autres puisqu'il dit : « nombreux, connaissant et acceptant la possibilité de vivre ensemble « en frère et sœur » que l'Église leur offre, notons que, si certaines expressions d'intimité, « il n'est pas rare que la fidélité soit mise en danger et que le bien des enfants soit compromis » . Il apparaît évident que ces déclarations sont rapportées dans Amoris Laetitia et ne sont pas condamnées par celui-ci ... elles ouvrent évidemment des portes qui ne devraient jamais être ouvertes et sont clairement liées aux déclarations de la lettre des évêques argentins et aux déclarations du Pape rapporté par Mgr. Forte donc « Si nous parlons explicitement de communion pour les divorcés remariés - rapporte Mgr Forte se référant à une plaisanterie du Pape François - vous ne savez pas quel gâchis ils nous font. Alors n'en parlons pas directement, assurez-vous que les prémisses sont en place, après je tirerai les conclusions ». … Sont liés d'une certaine manière aux déclarations du Cardinal Vallini et du Cardinal Müller etc. …. Et ils conduisent à la subversion de la morale catholique et donc à la CONCESSION ABSURDE DES SACREMENTS A CEUX QUI NE VEULENT PAS PROPOSER DE VIVRE SELON LES COMMANDEMENTS !
Remarque non. 329 d'Amoris Laetitia inspire, en effet, ce texte d'application d'Amoris Laetitia créé par les évêques d'Émilie-Romagne : « 9. Discernement sur les relations conjugales
La possibilité de vivre en « frère et sœur » pour pouvoir accéder à la confession et à la communion eucharistique est envisagée par l'AL dans la note 329. Cet enseignement, que l'Église a toujours indiqué et qui a été confirmé dans le magistère par « Familiaris Consortio " 84, doit être présenté avec prudence, dans le cadre d'un parcours éducatif visant à reconnaître la vocation du corps et la valeur de la chasteté dans les différents états de la vie. Ce choix n'est pas considéré comme le seul possible, puisque la nouvelle union et donc aussi le bien des enfants pourraient être mis en danger en l'absence des actes matrimoniaux. Il s'agit d'une question délicate de ce discernement dans le "for interne" dont traite AL au n. 300. " Comme l'insinue la note et comme le précisent les évêques émiliens, la nouvelle union et le bien des enfants pourraient être mis en danger en l'absence d'actes matrimoniaux... le choix de la vie de "frère et soeur" n'est plus le seul possible pour un couple de personnes non mariées, qui veulent vivre selon le Christ, donc les portes sont ouvertes pour que ceux qui vivent dans l'adultère et ne veulent pas proposer d'éviter absolument un tel péché reçoivent quand même les sacrements !
La Nuova Bussola Quotidiana, avec un article signé de L. Bertocchi précise à ce sujet : « Ce passage a une certaine cohérence avec la notoire 329 infâme d'Amoris laetitia, même si les évêques d'Emilie-Romagne l'explicite d'une manière encore plus évidente. façon. Dans certains cas, des actes conjugaux qui ne le sont pas peuvent être accomplis et l'accès aux sacrements. La note 329, en effet, cite Gaudium et spes de Vatican II hors contexte. Hors contexte car clairement la constitution pastorale du Concile au numéro 51 fait référence aux époux et non à ceux qui ne sont pas mariés : « Là où - lisons-nous dans Gaudium et spes - l'intimité de la vie conjugale est interrompue, il n'est pas rare que la fidélité est en danger et le bien des enfants peut être compromis : alors l'éducation des enfants et le courage d'accepter les autres sont également en danger ». D'après la note 329 d'Amoris Laetitia, en revanche, il semble que les actes conjugaux entre divorcés et remariés civilement (et donc il n'y a pas d'intimité conjugale interrompue car il n'y a pas de mariage sacramentel) pourraient, dans certains cas, représenter une sorte de bien possible. »… Il semble que ces orientations d'Émilie-Romagne aient été fortement souhaitées surtout par trois évêques - Zuppi de Bologne ; Castellucci de Modène et Perego de Ferrare - qui ont dû vaincre la résistance d'autres confrères. "
Mgr Livi, comme nous l'avons vu, a écrit un article intéressant précisément sur les erreurs de ce texte par les évêques d'Emilie, dans cet article il a déclaré que "l'ambiguïté voulue" d'Amoris Laetitia indique la volonté du pape François d'introduire avec " discrétion" et subrepticement une réforme qui sur le plan doctrinal est injustifiable. La conséquence de cette action papale et de son ambiguïté est que les évêques catholiques ont appliqué Amoris Laetitia de nombreuses manières différentes. Les évêques d'Émilie-Romagne ont décidé de considérer qu'une personne divorcée et remariée qui n'a pas l'intention de renoncer aux actes sexuels avec le nouveau partenaire est "en état de grâce" et donc libre de recevoir la communion eucharistique car elles seraient nécessaires pour maintenir la lien affectif du couple et de l'union au sein de la nouvelle famille.
Il s'agit évidemment d'une indication opérationnelle qui contredit directement ce que saint Jean-Paul II et Benoît XVI avaient enseigné et ce qu'indiquait la "pratique éprouvée" acceptée par le Saint-Siège. Les évêques émiliens reconnaissent qu'il s'agit d'une rupture avec la tradition dogmatique-morale, mais ils se justifient en disant que c'est précisément ce que suggère le chapitre VIII d'Amoris Laetitia, en fait ils affirment : « La possibilité de vivre en tant que » frère et sœur "car pouvoir accéder à la confession et à la communion eucharistique est envisagé par Amoris laetitia dans la note 329. Cet enseignement, que l'Église a toujours indiqué et qui a été confirmé dans le magistère par Familiaris Consortio 84, doit être présenté avec prudence, dans la contexte d'un parcours éducatif visant à reconnaître la vocation du corps et la valeur de la chasteté dans les différents états de la vie. Ce choix n'est pas considéré comme le seul possible, puisque la nouvelle union et donc aussi le bien des enfants pourraient être mis en danger en l'absence des actes matrimoniaux. Il s'agit d'une question délicate de ce discernement dans le "for interne" dont traite AL au n. 300 ".
Ces évêques rendent donc explicite ce à quoi le pape François faisait simplement allusion
De toute évidence, le pape n'a pas condamné ces déclarations des évêques d'Émilie et de Romagne et en effet, l'archevêque de Bologne a été créé cardinal dans le consistoire de 2019 ... avec le "prêtre-poète portugais José Tolentino Mendonça", ... ancien vice-recteur de l'Université catholique de Lisbonne, plus tard promu par François archiviste et bibliothécaire du Vatican après l'année dernière, au nom de Bergoglio lui-même, il a prêché les exercices spirituels au pape et à la curie romaine.
« Mendonça est connue pour être une fan de Sœur Maria Teresa Forcades i Vila, une 'théologienne' ultra-féministe qui prône l'avortement et le 'mariage' homosexuel. Précisément dans la préface d'un livre des Forcades, le nouveau cardinal soutient que « Jésus de Nazareth n'a ni codifié ni établi de règles ».
La note 329 fait référence au document du cardinal Vallini qui ouvre les portes, avec une erreur très grave, dans le diocèse de Rome, à la communion pour ceux qui croient en conscience que le premier mariage célébré par eux est nul et ne peut pas être prouvé en justice. nullité : « Mais lorsque les circonstances concrètes d'un couple le rendent possible, c'est-à-dire lorsque leur cheminement de foi a été long, sincère et progressif, ils proposent de vivre dans la continence ; si alors ce choix est difficile à pratiquer pour la stabilité du couple, Amoris laetitia n'exclut pas la possibilité d'accéder à la Pénitence et à l'Eucharistie (AL notes 329 et 364). Cela signifie une certaine ouverture, comme dans le cas où il existe une certitude morale que le premier mariage était nul, mais qu'il n'y a aucune preuve pour le prouver devant le tribunal; mais pas plutôt dans le cas où, par exemple, sa condition est affichée comme si elle faisait partie de l'idéal chrétien, etc. Les affirmations du texte du Cardinal Vallini nous font comprendre l'importance par rapport à la subversion de la saine doctrine de la note 329 ; il ouvre les portes, discrètement, à ce que les divorcés remariés, qui ne veulent pas vivre en frère et sœur, et qui ne se proposent donc pas de vivre selon la Loi de Dieu, soient également admis aux sacrements. Cette note soutient efficacement les déclarations de Mgr Elbs (La Fede Quotidiana "Un évêque autrichien :" La communion pour les divorcés remariés est une pratique irréversible ", La Fede Quotidiana 11-1-2017 http://www.lafedequotidiana.it/un -Austrian-bishop-communion-for-the-divorced-remarried-irréversible-practice /) et d'autres déclarations ou pratiques incorrectes dans cette ligne que nous voyons et que nous verrons ... DÉCLARATIONS ET PRATIQUES QUI INCLUENT ÉVIDEMMENT ÉGALEMENT L'ADMINISTRATION DES SACREMENTS A CEUX QUI VEULENT VIVRE DANS L'ADULTERE.
Il n'est pas étonnant que le pape François ait dit au super avorteur Biden, président des États-Unis, qu'il est un bon catholique et qu'il peut communier ! Après une célèbre conversation avec le pape, Biden lui-même a affirmé : « Avec le pape, nous avons parlé du fait qu'il est heureux que je sois un bon catholique et que je continue à recevoir la communion » (Niccolò Magnani « Communion in Biden, ok Pope : colère des évêques américains / « François, l'avortement est un sacrilège ! -francesco-laborto-e-sacrilegio / 1.11.2021 /) Le Saint-Siège n'a pas démenti les propos du pape François ... donc SI UN SUPER ABORTISTE PEUT FAIRE LA COMMUNION FACILEMENT AUTANT QU'UN ADULTÈRE ... ET PEUT-ÊTRE UN HOMOSEXUEL ACTIF .. ÉVIDEMMENT SANS PROPOSER DE CHANGER DE VIE… clairement tout cela est scandaleux au plus haut niveau et radicalement contraire à la saine doctrine, comme nous le verrons mieux plus tard, dans le second tome ! En attendant, nous devons noter que des mots comme ceux-ci dits au président Biden indiquent également que quiconque avoue avec la volonté de continuer à commettre un vrai péché grave (Biden n'a donné aucune indication publique de conversion concernant son soutien à l'avortement) peut être acquitté et donc recevoir l'Eucharistie.
La subversion de la saine doctrine se poursuit...
Que Dieu qui est Lumière se lève et que les ténèbres de l'erreur soient dispersées.
Que la glorieuse Mère de Dieu intercède pour nous, qui anéantit les doctrines hérétiques, écrase la puissance de l'erreur et démasque le piège des idoles , et qui depuis l'Antiquité est invoquée par le peuple chrétien "pour la" défense "de la foi".
17) Précisions finales du chapitre III : le Pape trahit et ne développe pas la saine doctrine !
Dieu nous éclaire de mieux en mieux.
Reprenant ce que nous avons vu plus haut lorsque nous avons traité de la différence entre le développement de la doctrine et son changement, nous devons nous rappeler que le Magistère, comme mentionné, est appelé à interpréter la Tradition et l'Écriture et que le Magistère n'est pas supérieur à la Tradition ou à l'Écriture mais il lui sert donc que le Magistère doit interpréter et non détruire ou déformer le dépôt de la foi.
Nous avons vu ce qui est indiqué. Vincent de Lérins a affirmé (cf. Sancti Vincentii Lirinensis "Commonitorium" PL 50, 640s.649).
Comme un enfant se développe tout en restant la même personne, le véritable progrès se fait par le développement interne, « le genre de la doctrine, la doctrine elle-même, son sens et son contenu doivent toujours rester les mêmes » ; le dogme de la religion chrétienne progresse aussi mais doit toujours rester absolument intact et inaltéré et, pour un véritable développement, il ne doit pas y avoir de contradictions entre la doctrine précédente et la doctrine suivante. (Cf. « Primo Commonitorio » de Vincent de Lérins, Chap. 23 ; PL 50, 667-668 ; Office des Lectures du vendredi de la XXVII semaine du temps ordinaire à la Conférence épiscopale italienne « Liturgie des Heures selon le rite romain » éd. LEV 1993 (réimpression) volume IV p. 323s https://www.maranatha.it/Ore/ord/LetVen/27VENpage.htm)
Dans la Constitution dogmatique "Dei Filius", nous lisons que : "... ce sens des dogmes sacrés que la Sainte Mère l'Église a déclaré doit être approuvé à perpétuité, ni ne doit jamais s'en retirer sous prétexte ou avec les apparences d'une intelligence plus complète. Que donc, au cours des siècles et des siècles, l'intelligence et la sagesse croissent et progressent vigoureusement, tant des siècles que des hommes, comme de toute l'Église, mais dans leur secteur seulement, c'est-à-dire dans le même dogme, dans le même sens., dans le même énoncé [Vinc. Lire. Commun., N. 28] "(Pie IX, Constitution dogmatique" Dei Filius "24.4.1870, www.vatican.va, https://w2.vatican.va/content/pius-ix/it/documents/constitutio-dogmatica-dei- filius-24-aprilis-1870.html) La règle établie par le Concile Vatican I s'applique également au Pape : « que le sens des dogmes sacrés que la Sainte Mère l'Église a déclarés doit être approuvé à perpétuité, ni ne doit jamais se retirer de ce sens sous prétexte ou avec les apparences d'une intelligence plus complète." ... en effet le Pape devrait donner un exemple de l'application de cette règle ... la Bulle "Ineffabilis Deus" de Pie IX réaffirme cette règle (Texte tiré de www.totustuus.it, http://www.totustuustools.net /magistero/p9ineffa.htm ) et avec elle la Déclaration « Mysterium Ecclesiae » sur la doctrine catholique sur l'Église pour la défendre de certaines erreurs d'aujourd'hui publiée en 1973 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (Cfr., www.vatican. va, http: // www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19730705_mysterium-ecclesiae_it.html)
Dans la lignée de ces affirmations, nous rappelons que le modernisme avec ses erreurs a également été condamné par l'Église pour : "... l'invention hérétique de l'évolution des dogmes, qui passent d'un sens à un autre, différent de ce que l'Église tenait auparavant" . (Pie X, Motu proprio "Sacrorum antistitum", serment anti-moderniste, Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 3541)
L'évolution de la doctrine implique que la foi reste sensiblement la même et que la doctrine doit être comprise "dans le même sens et toujours dans le même contenu"... sinon il n'y a pas d'évolution mais une déformation et une trahison de la doctrine.. .
Je souligne que, comme nous l'avons vu plus haut, pour vérifier que l'interprétation des dogmes et le développement de la doctrine sont bien accomplis et ne sont pas une déformation ou une destruction de la vérité propagée par le Christ, saint JH Newman, célèbre théologien anglais, a offert sept principes (Commission théologique internationale "L'interprétation des dogmes." 1990, www.vatican.va, http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_cti_1989_interpretation-dogmi_it.html)
Dit l'art. Thomas d'Aquin : "Dicendum quod hoc pro firmo est tenendum, unam esse fidem antiquorum et modernorum : alias non esset una Ecclesia."(De veritate, q. 14, a. 12c). … Il faut bien affirmer qu'une est la foi des anciens et des modernes sinon l'Église ne serait pas une. Pour être toujours une, l'Église ne doit professer qu'une seule foi; l'unité de l'Église implique l'unité de la foi.
Certaines erreurs que j'ai soulignées dans ce chapitre dans les affirmations du Pape, dans le domaine moral, ne semblent pas être un développement de la saine doctrine mais un changement de celle-ci, en fait elles n'apparaissent pas dans le sens de la continuité des principes, elles ne se développent pas comme une conséquence logique et n'atteignent pas une influence conservatrice du passé, ils sont simplement une trahison de la saine doctrine ... ils trahissent des doctrines fondamentales, en particulier dans le domaine moral, dont certaines sont déjà établies de manière dogmatique , doctrines clairement liées à l'Ecriture Sainte et réaffirmées par la Tradition... pensent en particulier à la nécessité d'une vraie contrition, et donc d'une vraie résolution de ne pas pécher et de fuir les prochaines occasions de péché, pour une absolution sacramentelle valable. Même certaines affirmations bergogliennes, que nous avons vues, sur l'œuvre du Confesseur au sein du sacrement de réconciliation, n'apparaissent pas dans la ligne de l'évolution de la saine doctrine.
La « dispense » (que nous verrons mieux dans les chapitres suivants) qui, pratiquement, est accordée par la mise en œuvre des commandements divins permettant, pratiquement, au pénitent de continuer à pécher gravement et de recevoir les sacrements, sans vraie contrition, comme mentionné , elle apparaît en contraste absolu avec les affirmations fondamentales de notre foi. Cette « dispense » est liée, comme nous le verrons mieux, à l'action par laquelle le Pape François annule pratiquement la doctrine sur le caractère obligatoire absolu des préceptes négatifs du Décalogue. Cette "dispensation" émerge, comme on le voit, également à travers la doctrine d'Amoris Laetitia sur la "gradualité de la loi" et la "loi de la progressivité". Absolument contraires aux doctrines fondamentales de notre foi sont les ouvertures que fait le Pape concernant l'adultère, la contraception et l'homosexualité pratiquée.
Cette trahison de la saine doctrine, il faut le noter, n'est pas une évolution mais un changement, en fait elle a été définie par les propres collaborateurs de Bergoglio : « changement de paradigme », c'est-à-dire précisément une subversion radicale de la saine doctrine. Bien que le Pape et certains de ses collaborateurs essaient de faire passer cette perversion doctrinale comme une évolution et comme une pure doctrine thomiste, nous avons vu que sur de nombreux points fondamentaux les affirmations de Bergoglio sont en contraste évident avec les véritables affirmations de S. Thomas et sa doctrine sont contraires à la doctrine que nous propose la Tradition et sont précisément définis par les mêmes Prélats proches du Pape comme un « changement de paradigme ».
Avec ce "changement de paradigme" la saine doctrine est habilement mise de côté et les portes sont évidemment ouvertes aux confessions invalides, aux péchés graves, aux sacrilèges etc. ! Extrêmement significatives dans cette ligne sont les paroles que le pape François a adressées au super avorteur Biden, président des États-Unis et pour lequel Biden est un bon catholique et peut communier ! Après une célèbre conversation avec le pape, Biden lui-même a affirmé : « Avec le pape, nous avons parlé du fait qu'il est heureux que je sois un bon catholique et que je continue à recevoir la communion » (Niccolò Magnani « Communion in Biden, ok Pope : colère des évêques américains / « François, l'avortement est un sacrilège ! -francesco-laborto-e-sacrilegio / 1.11.2021 /) Le Saint-Siège n'a pas démenti les propos du pape François ... alors SI UN SUPER ABORTISTE PEUT FAIRE COMMUNION CONFORTABLEMENT PUIS CONFESSION ÉVIDEMMENT SANS PROPOSER DE CHANGER DE VIE ... COMBIEN PLUS UN ADULTÈRE... ET PEUT-ÊTRE UN HOMOSEXUEL ACTIF...
Cette trahison de la saine doctrine n'est pas permise au Pape ... nous sommes également fait comprendre par les nombreuses déclarations de prélats et de théologiens qui ces dernières années, après Amoris Laetitia, ont fortement réaffirmé la doctrine traditionnelle et dans certains cas ont même affirmé que le Pape actuel ouvre les portes aux doctrines et pratiques hétérodoxes ; dans notre parcours, dans ce volume, nous avons vu et verrons plusieurs de ces déclarations publiques de cardinaux, d'évêques et de théologiens.
Le Pape n'est pas au-dessus de la Parole de Dieu et de la Tradition mais à leur service (Congrégation pour la Doctrine de la Foi "La primauté du successeur de saint Pierre dans le mystère de l'Église" 31.10.1998 n. 7, www .vatican .va, http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19981031_primato-successore-pietro_it.html) Le Pape ne doit pas décider selon sa propre volonté, mais selon la volonté du Seigneur , qui parle à l'homme à travers l'Ecriture Sainte vécue et interprétée par la Tradition ; le ministère du pape a les limites qui découlent de la loi de Dieu et de la constitution divine inviolable de la
Notes
Commission théologique internationale "Réconciliation et Pénitence" 1982, www.vatican.va, B, I, 1 http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_cti_1982_riconciliazione-penitenza_it.html
Commission Théologique Internationale "Réconciliation et Pénitence" 1982, B, I, 2, www.vatican.va, http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_cti_1982_riconciliazione-penitenza_it.html
Commission Théologique Internationale "Réconciliation et Pénitence" 1982, B, I, 3, www.vatican.va, http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_cti_1982_riconciliazione-penitenza_it.html
Saint Jean-Paul II, « Reconciliatio et Paenitentia » 2.12.1984, n. 23, www.vatican.va, http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/it/apost_exhortations/documents/hf_jp-ii_exh_02121984_reconciliatio-et-paenitentia.html
Commission Théologique Internationale "Réconciliation et Pénitence" 1982, B, II, 1, www.vatican.va, http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_cti_1982_riconciliazione-penitenza_it.html
Commission Théologique Internationale "Réconciliation et Pénitence" 1982, B, II, 2s, www.vatican.va, http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_cti_1982_riconciliazione-penitenza_it.html
S. Agostino "Sermo XIX", www.augustinus.it, https://www.augustinus.it/latino/discorsi/discorso_023_testo.htm
G. Bertram « συντρίβω » dans le « Grand Lexique du Nouveau Testament », Paideia, Brescia 1981 vol. XIII, 329 sq.
G. Bertram « συντρίβω » dans le « Grand Lexique du Nouveau Testament », Paideia, Brescia 1981 vol. XIII, 330
G. Bertram « συντρίβω » dans le « Grand Lexique du Nouveau Testament », Paideia, Brescia 1981 vol. XIII, 330s.
G. Bertram « συντρίβω » dans le « Grand Lexique du Nouveau Testament », Paideia, Brescia 1981 vol. XIII, 327 sq.
G. Bertram « συντρίβω » dans le « Grand Lexique du Nouveau Testament » Paideia, Brescia 1981 vol. XIII, 334
Voir G. Bertram « συντρίβω » dans le « Grand Lexique du Nouveau Testament » Paideia, Brescia 1981 vol. XIII, 334s)
Voir G. Bertram « συντρίβω » dans le « Grand Lexique du Nouveau Testament » Paideia, Brescia 1981 vol. XIII, 335
Voir G. Bertram « συντρίβω » dans le « Grand Lexique du Nouveau Testament » Paideia, Brescia 1981 vol. XIII, 335
Voir G. Bertram « συντρίβω » dans le « Grand Lexique du Nouveau Testament » Paideia, Brescia 1981 vol. XIII, 328s
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"Discorso 181" 6.8 traduction tirée du site www.augustinus.it qui publie en ligne les ouvrages de la maison d'édition Città Nuova, https://www.augustinus.it/italiano/discorsi/discorso_234_testo.htm
Gratiani, « Concordia discordantium canonum », v. 33, m. 1, PL 187, 1544 D, 1545 A https://books.google.it/books?id=JsMGxm8mJeEC&redir_esc=y; https://geschichte.digitale-sammlungen.de//decretum-gratiani/online/angebot ; http://gratian.org/
"Discorso 351" 5,12 traduction extraite du site www.augustinus.it qui publie en ligne les oeuvres de l'éditeur Città Nuova https://www.augustinus.it/italiano/discorsi/discorso_513_testo.htm
Gratiani, « Concordia discordantium canonum », v. 33, m. 1 PL 187 1532C https://books.google.it/books?id=JsMGxm8mJeEC&redir_esc=y; https://geschichte.digitale-sammlungen.de//decretum-gratiani/online/angebot ; http://gratian.org/
Gratiani, « Concordia discordantium canonum », v. 33, m. 1, PL 187, 1554C et 1555A https://books.google.it/books?id=JsMGxm8mJeEC&redir_esc=y; https://geschichte.digitale-sammlungen.de//decretum-gratiani/online/angebot ; http://gratian.org/
Gratiani, « Concordia discordantium canonum », v. 33, m. 1, PL 187, 1557C https://books.google.it/books?id=JsMGxm8mJeEC&redir_esc=y; https://geschichte.digitale-sammlungen.de//decretum-gratiani/online/angebot ; http://gratian.org/
Gratiani, « Concordia discordantium canonum », v. 33, m. 1, PL 187, 1528B https://books.google.it/books?id=JsMGxm8mJeEC&redir_esc=y; https://geschichte.digitale-sammlungen.de//decretum-gratiani/online/angebot ; http://gratian.org/
Gratiani, « Concordia discordantium canonum », v. 33, m. 1, PL 187, 1529B https://books.google.it/books?id=JsMGxm8mJeEC&redir_esc=y; https://geschichte.digitale-sammlungen.de//decretum-gratiani/online/angebot ; http://gratian.org/
Gratiani, « Concordia discordantium canonum », v. 33, m. 1, PL 187, 1531B et C https://books.google.it/books?id=JsMGxm8mJeEC&redir_esc=y; https://geschichte.digitale-sammlungen.de//decretum-gratiani/online/angebot ; http://gratian.org/
Gratiani, « Concordia discordantium canonum », v. 33, m. 1, PL 187,1558C https://books.google.it/books?id=JsMGxm8mJeEC&redir_esc=y; https://geschichte.digitale-sammlungen.de//decretum-gratiani/online/angebot ; http://gratian.org/
Voir I-II q. 109 a. 6, "Somma Theologica", traduction tirée de l'édition en ligne, Edizioni Studio Domenicano, https://www.edizionistudiodomenicano.it/Docs/Sfogliabili/La_Somma_Teologica_Seconda_Parte/index.html#1157/z
S. Tommaso « Somme contre les Gentils », et UTET, 2013, ebook, tome III c. 149)
Voir I-II q. 109 a. 6 "Somma Theologica", traduction tirée de l'édition en ligne, Edizioni Studio Domenicano, https://www.edizionistudiodomenicano.it/Docs/Sfogliabili/La_Somma_Teologica_Seconda_Parte/index.html#1157/z)
Voir I-II q. 109 a. 6, "Somma Theologica", traduction tirée de l'édition en ligne, Edizioni Studio Domenicano, ESD https://www.edizionistudiodomenicano.it/Docs/Sfogliabili/La_Somma_Teologica_Seconda_Parte/index.html#1157/z
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. 887
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. 887
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. années 80
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. années 80
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. années 80
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. années 80
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. années 80
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. années 30
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. 43
S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. 71
Voir Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 1673
Heinrich Denzinger « Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum » édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 1676
Voir Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 1676)
Voir Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 1676
Voir Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n.1677
Voir Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 1678
"Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n.1704
cf. Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003 n.1676 .1456
Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n.1705
Voir Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 1676
Voir Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 1323
Voir "Catechismo Tridentino", et Cantagalli 1992, http://www.maranatha.it/catrident/21page.htm
Voir "Catechismo Tridentino", et Cantagalli 1992, http://www.maranatha.it/catrident/21page.htm)
Voir "Catechismo Tridentino", et Cantagalli 1992, http://www.maranatha.it/catrident/21page.htm
Heinrich Denzinger, « Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum » édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 374
Heinrich Denzinger, « Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum » édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 375ss
Aa. Vv .. Décisions des conciles œcuméniques (classiques de la religion) (édition italienne) (positions dans Kindle 8564-8565). UTET. édition Kindle 2013 ; cf. Heinrich Denzinger « Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum » édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 1553
Ma traduction, cf. Aa. Vv .. Décisions des conciles œcuméniques (Classiques de la religion) (édition italienne) UTET. Édition Kindle de mars 2013 (emplacements Kindle 8361-8369) ; cf. Heinrich Denzinger « Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum » édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 1525
Heinrich Denzinger « Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum » édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 2157
Saint Jean-Paul II, Lettre encyclique “Dominum et Vivificantem”, 18.5.1986, n. 42, www.vatican.va, https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/it/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_18051986_dominum-et-vivificantem.pdf
Saint Jean-Paul II, Exhortation post-synodale "Reconciliatio et paenitentia" 2.12.1984, www.vatican.va, http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/apost_exhortations/documents/hf_jp -ii_exh_02121984_reconciliatio -et-paenitentia.html
L. Bertocchi « La communion des divorcés ? Mais nous avons d'abord besoin de confession "La Nuova Bussola Quotidiana, 14.11.2014 https://www.lanuovabq.it/it/comunione-ai-divorziati-ma-prima-serve-la-confessione
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S. Antonio di Padova "Je sermonie" éd. Messager de Padoue, Padoue, 2002 p. 969
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S. Antonio "Sermone" 20e dimanche après la Pentecôte, www.santantonio.org, https://www.santantonio.org/it/sermoni/sermoni-domenicali/domenica-xxi-dopo-pentecoste?highlight=la%20febbre%3 % C8% A1 & strict = XNUMX
"Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, n. 2061
Voir Heinrich Denzinger "Enchiridion symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum" édité par P. Hünermann, Edizioni Dehoniane Bologna, 2003, nn. 2161, 2162, 2163
Catéchisme majeur de Pie X http://www.maranatha.it/catpiox/01page.htm
S. Alfonso M. de 'Liguori "Instruction au peuple sur les Préceptes du Décalogue pour bien les observer et sur les sacrements afin de bien les recevoir à l'usage des curés et des missionnaires et de tous les ecclésiastiques qui s'engagent à enseigner la religion chrétienne doctrine" www .intratext.com p. 960, http://www.intratext.com/IXT/ITASA0000/_PVT.HTM#TW
S. Alfonso Maria de Liguori, « Instruction et pratique pour les confesseurs », dans « Œuvres de S. Alfonso Maria de Liguori »,